lundi 31 janvier 2011

Coup de pompe (de janvier 2011)

Il fait froid, il fait gris... envie de couleurs et de paillettes signées Viktor and Rolf plutôt que dues au givre, pas vous ?

Question subsidiaire : combien de secondes peut-on marcher dans la rue avec ces talons ?

Jeu idiot de janvier 2011 (la 2e gagnante est la même que la première)

Re-bravo Anne
Bonjour Dany
Bonjour les zotres


Photo trouvée ici
Wikipedia

Après avoir brillamment répondu "Harrison Ford" à la première énigme du jeu idiot de janvier, Anne qui est visiblement la réincarnation de Sherlock Holmès, résoud la 2e dans la foulée en annonçant "Dany Laferrière" aujourd'hui ! Quel talent !

Voici le décryptage des indices
3 - Divan
Le Divan est le nom de la librairie à Convention où j'ai rencontré Dany Laferrière lors d'une séance de dédicaces réunissant plusieurs écrivain(ne)s ayant écrit sur Haïti.
4 - Back in black
Parce que le titre de cet album d'AC/DC évoque assez bien je trouve, au sens propre comme au sens figuré, le retour à Haïti opéré par l'auteur très peu de temps avant le tremblement de terre qui a ravagé sa ville d'origine.
7 - Titre
Le titre du livre illustrant le message était "10 sur l'échelle de Richter" qui mesure l'intensité des tremblements de terre (même si j'apprends via Wikipedia qu'elle est dépassée et applicable uniquement aux séïsmes californiens : dont acte).
9 - Windsor
Le nom de naissance de Dany est Windsor Klébert Laferrière
12 - Feuilles d'érable
Il est parti vivre à Montréal en 1976 (il avait 23 ans) et c'est là que se déroule l'action de Comment faire l'amour à un nègre sans se fatiguer, le premier roman de lui que j'ai lu.
13 - Mon blog
Le 29/03/10 j'avais dit tout le bien que je pensais et que je pense toujours de Pays sans chapeau

Anne gagne donc un exemplaire de L'énigme du retour dédicacé par l'auteur... Quant à l'autre prix, je verrai directement avec elle (non, désolée, je n'ai pas pu négocier un dîner avec Harrison).

Jeu idiot de janvier 2011 (indice n°13)

Indice n°13
Ceci est une photo d'une boutique bruxelloise prise par un mien cousin. Toute similitude avec ce blog est évidemment le fruit du hasard... mais c'est bel et bien mon blog qui est l'indice 13 puisque j'y ai déjà parlé de la 2e personne recherchée dans le cadre du jeu idiot de janvier (et je vous rappelle que la 1ere a été trouvée samedi).

dimanche 30 janvier 2011

France 37 - Danemark 35 (On est les champions !!!)

Bravo à l'équipe de France de Handball
Bonjour aux zotres

Photo du capitaine Jérôme Fernadez

4e victoire de suite pour les Experts, doubles champions du monde, champions d'Europe, champions olympique !

Jeu idiot de janvier 2011 (indice n°12)

Indice 12
Jolies feuilles d'érable trouvées dans le quiz nature ici

samedi 29 janvier 2011

Jeu idiot de janvier 2011 (déjà une gagnante)

Bravo Anne
Bonjour les zotres

L'indice 13 aurait été le mot "fouet". Pas celui ci-contre mais bel et bien celui-ci dessous et avouez que rencontrer Harrison Ford à l'hôtel Meurice a de quoi faire rêver.

Hélas, comme le souligne Anne, il était là pour une conférence de presse et non pour un tête à tête et puis, il n'était pas venu avec sa panoplie d'Indiana Jones mais avec une mauvaise grâce visible et l'humeur de chien qu'affiche son personnage pendant toute la durée du film Morning Glory qui sort en avril prochain.

Je ne peux pas croire qu'il était tellement imprégné du rôle qu'il avait du mal à en sortir... Je pense plutôt qu'obligé de venir faire la promo de cette comédie romantique très moyenne, il ressentait exactement la même exaspération que son personnage dans le film, à savoir un ancien grand reporter international vieillissant qui trouve dégradant de devenir chroniqueur dans une émission matinale où les sujets oscillent entre les techniques d'épilation et l'adoption d'un lapin nain.

Il reste encore une personne à trouver à partir des indices Divan, Back in black, Titre, Windsor (et les prochains). Quoiqu'il en soit, voici le décryptage des indices qui devaient vous permettre de découvrir Harrison Ford.

Indice 1 : Voiture
Ford est une marque de voiture (les chevaux qui illustrent l'indice 10 sont des mustangs, nom d'un modèle culte de la marque).
Indice 2 : Etoile
Si Harrison Ford n'est pas une star mondiale, alors qui est-il ?
Indice 4 : USA
Je rappelle que Colin Firth est britannique... Harrison Ford est né à Chicago.
Indice 5 : Walk of fame
Harrison Ford possède son étoile sur hollywood boulevard depuis 2003 mais, pour l'anecdote, sachez qu'il existait déjà une étoile Harrison Ford sur le walk of fame avant ça mais en hommage à une star du cinéma muet.
Indice 8 : Etat
Il fallait bel et bien songer à un des 50 états US en l'occurence l'Indiana en référence au rôle du professeur Jones qui l'a rendu mondialement célèbre.
Indice 11 : Hôtel Meurice
Pour la conférence de presse fort justement évoquée par Anne.

Question initiale ici et récapitulatif des indices .

Que vais-je devenir (sans Matthieu Noël ?)

Bonjour Matthieu
Bonjour les zotres

Il est des synchronicités étranges. Avant même que Marc-Olivier Fogiel n'annonce qu'il quittait la matinale d'Europe 1, j'étais décidée à vous dire tout le bien que je pensais d'un de ses chroniqueurs (qui, apparemment, écrit aussi la plupart des textes de MOF), l'hilarant Matthieu Noël qui flingue le programme télé du soir avec humour, insolence et une bonne dose d'(auto)-dérision.

Je l'adore. Oui, tout simplement. Attendre chacune de ses chroniques égaie mes débuts de journées diffi-Cécile comme la perspective d'engloutir un macaron citron (ou pistache ou autre) me permet de supporter l'idée de faire la queue pendant une durée quasi stalinienne chez Ladurée.

Sachez qu'au moment où je pensais tout ça, ma perception de lui n'était que radiophonique et auditive. Je ne savais absolument pas à quoi il ressemblait et, depuis que je l'ai vu en video, j'avoue que dans mon top 9 des trucs que j'ai envie de croquer, les macarons Ladurée ont perdu une place.




