vendredi 31 octobre 2008

Le jour où j'ai collé Google (bon, OK, j'avoue, sans le faire exprès)

Vous allez me croire ou pas mais hier après-midi, j'ai collé Google !
Voui ! Moi ! Je vous décris la scène.

Je suis assise à mon bureau, je viens de boire un cocktail de fruits frais ananas/fraise (encore 3 petits pois à grignoter d'ici cette nuit pour remplir mon quota forme d'après les pub TV), j'ai face à moi le célèbre ouvrage de Dov Ogien "Comptabilité et Audit bancaire" édité chez Dunod (mais à titre récréatif je vous conseille plutôt "Fume et tue" d'Antoine Laurain aux éditions Le Passage).

Je l'ouvre (le bouquin sérieux), je passe le sommaire et à la première page de texte, je lis un mot que je n'avais jamais ni vu ni entendu. Ne reculant devant aucune occasion de me culturer je le tape sur Google au pluriel puis au singulier et là, surprise, pas une seule réponse n'apparaît !!!

Le mot en question est collubistes. Comme je suis bonne fille, je ne vais pas garder mon savoir tout frais pour moi ; je vous informe donc qu'il s'agissait des premiers agents en charge du change à une lointaine voire antique époque où la notion même de banque n'existait pas. Ensuite il y eu les trapézistes (si, si, regardez) et les ennuis ont commencé...

jeudi 30 octobre 2008

Shitz (guerre amour et saucisson)





Bonjour à Laurence
Bonjour aux guerriers
Bonjour aux amoureux
Bonjour aux amateurs de saucisson
Bonjour aux zotres


J'étais passé plusieurs fois devant l'affiche de SHITZ et elle m'avait intriguée autant que le sous-titre (Guerre, Amour et Saucisson : quelque part, ça donne le ton) au point que j'avais fait une recherche sur le net pour en savoir plus sur cette pièce et connaître l'avis de celles et ceux qui l'avaient vue.

Les sons de cloches étaient partagés, allant de la dythirambe à l'indignation, certain(e)s louant le génie de l'auteur, l'inventivité de la mise en scène et des décors, le culot des acteurs, d'autres reprochant le mauvais goût de l'ensemble et la vulgarité de certains (nombreux ?) passages.

Loin de me décourager, cela m'a donné encore plus envie d'aller voir cette pièce signée Hanokh LEVIN et, autant vous le dire tout de suite :
- je me place résolument dans la première catégorie, dans celle des zemballé(e)s,
- je n'emmènerai jamais ma mère voir cette pièce et je la conseillerais encore moins aux amoureux/ses des pièces de boulevard ou du théâtre classique et aux fans de la délicatesse.

Le sujet

Shitz a de l'argent et une fille trop grosse et boulimique qui s'entiche d'un jeune arriviste qui accepte ce mariage pour la galette de beau-papa. Une fois l'union célébrée, entre deux considérations sur le mariage, la grossesse ou la guerre, le couple n'aura qu'une obsession : s'enrichir au plus vite et pour cela, quoi de mieux qu'hériter ?

Mon avis

Le texte est explicite comme dirait un sticker posé sur le CD d'un groupe de rap US et la mise en scène de Cécile Backès n'édulcore pas le propos. L'ensemble est donc aussi cru que certains jambons mais à aucun moment je n'ai trouvé la pièce vulgaire :
- d'une part parce que je suis d'accord avec Coluche pour dire qu'il s'agit là d'une notion très relative : il y a pour moi plus de vulgarité dans un repas d'affaires à 150.000 euros (3.000 euros par convive) organisé par la branche assurances d'une banque une semaine après son sauvetage express que dans toutes les singeries sexuelles de la terre,
- d'autre part parce que je n'ai jamais trouvé le ton ou le jeu des acteurs gratuit ou complaisant mais toujours, au contraire, au service d'idées fortes.

La pièce alterne un texte grinçant, parfois déstabilisant avec des passages chantés qui le sont tout autant. La satire est féroce mais efficace et l'on rit beaucoup des vies pathétiques et mesquines des 4 personnages évoluant dans un surprenant décor de meubles en formica entassés, bondés de paquets de chips et de canettes de soda rouges.

J'ai (presque) tout aimé de cette pièce : sa noirceur, son mauvais esprit, son politiquement incorrect, son thème, son inventivité et pour une fois, un usage omniprésent de la musique (aux sonorités jazzy-juives) et des instruments tout à fait adapté à une époque où cela semble de plus en plus la mode au théâtre de coller un musicien sur scène quand on n'a aucune idée intéressante de mise en scène.

Les acteurs sont également formidables. Seul petit bémol personnel (qui n'a pas du tout gênée l'amie avec qui j'étais) : je ne supporte pas la voix éraillée d'Anne Benoit qui joue le rôle de la mère. C'était physique, chacune de ses interventions parlées me vrillait les tympans.

Infos pratiques

Théâtre de la Pépinière
7 rue Louis Le Grand - 75002 PARIS
Métro Opéra ou Tuileries
Tél : 01.42.61.44.16
Du mardi au samedi à 21h00
Matinées le samedi à 16h00
Infos et extraits de critiques sur le site internet du théâtre

Un gorille (qui s'ennuie)

Bonjour Polo
Bonjour les zotres

Polo est le
dernier gorille en captivité en Inde et il a 46 ans (la force l'âge) et est veuf depuis 8 loooooooongues années ! Polo en a marre de sa vie de chien, de son régime laitue-ceinture. Il y a de quoi tourner chèvre même pour un vieux singe grimaçant.

