jeudi 29 octobre 2009

Bientôt le résultat... Message temporaire (ne pas commenter car il sera effacé)

Bientôt le résultat : Je tirerai la/le gagnant(e) au sort ce week-end à Bordeaux avec Miss Ficelle qui servira de témoin !
Jeu idiot d'octobre ici - Vous êtes déjà très nombreux/ses à avoir participer et vos réponses sont très drôles. Continuez !
Un roman dédicacé par Serge Joncour à gagner.

Edit : c'est finalement Christophe qui a joué le rôle de l'innocent et en prononçant le nombre "15", il a désigné Mazel comme gagnante.

50 bougix (Bon Anniversix)

Bon anniversaire à mes gaulois préférés
Bonjour les zotres

Astérix et les zotres tarrés fêtent leurs 50 ans.


Plein de baffes distribuées aux romains, de sangliers rotis, de bateaux de pirates coulés, de pays visités et pas une ride !

J'ai lu et relu tous les albums, certains une bonne trentaine de fois voire plus et dans diverses langues. Mes préférés sont Astérix Légionnaire (ah le personnage de Coursdetennis !), Astérix et les Normands (l'idée de chercher à connaître la peur et surtout le motif de cette quête est tout simplement fabuleuse !) et Astérix chez les Bretons. D'une manière générale je trouve que tous ceux dont le titre comporte un "chez" sont particulièrement réussis.

Parmi les derniers albums, je trouve qu'on aurait tort de généraliser : certains sont bons aussi (Le grand fossé, Astérix chez Réhazade) même si les scenario du regretté Goscinny font cruellement défaut dans d'autres parfois assez déplorables (Astérix et la Traviata, le ciel lui tombe sur la tête, dernier en date publié en 2005 qui selon moi sont de loin les 2 plus ratés). J'ai déjà lu quelque part que le 34e album qui sort aujourd'hui était, je cite, moins mauvais que le précédent (ouf) et ailleurs qu'il était "tout pourrix" mais peu importe : je vais évidemment l'acheter dare-dare.

Je suis comme Obélix : je suis tombée toute petite dans la marmite. Depuis c'est pour le pire et le meilleur, pour les bons et les mauvais albums.

Je ne boude donc pas mon plaisir à la simple idée de la sortie de L'Anniversaire d'Astérix et Obélix, le livre d'or et tant pis si je suis un peu déçue par son contenu au final.

J'avoue un petit faible pour Obélix et j'ai longtemps adopté la "natte attitude" sans doute influencé par son look furieusement gaulois.






Quelques liens
Liste des albums
Nouvelle marrante d'une rencontre entre Sarko et les 2 gaulois !
50 secrets (rien que ça !!!)

mardi 27 octobre 2009

100 livres sur 1001 (listés par Mango)

Bonjour Mango
Bonjour les zotres

Voici les 100 derniers romans français cités dans l'ouvrage de Peter Boxall : "Les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie et relevés par
Mango .

En vert : j'ai lu
En orange : j'ai abadonné
En rouge : je ne lirai jamais
En mauve : j'ai envie de lire

Je n'ai pas compté combien j'en avais lus, assez peu en fait, moins d'un quart je pense. J'ai même l'impression que j'en ai abandonné presque autant que je n'en ai lus ! J'ai juste ajouté quelques commentaires laconiques ici ou là en me demandant : à quand une liste avec du Jaenada, du Joncour, du Ernaux, du Cusset, du Beigbeder ?

1) Michel Houellebecq : Plateforme, 2001

Je pense que je ne le lirai jamais.

2) Amélie Nothomb : Stupeur et tremblements, 1999

3) Michel Houellebecq : Les particules élémentaires, 1998.

4) Patrick Modiano : Dora Bruder, 1997

5) Pascal Quignard : Tous les matins du monde, 1991

6) Anne Hébert (Canada) : Le premier jardin, 1988

7) Georges Perec : La Vie mode d’emploi, 1978

8) Georges Perec : W, ou le souvenir d’enfance, 1975

9) Jean d’Ormesson : Au plaisir de Dieu, 1974

10) Michel Tournier : Le Roi des Aulnes, 1970

11) Georges Perec : La disparition, 1969
C'est vite fastidieux voire compliqué à lire. Je ne suis pas fan des exercices de style dépassant les 3 pages et celui-ci en fait environ 400 !!!

12) Albert Cohen (Suisse) : Belle du Seigneur, 1968
Rasage absolu

13) Patrick Modiano : La Place de l’étoile, 1968

14) Robert Merle : Un animal doué de raison, 1967
Livre sympa avec des résonnances très actuelles


15) Marguerite Duras : Le Vice-Consul, 1966

16) Georges Perec : Les choses, 1966

17) Marguerite Duras : Le Ravissement de Lol V.Stein, 1964

18) Marcel Pagnol : Manon des Sources, 1963

19) Jean-Marie Gustave Le Clézio : Le Procès-verbal, 1963

20) Claude Simon : La Route des Flandres, 1960

21) Romain Gary : La promesse de l’aube, 1960
Beau, émouvant... du Gary quoi !

22) Nathalie Sarraute : Le Planétarium, 1959

23) Joseph Kessel : Le Lion, 1958

24) Alain Robbe-Grillet : La Jalousie, 1957

25) Georges Bataille : Le bleu du ciel, 1957

26) Michel Butor : La Modification, 1957
Un des rares romans écrit à la 2e personne

27) Kateb Yacine (Algérie, livre en français) : Nedjma, 1956

28) Romain Gary : Les Racines du ciel, 1956
Tout Gary est à mon programme littéraire

29) Françoise Sagan : Bonjour Tristesse, 1954
Il faudrait que je le relise car je crois que je suis un peu passée à côté la première fois

30) Simone de Beauvoir : Les Mandarins, 1954

31) Pauline Réage : Histoire d’O, 1954
Ohhhhhhhhhhh !

32) Henri Troyat : Les Semailles et les moissons, 1953 à 1958
Lecture d'ado

33) Marguerite Yourcenar : Mémoires d’Hadrien, 1951
Chiantissime n'en déplaise à un de mes ex qui avait adoré

34) Jean Giono : Le Hussard sur le toit,1951

35) Julien Gracq : Le Rivage des Syrtes, 1951

36) Albert Camus : L’Homme révolté, 1951

37) Samuel Beckett : Molloy, 1951 (Prix Nobel, 1969, Irlandais, francophone)

38) Georges Bataille : L’Abbé C. , 1950

39) Julien Green : Moïra, 1950

40) Maurice Blanchot : L’Arrêt de mort, 1948

41) Jean Genet : Querelle de Brest, 1947

42) Boris Vian : L’Ecume des jours, 1947

43) Albert Camus : la Peste, 1947

44) Raymond Queneau : Exercices de style, 1947

45) Gabrielle Roy (Canada, francophone) : Bonheur d’occasion, 1945

46) André Breton : Arcane 17, 1945

47) Louis Aragon : Aurélien, 1944

48) Jean Genet : Notre-Dame-des-Fleurs, 1943

49) Antoine de Saint-Exupéry : Le Petit Prince, 1944
Forcément !!!