Une autre video ici

Jeu idiot de janvier 2011 (indice n°11)

Indice 11
Hôtel Meurice

(qui n'est pas le pire lieu sur terre... surtout pour rencontrer un (bel ?) homme célèbre... même si je n'étais pas la seule...)

vendredi 28 janvier 2011

Appelez-moi (Madame Irma)

Bonjour aux voyant(e)s
Bonjour aux extra-lucides
Bonjour aux zotres

Il y a quelques jours, je vous ai fait part ici de mon enthousiasme à propos du film Le discours d'un roi que j'ai eu la chance de voir en avant-première et je prédisais une pluie de nominations aux oscars pour cette oeuvre. De fait, elle en compte 12 dont meilleur film, meilleur acteur et meilleur second rôle masculin. Je prends un 2e pari sur la victoire du grandiose Geoffrey Rush dans cette catégorie.

Bande annonce du film ici

Plus d'infos sur les oscars sur le site de TF1, un récapitulatif complet sur le Site Canal+ et une analyse détaillée sur allocine où l'on signale 2 frenchies dans la sélection (dont le compositeur de la BOF du Discours d'un roi).

Jeu idiot de janvier 2011 (indice n°10)

Bonjour à celles et à ceux qui se creusent la tête
Bonjour à celles et à ceux qui s'arrachent les cheveux
Bonjour à celles et à ceux qui passent des nuits blanches
Bonjour aux zotres

Certain(e)s d'entre vous m'ont écrit que mes indices étaient tordus. C'est peut-être lié à ma scoliose ou à mon esprit hautement retors, allez savoir... Dans un accès de bonté qui me surprend moi-même, j'ai décidé de vous apporter une aide significative en décryptant partiellement les 9 indices des jours précédents.

La question initiale est ici et un nouvel indice a été livré chaque jour ensuite.

Récapitulatif
des indices
1 - Voiture
2 - Etoile
3 - Divan
4 - Back in black
5 - USA
6 - Walk of fame
7 - Titre
8 - Etat
9 - Windsor

Je vous rappelle qu'il faut trouver 2 personnes.

Regroupement des indices
Personne 1 rencontrée : Voiture, étoile, USA, walk of fame, Etat
Personne 2 rencontrée : Divan, Back in black, Titre, Windsor

Quelques pistes à retenir ou à écarter
1 - La couleur de la voiture de l'indice 1 n'a aucune importance et oubliez la batmobile
2 - L'étoile de l'indice 2 ne se trouve pas dans le ciel mais bel et bien sur le trottoir de l'indice 6
3 - Divan ne fait pas du tout référence à un psy
4 - Back in black ne fait pas du tout référence à la musique en général ou à AC/DC en particulier et est à prendre au sens quasi littéral
5 - Titre fait bel et bien référence à celui présent sur l'illustration
6 - Etat est bel et bien au singulier même si l'illustration en montre 50 (certains ont d'ailleurs bien compris la logique de l'indice)
7 - Windsor ne fait pas du tout référence au chateau ou à la famille royale britannique
8 - USA fait référence une nationalité (mais pas 2)
9 - Les illustrations de ce message ne sont pas là par hasard

jeudi 27 janvier 2011

Les violons parfois (de Françoise Sagan)

Bonjour aux violonistes régulier(e)s
Bonjour aux violonistes occasionnel(le)s
Bonjour aux zotres


Ce livre faisait partie de ma sélection dans le cadre de mon challenge littéraire de novembre 2010 et comme les 3 livres sont arrivés ex-aequo, j’ai choisi celui-ci pour 2 raisons :
- C’est une pièce de théâtre et non un roman : ça change
- La paresse : ça se lit très vite. En 2 trajets de bus l’affaire était pliée

Le sujet

Pendant 5 ans, Charlotte et son amant Antoine (vague escroc présenté comme son cousin à la bourgeoisie de Poitiers) furent entretenus par un industriel fortuné. Le décès de ce dernier révéla qu’il n’avait couché sur son testament ni sa sœur Augusta ni la belle Charlotte et que son unique légataire était Léopold, un lointain neveu par alliance âgé de 20 ans. La personnalité lunaire du jeune homme et son détachement pour les questions matérielles en font une proie facile pour Charlotte qui ne tarde pas à le dépouiller avec son consentement. Mais, au final, qui dévorera l’autre ?

Mon avis

Cette pièce créée en 1961 et publiée en 1962 possède un indéniable côté poussiéreux et totalement démodé. En outre, le texte est très court et donc forcément superficiel : les personnages esquissés auraient mérité une plus grande attention sur le plan psychologique ce qui impliquait un texte plus long et plus dense (ce que sait parfaitement faire Jean Anouilh dans un registre cynique et/ou désabusé comparable).

Je ne pense pas que la jouer à nouveau pourrait présenter un intérêt de nos jours même en procédant à de sérieux réaménagements du texte tant le contexte et les péripéties qui servent de toile de fond au développement des thèmes abordés sont eux-mêmes obsolètes. Il n’en demeure pas moins que l’écriture de Françoise Sagan est belle souvent, brillante parfois, spirituelle dans l'ensemble, que la dureté du propos ne manque pas d’intérêt, que le sens du paradoxe désabusé et de la formule acide évoquent parfois certains aphorismes d’Oscar Wilde et la morsure de certaines pages d'Anouilh (déjà cité).

Depuis Les liaisons dangereuses de Laclos, la littérature regorge de romans traitant de la manipulation amoureuse sur le thème du tel-est-pris qui croyait prendre, des faux-semblants et de l’orgueil, de la cruauté infinie de la candeur, infinie parce qu’innocente, sans calcul et donc sans possibilité de remise en cause.
Antoine et Charlotte sont deux êtres veules, profiteurs, hypocrites unis par l’amour tout d’abord, nourris par une commune ambition et une même absence de scrupules mais c’est cette ressemblance, ce miroir tendu par l’autre qui fait qu’il devient peu à peu insupportable jusqu’à la souffrance affligée avec d’autant plus de mépris qu’elle est aussi ressentie par chacun des deux, prisonniers d’un même cercle vicieux de rancœurs.
Léopold est le Candide parfait, la victime désignée des intrigues fomentées par le couple mais ils ne peuvent l’atteindre tant il est dépourvu d’orgueil, de passions, tant les contingences matérielles glissent sur lui au-delà du supportable.

2 citations qui donnent une idée du ton

L'argent rend égoïste. C'est bien pourquoi je veux en avoir. Je trouve l'égoïsme confortable, équilibrant...
L'intelligence sans bonté est une arme bien dangereuse.

Conclusion

Une Nième variation légère et très bourgeoise sur le thème de la destruction amoureuse.

Salut à toi le/la Tunisien(ne) (salut à tou(te)s les hommes/femmes libres)

Bonjour aux tunisien(ne)s
Bonjour aux zotres

S'il y a bien une chose qui me donne un espoir dans l'être humain et me fait croire malgré tout et résolument au progrès, c'est ce qui vient de se passer en Tunisie : une révolution LAÏQUE ! et l'espoir de tout un peuple qui prend en main son destin sans fanatisme, sans parasitage religieux (pour moi dieu et la démocratie sont à peu près aussi compatibles, que mettons, un cafard et un plat de risotto de Saint Jacques aux truffes dans un restaurant 3*).