Je lance un cri d'alarme : Polo s'ennuie, pour ne pas dire Polo s'emmerde. Polo veut une femelle (de préférence à un juge), des potes, des bananes, une vie quoi...

Allez Polo, je ne suis pas vache, je t'offre ce petit hommage signé Georges Brassens.


Brassens_Gare au gorille
envoyé par kitsch

mercredi 29 octobre 2008

Un ange (passe)



Bonjour aux anges
Bonjour aux zotres

J'ai vécu un face à face angélique au Musée des Beaux Arts de Nancy (MBAN).




Au bout d'une vaste salle où sont exposées des oeuvres de l'école hollandaise à moins que ce ne soient des toiles de la renaissance italienne, bref, des tableaux devant lesquels je ne m'arrête plus, un ange polychrome veille devant un mur blanc, gracieusement suspendu dans les airs.



Je retrouve cet ange un peu plus tard, sous un autre angle tout aussi curieux. Il me toise et regarde le tableau que je cherchais depuis le début de ma visite.

Martyre de Jésus de Nazareth (Nicolas Aimé Morot - 1883)


Bonjour à Françoise avec qui j'ai effectué ma première visite au MBAN
Bonjour aux zotres


Le détail du tableau ci-contre n'est pas de moi.

Lors de ma première visite au Musée des Beaux Arts de Nancy (évoquée
hier) j'avais, dès l'entrée, ressenti un véritable choc devant un tableau très précis.

Lorque j'y suis retournée il y a quelques semaines, le souvenir de cette toile monumentale était resté gravé dans ma mémoire et j'étais heureuse et émue à l'idée de la revoir enfin. Hélas, j'ai trouvé à sa place un truc que j'ai à peine regardé, une scène biblique et pompeuse sans le moindre intérêt à mes yeux.

Pendant toute ma visite du musée, j'ai cherché cette toile mais je ne l'ai pas trouvée. A la sortie, je me suis adressée à deux gardiens en grande discussion :
- Bonjour messsieurs, excusez-moi. J'ai visité ce musée il y a longtemps, c'était avant les travaux et, à l'entrée, il y avait une grande toile représentant un Christ en croix. Je ne l'ai pas trouvé. Est-ce qu'il est toujours exposé ici.

Echange de regards dubitatifs de mes interlocuteurs qui m'annoncent qu'ils n'étaient pas là avant l'agrandissement des lieux (pour info, les travaux datent de 1995) puis l'un d'eux m'annonce enfin :
- je vois de quel tableau vous voulez parler, suivez-moi.

Il me fait traverser les premières salles et me conduit jusqu'à une sorte de hall où trône un magnifique escalier de marbre surmonté d'un ange polychrome assez impressionnant. Mon guide (au propre comme au figuré) me demande si j'ai vu l'ange, m'engage à le prendre en photo (et comment !) et m'explique avec fierté que l'escalier est classé et tout et tout et que les mariés nancéens ont une dérogation municipale pour venir faire des photos là le jour de leurs noces. Je m'extasie comme il se doit mais cela ne me dit toujours pas où est MON tableau.

Et puis je me retourne et il est là. Tout seul, exilé, face à cet escalier. J'en ai fait deux photos, une avec flash et l'autre sans mais nulle photo n'est en mesure de traduire la taille, les couleurs, le réalisme, la force de cette oeuvre et l'impact qu'elle a sur moi. Je pense que je me serais peut-être (ou pas) mise à croire en Dieu si on m'avait plus souvent montré le Christ comme ça, comme un être de chair et de douleur plutôt que comme un faiseur de miracle surmonté d'une auréole.

Je ne suis pas étonnée des commentaires que cette crucifixon a pu susciter et j'ai du mal à quitter la toile des yeux.

Et puis, tout à coup, en préparant mes photos pour ce message, le nom du peintre me saute aux yeux. Il y a un an jour presque jour pour jour, je parlais ici-même d'une autre toile de Nicolas-Aimé Morot, exposée au Petit Palais et qui m'avait également, et pour les mêmes raisons, fait une très forte impression. J'avais oublié qui en était l'auteur.

Le lendemain, Mister CUI m'informait qu'il s'agissait duer Morot et que le tableau s'intitulait
Le Bon Samaritain.

Escale dans l'escalier (du musée des Beaux Arts de Nancy)



L'endroit est sobre et majestueux. Il se mérite tant il semble à l'écart du reste du bâtiment. Je suis passée devant plusieurs fois sans le voir et ce n'est que grâce au souvenir lointain d'un tableau précis que je l'ai découvert.




Double révolution, symétrie, marbre, bois, blancheur, douceur, pureté des lignes, silence.















Ici, j'imagine les invités d'une noce posant sagement pour la photo souvenir et je repense à ce passage de l'Assomoir de Zola où Gervaise visite le Louvre le jour de son mariage.




mardi 28 octobre 2008

Tony Hillerman (a rejoint le peuple de l'ombre)








Au revoir Tony
Bonjour les zotres

Celles et ceux qui me lisent souvent savent que j'aime beaucoup les polars ethnologiques de Tony Hillerman.