50) Georges Simenon (Suisse) : La Veuve Couderc, 1942

51) Albert Camus : L’Etranger,1942

52) Paul Morand : L’Homme pressé, 1941

53) Michel Leiris : L’Age d’homme, 1939

54) Pierre Drieu la Rochelle : Gilles, 1939

55) Jean Paul sartre : La Nausée, 1938

56) Paul Morand : Milady, 1936

57) Georges Bernanos : Journal d’un curé de campagne, 1936

58) Henry de Montherlant : Les Jeunes Filles, 1936

59) Louis-Ferdinand Céline : Mort à crédit, 1936

60) Louis Aragon : Les Cloches de Bâle, 1934

61) Jacques Chardonne : Les Destinées sentimentales, 1936

62) Jules Romains : Les Hommes de bonne volonté, 1932 à 1947

63) André Malraux : La Condition humaine, 1933

64) François Mauriac, Le nœud de vipères, 1932
Aucun souvenir cela dit...

65) Louis-Ferdinand Céline : Voyage au bout de la nuit, 1932

66) Georges Simenon : La Nuit du carrefour, 1931

67) Jean Giono : Regain, 1930

68) Jean Cocteau : Les Enfants terribles, 1929

69) Joseph Kessel : Belle de jour, 1928
J'étais toute triste quand vous ne l'avez pas retenu pour un de mes challenges mensuels...

70) Georges Bataille : Histoire de l’œil, 1928

71) André Breton : Nadja, 1928

72) Marcel Proust : A la recherche du temps perdu, 1913-1927

73) François Mauriac : Thérèse Desqueyroux, 1927

74) Georges Bernanos : Sous le soleil de Satan, 1926

75) André Gide : les Faux-Monnayeurs, 1926

76) Jean giraudoux : Suzanne et le Pacifique, 1922

77) Raymond Radiguet : Le Diable au corps, 1923
Je suis très loin d'avoir adoré...

78) Roger Martin du Gard : Les Thibault, 1922-1940, (Prix Nobel ,1937)

79) Colette : La Maison de Claudine, 1922

80) Henri Barbusse, Le Feu, 1916

81) Raymond Roussel : Locus Solus, 1914
Jamais entendu parler !

82) Henri Alain-Fournier : Le Grand Meaulnes, 1913
Quel ennui !

83) Valéry Larbaud : Fermina Marquez, 1911
Celui là ou un autre : il faudra que je lise au moins un Larbaud (et un Gracq et un Chardonne, etc.)

84) Marcel Allain et Pierre Souvestre : Fantômas, 1911

85) Raymond Roussel : Impressions d’Afrique, 1910

86) André Gide : La Porte étroite, 1909

87) Henri Barbusse : L’Enfer, 1908

88) Victor Ségalen : Les Immémoriaux,1907

89) André Gide : L’Immoraliste, 1902

90) Maurice Barrès : Les Déracinés, 1897

91) André Gide : Les Nourritures terrestres, 1897, (Prix Nobel 1947)

92) Anatole France : Thaïs, 1890

93) Emile Zola : La Bête humaine, 1890

94) Guy de Maupassant : Pierre et Jean, 1888
95) Emile Zola : Germinal, 1885

96) Guy de Maupassant : Bel-Ami, 1885

97) Joris-Karl Huysmans : A rebours, 1884

98) Guy de Maupassant : Une vie, 1883

99) Gustave Flaubert : Bouvard et Pécuchet, 1881

100) Emile Zola : Nana, 1880

lundi 26 octobre 2009

Ma vie provinciale (mais pas bovarienne)

Bonjour à celles et ceux qui voyagent (un peu) en travaillant (beaucoup) et à celles et ceux qui voyagent (beaucoup) en travaillant (un peu), bonjour aux zotres

Pour revoir l'excellente video Le Café d'Oldelaf

Il faut que je vous avoue un truc : quand je suis en mission en province ma propension naturelle à la procrastination se mue en une irrépressible tendance larvesque accentuée par une fatigue inhumaine. Il faut savoir que, chez moi, la fatigue est chronique, c'est comme qui dirait mon état naturel et je n'en parle donc jamais même si je pourrais faire mienne la maxime "vivre fatigue" si elle ne possédait ce sous-entendu si désespéré (et désespérant).

Or donc, quand je dis que je suis fatiguée en province, il faut comprendre que je suis encore méga vachement plus fatiguée que d'habitude : je suis épuisée, vidée, laminée, rincée, et que sais-je encore et, même si je prenais du café en perfusion, du coca zéro en suppositoire et si je sniffais des sachets de thé en permanence tout en gobant des tubes entiers de guronsan (emballage compris), ça n'y changerait rien, je serais toujours aussi H.S. et je risquerais plus les problèmes cardiaques et digestifs que l'insomnie.

Or donc bis, en mission en province, je suis sur pilote automatique pendant la journée : la nouveauté du contexte, l'intérêt de la découverte, la stimulation de la réflexion et la complexité de certains enjeux me tenant plus ou moins éveillée voire dispose voire efficace selon l'intérêt de la mission et la sympathie de mes interlocuteurs (même si, parfois, un client antipathique peut énerver plus efficacement encore qu'une dose de caféine) et quand vraiment la torpeur me gagne, je vais aux toilettes ou au distributeur de boissons chaudes, l'un entraînant généralement l'autre et les deux lieux étant rarement très éloignés dans la plupart des entreprises. Peut-être est-ce pour cela qu'un mauvais café sera volontiers qualifié de pisse d'âne (même si je ne comprends pas le lien entre les consultant(e)s et ce sympathique animal mais bon).

Je m'anime de façon pavlovienne 3 fois par jour :
- au moment du petit déjeuner que je ne prends jamais dans ma chambre parce qu'en salle il y a toujours plus de choix et j'aime bien voir les zotres manger (c'est mon côté "vache dans une vie antérieure"),
- au moment du déjeuner surtout quand on il se passe plutôt au resto tout court qu'au resto d'entreprise,
- au moment du dîner qui est le vrai méga bon moment de la journée au propre comme au figuré.

Là, je peux engloutir des quantités assez impressionnantes de nourritures tant il est vrai que j'aime les resto et que je raffole des buffets matinaux des hôtels moi qui ne petit déjeune jamais quand je suis chez moi… et comme je ne considère pas les haricots vapeur et la salade sans sauce comme de la nourriture, vous imaginez bien que le tout ne s'effectue pas sans conséquences visibles sur l'état de ma garde robe. Bizarrement (ou pas ?), après un retour de mission en province, je constate généralement que la plupart de mes vêtements ont rétréci en mon absence ! Surtout les jupes droites et les pantalons sans lycra…

En résumé, disons que je concentre toute mon énergie (enfin, ce qu'il en reste) pour mener à bien trois fonctions essentielles :
- travailler,
- manger,
- mettre des pièces dans la machine à café (avec les conséquences diurétiques que l'on connait...).