Et s'il y a une chanson qui à mes yeux évoque à la fois la révolte et l'énergie formidable de la jeunesse c'est bien Salut à toi des Béruriers Noirs dont j'avais mis en ligne la video le 02/01/10. J'écouterai encore cette chanson quand j'aurai 108 ans (je vous avais prévenu(e)s que j'étais en pleine période optimiste).

Jeu idiot de janvier 2011 (indice n°9)

Indice 9
Windsor


Demain, je vous aiderai en donnant quelques précisions sur les indices.

mercredi 26 janvier 2011

Focus sur la sélection française (du prix Qd9 2010)

Bonjour aux 12 auteur(e)s des 13 livres en compétition
Bonjour à celles et ceux qui les ont lus
Bonjour aux zotres

Les 27 livres en lice sont ici et je classerais les 13 livres de la sélection française en 5 catégories.


Ceux que je ne lirai pas

Solo - Michka Assayas - Daniel - sa critique ici
Quelqu'un d'autre
- Tonino Benacquista - Thierry

Oui, je sais, c'est pas bien, mais c'est comme ça et je considère que ça fait aussi partie de mon droit (irrépressible et je pèse mes mots) de jurée de ne pas lire ce qui ne me tente pas pour peu que ma décision soit un minimum argumentée. Tout d'abord, Solo est le seul livre de la sélection dont je n'avais jamais entendu parler et, à la lecture du 4e de couverture et de diverses critiques lues sur le net, je n'ai pas eu envie d'en savoir plus. A la limite, les 2 seuls facteurs de motivation qui auraient pu me pousser à ouvrir le livre sont :
- le fait que l'auteur est critique de rock d'une part, que son personnage est (hasard ?) animateur radio d'autre part et qu'en (double) conséquence, on peut s'attendre à des références musicales à gogo (ce que confirme Daniel),
- le fait que ce roman soit moderne et générationnel... mais voilà, la génération concernée est celle des quinqua et moi, vous savez, les états d'âmes masculins passés 35 ans m'intéressent nettement moins...
Quant au Benaquista, 2 expériences antérieures malheureuses avec 2 romans non achevés de cet auteur m'ont permis de penser qu'une 3e tentative ne nous apporterait rien ni à lui ni à moi.


Ceux que j'ai lus et détesté ou pas aimé du tout du tout

La maladie de la mort - Marguerite Duras - Cynthia (mon avis)
La grand-mère de Jade - Frédérique Deghelt - Liliba - Ici

J'ai déjà éreinté ces deux romans, je ne vais pas recommencé ici.


Ceux que j'ai apprécié à un degré ou un autre

Un roman français - Frédéric Beigbeder - Thierry
Sur le sable - Michèle Lesbre - Ficelle Ici
Le temps - François Martini - Christophe

J'aime bien Beigbeder dans l'ensemble mais ce roman est à mes yeux le moins réussi même si la critique l'a encensé et le Renaudot couronné (j'en bée encore !). La lecture du canapé rouge de Michèle Lesbre a été un choc énorme (et positif) mais voilà, ce n'est pas ce titre qui figure dans la sélection et Sur le sable m'a laissé sur la grève entre sentiment de redondance moins aboutie par rapport à l'autre livre et ennui (mesuré) face aux références incessantes à Modiano dont je n'ai rien lu. Quant au Temps de François, je l'ai aimé certes, mais on me taxerait (à juste titre) de favoritisme si je l'incluais parmi mes 3 finalistes.


Ceux que j'ai lus et aimés beaucoup, passionnement, à la folie

Il y a des livres qui sont des rencontres inoubliables, marquantes, touchantes, salutaires, joyeuses, belles... des rencontres qu'on a envie de partager au point de les offrir à tour de bras, de créer des dîners livres échanges où les apporter, un blog où en parler (à grand renfort de parenthèses), un prix littéraire pour répéter tout le bien que l'on pense d'eux et tenter de le faire partager. Les 5 livres ci-dessous appartiennent à cette catégorie rare et précieuse. Mes 3 finalistes figureront parmi ces titres. Au départ, j'ai cru que ce serait hyper diffi-Cécile d'effectuer ce choix et d'écarter deux livres... mais en fait non, pas du tout, mon tiercé est une évidence que je ne vous livrerai pas pour le moment... même si quelques indices se sont subtilement (quasi subliminalement) glissés dans ce message.

Une vie française - Jean-Paul Dubois - Christophe
Plage de manacora - 16h30 - Philippe Jaenada - Olivier
L’origine de la violence - Fabrice Humbert - Cécile Ici
D'autres vies que la mienne - Emmanuel Carrère - Ficelle Ici
Le chameau sauvage - Philippe Jaenada - Liliba Ici et moi


Celui que je suis en train de terminer

La porte des enfers
- Laurent Gaudé - Liliba Ici

A ce stade, j'ai lu un peu plus de la moitié du roman et j'apprécie beaucoup ma lecture même si :
- ce ne fut pas le cas pour les 20 premières pages que j'ai dû relire à 3 reprises en pensant abandonner,
- certains artifices par trop appuyés font que je ne rentre pas complètement dans l'histoire.
cet auteur intégrera donc le groupe Martini, beigbeder, Lesbre d'ici quelques jours (ce qui leur permettra de jouer à la Belote).

Jeu idiot de janvier 2011 (indice n°8)

Indice 8
Etat

mardi 25 janvier 2011

lundi 24 janvier 2011

dimanche 23 janvier 2011

DLE (du 27/01/11)

Bonjour aux nouillophages
Bonjour aux pastavores
Bonjour aux zotres

Le prochain Dîner livres échanges aura lieu jeudi 27 à 20h00 chez NOODLE au 54 rue Sainte Anne dans le 2e arrondissement. Ce restaurant asiatique spécialisé dans les nouilles (comme c'est étrange vu son nom) à l'avantage d'être grand, pas cher, authentique et hyper facile d'accès puisqu'on compte pas moins de 4 stations de métro toutes proches : Pyramide, 4 septembre, Opéra, Bourse. Plan et infos via le blog des DLE

Que chacun(e) vienne avec le sourire et quelques livres de poche d'occasion à échanger...
Une dégustation surprise est prévue au programme !!! Préparez-vous psychologiquement (et stomatologiquement) à une expérience gustative hors normes !

Jeu idiot de janvier 2011 (indice n°5)

Indice 5
USA

samedi 22 janvier 2011

Jeu idiot de janvier 2011 (indice n°4)

Indice 4
Back in black

D'autres vies que la mienne (témoignage)

Bonjour aux magistrat(e)s
Bonjour aux familles endetté(e)s
Bonjour aux zotres

Il y a quelques jours, je vous ai dit tout le bien que je pensais du roman d'Emmanuel Carrère intitulé D'autres vies que la mienne. Cette vidéo est le témoignage d'Etienne Rigal, un des protagonistes du récit, juge de son état. Tout ce qu'il dit est très juste à mon avis.