Cela me touche qu'Anna ait envoyé un message ici pour me prévenir de son décès et merci également à Jean-Pierre de m'en avoir informé par mail. Je n'étais pas au courant.

Cela fait un moment que je veux consacrer un bla-bla sur ce blog à cet excellent auteur qui connaissait parfaitement les us et coutumes des nations Navajo et Hopi et savait comme personne nous en parler dans des romans sombres, intelligents, bien écrits, de véritables oeuvres littéraires qui transcendaient le genre du polar.

Je précise que ces livres se lisent très bien en anglais (dans le doute lire le premier en français pour avoir les bases du vocabulaire Navajo/Hopi et enchaîner ensuite en VO).

J'en reparlerai bientôt. Parole de Sioux !

Fume et tue (d'Antoine Laurain)


Bonjour Antoine
Bonjour les zotres

Deux événements aussi heureux que concomitants se sont produits début octobre :

- j'ai commencé à trouver sur moult blogs le plus grand bien d'un certain roman que j'ai immédiatement eu envie de lire (non pas parce qu'on en disait du bien mais pour les raisons pour lesquelles on en disait du bien ; il m'arrive parfois d'avoir envie de lire des livres dont on dit du mal),
- j'ai été informée que l'auteur du dit roman serait présent à la session suivante des mille-feuilles organisées par Frédéric Fredj à laquelle j'avais déjà prévu de me rendre (et dont je vous ai parlé ici).

Cela a débouché sur trois zotres événements tout aussi heureux mais successifs cette fois :

- le soir du mille-feuilles venu, ce que j'ai entendu à propos du dit roman et les quelques lignes lues par l'auteur m'ont confirmé qu'il fallait AB-SO-LU-MENT que je le lise,
- quelques jours plus tard, la maison d'édition m'envoyait le précieux volume (de mon côté, je l'avais acheté et fait dédicacé pour une amie),
- hier soir je l'ai refermé à la fois ravie de ma lecture et triste qu'elle soit déjà achevée.

Au cas où certain(e)s ne l'auraient pas encore compris au vu du titre de ce message et de la photo qui l'illustre, je confirme que le livre dont il est ici question s'intitule Fume et tue deuxième ouvrage signé Antoine Laurain.


Le sujet

Fabrice Valantine mène une vie relativement tranquille de chasseur de tête à succès et de fumeur contrarié jusqu'au jour où il devient assassin par accident et le reste pour retrouver le plaisir de la cigarette, malencontreusement disparu suite à une visite chez un hypnotiseur qui l'avait fait disparaître sans effacer pour autant le désir (je dirais plutôt le besoin) de fumer.


Mon avis

Je suis bluffée. Vraiment. Je savais déjà que j'aimerais car tout me l'indiquait :
- un sujet original, gentiment noir et délicieusement amoral,
- un ton décalé, un brin désabusé et plein d'humour,
- une finesse de plume et d'esprit (les deux ne sont pas toujours liées) entrevues lors de la rencontre avec l'auteur et sa lecture du premier chapitre,
- un thème central qui m'intéresse beaucoup à savoir le rapport entre plaisir et dépendance, désir et besoin.

J'ai découvert au fil des pages un style élégant où règne la virgule au service de phrases légères et ciselées souvent plus drôles et profondes qu'il n'y paraît. Antoine Laurain possède au plus haut point l'art des associations d'idées, des enchaînements saugrenus et il joue avec la langue avec une visible (lisible et communicative) délectation.

J'ai admiré la construction habile et très anglo-saxonne du roman consistant à annoncer à l'avance ce qui allait survenir dans les chapitres suivants. Le texte n'est pas rédigé de façon platement linéaire et chronologique mais par une succession d'aller-retour dans le temps au gré des souvenirs de Valantine. Bien plus qu'un simple récit, Fume et tue possède une véritable dimension analytique et ce sont moins les faits que les réflexions de Valantine qui nous sont livrées. Cela ajoute profondeur et épaisseur au personnage et, à mes yeux de lectrice, cela change tout.

J'ai souri des tribulations assassines de Valantine (je sais, c'est très mal), de ses charges contre l'art contemporain (ah tiens, c'est quand la Fiac ?), de ses incompréhensions paternelles, de ses déboires professionnels, etc. Je me suis régalée de voir sa vie merder dans les grandes largeurs.

J'avoue avoir constaté un (tout) petit commencement d'essoufflement pendant quelques pages au milieu du roman, juste avant ce premier meurtre (auteur en panne de clopes ou alors mon côté assoiffée de sang qui avait hâte qu'il coule ?) tellement attendu (oui, très mal décidément) mais le rythme et le plaisir sont ensuite allés crescendo au fur et à mesure que les morts s'empilaient (oui, très mal, vraiment très très mal).


Sur le fond, je maintiens que, contrairement à ce que nous en a dit l'auteur, il ne s'agit pas d'un livre sur le désir et le plaisir mais un livre sur la dépendance et le besoin. Bien sûr, il sait ce qu'il a écrit, mais moi j'ai lu autre chose. Voila.