A part ça, je ne parviens pas à faire quoique ce soit d'un minimum personnel :
- si je lis 100 pages en tout entre le moment où je pars de chez moi et celui où je remets la clef dans ma serrure, c'est un exploit ! La semaine dernière j'ai péniblement atteint les 70 je pense (toutes lues dans l'avion).
- je n'écris pas,
- je ne téléphone pas,

- je ne planifie pas ce que je vais avoir à faire en rentrant,
- je ne surfe pas sur le net,
- je blogge à peine (généralement je m'arrange pour programmer un certain nombre de messages à l'avance histoire que mon bloggounet chéri soit mis à jour de temps en temps et que mon fidèle lectorat le reste (fidèle) ce qui n'est pas évident puisque depuis que je vais à Bordeaux (enfin, à Mérignac), le nombre de visites quotidiennes ici-même a diminué de 20 à 25 %. Il faut dire que le nombre de messages produits par mes soins a dû, dans le même temps chûter de 92,79 % environ… Ch'sais pas moi, relisez mes premiers zécrits, rejouez aux anciens jeux, replongez-vous dans les vieux commentaires, cliquez sur les liens divers et variés…

Et tout ça même pas pour la bonne cause vu que ce à quoi vous pensez bande de petit(e)s zobsédé(e)s (oui, oui, Liliba et Nathalie, oui, parfaitement, oui, c'est bien vous que je regarde là). Alors je fais quoi me direz-vous quand j'arrive (seule donc) dans ma chambre d'hôtel ? Je dors pour lutter contre ma fatigue ?

Mais non, vous n’y pensez pas ! Je ne peux pas m'endormir tout de suite pour au moins deux excellentes raisons (non, elles sont très mauvaises en fait mais selon l'expression consacrée une raison est toujours excellente de même qu'une entente est toujours cordiale, un développement toujours durable et une amitié toujours sincère) :
- dans mon esprit, le concept même de "se coucher tôt" est à peu près aussi concevable que celui de se raser la tête, d'émigrer à Minsk ou de se coller un piercing à l'anus (bah, je n'en sais rien mais je pense que ça doit exister et j'imagine bien comment certains futur(e)s lecteurs/trices vont arriver sur mon blog via google dans les semaines à venir),
- ma consommation enthousiaste de nourritures riches précédemment évoquée entraîne un temps de digestion aussi allongé que je peux l'être sur mon lit King Size en programmant le réveil automatique de l'hôtel à 7h20 (arghhh) et en faisant la même chose avec quelques minutes de décalage sur mes deux portables au cas où je me rendormirais (ce qui arrive systématiquement, l'emploi de "au cas ou" est donc inapproprié).

Alors je fais quoi finalement : mais voyons, c'est évident : je regarde TF1 !

jeudi 22 octobre 2009

Tout dépend du matos (quoique)

Bonjour à celles et ceux qui sont photogéniques
Bonjour à celles et ceux qui ne le sont pas
Bonjour aux zotres


Mais qu'est-ce que c'est que ce machin truc bidule chouette ?

Vautrée dans mon lit d'hôtel, sans le faire exprès, ou plus exactement complètement par hasard, j'ai découvert que je pouvais filmer et faire des photos avec mon nouvel ordi rouge. La nouvelle m'a évidemment plongée dans un état de ravissement indescriptible sans doute comparable à celle qu'éprouve un ado en découvrant que sa prof de physique est absente le jour où il devait y avoir une interro. J'ai donc une ouèb cam intégrée.Trop la classe... Je ne sais pas trop ce que je vais en faire mais le fait est là, j'ai une ouèb camounette ! Youpi !

Mon ébahissement fut hélas de courte durée, vite supplanté par ma stupeur devant l'incroyable (mais néanmoins évidente) laideur du résultat. Mais comment est-ce diantre possible ? Vous croyez ce que vous voyez vous ?

Ce sentiment fut lui-même quasi immédiatement remplacé par une consternation sans fond, un atterrement horrifié, une stupeur dévastée, une affliction profonde proche de la déprime aigue devant le caractère foncièrement hideux de mes premières tentatives d'autoportraits. Et je pèse mes maux !

Parfois il faut se rendre à l'évidence : même quand on est une bombe sexuelle à la photogénie renversante et au charme incendiaire pour ne pas dire indécent (et je pèse mes mots), si on n'a pas du matos de premier choix, le résultat risque fort d'être décevant.

Précision utile pour les fashions victims : notre mannequin vedette porte un sublime tee-shirt Stomp acheté lors d'un concert des Stomp (logique) il y a une bonne quinzaine d'années...

mardi 20 octobre 2009

Délicieuse soirée (au propre comme au figuré)

Bonsoir Sophie
Bonsoir les zotres

Certaines soirées sont délicieuses au sens propre du terme parce que la chair est bonne. D'autres sont bonnes au sens figuré parce que la compagnie est agréable, la conversation intéressante, le siège confortable et la météo clémente... L'idéal est évidemment de conjuguer les deux.

Ce fut le cas pour moi ce soir, chez Michel's à Bordeaux (j'en reparlerai) où j'ai dîné avec Miss Ficelle.

Pendant un moment, j'ai pensé que c'était déjà Noël et que j'avais été très sage tant j'ai été gâtée comme le prouve la photo ci-contre prise à mon retour à l'hôtel : outre ses deux romans, Sophicelle m'avait apporté des macarons bordelais ! Comment avait-elle deviné que j'adore ça ? Hein ? Aurait-elle ses sources ? Lirait-elle mes radotages sucrés et blogesques ?

Je ne vous cacherai pas que j'étais un brin inquiète : j'avais très peur que Neuf-Neuf (le gourmand goret ci-contre maniant la souris rouge pour surfer sur mon bloggounet chéri) ne se relève cette nuit pour bouloter les macarons sans m'en laisser une miette et puis j'ai trouvé une solution imparable : je les ai enfermés dans le frigo-coffre fort de ma chambre et j'ai planqué la clef !

Je n'ai qu'un regret à l'issue de cette soirée entre bloggeuses de choc : avoir dû précipiter un peu la fin de soirée sous peine de voir mon carosse se transformer en taxitrouille.

samedi 17 octobre 2009

Après une semaine (à Bordeaux)

Celles et ceux qui me connaissent le savent, il suffit de me placer dans un lieu que je ne connais pas (ou peu... ou même très bien... en fait peu importe) avec un appareil photo en main pour que soudain le silence se peuple de multiples petits clics (ou plutôt de petits "schrrr") signes d'autant de photos prises. J'ai le déclencheur facile voire frénétique !

Bizarrement (ou pas), après une semaine passée du côté de Bordeaux (hips), plus précisément à 300 mètres de l'aéroport de Mérignac, la seule photo que j'ai eu envie de faire est celle-ci, au retour, quelques minutes avant l'aterrissage à Orly. Espérons que la semaine prochaine m'inspirera plus !

Un peu de pub (et beaucoup d'humour)

Bonjour aux scénaristes imaginatifs/ves
Bonjour aux enfants de drag queens
Bonjour aux zotres


Je ne travaille ni pour Canal+ ni pour Renault mais quand leur communication est bonne au point de donner la banane, j'ai tout naturellement envie de relayer. Alors voilà, je relaie.

Depuis quelques jours, une publicité me fait marrer à chaque fois que je la vois et, au cas où vous l'auriez ratée, voici une petite session de rattrapage.