Découvrez Etienne Rigal, un des personnages "D'autres vies que la mienne" d'Emmanuel Carrère sur Culturebox !

vendredi 21 janvier 2011

jeudi 20 janvier 2011

D'autres vies que la mienne (d'Emmanuel Carrère)

Bonjour à celles et ceux qui s'intéressent aux vies des zotres
Bonjour aux zotres qui s'intéressent à mon avis
Bonjour aux zotres

J'avais un a priori négatif à propos de l'oeuvre d'Emmanuel Carrère depuis que j'étais allée voir le film La moustache (avec Vincent Lindon et Emmanuelle Devos) adapté par l'auteur lui-même à partir de son roman éponyme. J'avais détesté ce film et, même si je possèdais 2 ou 3 de ses romans chez moi depuis un bail, je n'avais ressenti aucun désir de les ouvrir. Eh bien il n'y a que les imbé-Céciles qui ne changent pas d'avis ! (Remarquez au passage que la réciproque n'est pas nécessairement vrai et que changer d'avis n'est pas une preuve d'intelligence).

Ce livre a été sélectionné par Ficelle dans le cadre de la sélection française du Prix Qd9 2010 et je la remercie de m'avoir une fois de plus permis de découvrir un livre magistral et délicat, quasi miraculeux.

Le sujet

Dans ce livre témoignage, tout est vrai jusqu'au nom des protagonistes.
A quelques mois d'intervalle, l'auteur est confronté à deux décès. D'abord celui d'une petite fille prénommée Juliette engloutie par le tsunami de décembre 2004 puis, quelques mois plus tard, à celui de la soeur de la femme avec qui il vit, juge de 33 ans atteinte d'un cancer pour la 2e fois de sa vie, mère de trois filles et elle aussi prénommée Juliette.

Mon avis

Au vu du paragraphe précédent, il ne vous aura pas échappé que le sujet n'est pas d'une franche gaité. La mort et la maladie ne m'inspirent ni une attraction morbide ni une peur supersticieuse, je ne suis ni accro aux émissions médicales, ni prise de panique à la vue d'une goutte de sang ou à l'idée de pénétrer dans un hôpital. Je n'avais donc aucune raison particulière d'être effarouchée ou fascinée par ce livre mais je comprends qu'il puisse sembler difficile à lire à celles et ceux confronté(e)s à la mort ou à la maladie d'un proche.

Ceci étant précisé, j'ai adoré ce livre sans la moindre réserve. J'y ai tout aimé :
- la fluidité et la sensibilité analytique de l'écriture qui m'a évoqué Joncour parfois ou encore Lesbre (ce n'est pas un hasard, sans doute, si j'ai découvert ces deux auteurs la même année et grâce à la même personne),
- le sens de l'observation et l'aptitude à s'arrêter sur des détails, à évoquer des regards, des non dits, des gestes,
- la façon terriblement simple et juste d'évoquer la douleur, la peine sans pathos ni complaisance, - la dimension journalistique tant concernant le tsunami de 2004 que la pratique du crédit à la consommation dont je préfère ne pas dire ce que je pense (j'ai travaillé sur le sujet et notamment sur les problématiques comptables liées aux retards de paiement et aux restructurations des crédits) : ce dernier aspect m'a rappelé certaines pages de Cendrillon où Eric Reinhard évoquait avec un brio indéniable et militant le monde du trading (encore un choix de Ficelle pour le prix Qd9 2009).

Le hasard (très orienté certes) de l'enchaînement de mes lectures a fait que j'ai commencé D'autres vies que la mienne après Un roman français ! Quel contraste saisissant entre le nombrilisme complaisant qui dégouline du roman aussi narcissique que médiocre de Beigbeder et l'ineffable humanité qui transpire à chaque page de l'oeuvre magistrale d'Emmanuel Carrère. Et pourtant le livre primé n'est pas celui qui recèle les qualités évidentes de fond et de forme qui manquent tellement à l'autre...

Pour finir je souhaite souligner une caractéristique quasi miraculeuse de ce livre soulignée dans différentes critiques que j'ai pu lire : ce livre ne possède pas une once de misérabilisme ou de glauquitude. Le sujet est dur mais sa lecture est douce, elle fait du bien.

Quelques liens
Ici un avis que je partage
Fiche livre et commentaires Prix Orange
Cacahuète semble Carrère-addict
Primprenelle met Carrère à l'honneur dans sa rubrique mensuelle et collective "Découvrons un auteur" (une vingtaine de participations)
Le très beau message de Ficelle

Conclusion

Un livre FOR-MI-DA-BLEUHHH. Sans la moindre hésitation un de mes 5 coups de coeur de l'année 2010.

Jeu idiot de janvier 2011 (indice n°2)

Indice 2
Etoile

mercredi 19 janvier 2011

mardi 18 janvier 2011

Jeu idiot (de janvier 2011)

Bonjour à celles et ceux qui aiment les énigmes
Bonjour à celles et ceux qui aiment les rencontres
Bonjour aux zotres

Certaines rencontres sont émouvantes ou décisives, d'autres peuvent être mémorables, insolites, décalées, déroutantes, décevantes, amoureuses, drôles, désagréables, prometteuses, sympathiques, inoubliables, etc.

On peut en somme les qualifier de diverses façons au gré des humeurs, des conséquences qu'elles ont, des souvenirs qu'elles laissent, des espoirs que l'on fondait sur elles à tort ou à raison.

Des plus importantes aux plus insignifiantes, elles nous changent ou pas, nous marquent ou non, nous inspirent sentiments (positifs ou négatifs), questionnements divers ou anecdotes variées. Deux rencontres récentes m'ont notamment inspiré ce jeu idiot (c'est déjà ça !).

Il vous suffit de découvrir "Qui" et "Qui d'autre" j'ai croisé en ce début d'année pour gagner un livre ou un CD pour chacune des deux réponses. Je donnerai un indice chaque jour jusqu'à ce que la réponse soit trouvée... Le plus diffi-Cécile sera qu'ils soient suffisamment capilotractés pour que vous ne trouviez pas trop vite. Cela dit, le fait que les indices soient mélangés devrait me permettre de brouiller un peu les pistes.

lundi 17 janvier 2011

Le discours d'un roi (de Tom Hooper)

Bonjour à la famille royale d'Angleterre
Bonjour à celles et ceux qui aiment prendre la parole en public Bonjour à celles et ceux qui détestent ça
Bonjour aux zotres


Rien ne vous interdit de lire ce qui suit en écoutant le 2e mouvement de la 7e symphonie de Beethoven.