Comment vous dire ? Je n'ai jamais fumé à part un vague crapautage d'une demie clope par jour pendant mes 2 premiers mois de lycée histoire d'avoir quelque chose à dire à la récréation (du genre "Heu, salut, heu, t'as du feu ?") et je ne comprends pas les addictions de quelque nature qu'elles soient tant j'ai intégré l'idée que "le plus est l'ennemi du bien". Pour moi un comportement addictif est l'exact contraire du plaisir puisqu'il est lié à une dépendance, un besoin et non un désir. Certes, ma vision de la question est bien peu psychanalytique (cf page 162).

Cela dit, sur un plan tout à fait empirique, j'ai été accro à ce livre qui ne m'a pas quittée pendant quelques jours et dont j'ai tourné les pages de manière compulsive jusqu'à la dernière à chacune de mes pauses, chacun de mes trajets en métro. Mais voila, contrairement à une clope qui se remplace par une autre puis la suivante, la sensation immédiate née de la lecture d'une phrase est unique et, lorsqu'elles sont toutes lues, rien ne fera renaître l'intense plaisir de la découverte d'un livre mémorable. Forcément, après, on se sent aussi vide qu'un paquet froissé de Benson dorées.


Quelques liens

Le
blog purement informatif (et donc frustrant) de l'auteur.
Les
premières pages du livre (excellentes) : comment résister à l'envie de lire la suite ?
Vous trouverez d'autres avis positifs chez Caro[line], Fashion, Lou et, à partir de leurs blogs respectifs, d'autres liens vers d'autres blogs parlant (en bien) du livre.


Conclusion

Lisez ce livre, c'est un ordre ! Non mais...

Je vais sans plus tarder ajouter ce roman à ma liste de cadeaux de Noël et je crois que je ne vais pas résister très longtemps à l'envie déjà grande de découvrir ailleurs si j'y suis, le premier roman de l'auteur... Bien sûr, après, il faudra attendre la parution du 3e et ça, ça va être très diffiCécile.

lundi 27 octobre 2008

True or false ? (mes questions jeu sur facebook)





Bonjour les quizzeurs
Bonjour les quizzeuses
Bonjour les zotres


J'ai modifié la date de ce message initialement publié le 28/11/07 puis le 10/05/08 pour répondre ENFIN à la toute dernière question en suspens.


Le 20 novembre 2007, je livrais ici même la moitié des 20 questions d'un quiz autocentré concocté sur facebook auquel Monsieur Pingouin (qui n'est pas un - bandit - manchot) avait donné 13 bonnes réponses sans me connaître plus que ça (en fait, sans me connaître du tout serait inexact mais tout de même plus proche de la réalité puisque nous ne nous étions vus qu'une seule fois lors d'une république des blogs). Pourrez-vous battre ce score honorable ? J'ai ajouté 5 nouvelles questions. Voici la totalité du test. A vous de jouer !

(Pour connaître les réponses aux questions, cliquez sur le numéro)

01 - J'ai horreur du melon
02 - le 9 est mon chiffre fétiche

03 - Je joue au poker depuis 2 ans
04 - Je collectionne les mugs vertes
05 - J'ai peur des vaches
06 - J'ai collé des affiches pendant la campagne pour les élections présidentielles de 2002
07 - Je dois les bases de ma culture en matière de peinture classique à Télé 7 jours
08 - J'ai le vertige dans les escalators
09 - J'ai mis en scène une pièce d'Anouilh
10 - Je garde tous mes tickets de cinéma depuis que j'ai mon bac
11 - Mon 2e prénom est Lucette
12 - Je parle l'argot de boucher

13 - J'étais experte pour reconnaître le sexe d'un chaton naissant dès l'âge de 8 ans
14 - Je n'ai jamais mis les pieds sur Meetic
15 - Je fais une cure de raisin d'une semaine chaque automne
16 - J'ai participé à Tournez Manège
17 - J'ai un mini tatoo en forme d'empreinte de pas sous la plante du pied droit
18 - J'ai vu les Sisters of Mercy en concert avec Public Ennemy
19 - Je trouve qu'il n'y a rien de plus romantique qu'un dîner aux Chandelles
20 - J'ai été allergique à l'eau entre 15 et 28 ans
21- J'ai couché avec quelqu'un qui a chanté avec Céline Dion
22 - J'ai lu tous les Harry Potter
23 - J'ai déjà mangé du chien
24 - J'ai râté un concert de Police à cause d'un orage violent qui a empêché l'avion dans lequel j'étais d'atterrir pendant plus d'1 heure
25 - Il y a plus de réponses "true" que de réponses "false" dans ce test

Vrai ou faux ? (il y a plus de réponses vraies que de réponses fausses)




Bonjour aux quizzophiles
Bonjour aux zotres

La dernière des 25 quetions posées dans le quizz me concernant (cf message ci-dessus) était : "il y a plus de réponses "true" que de réponses "false" dans ce quizz.

C'est tout à fait vrai (une de plus !) puisqu'il contient, si je sais toujours compter :
- 16 affirmations vraies,
- 9 affirmations fausses.

Je suis zincapable de (beaucoup) vous mentir...

dimanche 26 octobre 2008

Lectures bloggesques (de la semaine 43 2008)

Bonjour MRY (chez qui j'ai trouvé ce dessin)
Bonjour Annie
Bonjour Anne-Sophie
Bonjour aux zotres

Quand Annie imagine une autre vie
J'ai trouvé ces 5 lignes via le blog de Bertrand. Malgré quelques soucis grammaticaux, c'est magnifique et émouvant. Eh oui, que de possibles si la vie n'était pas la vie, si nous n'avions ni contraintes, ni lâchetés, ni limites, juste du désir, des rêves et le goût de les réaliser.