Je trouve celle ci-dessus presque aussi drôle et encore plus réjouissante pour son ouverture d'esprit. Elle me donnerait presque envie d'acheter une voiture...

jeudi 15 octobre 2009

Macarons (Charpentier - 75017)

Bonjour à celles et ceux qui salivent sur le macaron fraise-menthe
Bonjour à celles et ceux qui bavent devant le macaron banane chocolat
Bonjour aux zotres

Charpentier est un excellent chocolatier situé au 79 rue de Courcelles (métro Courcelles, 17e).

L'été nous rafraîchit de glaces et sorbets délicieux et qui, au moment de l'épiphanie propose d'incroyables galettes "tout chocolat" (pâte feuilletée + frangipane) dont je reparlerai certainement le moment venu. Mais le plus zincroyablement bon, c'est que tout au long de l'année, on peut y trouver des macarons à tomber par terre aux parfums aussi sexy que cacao (évidemment), violette, orange-gingembre, rose, passion, réglisse, caramel au beurre salé (coulant ! une pure tuerie !). Les parfums changent quotidiennement à raison de 5 ou 6 différents par jour...

Les gros coûtent 2,30 euros la bestiole. Les petits avoisinent les 1 euro pièce. A offrir ou à s'offrir pour se régaler tout en sortant des sentiers Laduréement macaronnement battus par exemple.

mercredi 14 octobre 2009

Jeu stupide d'octobre (non, non et non...)

Bonjour à celles et ceux qui savent dire non
Bonjour à celles et ceux qui n'y arrivent pas
Bonjour aux zotres

J'ai trouvé l'image ci-contre sur le blog des paresseuses qui donne quelques conseils pour savoir dire non.

Le personnage principal de L'homme qui ne savait pas dire non de Serge Joncour aurait eu bien besoin de lire cet article (voir ma critique ici). Quelques zotres en revanche savent parfaitement résister, refuser, s'opposer, renâcler, s'affirmer.

Sauriez-vous en citer quelques un(e)s en disant non "à la manière de" en suivant les deux exemples suivants :
A la manière de Bartleby, l'anti-héros de Melville : "J'aimerais mieux pas"
A la manière de la Poupée chantée par Polnareff : "toute la journée, elle fait non, non, non"

Je tirerai au sort un non... oups... un nom parmi toutes les suggestions proposées et le/la gagnant(e) gagnera un roman dédicacé par Serge Joncour. Le jeu idiot de novembre permettra de gagner un album BD dédicacé par Jul (voir ici et ).

D'après Magritte (et Félix le Chat)

Le 01/07/09, j'avais déjà évoqué des détournements de Golconde (1953), un des plus célèbres tableaux de Magritte. Voici un autre exemple très félin trouvé sur le net. Mais où ? Mystère...

mardi 13 octobre 2009

Ad Vitaem Aeternam (de Thierry Jonquet)

Bonjour à celles et ceux qui aiment Jonquet
Bonjour à celles et ceux qui ne le connaissent pas encore et l'aimeront ensuite
Bonjour aux zotres


Ad Vitam Aeternam est le 3e roman de Thierry Jonquet que je lis après le formidable Mygale et le génial La bête et la belle (voir les liens plus bas). Et ce n'est ni le dernier... ni mon préféré.

Le sujet

Annabelle est jeune, travaille dans un salon de tatouage et piercing et elle possède un lourd secret. Un jour elle rencontre monsieur Jacob, une pointure (si j'ose dire) des pompes funèbres, aussi polyglotte qu'énigmatique. Un lien bientôt étroit se crée entre eux au gré de déjeuners pris en commun. Parallèlement, un redoutable tueur ukrainien s'apprête à honorer un nouveau contrat placé sur la tête d'un étonnant vieillard de 75 ans tout juste libéré après 40 ans d'incarcération.

Mon avis

Thierry Jonquet possède l'art de décrire des personnages hors normes et de dépeindre des situations extrêmes. La première partie du roman où l'on se balade en Ukraine après avoir erré dans des soirées très spéciales est à cet égard tout à fait réussie et l'on s'intéresse véritablement aux entrelacs tressés par l'auteur vers l'inévitable jonction entre les différents fils de récits qui, évidemment, vont finir par se rejoindre à un moment donné.

Quelques indices sont glissés ici où là et la révélation de la vérité (si tant est que l'on puisse parler de vérité en matière de S.F.) se fait peu à peu, plus au gré des découvertes des lecteurs/trices qu'au rythme des rebondissements concoctés par l'auteur qui, on le sent bien, décide ici ne pas jouer la carte du coup de théâtre final mais de plonger son lectorat dans une histoire qu'Annabelle sera finalement la dernière à découvrir.

Bien sûr, le fait que celle-ci ne soit pas entièrement ancrée dans le réel n'est ni une surprise (on le sait rien qu'en parcourant le 4e de couverture ou en voyant dans quelle "catégorie" le roman est "classé") ni l'aspect le plus réussi du livre mais le dénouement inévitable choisi par l'auteur permet un cheminement passionnant dans l'ensemble.

Cela dit, certains éléments d'apparence anecdotique (la bibliothèque, les journaux) et personnages secondaires (le chauffeur, l'infirme bien vite escamotée) auraient sans doute mérité d'être plus développés, mieux exploités de même (et surtout !) que tous les aspects psychologiques liés au secret de certains personnages et à sa découverte par celles et ceux qui ne le partagent pas. Bon, OK, le bouquin aurait fait 600 pages... et alors ? Un Jonquet ça se dévore de toute façon...

Quelques liens

L'auteur
évoque son oeuvre et ses personnages
Un avis un peu plus sévère que le mien mais que je partage à 90% (ou 89,10 environ).
Un autre qui, comme moi, regrette le virage (annoncé) vers le fantastique.
Ma critique de La bête et la belle

Conclusion

Ce livre est fort bien construit et se lit avec plaisir mais il n'est pas de ceux qui marquent durablement. Il n'atteint pas les sommets d'émotions procurés par La Bête et la Belle par exemple.

lundi 12 octobre 2009

Mon nouveau joujou (tout 9 !)

Bonjour auyx zaccro des zordis
Bonjour aux zotres

Nous nous vîmes, nous nous plûmes, nous nous aimâmes, nous nous cartebleuîmes (enfin, surtout moi) en moins de temps qu'il n'en faut à une bloggeuse pour répondre à un tag !

Je vous présente mon chouchou
"Rouge" tout beau tout 9 !

La maman (moi) et le bébé (1,3 kilos, 20x27) se portent bien (et il fait déjà ses nuits... quoique...).

dimanche 11 octobre 2009

Lectures bloggesques (de la semaine 41-2009)

Bonjour Mister ICB
Bonjour Liliba
Bonjour Jean-Marc

Bonjour Mister Kiki
Bonjour Mister Calepin
Bonjour les zotres

Quand le livre s'avère très photogénique

Un grand merci à Liliba pour la découverte de ce magnifique et très poétique blog photo où elle a trouvé l'illustration de son tag livres (le tout signé Jean-Marc Gaudès)

Quand la passion ne dure qu'un temps

Mister ICB raconte la phase d'émoi enthousiaste et flamboyant puis le déclin lent et sûr d'une passion trop vite embrassée et mal assumée sans doute (les hommes sont si lâches, non, ne niez pas...). Alors oui, monsieur, je dis que vous avez raison de titrer votre message Que De La Gueule (Q.D.L.G. pour les zintimes) mais au moins avez-vous eu le bonheur d'y croire un temps, de vivre cet émoi, de ressentir ce picotement de désir, ce qui ne fut même pas mon cas, Colombine désabusée que je suis...