Un tout petit peu d'histoire et plein d'anecdotes

A moins de vivre sur Jupiter depuis 60 ans, on sait qui est Elisabeth II d'Angleterre. Peu de temps avant la seconde guerre mondiale, elle attrapa une pneumonie comme son grand père George V. Elle survécut, il mourut.

Si on possède ne serait-ce qu'un tout petit minimum de culture historico-people, on sait au moins vaguement que, moins d'un an après son accession au trône, le tout frais promu roi Edward VIII abdiqua en faveur de son frère Albert pour cause d'amour passionnel pour Wallis Simpson, une roturière américaine deux fois divorcée (on se demande laquelle de ces 3 calamités était la pire aux yeux de la famille royale) et donc toxiquement inépousable par un souverain britannique.

Le 11 décembre 1936, Edward déclara à la radio : "I have found it impossible to carry on the heavy burdens of responsibility.....without the help & support of the woman I love." Cette décision fut, semble-t-il, un soulagement à différents égards pour lui comme pour les dirigeants britanniques. Le couple avait des amitiés pour le moins dérangeantes et Wallis Simpson était même soupçonnée d'avoir espionné pour le régime nazi et d'avoir été la maîtresse de Joachim von Ribbentrop, ministre des affaires étrangères du Reich qui, chaque jour, faisait parvenir 17 oeillets à sa belle. Comme quoi on peut être pourri sur le plan politique et humain et indécrotablement romantique. Bref. On peut aussi se demander comment Wallis Simpson s'y prenait pour exercer un tel pouvoir sur les hommes mais c'est un autre débat (passionnant certes) qui nous éloigne du sujet de ce message et du film dont il est ici question.


Le sujet du film

En dehors de dire qu'il fut considéré comme un bon roi, que sa resistance à l'Allemagne nazi aux côté de Churchill fut exemplaire, rares sont, je pense, les personnes capables de livrer quelque anecdote que ce soit à propos de George VI. Je ne l'étais pas plus avant de voir Le discours d'un roi où, dès les premières images, on le voit tetannisé devant un micro de radio.

Le film relate quelques années de la vie du père d'Elisabeth II qui lutta toute sa vie contre un bégayement peu compatible avec des fonctions officielles et encore moins avec les responsabilités d'un monarche devant prononcer l'un des discours les plus importants de l'histoire du XXe siècle. Le soutien constant de sa femme et sa rencontre avec le peu conventionnel Lionel Logue lui permirent de surmonter son handicap.


Mon avis enthousiaste

Le film

Depuis quelques semaines, les parisien(ne)s auront peut-être remarqué dans le métro de très laides affiches rouges, jaunes ou blanches sur lesquelles un bas de visage fait face à un micro hors d'âge.

Le film de Tom Hooper aurait mérité des affiches plus vendeuses et explicites (la version anglaise n'est pas forcément plus réussie) mais en aura-t-il vraiment besoin ? Je suis certaine que le bouche à oreille fonctionnera à merveille et que ce film fera un malheur au box office pour au moins 2 raisons : il recèle tous les ingrédients pour ça d'une part, il le mérite d'autre part (ce n'est pas nécessairement lié).

La grande et la petite histoire

On n'a pas attendu Billy Elliot pour savoir qu'un film mettant en scène un héros qui poursuit un rêve ou un combat et lutte contre l'hostilité ou un hadicap ou mieux encore contre l'hostilité liée à un handicap est un sujet en or et une formidable opportunité pour le marché des mouchoirs jetables pour cause d'épanchement lacrimal. Aucun besoin de visionner la série des Sissi pour la 99e fois pour être convaincu(e) qu'un film racontant le destin incroyable et fortement romanesque d'une tête couronnée fait rêver dans les chaumières.

Alors imaginez un film qui raconte le destin incroyable d'un homme qui devient roi à la place de son frère alors qu'il est affligé d'un bégayement sévère, complexé de toutes parts et que la seconde guerre mondiale gronde, saupoudrez le tout de l'histoire d'un amour marital sincère, d'un scandale adultèrin et surtout d'une amitié improbable et vous obtenez un scenario en or massif, ajoutez qu'il s'agit d'une histoire vraie et il devient quasi idéal. A contrario, résumez le tout en disant "c'est l'histoire d'un bègue qui se fait soigner et doit faire un discours hyper important" et vous doutez déjà plus de tenir un sujet vendeur.

De fait, le film n'est pas à un paradoxe près et cela participe sans doute à son indéniable charme. Il est fondamentalement intéressant, à la fois grave et léger. Il fourmille de références historiques et de références légères et peut donc être apprécié à différents niveaux et intéresser un large public. Il met en scène une page fondamentale de l'histoire du XXe siècle et évoque certains de ses acteurs clefs par le petit bout de la lorgnette.

Que dire de plus ? Les costumes sont somptueux, les décors sont magnifiques, la qualité des images et des lumières sublime l'ensemble. L'humour (so british) est omniprésent, l'émotion affleure souvent et, certes, frôle parfois le mélo mais ne tombe jamais dans le pathos sirupeux.

Le casting

Jeudi 14/01, Colin Firth a obtenu son étoile sur Hollywood boulevard. Voici une nouvelle qui devrait ravir à peu près le tiers de la blogosphère littéraire tant j'ai le souvenir de messages énamourés remplis de soupirs et de superlatifs à l'occasion du challenge Jane Austen ou de références à diverses comédies romantiques et autres Bridget Jonesseries. Depuis Another Country (où je n'avais d'yeux que pour le sublissime Rupert Everet), j'ai toujours trouvé cet acteur relativement insipide et surtout beaucoup trop vieux pour moi (il vient de dépasser le demi-siècle).

Il y a quelques jours, j'ai vu en avant première un film qui m'a fait partiellement changer d'avis : il est toujours beaucoup trop vieux pour moi et fade physiquement mais quelle performance d'acteur dans Le discours d'un roi ! Il a déjà rafflé un Golden Globe et est très logiquement en lice pour les Bafta et je n'ose imaginer qu'il n'y ait pas de nomination aux Oscars dans l'air de même que pour l'incroyable Geoffrey Rush (le capitaine Barbossa de Pirates des Caraïbes), déjà détenteur de l'oscar du meilleur acteur en 1997 pour Shine, nommé 2 autres fois et tout simplement MA-GIS-TRAL dans le rôle de Lionel Logue.

Fin partielle du suspens le 25/01 avec l'annonce des nominations (la cérémonie aura lieu le 27/02).

Pour d'autres raisons d'ordre plus essentiellement esthétiques, je n'ai pas manqué d'admirer Guy Pearce qui joue Edward VIII et en qui je n'avais pas reconnu le flic beau gosse de L.A. Confidential. Shame on me. Cela dit, il est parfait aussi et très émouvant en hédoniste amoureux et écrasé par son destin.