Quand Emery prend des mesures, c'est fort de café !
Bon, depuis que j'ai lu cette note sur le blog d'MRY, je comprends mieux certaines choses me concernant. Cela ne risque pas de s'arranger puisque j'adore le café et qu'il est gratuit au bureau... D'un autre côté la caféïne est supposée avoir des effets bénéfiques contre la cellulite alors l'un dans l'autre si j'ose dire...
Bon, en même temps je ne suis pas Suédoise et surtout je n'ai jamais rêvé d'avoir de gros seins...
Pour (un peu) plus d'infos sur l'étude : en français ou en anglais.

Quand Anne-Sophie se frotte à la presse qui pique
Le contenu de certains blogs ne plait pas à tout le monde, la preuve. On en a parlé de vive voix avec Anne-Sophie et d'autres pas plus tard que le 16/10 et j'avais écrit sur le sujet ici-même le 11/08. Le fait que les blogs, notamment les blogs littéraires, jouent de plus en plus le rôle de critiques et de prescripteurs est un phénomène qui commence à intéresser les éditeurs et continue à agacer la presse, certain(e)s auteur(e)s, les gens du métier quoi... Il va pourtant falloir qu'ils s'y fassent parce que le net a désacralisé ou plutôt décloisonné le rôle de critique et lui a parallèlement rendu un peu de sens à l'heure où bien souvent les critiques officielles se limitent :
- à des résumés de livres (aucun intérêt surtout que les spoilers pullulent),
- à de la promotion déguisée comme le déplore ici Anne-Sophie,
- à un exercice obligé au gré de l'actualité et des impondérables calendaires et/ou rédactionnels (aucun blog n'est obligé de parler du Goncourt par exemple).
C'est justement cette liberté de ton et de contenu proposée par les blogs que j'adore.

A Nancy j'ai photographié des portes (mais pas que...)

Bonjour aux cariatides
Bonjour aux zotres


Pourquoi des portes ? Bah, ch'sais pas, comme ça, à l'instinct, j'ai eu envie. Alors voilà, des portes...

En réalité, je fais ça depuis mon adolescence ; lorsque je vois une jolie porte et que j'ai un appareil photo sur moi : clic !

L'idée m'est venue un jour en voyant un poster représentant une série de portes de maisons britanniques et colorées. J'ai trouvé le résultat très chouette et j'ai eu envie de faire la même chose avec des portes parisiennes.


Hélas, ce ne fut pas si faCécile à faire : la plupart des très belles portes parisiennes sont brunes et leur sommet est arrondi et le rendu photographique est très médiocre.

Je me souvenais parfaitement de ce magnifique bâtiment art nouveau qui abrite la CCI et de sa superbe porte en fer forgé issue des ateliers Majorelle. L'esprit d'Hector Guimard souffle très fort à Nancy.



Malgré une très jolie porte qui semble fermer parfaitement, un écureuil distrait (voire un peu gland) peut perdre 600 millions de noisettes...

Une étude (et quelques photos) sur le métal dans l'architecture art nouveau à Nancy.

samedi 25 octobre 2008

La collection Daum (au musée des beaux arts de Nancy)



Bonjour aux maîtres verriers
Bonjour aux cristalovores, aux baccarapathes et autres Bohèmophiles
Bonjour aux zotres



Parfois Alfred à tort. Musset je veux dire. Parfois le flacon importe plus que l'ivresse.


J'avais déjà pu admirer la collection Daum lors de ma lointaine 1ere visite au MBAN mais je n'avais pas éprouvé ce choc que j'ai ressenti lorsque je suis arrivée dans les sous-sols entièrement réaménagés du musée.

J'ai adoré la beauté individuelle de ces objets fragiles, l'impression collective colorée et majetueuse.


L'alignement des vitrines remplies de pates de verre et de cristaux multicolores produit un effet aussi esthétique qu'impressionnant.


Impossible de rendre par quelques photos l'impression ressentie sur place qui s'est premièrement traduite par un whaouhhh (ou à peu près) ébahi.

La crise économique (c'est fantastique)

Bonjour à celles et ceux qui vivent la crise
Bonjour à celles et ceux qui vivent la décadence
Bonjour aux zotres

Alors que je changeais les photos et mises à l'honneur diverses de la colonne de gauche, je me suis mise à chercher une photo ou un dessin qui puisse illustrer le fait que je souhaitais consacrer mon hommage du moment aux salariés des PME du monde entier qui, parfois carnets de commandes pleins, se retrouvent dans la panade parce qu'elles ont des problèmes de liquidité et que leurs banques font la sourde oreille.

Parce qu'une poignée de décideurs irresponsables et cyniques ont pris (et surtout ont fait prendre) des risques insensés avec des pratiques désinvoltes et des produits financiers merdiques (quitte à mentir au passage aux épargnants naïfs à qui ils vendaient leur daube), des ouvriers quinquagénaires vont se retrouver au chômage et vont voir leur PME du Limousin (ou d'ailleurs) fermer parce que les mêmes établissements de crédit qui ont joué à la fuite en avant pendant des lustres se regardent désormais en chien de faïence et refusent de se prêter de l'argent entre elles (soit) et pire, à leur clientèle industrielle ou tertiaire, celle sur laquelle repose VRAIMENT le tissu économique, celle qui fonde son bénéfice ou ses pertes sur son résultat d'exploitation et pas sur son résultat financier, sur le fruit de son travail et pas sur la spéculation. C'est CA le vrai drame à venir selon moi.