Quand les femmes avaient des cheveux à se faire

Thomas
analyse une pub L'Oréal des années 20 particulièrement sexiste. Mais au fond qu'est-ce qui a vraiment changé ? Les références matrimoniales sans doute mais l'exigence de beauté assainée aux femmes à longueur de spots et de photos a-t-elle tant changé que ça ?

Quand Mister Kiki me croque

Au sens figuré bien sûr ! Ca donne un dessin cochon ! Merci beaucoup pour le champagne et le décolleté plongeant !!!

Quand je m'organise comme une truffe

Je profite de ce message bloggesque pour adresser toutes mes confuses à des gens comme Daniel, Praline, Ficelle, Yspaddaden et quelques zotres à qui je dois écrire/répondre à leurs gentils messages/envoyer des trucs ou tout ça à la fois parfois. Je n'ai pas vu ma semaine passer et j'essayerai d'être plus efficace dès lundi ! Mouais...

Quand Turquoise a une pensée haïkuesque

J'imagine 4 grosses bougies et 3 plus petites dans un gâteau de riz (blanc certes mais nappé de caramel) et j'admire l'illustration très ressemblante. Merci !!!

Petite phrase du moment

Ce qui est terrible avec le mariage, avec le couple et l'amour, c'est que plus ça dure, plus c'est difficile (contrairement à la menuiserie, à la conduite automobile ou au jonglage, par exemple, où l'experience est utile et l'habitude bénéfique).
Extrait de "Les brutes" de Philippe Jaenada (2006) - Cité ici par Mister Calepin qui vient de découvrir "ZE" auteur...

samedi 10 octobre 2009

Shup and Sleep with me (come on why don't you sleep with me ?)

Allez, une petite video très festive d'anniversaire !
Admirez les "hooouuuuu hooooouuuuu" au passage !

You're open-minded at least that's what you keep on saying, don't be afraid of doing what you are best in... (rime reach !)

Ah ! Sin with Sebastian... toute une époque. Complètement kitsch et pas certain que le beau Sebastian s'adresse vraiment à moi dans sa chanson mais peu importe (de mon côté c'est (presque) où il veut quand il veut.. enfin... faudrait voir comment il a évolué physiquement).

Il y a 10 ou 15 ans, j'écoutais ça à fond et en dansant dans mon salon avant de sortir. La pêche assurée à peu de frais, sans alcool et sans pilules ou autres substances herbacées et illicites qui ne m'ont jamais attirées. J'ai tendance à penser que les gens qui ont absolument de gober un extasy, de trop boire ou de se mettre un truc dans le nez quand ils sortent n'aiment finalement pas tellement ça sinon ils n'auraient pas besoin d'autres stimulants que la perspective de faire la fête. Enfin, moi j'dis ça j'dis rien.


vendredi 9 octobre 2009

Apibeursdètoumi (Cécile)

Bonjour moi
Bonjour les zotres

Aujourd'hui je suis doublement ravie :
- d'une part, c'est mon anniversaire,
- d'autre part, cette année, je ne vieillis pas !

Il se trouve que l'an dernier, pour une raison que je ne m'explique pas encore, pendant 3 mois avant le jour J, des semaines après le jour J et même le jour J sur mon blog ou en séminaire face à une bonne trentaine de nouveaux collègues, j'ai pensé, cru, dit, affirmé, écrit et répété que j'allais avoir, puis que j'avais 43 ans.

Bizarrement (ou pas, tout le monde ne s'intéresse pas forcément aux menus détails de ma pourtant très passionnante biographie), personne n'a relevé, surtout pas moi ! Ce n'est qu'au bout d'un petit (voire d'un looooong) moment qu'une parfaite inconnue figurant dans mes contacts facebook m'a fait remarquer non sans raison qu'il y avait un truc étrange et que 2008 - 1966 faisaient jusqu'à preuve du contraire 42 et pas 43 !

Et là, stupeur, doute, panique, blanc dans la tête (ben oui, même à moi ça arrive), je suis d'abord fait la réflexion qu'en effet, une soustraction de deux nombres pairs ne pouvait logiquement pas donner un nombre impair (là c'était mon côté méga scientifique qui s'affirmait) mais pas plus convaincue que ça malgré tout, je suis allée jusqu'à prendre une calculatrice pour faire la soustraction et lire l'impensable : je m'étais vieillie d'un an pendant des mois. Donc, cette année, statuquo :
J'ai "encore" seulement 43 ans !

Sachez que cet insigne militaire (ça s'appelle aussi une pucelle entre compagnons de chambrée) est celui du 43e Bataillon de chars de combats (43e BCC pour les zintimes). J'aime bien leur devise aussi. Ca me fait marrer moi, l'idée d'une pucelle "toujours cabrée". Il faut dire que j'ai l'esprit particulièrement mal tourné et que je suis restée étonnemment puérile pour mon âge, c'est pour ça.

L'homme qui ne savait pas dire non (de Serge Joncour)

Bonjour Serge
Bonjour les zotres


J'ai déjà lu et aimé (beaucoup, beaucoup, beaucoup) 3 livres de Serge Joncour :

- Situations délicates, qui comme son titre l'indique, recense avec finesse et humour tous ces petits tracas du quotidien qui nous mettent mal à l'aise, tous ces moments de gêne que l'on tente de masquer avec plus ou moins de talent tel que le fait de ne pas reconnaître dans la rue une personne qui, elle, semble parfaitement nous situer (à ce propos lire cette anecdote vécue),
- U.V., l'excellentissime polar adapté au cinéma avec le beau Pascal Elbé (soupirs façon Obélix devant Falbala)
- Combien de fois je t'aime, un recueil de nouvelles tendres et émouvantes.

Ces livres sont on ne peut plus différents les uns des zotres mais possèdent tous deux point communs :
- une qualité de plume assez admirable,
- une finesse d'analyse qui ne l'est pas moins.

L'homme qui ne savait pas dire non n'échappe pas aux deux caractéristiques précitées et une fois de plus, il ne ressemble à aucun des zotres Joncour que je connais.

Le sujet

Grégoire Beaujour est employé dans un institut de sondages. C'est même un employé modèle tant ses questionnaires habilement tournés engendrent des taux de réponses positives quasi miraculeux. Il faut dire que Beaujour à un secret, un secret qu'il considère de plus en plus comme un sérieux handicap : il ne sait pas dire non. Il a purement et simplement perdu ce mot.

Le contexte

Lorsque j'ai reçu via Facebook une invitation à une séance de dédicaces du nouveau roman de Serge Joncour, je n'ai pas hésité une seule seconde, j'ai cliqué sur "oui" sans même connaître le thème du livre, certaine de l'aimer de toute façon et ravie de rencontrer enfin cet auteur à l'écriture si belle et sensible.

Je le dis avec tout le sens de la nuance qui me caractérise : le côté très formel de la réunion m'a gonflée. Je ne remets pas en cause l'investissement de la libraire et j'admire sincèrement son implication et son enthousiasme mais je bouillais intérieurement et ce pour au moins 3 raisons :

1 - Je ne m'y attendais pas (mais bon, je suis un être éminemment adaptable finalement et ce n'est pas vraiment ça le souci).