Même si j'ai trouvé Helena Bonham Carter un brin trop cabotine, toutes choses égales par ailleurs, la qualité du casting est le véritable point fort du film. Firth et Ruh portent le film et tout dans leurs jeux respectifs, dans leurs attitudes, dans leurs regards, sonne magnifiquement juste et terriblement humain.

Et finalement, c'est pour ça que le film fonctionne, qu'on se laisse prendre même en ayant conscience de certains effets un tout petit peu appuyés (musicaux notamment) et de ficelles parfois un brin épaisses : parce que le film transpire d'humanité (à ne surtout pas confondre avec les bons sentiments), une humanité faite de grandeur et de faiblesses, de devoirs et de craintes, de sentiments muselés et de non-dits oppressants, de fragilité permanente et de volonté inflexible, d'angoisses aussi difficiles à surmonter qu'une montagne ne l'est à gravir.


Quelques liens

Critique positive (mais un peu trop narrative) sur Ca dépend des jours
Détails sur Allociné
Annonce de 14 nominations au Bafta (les Césars ou Oscars britanniques)
About Royalty raconte l'abdication d'Edward VIII
Wallis et Edward sur wikipedia
L'australien Lionel Logue sur le site de la ville d'Adelaide


Conclusion

Sortie le 02/02/11. Un film royal à voir absolument mais, c'est une évidence d'autant plus flagrante que le sujet porte sur le langage, impérativement en V.O.

samedi 15 janvier 2011

Le discours d'un roi (BOF d'un succès annoncé)

Bonjour aux bègues
Bonjour aux zotres

Il y a quelques jours, j'ai eu la chance de voir en avant première un film à la fois historiquement intéressant et potentiellement bouleversant intitulé Le discours d'un roi. En voici la bande annonce.

dimanche 9 janvier 2011

Sélection bloguesque (semaine 02-2011)

Bonne année Anaïs, Simone, Alimou, Mango, Mazel, La Pyrénéenne, Bénédicte, ICB, Casajordi
Bonne année à Anne-Sophie qui m'a envoyé cette très jolie carte de voeux
Bonjour les zotres

1 - Chez Anaïs - Les plus irrésolus
Quelle sagesse et quelle excellente perception de ma formidable personnalité... ;o)

2 - Chez Simone aka Franck - Les plus assassins
Qui a tué 2010 ? La fin d'année fut-elle douloureuse ?

3 - Chez Alimou - Les plus guinéens
Je suis tombée sur ce blog par hasard, via celui de Magda puis un lien vers le blogomondo où je me suis aperçue que le 20/12 à 18h, Amidou et moi étions exactement au même endroit (mais pas au même étage) ! J'ai appris plein de choses marrantes ou nettement moins dans cette chronique du 31 à Conakry... notamment ce qu'est un DVD !

4 - Chez Mango - Les plus poétiques
Idéal à lire par ce temps de pluie battante !

5 - Chez Mazel - Les plus gastronomiques
Tout ce que j'aime ! Hippps ! Casanova était un homme de goût !
(illutration zodiacale signée Casajordi)

6 - Chez la Pyrénenne - Les plus variés
Ce ne sont pas un mais 3 messages postés par Véronique afin que chacun y trouve son compte : ils sont donc tour à tour pétillants, rétro et humoristiques.

7 - Chez Bénédicte - Les plus pragmatiques
Court et efficace et j'aime l'illutration angélique. Je découvre ce blog où je retournerai.

8 - Chez ICB - Les plus pessimistes
La prophétie des Peanuts n'est guère encourageante mais sans doute lucide. Heureusement, il reste de l'espoir et du rêve notamment grâce au superbe collage qui illustre ce message.

9 - Chez Casajordi - Les plus oniriques
J'ai trouvé ce blog grâce à Mister ICB qui est fréquemment une mine en matière d'images belles, artistiques et insolites. Il y a du Jérôme Boesch, du Lewis Carroll et beaucoup de couleurs et de mystère dans ces oeuvres.

samedi 8 janvier 2011

Cold song (extrait du roi Arthur de Purcell)

Hommage à Klaus Nomi
Courage à celles et ceux meurent de froid ou d'autre chose
Bonjour aux zotres

Sur un plateau télé, après avoir déclaré que le 9 était son chiffre fétiche et entendu la voix de Klaus Nomi, Arielle Dombasle a improvisé quelques secondes du cultissime cold song extrait du King Arthur de Henry Purcell. C'était surprenant d'émotion et je ne m'attendais pas à être aussi saisie par ce moment. Suite à ça, je viens de passer 4 heures à écouter et réécouter différents interprètes chanter cet air extraordinaire que je n'avais pas écouté depuis des années.

Si certaines versions m'ont énormément plu et d'autres moins, une seule m'a fait pleurer, et pleurer à chacune de mes 6 ou 7 écoutes et visionnages : c'est celle de Klaus Nomi, live en 2002. Il faut dire que c'est la plus tragique. Il ne joue pas, il n'interprète pas, il souffre et incarne littéralement la mort. Si l'on observe attentivement les toutes dernières secondes de la video, on voit que quelqu'un vient à sa rencontre et lui tend la main quand il descend les escaliers. Il est décédé le 6 août 1983. Quelques infos sur le blog Branche ton sonotone ici et sur Crazy 80 .









La version enregistrée est formidable également.

D'autres versions et mon avis subjectif et ignorant (certes)

Edson Cordeiro
Cette version est un hommage à Klaus Nomi lors des Teddy awards de 2008. Cela explique peut-être un certain mimétisme voire un mimétisme certain dans l'attitude du chanteur. Son chant donne une impression plus hachée.

Interprète ? Art-group "Petit Opera" Director Yuriy Khochin, Conductor Viatcheslav Valeev, www.o-stage.ruScenography by Max Obrezkov, Light by Sergey Vasil'evProduction by "Open Stage Progect", Department of Cultural Moscow
3 baffes au metteur en scène ! Quelle idée d'envelopper le chanteur dans une toile plastique qui crée des perturbations sonores pendant tout le début du morceau. Dès qu'il se débarrasse de son emballage ça devient formidable et pas seulement parce que le chanteur est agréable à regarder mais surtout parce qu'il est habité... Peut-être ma version préférée de toutes celles entendues et ré-entendues au cours des 4 dernières heures...

Joao Fernandes
Une version produite et mise en scène par Shirley et Dino (soit). Tempo trop rapide à mon goût et puis à vouloir privilégier le jeu de scène, on fait des bêtises comme faire chanter un mec plié en 2 ou couché sur le ventre...

Andreas Scholl
J'aime bien mais trop de souffles et de sifflements à mon goût, trop d'insistance sur les sons "t" (de let) et les "f" de "freeze" et "death"

David Ortega
Je trouve qu'on perd en intensité et en émotion avec cette voix grave mais aussi par l'attitude même d'Ortega qui chante mais n'interprète pas le morceau. Sinon c'est sublime.