Je n'ai pas trouvé l'image que je cherchais mais en attendant, il n'y a pas à tortiller du popotin : "La crise économique c'est fantastique". Vu que je suis la procrastination faite femme et comme dirait l'auteur du blog sur lequel je suis tombée un peu plus tard : je chercherai demain... demain matin... be bop a lula...

Une chose en entrainant une autre avec une certaine logique sinon une logique certaine, j'ai eu une envie soudaine et irrrrrrrésistible d'écouter une chanson très joyeuse des Civils qui date de 1981 et qui s'intitule justement La crise. J'adorais danser là dessus, ça me donnait la pêche à coup sûr. Je ne sais pas comment mettre un podcast sur mon blog (mais si quelqu'un veut m'expliquer, hein, en général j'apprends vite), aussi je vous envoie ici pour le son et le texte indigent mais limpide.

jeudi 23 octobre 2008

Musée des Beaux Arts (de Nancy)

Bonjour Françoise
Bonjour les zotres


Il y a bien longtemps (dix ans ? plus ?), à l'occasion d'un mariage dans les Vosges (les Vosges déjà...), une amie et moi-même avions pris quelques jours de congés bien mérités (si, si...) afin de visiter plus avant la région, ses beautés vallonnées, ses villes riantes, ses musées variés...

A l'époque, nous avions bizarrement fait l'impasse sur Saint Dié mais nous sommes rapidement devenues incollables sur Epinal et ses célèbres images, Vittel et son eau, Contrexéville et son eau aussi, Nancy et ses soeurs macarons, ses bergamottes, ses inombrables restaurants, sa splendide place Stanislas et son formidable musée des beaux arts dont la visite était restée gravée dans ma mémoire comme un moment de grace et d'émotion, de découverte et de beauté.

Le Musée des Beaux Arts de Nancy (le MBAN pour les zintimes) était resté dans ma mémoire, et de loin, comme mon musée provincial préféré (en même temps, je n'en ai pas visité 36.000 mais un bon nombre tout de même). Une demie journée ensoleillée et solitaire à Nancy début octobre n'a fait que confirmer voire renforcer cet attrait pour un lieu aussi beau à l'extérieur que spacieux, lumineux, intelligemment conçu à l'intérieur, un lieu à la scénographie intelligente qui met les oeuvres en valeur comme rarement ailleurs.

J'étais très émue quand je suis entrée dans le musée. Il faut dire que ce jour là, j'étais très émue dans l'absolu et complètement à fleur de peau : je crois que je me serais mise à pleurer pour n'importe quoi, si j'avais vu une coccinelle, si j'avais entendu une chanson que j'aime, si j'avais senti l'odeur de l'orage, etc. Bref, vous voyez le tableau (si j'ose dire en parlant d'un musée qui en renferme de forts beaux).

Donc, j'étais 13 émue disais-je avant de digresser et je me suis sentie un peu en pélerinage. La métaphore religieuse n'est pas totalement fortuite puisque dans le souvenir précis que je gardais des lieux je m'attendais, dès l'entrée, à voir un certain tableau monumental dont je reparlerai dans un message ultérieur et qui à l'époque de ma première visite m'avait fait une impression très forte et avait sans doute partiellement conditionné mon enthousiasme sans partage pour la suite de ma visite.

Le tableau en question avait disparu... à la place une de ces immenses croûtes monumentales et démonstrative représentant une scène biblique dont le 19e siècle nous a innondé plus que de raison. Groumpf.

Je ne me suis pas rendue compte tout de suite que le musée avait été agrandi mais au bout d'un moment mes repères spaciaux m'ont fait comprendre la chose et je dois dire que le résultat est une totale réussite. Le lieux est un merveilleux écrin pour une collection riche, superbement mise en valeur qui permet notamment de découvrir des peintres locaux tels que Aimé-Nicolas Morot ou Emile Friant dont je reparlerai bientôt.

Je ne vais pas vous parler par le menu des collections du MBAN, je ne vois pas trop l'intérêt de l'exercice. Je vous conseille plutôt d'attendre de découvrir mes coups de coeur sur ce blog dans les jours prochains et, en attendant, de rendre une visite virtuelle au très beau
site internet du musée en espérant que lui comme moi vous donneront envie d'une découverte réelle.

La photo ci-contre n'est pas de moi contrairement à celle qui figure en tête du message prise le premier dimanche d'octobre depuis la place Stanislas envahie de fleurs et à la deuxième prise à l'intérieur de la nouvelle aile du musée.

mercredi 22 octobre 2008

Dis-moi ce que je te fais lire (je te dirais qui nous sommes)

Bonjour Magda
Bonjour les auteur(e)s
Bonjour les zotres


Quand je vous disais dimanche que le blog de Magda était passionnant. Voila qu'elle pose une question que je n'avais jamais formulée tant la réponse m'a toujours semblé plus ou moins évidente et à mi-chemin entre les deux alternative que suggère Magda. Je cite :
Est-ce que le livre qu’on offre parle de [soi] ou de ce que l’on perçoit de la personne à qui on l’offre?