2 - L'exercice était très "excluant" (surtout quand on n'avait pas lu le livre) et un peu longuet. A un moment je me suis demandée ce que je foutais là et, si j'étais venue seule, je serais partie tant j'avais l'impression de faire bêtement tapisserie, d'assister en tant que témoin (certes privilégiée, assise avec un verre à la main, il y a pire, j'avoue) à une démonstration plutôt qu'à un échange, à une conversation privée entre la libraire visiblement admirative et exclusivement tournée vers l'auteur et ce dernier qui répondait à ses (nombreuses et interminables !) questions de manière certes fine et passionnante même si toutes ne l'étaient pas. Exemple : "finalement, l'écriture n'est-elle pas une forme d'auto-analyse ?". Ah ben ça, quel scoop ! Je pense que le moindre ado tourmenté griffonnant un poème aux rimes plates approximatives en a conscience !

J'avais déjà vécu ce type de débat à l'occasion des fort intéressantes
"mille feuilles" organisées par Frédéric Fredj (je le raconte ici) mais les règles du jeu étaient nettement posées dès le départ, les intervenants multiples et tournés vers le public et les interactions avec ce dernier plus nombreuses (même si je les avais déjà trouvées insuffisantes),

3 - Le dialogue portait parfois sur le fond même du texte et non uniquement sur sa forme ou son analyse. J'ai fini par exprimer (courtoisement mais fermement) mon agacement à haute voix (parce qu'en plus d'être une femme nuancée, je suis pleine de tact). Je suis comme ça moi : j'adore qu'on me parle d'un livre mais je déteste qu'on me le raconte (ben oui, à quoi ça sert que je le lise après ?). Pour ça aussi j'ai vraiment eu la tentation de quitter les lieux.

J'ai nettement préféré la suite de la soirée, plus informelle et agrémentée de tomates cerise, d'un délicieux saucisson et de succulents dés de comté. Certain(e)s en concluront peut-être que je suis un estomac sur pattes. Je ne dis pas "non" mais pas que...

En sortant de la librairie, j'ai demandé ses impressions Miss
Peule Blanche qui m'accompagnait et elles coïncidaient avec les miennes : finalement je ne suis pas si grognonne et gratuitement râleuse que ça (ou alors nous sommes 2 !).

Le petit point faible du livre

Je vais commencer par un petit bémol très personnel : même si je lis parfois des pièces de théâtre et que j'apprécie beaucoup cela, je ne suis pas très fan de l'usage intempestif de dialogues dans un roman. Souvent, je trouve qu'ils sont inutiles et/ou sonnent faux et dans le pire des cas, sont signes de paresse (car ils font l'économie d'une description, d'une analyse) voire frisent la niaiserie.

A mon avis et même si la libraire les a au contraire trouvés brillants, L'homme qui ne savait pas dire non échappe d'autant moins au travers de l'artifice que toute personne ayant joué au moins une fois dans sa vie au fameux jeu diffi-Cécile du "ni oui ni non" sait très bien qu'un refus peut s'exprimer de multiples façons comme "pas du tout" ou "je ne suis pas d'accord" ou "il n'en est pas question" ou "j'aimerais mieux pas" (version Bartleby) ou encore, pour les plus radicaux/ales : "va te faire foutre" et ses diverses variantes anales.

Certes, la privation de négation de Beaujour est à prendre dans un sens plus large que la simple impossibilité de prononcer le mot non ; cet homme ne sait tout simplement pas refuser quoique ce soit à qui que ce soit (ça fait rêver, non ?) mais, si cette idée passe parfaitement bien dans l'ensemble du roman et permet des mises en situations intéressantes, des analyses tantôt cocasses, tantôt acides, mais toujours passionnantes, elle perd de sa force dans les passages rédigés sous forme de dialogues qui frisent parfois l'absurde, volontairement, j'en ai bien conscience mais mes goûts sont tels que l'absurde littéraire me tombe généralement des mains.

Les gros points forts du roman

Cette petite faiblesse subjective mise à part, j'ai adoré l'homme qui ne savait pas dire non pour les mêmes raisons qui font que je suis fan d'U.V. et de combien de fois je t'aime, (la preuve via le
répertoire des auteur(e)s) livres que j'ai déjà moultement offerts (notamment comme récompense de mes jeux idiots mensuels) et qui, à chaque fois, ont suscité des réactions enthousiastes de la part des lecteurs/trices les ayant reçus au point que la plupart ont ajouté : "je vais lire d'autres Joncour". Le recueil de nouvelles à même réussi haut la main le test hautement redoutable d'une lecture maternelle tant les livres que j'ai offerts à ma mère et qui ont trouvé grâce à ses yeux se comptent sur les doigts de deux mains ! Je crois qu'il n'y a pas plus exigeant(e) que quelqu'un(e) qui lit très peu !

Très logiquement, les moments que j'ai préférés sont les pages en italique, ces proses limpides, calmes et profondes comme des lacs, si justement intitulées "broderies" tant elles recèlent de finesse, de beauté, de justesse. Je crois que je les relirai seules pour en apprécier à nouveau la qualité évidente. Ces pages sont presque émouvantes tant elles sont justes et magnifiquement écrites. A chaque ligne, on a l'impression que Joncour a trouvé le mot idéal, donnant à la phrase une incroyable vérité sur le fond et un parfait équilibre sur la forme.

En fait, j'ai été conquise avant même les premières lignes du roman car Joncour a choisi de mettre en exergue une citation de René Char : Les mots qui vont surgir savent de nous des choses que nous ignorons d'eux. Je ne peux qu'être sensible à l'évidence et à la poésie d'une telle affirmation émanant d'un homme que j'admire tant (ça aussi je l'ai déjà dit, écrit et répété).

Plus je découvre les romans de Serge Joncour, moins je comprends pourquoi leur sortie n'est pas plus médiatisée : voilà un auteur qui écrit des choses intelligentes, intéressantes et qui les écrit bien ! Que demander de mieux ?

Non ? Oui ? Si ou pas ?

En écoutant Joncour parler de son livre l'autre soir, je me disais "voilà bien un livre que seul un homme pouvait écrire" ce dont l'auteur s'est convaincu lui-même, a posteriori, en écoutant les réactions exprimées lors des séances de dédicaces et sur les salons littéraires et auxquels il participait : "on devrait l'offrir à Roger" ou "c'est tout Fernand, ça !".

L'incapacité de dire non me semble effectivement une problématique essentiellement masculine, tant l'éducation des filles repose (notamment) sur l'apprentissage du non, du refus, et sur le fait que dire oui c'est prendre des risques, c'est déplacé, c'est être une mauvaise fille. S'affirmer n'est pas ce qu'on attend en priorité d'une femme. Formulé autrement, encore de nos jours, dire oui sans sentiment de culpabilité est quasiment un privilège masculin qui, parfois, s'avère un signe de lâcheté, de faiblesse comme chez Grégoire Beaujour. Certes.