Manuel Brás da Costa
Les versions intimes et mono instrumentales desservent l'oeuvre. Je serais curieuse d'écouter cet interprétation avec un orchestre symphonique

Sébastien Fournier
Ils ont un train à prendre ou quoi ? Il paraît que Purcell avait créé cet air pour une voix grave (je maintiens que je préfère l'émotion qui se dégage des voix hautes) mais qu'on ne sait pas sur quel tempo le compositeur entendait le morceau soit exécuté. La vitesse lui retire énormément de profondeur et de gravité de même que l'attitude du chanteur qui s'implique autant que s'il lisait la météo.

Matteo
1 - A l'Institut du Monde Arabe J'adore cette version pour une raison très simple : le sourire du joueur d'alto dans les dernières secondes ;o)
2 - A Beirouth Je ne sais pas expliquer quoi ni comment ni pourquoi mais je trouve qu'il y a un truc qui déconne sur l'attaque ou la fin de certains mots.
3 - Clip Bon, là je le dis tout net c'est un véritable MASSACRE à tous points de vue. Il comprend ce qu'il chante ? J'imagine que c'est un buste de Purcell qui tombe (symboliquement ?) à terre vers 1m48' : il doit effectivement se retourner dans sa tombe s'il entend ça.

Arielle Dombasle
Ce n'est évidemment pas fait pour une voix féminine mais cette version n'est pas dénuée d'émotion.

Sofia Gvirts
L'orgue n'est peut-être pas le meilleur accompagnement et le son n'est pas top.

Robert Crowe
Oups... Ni Robert Crowe ni Klaus Nomi ne méritaient ça...

Loïc Malassagne (Ultima Requiem)
Je déteste l'arrangement. Je serais curieuse d'entendre la voix sur une version musicale "normale".

Pour moi la pire version et la video n'arrange rien... d'ailleurs c'est finalement mieux à écouter qu'à regarder.

mercredi 5 janvier 2011

Un roman français (de Frédéric Beigbeder)

Bonjour aux romancier(e)s français(es)
Bonjour au lectorat international
Bonjour aux zotres


A noter : la couverture du livre représente Frédéric Beigbeder himself, peint par une artiste qui sera assassinée par son mari quelques temps après avoir réalisé ce portrait.

Mon fidèle lectorat le sait, on ne peut me soupçonner d’anti-beigbedisme primaire dont j’ai déjà lu et aimé 4 romans (disons 3) et un recueil de nouvelles. J’ai même écrit de très gentilles choses à propos de cet auteur parfaitement en prise avec son époque, de son ton désabusé, de son autodérision lucide, de son incomparable sens de la formule. Ce que j’ai notamment apprécié chez Frédéric Beigbeder, c’est qu’il n'avait pas de prétentions littéraires, qu'il avait conscience de ses limites et ne se prenait donc pas pour un écrivain… enfin… jusqu’ici.

Le sujet

Frédéric Beigbeder
, sa famille, son enfance et sa garde à vue.

Mon avis

On a pu lire ici ou là que ce livre était le meilleur de l'auteur. Je suis trèèèèès loin de partager cet avis. Pour moi c'est de loin le plus mauvais et le fait qu'il ait eu le prix Renaudot 2009 me plonge dans un abime de perplexité navrée proche de la sidération.

Un roman français. Rien que ça ! Dès le titre tout est dit. Ca sonne vieux, ça claque comme du d’Ormesson, comme du postulant à l’immortalité en habit vert sous coupole (sous cloche pour meilleure conservation ?). Ca dégouline le narcissisme complaisant et, alors que ce n’est absolument pas un trait de caractère inédit du personnage, c’est la première fois qu’il me gêne dans un de ses livres (lors de ses apparitions télévisuelles ou publiques c’est un autre débat). Ca suinte l’ambition littéraire et le problème est que Beigbeder n’a ni la plume, ni la culture, ni la matière pour celle-ci.

Certes, le roman se lit vite et sans désagrément mais cela ne suffit pas à éviter l’ennui. Certes, l’auteur est loin d’être un imbécile décérébré mais cela ne garantit pas la profondeur et la densité. Certes, Beigbeder n’est pas le/la premier(e) à se regarder le nombril et à écrire à la première personne du singulier mais certain(e)s parviennent à donner à leur histoire personnelle une dimension universelle (tiens, au hasard, tout Ernaux, le dernier Carrère), Beigbeder n’y parvient jamais. Bon, je rectifie : « quasiment jamais », les très rares exceptions se limitant aux quelques paragraphes où il évoque sa fille. Si ces passages fonctionnent c’est paradoxalement (ou pas) parce que ce sont ceux où il se regarde le moins écrire, ce sont les plus intimes, les plus impudiques mais les moins narcissiques car les moins fabriqués. Le reste du temps est partagé entre l’auto-analyse geignarde et l’apitoiement victimiste. Ca pourrait donner à peu près ce qui suit.

Ceci n'est (évidemment) pas un extrait du livre

Snif, je suis un pauvre adulescent riche qui n’a aucun souvenir de son enfance dorée et c’est sûrement pour ça que j’écris (ben soit mais pourquoi publier ?). Re-snif, je complexe par rapport à mon frère si beau, si intelligent, si parfait et c’est pour ça que je fais n’importe quoi n’importe comment avec n’importe qui n’importe où. Trop méga-hyper-snif-injuste, j’ai fait de la garde à vue (moi ! Vous vous rendez compte ?), tout ça parce que seulement j’avais rien fait de grave que juste me taper un rail de coke sur un capot de bagnole dans la rue avec un pote juste pile-poil manque de bol au moment où des flics passaient et moi, voyez-vous, je ne cours pas vite.
Bon, j'ai hyper mal dormi mais quand même, reconnaissons que y’a du bon. Hop hop hop, ça me met illico dans la liste des victimes du système, de ceux qui savent de quoi ils causent quand ils parlent prison, conditions inhumaines, horreur de la geôle et en plus, juste parce que je suis connu, on m’en a fait vachement plus baver que les zotres.
Ca me fournit un côté bad boy sans doute pas dégueu pour chopper de la belette (et j'aime que les filles m'aiment), ça fait parler de moi dans la presse (et bon, avouons que j’aime ça et que je suis plutôt doué pour ce sport), ça me donne une idée de bouquin à bon compte et surtout, comble du luxe, mieux que la légion d’honneur (qu’on vient de donner à mon frangin mais qu’un incapable comme moi n’accrochera jamais à son revers Hugo Boss), ça me classe illico dans la catégorie des auteurs maudits et rebelles, que je ne me retiens pas de citer complaisamment à diverses reprises. Eh oui, carrément, je n’hésite pas, je me compare à Villon, Wilde, Genet, Sade, Soljenitsyne, Voltaire et plein d’autres ! La liste n'en finit plus ! Elle me grise. J'adore cette cohabitation flatteuse, j'en ronronne d'aise. Pourquoi je me gênerais ? sont morts !