Bien sûr, il y a des livres qu'on offre simplement parce qu'on les aime. Je pense que je suis responsable d'au moins 38,56% des ventes du Chameau Sauvage de Philippe Jaenada (en édition de poche) au cours des 5 ou 6 dernières années. Au delà de cette évidence du livre élu et relativement consensuel (lire pour s'en convaincre ma preuve par 9 où les éloges pleuvent de toute la blogosphère) et de son pendant "j'achète-un-almanach-de-jardinage-parce-que-papa-cueille-des-fraises-et-plante-des-pommiers", il me semble que les critères de choix d'un livre pour quelqu'un(e) (que l'on connait) sont généralement un brin plus complexes.

J’ai tendance à penser qu’un livre est un lien qu’on noue entre soi et l’autre, comme une lettre. J’offre des livres que j’aime aux personnes que j’aime ou qui m'intéressent (ou les deux) en souhaitant qu’elles les aiment et s'y intéressent également et surtout, qu’elles y trouvent ce que j’y ai vu et qui explique que je les ai choisis pour elles. Il n'est pas rare, lorsque je rencontre quelqu'un(e) que je ne connais pas, que je me demande quel livre je lui offrirais si je devais lui faire un cadeau. Pour moi, un livre offert délivre un message non pas sur moi ou sur ce que je perçois de l'autre (oui, forcément, indirectement...) mais sur l'état de la relation que j'ai ou sur celle que j'espère développer avec la personne à qui je le destine.

Ainsi, j’ai voulu que mes parents visitent La Place, que mon père voyage avec Un aller simple et Paris Brûle-t-il, que ma mère entende les mots pour le dire ou Balzac et la petite tailleuse chinoise, qu’une amie qui vient d’être mère soit témoin d'Un miracle en équilibre, qu’un homme que je viens de retrouver se plonge voluptueusement dans la Soie, connaisse La douceur des hommes et La mécanique des femmes.

Auteurs des livres cités

Annie Ernaux, Didier van Cauwelaert, Lapierre et Collins, Marie Cardinal, Dai Sijie, Lucia Etxebarria, Alessandro Baricco, Simonetta Greggio, Louis Calaferte (le dernier ouvrage étant en revanche totalement déconseillé aux parents et encore plus aux enfants)

mardi 21 octobre 2008

Deux livres chorales (de Joseph Connolly)




Bonjour aux vacancier(e)s
Bonjour aux embrasseur/ses
Bonjour aux zotres

Je garde un très bon souvenir du film "Embrassez qui vous voudrez" de et avec Michel Blanc lors de sa sortie en salle. J'avais beaucoup aimé ces chassés-croissés amoureux et/ou adultèrins, ces semi-mensonges et totales hypocrisies et surtout, j'avais découvert un adolescent prometteur : Gaspard Ulliel dont j'ai immédiatement eu hâte qu'il ait quelques années de plus.

Je garde un souvenir meilleur d'une récente rediffusion du film à la télévision. Il faut dire qu'entre temps, j'avais lu le roman de Joseph CONNOLLY qui a inspiré le film. Il s'agit de "Summer things", initialement traduit "Vacances Anglaises". L'adaptation de Blanc est extrêmement fidèle, hyper conforme à son modèle allant jusqu'à reprendre mot pour mot certaines répliques. Loin d'être pesante, cette fidélité est une des forces du film et on a plaisir à visualiser Charlotte Rampling ou Karin Viard, Jacques Dutronc ou Vincent Elbaz, Clothilde Coureau ou mon chouchou Gaspard derrière les noms d'Elisabeth, Dottie, Howard, Miles, Melody ou Colin. Si j'ai aimé le film, j'ai adoré le livre et, quelques mois plus tard, je me suis délectée de sa suite "N'oublie pas mes petits souliers" qui reprenait les mêmes personnages et les mêmes ingrédients qui avaient fait le succès du premier opus.

Les livres comiques ne sont pas légion et dans le tas, ceux qui me font vraiment rire ou au minimum sourire sont plus rares encore. Voici ce que j'ai écrit (de très gentil) après avoir lu (et aimé) ces deux romans déjantés et réjouissants.



LE SUJET DE VACANCES ANGLAISES

Une semaine de vacances mouvementée pour trois couples et les personnes qui gravitent autour d'eux : enfants, amis, amants... On suit avec une certaine délectation voire une délectation certaine les aventures et déboires d'Elisabeth, une bourgeoise riche et gentiment égocentrique, de son mari ayant trouvé un bon prétexte pour rester à Londres, de sa fille délurée partie en cachette à Chicago avec son amant qui n'est autre que l'employé de son père, de leurs voisins fauchés tentant désespérément de suivre leur train de vie, de la belle Lulu affublée d'un mari obsessionnellement jaloux et de quelques autres qui, au cours de ces vacances connaîtront des espoirs et des revers, des espoirs et des déboires.


MON AVIS SUR CE LIVRE

Il est rare que je trouve un roman comique vraiment drôle et celui-ci atteint parfaitement son but : détendre et faire rire, faire rire vraiment. Il est remarquablement bien écrit dans un style mêlant habilement narrations et récits à la première personne du singulier, faits objectifs et interprétations subjectives, réalités factuelles et mensonges énormes... L'effet est garanti et fait du lecteur un témoin omniscient qui n'ignore rien des veuleries des uns, des aveuglements des autres et, au final, de la bassesse de tous ou presque.