Cela dit, contrairement à l'auteur, je ne suis pas du tout convaincue que le non engage plus que le oui. Revenir sur un oui, c'est reprendre une parole donnée. Revenir sur un non, c'est simplement négocier, accepter de se remettre en cause.

Mais, à mon avis toujours, ce qui est encore plus dur que refuser, c'est contredire ; la difficulté ultime ce n'est pas dire "non" c'est dire "si" et ce mot, justement, je ne l'ai pas lu une seule fois dans le livre. Je ne sais pas si l'auteur en a conscience. Son usage aurait pourtant allégé les dialogues précédemment évoqués.

Conclusion

Je dis un grand "oui" à l'homme qui ne savait pas dire non et je recommande une fois de plus à tout le monde de lire et relire Joncour.




Ce livre est une des (excellentes) raisons qui me poussent en Sarthe ce week-end car Serge Joncour participera à la 25e heure, le salon du livre annuel du Mans (les 10 et 11 octobre, site internet hyper mal foutu
ici), où il participera notamment à un débat sur le thème "Vies insolites" (dimanche 16h00).

jeudi 8 octobre 2009

Les 100 livres (ayant le plus marqué les français(es)

Bonjour Praline
Bonjour Liliba
Bonjour les zotres

Echange de bons procédés, après le classement de la BBC qu'elle a récupéré ici, je pique à mon tour cette liste à
Praline (elle est aussi chez Liliba ou Calepin) et une fois de plus je me demande qui l'a constituée et surtout quand elle l'a été !

Edit suite aux commentaires reçus : Il s'agit en fait d'une réponse à un sondage organisé par le magazine Lire et l'analyse qui en est faite ici ne manque pas d'intérêt et apporte certains éléments de réponses par rapport aux "bizarreries" qu'elle recèle...

Cette liste est étrange en effet. Il y a quasiment tout Zola et tout Verne mais le seul Balzac qui y traîne est d'un ennui prodigieux. Je me réjouis (mais je m'étonne) de la présence d'Anouilh mais ne vois aucune pièce de Molière ni de Racine ni de Corneille (et je m'étonne encore) ce qui me semble assez paradoxal étant donné tout ce qu'on avale d'eux en cours de scolarité ! Autre sujet d'étonnement : Pas un seul Romain Gary, ni Robert Merle, ni Michel Tournier ! Un seul Tintin est là mais pas Astérix !!! Pour moi l'inverse serait plus judicieux mais bon... comme je l'ai déjà dit, une liste est par définition réductrice et imparfaite...

J'indique en vert ceux que j'ai lus, en gras si je les ai aimés, en kaki ceux que j'ai lus et pas aimés. Je note en orange ceux que j'ai abandonnés en cours de lecture et en rouge ceux que je ne compte pas ouvrir. Les restants sont en bleu et en gras si je compte m'y attaquer prochainement (cela dit, ils sont presque tous chez moi quelque part). Je n'ai pas compté mais il saute aux yeux qu'il y en a beaucoup que je n'ai aucune envie de lire !

1 La Bible - Pas pour moi et on ne me fera jamais croire que ce livre est un monument de la littérature et que tant de gens que ça l'ont lu !
2 Les misérables de Victor Hugo - Abandonné assez vite
3 Le petit prince d’Antoine de Saint-Exupéry - Tout simplement génial
4 Germinal d’Emile Zola - Abandonné assez vite
5 Le seigneur des anneaux de J.R.R. Tolkien - Aucune envie
6 Le rouge et le noir de Stendhal - Un grand classique
7 Le grand Meaulnes d’Alain-Fournier - Quel ennui !
8 Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne - Je n'ai jamais rien lu de cet auteur
9 Jamais sans ma fille de Betty Mahmoody - Aucune envie
10 Les trois mousquetaires d’Alexandre Dumas - Mouais...
11 La gloire de mon père de Marcel Pagnol - Excellent souvenir de collège
12 Le journal d’Anne Frank d’Anne Frank - Forcément
13 La bicyclette bleue de Régine Deforges - Aucune envie
14 La nuit des temps de René Barjavel - Lecture scolaire au collège. Quel ennui.
15 Les oiseaux se cachent pour mourir de Colleen Mc Cullough - Lu peu après l'engouement envers l'adaptation télévisuelle que je n'ai pas vue.
16 Dix petits nègres d’Agatha Christie - Forcément
17 Sans famille d’Hector Malot - Aucune envie
18 Les albums de Tintin de Hergé L- Forcément lus et relus
19 Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell - Excellent souvenir
20 L’assommoir d’Emile Zola - Quel titres de circonstance ! Quel ennui !
21 Jane Eyre de Charlotte Brontë - Très vite abandonné
22 Dictionnaires Petit Robert, Larousse, etc. - Forcément
23 Au nom de tous les miens de Martin Gray - Lu et bizarrement peu de souvenirs
24 Le comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas - Aucune envie
25 La cité de la joie de Dominique Lapierre - Pas lu
26 Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley - Très vague souvenir, je suis sûre de l'avoir ouvert mais pas certaine de l'avoir terminé
27 La peste d’Albert Camus - Pas encore lu
28 Dune de Frank Herbert - Aucune envie
29 L’herbe bleue Anonyme - Excellent
30 L’étranger d’Albert Camus - 2 ou 3 tentatives et autant d'abandons très rapide
31 L’écume des jours de Boris Vian - Lu
32 Paroles de Jacques Prévert - Grapillé
33 L’alchimiste de Paulo Coelho - Un peu niais quand on y pense et ce livre doit tellement au Petit Prince et à divers autres livres... Autant lire les originaux
34 Les fables de Jean de La Fontaine - Comme tout(e) élève studieux/se
35 Le parfum de Patrick Süskind - Forcément
36 Les fleurs du mal de Charles Baudelaire - Forcément
37 Vipère au poing d’Hervé Bazin - Mauvais souvenir viscéral sans rapport avec la qualité du livre
38 Belle du seigneur d’Albert Cohen - Tombé des mains
39 Le lion de Joseph Kessel - Pas encore lu
40 Huis clos de Jean-Paul Sartre - Pas encore lu
41 Candide de Voltaire - Forcément
42 Antigone de Jean Anouilh - Forcément. J'adore Anouilh
43 Les lettres de mon moulin d’Alphonse Daudet - Aucune envie
44 Premier de cordée de Roger Frison-Roche - Aucune envie
45 Si c’est un homme de Primo Levi - Un must
46 Les malheurs de Sophie de la comtesse de Ségur - Forcément
47 Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne - Cf n°8
48 Les fourmis de Bernard Werber Lu- Forcément, la suite est excellente aussi mais le 3e tome de la trilogie est très décevant
49 La condition humaine d’André Malraux - Commencé et très vite abandoné
50 Les Rougon-Macquart d’Emile Zola - J'aimes Zola bourgeois genre Pot Bouille ou la Curée mais pas du tout les Zola prolétaires genre La Terre ou Germinal
51 Les rois maudits de Maurice Druon - Lu les 3 premiers et trop désespérant !!!
52 Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand - Forcément
53 Les hauts de Hurlevent d’Emily Brontë - Quel ennui
54 Madame Bovary de Gustave Flaubert - Mouais...
55 Les raisins de la colère de John Steinbeck - Pas encore lu
56 Le château de ma mère de Marcel Pagnol - Cf n°11
57 Voyage au centre de la Terre de Jules Verne - Cf n°8
58 La mère de Pearl Buck - J'ai lu un seul Pearl Buck. Est-ce celui-ci ?
59 Le pull-over rouge de Gilles Perrault - Lu en diagonale quand mon père le lisait
60 Mémoires de guerre de Charles de Gaulle - Tout ce qui évoque WW2 m'attire a priori
61 Des grives aux loups de Claude Michelet - Aucune envie (bizarre que ce soit dans ce classement, non ?)
62 Le fléau de Stephen King - Pas lu celui-la
63 Nana d’Emile Zola - Pas fan de celui-la
64 Les petites filles modèles de la comtesse de Ségur - Mon chouchou avec les mémoires d'un âne
65 Pour qui sonne le glas d’Ernest Hemingway - Mal traduit je suppose
66 Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez - Je ne suis pas fan de littérature sud américaine
67 Oscar et la dame rose d’Eric-Emmanuel Schmitt - Vu plusieurs pièces et adaptations ciné mais rien lu de lui
68 Robinson Crusoé de Daniel Defoe - Le côté fondamentalement raciste m'a gêné même en tenant compte des moeurs de l'époque. Je pense qu'un homme qui passe autant de temps entièrement seul sur une île devrait avoir l'humanité de se faire un compagnon de Vendredi plutôt qu'un esclave
69 L’île mystérieuse de Jules Verne - Ca devient lassant. Pourquoi ne pas avoir regroupé tous les Verne ? Sans doute celui qui me tente le plus
70 La chartreuse de Parme de Stendhal - Aucune envie
71 1984 de George Orwell - Pas encore lu
72 Croc-Blanc de Jack London - Aucune envie
73 Regain de Jean Giono - vague tentative vite abandonnée
74 Notre-Dame de Paris de Victor Hugo - Aucune envie
75 Et si c’était vrai de Marc Levy - Aucune envie
76 Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline - Forcément
77 Racines d’Alex Haley - Aucune envie
78 Le père Goriot d’Honoré de Balzac - Quelle plaie que ce livre. Mais pourquoi s'entête-t-on à le faire subir aux lycéen(ne)s ? De quoi vous faire détester la littérature à vie. Quand je serai dictatrice je... bon, non, quand même, j'exagère...
79 Au bonheur des dames d’Emile Zola - Un bonheur !
80 La terre d’Emile Zola - Très très très dur celui-là, dans tous les sens du terme
81 La nausée de Jean-Paul Sartre - Pas encore lu
82 Fondation d’Isaac Asimov - No way
83 Le vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway - Aucune envie
84 Louisiane de Maurice Denuzière - Quelle drôle d'idée. Racines, Les oiseaux se cachent pour mourir, jamais sans ma fille et maintenant celui-ci ! Ce sont les lectrices de Nous deux qui ont dressé ce palmarès ?
85 Bonjour tristesse de Françoise Sagan - Forcément
86 Le club des cinq d’Enid Blyton - Un ou deux mais pas très fan
87 Vent d’est, vent d’ouest de Pearl Buck - Ah non, c'est celui-ci mon unique Pearl Buck
88 Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir - Forcément ! Un must absolu
89 Les cavaliers de Joseph Kessel - Pas encore lu
90 Jalna de Mazo de la Roche - Aucune envie
91 J’irai cracher sur vos tombes de Boris Vian - Pas encore lu
92 Bel-Ami de Guy de Maupassant - Quelle merveille
93 Un sac de billes de Joseph Joffo - Au lycée
94 Le pavillon des cancéreux d’Alexandre Soljenitsyne - Pas lu
95 Le désert des Tartares de Dino Buzzati - Quelle horreur ! Quel ennui !
96 Les enfants de la terre de Jean M. Auel - Le seul de cette liste dont je n'ai jamais entendu parlé
97 La 25e heure de Virgil Gheorghiu - Prévu pour 2010
98 La case de l’oncle Tom de H. Beecher-Stowe - Aucune envie
99 Les Thibault de Roger Martin du Gard - Aucune envie
100 Le silence de la mer de Vercors - Aucune envie