La taule et le ridicule

A croire qu’il a appris tout Wikipedia par cœur… Que du beau monde, du carré VIP de la taule, du happy few de l’incarcération plumitive. Je ne me souviens pas mais j'espère qu'il n'a pas oublié Semprun qui, lui, ne ferait pas tâche dans cet inventaire même s'il est heureusement encore bien vivant. Mais sauf erreur ou omission de ma part, Beigbeder ne joue pas vraiment dans la même catégorie que les auteurs auquel il s’associe sans complexe. Ni côté talent, ni côté motif d’incarcération. A ce que je sache, Beigbeder n’a été embastillé ni injustement, ni pour le courage de ses idées ou de ses actes, pas même pour un truc affreusement dégueulasse façon ennemi public n°1 imprévisible, dangereux et vicieux (ça, à la limite, on peut lui accorder...). Il a passé 2 nuits à salir son cashemere en claquant des dents dans un endroit humide et puant. So what ? Il n'est ni Mandela, ni Mesrine, ni Al Capone, ni Henri Charrière alias Papillon. Il a juste été trop lent pour ne pas se faire attraper en plein flagrant délit de farinage nocturne de museau.

Pas glorieux. Dès lors ce qui domine à la lecture de ce roman c’est un double sentiment d’agacement et de ridicule, ridicule auquel il n'a d'ailleurs pas échappé un certain 23/09/09 lors d'un Litterary death match organisé au Reservoir auquel il participait aux côté de Razane, Monnehay et Jaenada (irrésistible lecture de la scène de l'Hyppopotamus de Plage de Manaccora 16h30). Frédo la star était sensée débuter la soirée et lire un passage de son roman français, mais il est arrivé en retard (de 2 heures ?), sans son bouquin qu'il a qualifié de merde (je suis finalement moins sévère que lui) quand une groupie lui a tendu son exemplaire. De toute manière, la lecture était ce soir là une activité hors de sa portée : visiblement au dessus de ses moyens pour cause d'ébriété (avouée) et au dessous de ses ambitions en matière d'improvision. Cette dernière s'est avérée pitoyable, limite pathétique, entrecoupée de ces rires niais et solitaires que provoque parfois l'excès d'alcool. Ca m'a saoulée.

De Beigbeder lisez plutôt

Nouvelles sous extasy sauf si vous avez plus d'une demie-heure devant vous.
99 francs sauf si vous préférez le titre 6 euros.
Vacances dans le coma sauf si vous ne sortez jamais après 18h00.
L'égoïste romantique sauf si vous êtes allergique au name dropping.
et surtout L'amour dure 3 ans sauf si vous venez de convoler.

Conclusion

Un roman français, certes, mais parfaitement dispensable.
Accessoirement, j'adore cette hilarante
critique de Didier Jacob dans le Nouvel Obs trouvée via Wrath.

dimanche 2 janvier 2011

Sélection bloguesque (semaine 01-2011)

Bonne année à Liliba Kenza Anne Daniel
Eric
Faustine Mister Kiki L'or des chambres Ficelle
Bonne année aux zotres

J'ai trouvé cette illustration sur un profil Facebook.
L'an dernier, au fil des jours, j'avais mis en ligne sur ce blog mes voeux plus ou moins personnalisés destinés à une centaine de blogueuses et blogueurs. Cette année, j'ai décidé de faire l'inverse. Pendant quelques dimanches, je choisirais en toute subjectivité 9 blogs, 9 formes de voeux originaux, sympathiques, personnels, chaleureux et j'en parlerai ici. Cliquez sur les différents noms pour aller voir les messages correspondants.

01 - Chez Liliba
Les plus mystiques et vertigineux
La chapelle Sixtine comme si vous y étiez voire encore mieux et surtout, n'oubliez pas de zoomer frénétiquement du sol au plafond, bouche ouverte et yeux écartillés. Epoustoufflant.

02 - Chez Kenza
Les plus chics et sexy
Dita von Teese (de son vrai nom Sweet, ça ne s'invente pas !) est décidément une femme (sablier) splendide ! Et dire qu'elle a été mariée à Marilyn Manson. Intéressantes anecdotes sur sa page Wikipedia où l'on apprend l'origine de son partenariat avec Cointreau et l'existence d'une video d'effeuillage de 11 minutes devant (dans ?) un verre géant... mais aussi qu'elle est désormais la "belle fille" de Mareva Gallanter (Miss France 99 de 7 ans sa cadette).

03 - Chez Anne
Les plus raisonnables
Un peu tristoune quand même comme boisson, non ? Ca évoque plutôt la gueule de bois du lendemain matin que le baiser sous le gui aux 12 coups de minuit

04 - Chez Daniel
Les plus explosifs et oecuméniques
Large ratissage et boisson plus en rapport avec l'événement ! J'ai en outre appris une expression dont j'imagine qu'elle est suisse vue que je ne l'ai jamais entendue de ce côté du Lac de Genève : "de 7 en 14" (j'aurais préféré de 9 en 18 mais bon).

05 - Chez Eric
Les plus subliment parisiens
Honnêtement, j'ai eu un vrai choc en voyant la photo prise par Eric (celle qui illustre ce message est de moi). Je la trouve sublime. Rien de moins. Et pendant que vous êtes sur ce blog, allez voir la photo du 19/12/10 qui représente la Tour Eiffel sous la neige. La question que je finis par me poser est de savoir s'il est possible qu'un cliché de la dame de fer soit moins que magnifique...

06 - Chez Faustine
Les plus personnels et émouvants
Que d'événements en 2010 ! Que de changements attendus en 2011 ! C'est idiot (ou pas ?) mais les voeux de Faustine m'ont émue. Ils transpirent le bonheur, l'équilibre et la confiance en l'avenir que je lui souhaite évidemment radieux.

07 - Chez Mister Kiki
Les plus nostalgiques
Sur un document d'archive exhumé de l'an de grâce 2001 (pas la plus glorieuse de la décennie convenons-en !) les plus observateurs/trices de celles et ceux qui cliqueront sur le lien proposé, détecterons les précurseurs des zanimots et reconnaitront Escargolio ! Dites-donc, je ne savais pas que ça vivait aussi longtemps un escargot !

08 - Chez L'or des chambres
Les plus internationaux-musettes
Une citation d'une auteure américaine, une illustration d'un peintre suédois, une chanson d'un monstre sacré franchouillard ! Voici un tryptique éclectique et décoiffant !

09 - Chez Ficelle
Les plus gourmands et révoltés
Le message n'est pas gai et paradoxal puisqu'il annonce "la fin est proche" alors que l'année n'était pas encore commencée... A moins qu'il ne s'agisse de croquer dans les dernières miettes de 2010 avant de mordre à pleines dans dans 2011. Et vous, quelles sont vos 10 trucs pour sauver 2011 et votre machin à conserver de l'année 2010 ?