Si cette bassesse fait parfois rire jaune à l'écran, elle est plus réjouissante dans le livre qui ne possède pas les touches d'amertume qui transparaissent parfois dans la version filmée. Le processus d'identification vis à vis des différents personnages joue moins dans le roman sans doute parce que le ridicule des situations, les travers et les névroses de chacun des protagonistes sont plus appuyés. Selon moi, Michel Blanc a eu raison de gommer quelque peu la caricature et le loufoque dans son adaptation mais cela passe superbement à l'écrit grace à l'imagination débridée, l'humour so british et le talent narratif de l'auteur.

C'est drôle, c'est caustique, c'est chaud... Un petit bijou, un vrai régal. Je ne doutais pas une seule seconde que j'aimerais également la suite publiée en France sous le titre "N'oublie pas mes petits souliers". Comme le tome précédent, j'ai dévoré et adoré ce livre drôle et coquin et je vous le conseille vivement.



LE SUJET DE N'OUBLIE PAS MES PETITS SOULIERS

Elle prépare Noël et ce qui promet un réveillon "parfaitement réussi" selon les propres termes de l'insouciante, riche et gentiment égocentrique (ou faussement aveugle) Elisabeth. Il va sans dire que de multiples grains de sable viendront contrecarrer ses projets.

MON AVIS SUR CE LIVRE

On peut parfaitement lire "N'oublie pas mes petits souliers" sans avoir lu "vacances anglaises" mais franchement je n'en vois guère l'intérêt, le principal attrait de ce tome deux résidant dans le fait de retrouver les personnages découverts au fil des pages de "vacances anglaises". Comme Connolly les a déjà largement décrits pour ne pas dire décortiqués dans "vacances anglaises", il apporte moins de soin aux aspects psychologiques de leurs portraits. Ce n'est pas un reproche, c'est juste que ce n'est plus une nécessité. "Winter breaks" (titre en V.O.) s'attache plutôt à décrire les conséquences de ce qui s'est passé dans le tome 1. On voit donc qui fait quoi, qui vit où, qui quitte qui, qui aime qui, qui couche avec qui avec l'entrée en scène de quelques nouveaux personnages (Cyril, Edna, Laa-Laa, Rick l'américain, etc.) qui génèrent autant de situations inédites.

Comme souvent, je déconseille de lire "n'oublie pas mes petits souliers" dans la foulée du précédent. En effet, le style et l'humour sont rigoureusement les mêmes et je trouve dommage de ne pas s'octroyer une petite pause entre les deux pavés de 500 pages afin de mieux savourer l'un et l'autre et d'éviter une possible lassitude au bout du compte.

Peut-être ai-je plus ri en lisant "vacances anglaises" mais cela ne veut pas dire que la suite est moins bonne, loin de là. C'est juste que la découverte ne joue plus ce qui est paradoxal étant donné que contrairement au tome 1 ce tome 2 n'a pas encore fait l'objet d'une adaptation cinématographique. Dans "n'oublie pas mes petits souliers", on a un peu l'impression que les personnages sont lâchés dans la nature, plus fous si possible que dans le tome 1 et on rêverait que Michel Blanc réunisse à nouveau la même brochette d'acteurs pour leur faire vivre les nouvelles errances de John, Lulu et des autres.

Même dans la caricature et l'excès, chaque personnage sonne incroyablement juste et c'est tout le talent de Joseph Connolly d'écrire à la fois bien et drôlement voire drôlement bien une histoire à la fois implacable (forcément ça va foirer et ce quelque soit le "ça" considéré), déjantée et réaliste, acide et légère mettant en scène des personnages à la fois totalement improbables et terriblement comme vous et moi (ou presque).



POUR EN SAVOIR PLUS

Quelques infos sur l'auteur et son œuvre
Wikipedia et Evene

Quelques critiques enthousiastes de Vacances Anglaises
Chez Caro[line] et ici et
Quelques critiques enthousiastes de N'oublie pas mes petits Souliers
Chez Caro[line] et ici et



CONCLUSION

Connolly est un excellent auteur comique bien loin de la mièvrerie exaspérante de Lodge (et de son inaptitude totale à parler de sexe sans tomber dans le ridicule le plus achevé et donc dans la vulgarité). Pour moi ce diptyque est un VRAI coup de coeur. Drôle, caustique, jubilatoire, cruel, idéal en cas de cafard, parfait en cas de bonne humeur.

Je dois pourtant préciser que le miracle ne s'est hélas pas reproduit avec le troisième roman de Joseph Connolly que j'ai lu et qui s'intitule drôle de bazar et qui, pour le coup ne méritait pas vraiment l'adjectif compris dans son titre.

Pour info : ce message est une compilation retravaillée de deux messages datant d'il y a un an ou deux ou plus (le temps passe tellement vite de nos jours) que j'avais initialement rédigés pour ma liste de discussion à moi que j'aimeuh beaucoup et qui parle de critiques ciné, théâtre, livres, musique, expos, restos, etc. (mais pas de moooaaa...)
http://fr.groups.yahoo.com/group/Quoide9