mercredi 7 octobre 2009

D'après l'autoportrait à l'oreille coupée (de Vincent Van Gogh)

Bonjour aux Vangoghovores
Bonjour aux Disneyphiles

Bonjour aux amoureux(ses) de la pipe
Bonjour aux zotres



J'ai trouvé ce détournement du célèbre autoportrait de Van Gogh ici parmi d'autres mickeyteries intéressantes inspirées par Miro, Dali et quelques zotres.

mardi 6 octobre 2009

La bête et la belle (de Thierry Jonquet)

Au revoir Thierry
Bonjour les zotres

Il y a quelques semaines, Thierry Joncquet décédait et quelques blogeuses et blogers lui ont rendu hommage en lisant et chroniquant quelques uns de ses livres. J'ai porté mon choix sur Ad Vitam Aeternam dont je parlerai bientôt. Ce qui suit concerne un autre polar de l'auteur lu (et adoré) il y a exactement deux ans.

Le sujet

Le 4e de couverture explique :
Léon est vieux. Très vieux. Léon est moche. Très moche. Léon est sale. Vraiment très sale ! Léon se tient très mal à table. C'est dans sa nature… C'est triste ? Non : Léon a enfin trouvé un ami, un vrai de vrai ! Seulement voilà, le copain en question est un peu dérangé. Parfois dangereusement. Mais Léon est indulgent envers ses amis. Pas vous ?

Le roman est le récit à trois voix d'une descente aux enfers racontée par bribes décousues et savamment entrelacées.
On découvre tour à tour :
- les pensées du vieux Léon
- les progrès de l'enquête de l'inspecteur Gabelou
- les enregistrements (confessions) du Coupable

Mon avis

La Bête et la Belle est le 2e livre de Thierry Jonquet que je lis après le très dérangeant (et réussi) Mygale. On retrouve dans La Bête et la Belle les mêmes ingrédients (folie, cruauté, surprise), les mêmes entrelacs de récits et d'époques, le même découpage en parties distinctes qui se répondent, la même dureté des thèmes et du récit mais là où Mygale pouvait provoquer le malaise, la nausée peut-être, La Bête et la Belle tout en restant profondément dérangeant est sans doute moins choquant, moins viscéralement "insupportable", violent certes mais de façon plus subtile, moins frontale, ce qui le rend plus abordable par un large public.

Il est aussi plus réaliste même si quelques légers points de détail font parfois tiquer (souvent pour une raison bien précise mais… chut). A mon avis, cet opus est également meilleur, plus réussi, plus profond, largement sociologique et le récit tout en finesse et fort bien écrit réserve quelques belles émotions et de nombreuses surprises… dont je ne vous dirai évidemment rien ici.

Conclusion

Au delà de l'hommage du moment, il faut absolument lire Thierry Jonquet. La bête et la belle est un excellent polar français, efficace, inventif, vite lu, marquant, petit par la taille mais immense par le talent et l'impression durable qu'il laisse une fois le livre refermé. Je pense que celles et ceux qui l'ont lu seront d'accord avec moi pour dire que ce livre magnifique plein de noirceur est aussi profondément humain.