lundi 20 octobre 2008

Passerelle (et vertige)


Salut au Pont 9, au Pont Mirabeau (sous lequel, rappelons-le, coule la Seine), à la passerelle des arts et aux
34 zotres ponts (cliquez sur le 34 pour la liste complète) qui relient les deux rives parisiennes
Salut les zotres


Celles et ceux qui me lisent fidèlement savent que je suis
sujette au vertige à un point qui frôle le pathologique et dépasse tout au moins le ridicule. Imaginez mon désarroi lorsque, mardi 16 septembre, je me trouve devant à une passerelle à clairvoie et bizarrement bombée (trop pour être honnête !) surplombant la Seine face au Musée d'Orsay. Il est 12h35, j'ai rdv à 12h30 avec deux amies pour déjeuner rue Bellechasse (je suis donc déjà en retard mais pour une fois ce n'est vraiment pas ma faute, j'arriverai vers 12h40 si je surmonte l'obstacle).

Il s'agit en fait de la passerelle Léopold-Sédar-Senghor (anciennement pont de Solférino).

Je suis là, tétanisée devant l'ennemi : un pont nul qu'un architecte débile (
Marc Mimram pour ne pas le nommer comme on dit quand on nomme malgré tout) a encore conçu avec des trous partout !

Panique et tremblements à tous les étages de ma pauvre carcasse ruisselante (il fait hyper chaud, je suis hyper trop habillée pour ce temps improbablement estival, j'ai hyper couru depuis l'avenue de l'Opéra jusqu'au jardin des Tuileries en passant par la rue de Rivoli).


Je me sens comme un fantassin devant prendre le pont à tout prix sous le feu de l'ennemi qui en défend l'accès, sauf que :
- l'ennemi n'est autre que moi-même
- je me connais vachement bien,
- il m'arrive de me vaincre quand je prends mon courage à deux mains.

Sagement, je décide d'attendre du renfort. Il se présente bientôt sous la forme de deux très jeunes touristeraux roucoulants, amoureux, enlacés, et d'origine occidentale non déterminée. Ils se bécotent un peu devant le monstre puis se décident (enfin !) à le traverser. Je les laisse avancer en première ligne et je leur emboite le pas à couvert, la main droite résolument cramponnée à la rampe de bois (trop large pour une bonne préhension ! Pfeuhhh...), le regard fixé sur les dos de mes prédécesseurs, bien décidée à ne voir rien d'autre que les tissus de ces blousons qui m'empêchent de tomber, glisser, m'étaler, bref, me sauvent la vie.

Ils se sont retournés, jugeant à juste titre mon attitude bizarre mais nous avions déjà atteint la partie (presque) plane du pont et ça allait mieux. J'ai même pu prendre ces quelques photos la tête déjà encombrée de préoccupations liées à la descente (qui s'est avérée plus simple que la montée car je ne voyais pas l'eau sous mes pieds mais le béton du quai devant moi).

Et puis, pendant tout le déjeuner, j'ai songé au retour sachant que ça ne serait pas plus simple dans l'autre sens, loin de là...

4 commentaires:

Nathalie Croisé a dit…

Eh, oui, c'est une passerelle sénégalaise...(Sedar Senghor!)..on vit dangereusement là-bas!
Il suffit de marcher très vite, la tête haute..impossible de laisser son regard traîner sur les jolis garçons!

Anonyme a dit…

C'est avec ce genre d'anecdote qu'on se dit que, pour les gens qui sont sujets au vertige, il fait bon vivre dans une ville n'étant pas traversée par un cours d'eau...

Cécile Qd9 a dit…

j'avoue que me retrouver devant une passerelle, un escalator ou un escalier à clairvoie font partie des rares moments où je ne pense absolument pas à regarder les troooooooooobogosses !

Cécile Qd9 a dit…

@ Miod : cela dit, je suis obligée de traverser une passerelle à peu près une fois tous les 12 ans 3/4 donc ce n'est pas vraiment gênant. A Paris, je déteste bcp + les pigeons que les ponts par exemple... ;o)