mardi 30 juin 2009

Kokob (restaurant éthiopien de Bruxelles)

Bonjour aux éthiopien(ne)s
Bonjour aux zotres

Séjourner en Belgique sans manger de moules frites c’est un peu comme aller à Paris sans apercevoir la Tour Eiffel. C’est pourquoi, samedi dernier, lors d’un week-end à Bruxelles, j’ai mangé dans un restaurant… éthiopien !

Je tiens à préciser deux choses ou plutôt trois :
- c’était délicieux,
- c’était la première fois de ma vie,
- ce ne sera pas la dernière et la patronne m’a conseillé Menelik à Paris (près de la place Clichy, quelqu’un(e) connaît ?).

Si vous souhaitez vous lancer dans la grande aventure de la dégustation de cuisine éthiopienne je vous conseille de ne pas arriver totalement affamé(e) et de ne pas être pressé(e) car il faudra vous armer de patience et attendre un temps fort long que vous pourrez occuper notamment en allant vous (re-)laver les mains car on mange avec les doigts. Si j’étais mauvais esprit (ce qui n’est évidemment pas mon cas) et si je faisais montre d’un humour aussi noir que douteux (alors que le mien est mondialement réputé pour sa finesse extrême et la sûreté de son goût), je dirais que la pénurie n’est pas la seule cause de sous-alimentation de la population africaine et qu’on attend tellement longtemps qu’on peut s’évanouir 10 fois avant l’arrivée de la première lentille à se mettre sous la dent !

Cela étant dit, ma naïveté n’est pas excessive au point de penser que les éthiopien(ne)s déjeunent comme ça tous les jours et je me doute que les plats que nous avons mangés ne constituent pas l’ordinaire local mais bel et bien un menu de fête tant sur le plan qualitatif que quantitatif : moi-même je ne dîne pas tous les jours de foie gras aux figues confites et de coquilles Saint Jacques flambées au whisky lorsque je suis à la maison.

Telle que vous me voyez (un peu floue) sur cette photo, j'attends la traditionnelle "becquée" offerte en signe de bienvenue. Vous pouvez être fièr(e)s de moi car je m'en suis sortie sans baver ! Si !

Le site du restaurant précise le concept comme suit : Traditionnellement, les plats sont accompagnés d’injera, crêpe faite à base de teff (céréale similaire au mil). Selon la coutume éthiopienne, le repas est disposé sur un grand plateau commun où chacun se sert. A la demande, le repas peut être servi sur assiette individuelle. L’injera se mange en déchirant un morceau qui vous servira à saisir les différents mets.

Les plats sont de délicieux ragoûts parfumés d'épices et plus ou moins relevés selon les cas. On y ajoute des légumes tels que les lentilles ou les épinards en sauce également. Les crêpes évoquent un peu nos galettes de sarazin en plus fade peut-être et je ne peux ajouter qu'une chose : c'est DELICIEUX !

Nous avons accompagné le tout de vin au miel et de bières locales.

Sur le site de Kokob vous pourrez découvrir la carte au large choix et aux prix doux ainsi que quelques articles et video qui vous donneront sûrement envie de découvrir les lieux et la cuisine éthiopienne à votre prochain séjour à Addis-Abeba, oups, je veux dire Bruxelles !

lundi 29 juin 2009

Les enfants du néant (d'Olivier Descosse)

Bonjour aux enfants désordonnés
Bonjour aux ado bordéliques
Bonjour aux adultes bazaroïdes
Bonjour aux zotres

Parfois, la réputation qui précède un livre nuit à sa lecture tant il est vrai, par exemple, qu’entendre trop d’éloges à propos d’un ouvrage peut accroître les attentes à son égard et donc les risques de déception. De même, un battage médiatique abusif perturbe la lecture et surtout complique toute velléité d’analyse et de critique objective, celle-ci se trouvant d’emblée biaisée par toute publicité ou contre-publicité excessive. Les quelques lignes de ce paragraphe d’introduction et le paragraphe qui va suivre en sont la preuve : avant même de dire ce que je pense du livre, je me sens obligée de prendre quelques précautions oratoires et de rappeler le contexte qui a entouré sa lecture.

Le contexte

Il y a plusieurs mois déjà, j’ai reçu un mail d’une attachée de presse de chez Albin Michel me proposant de m’envoyer Les enfants du désordre d’Olivier Descosse. Spontanément je lis très peu de thrillers et encore plus rarement des thrillers français (à part deux Grangé et quelques Brussolo, je ne vois pas). J’ai trouvé que l’occasion était excellente de renouer avec un genre qui n’a pas ma priorité et de découvrir un auteur hexagonal susceptible de rivaliser avec les maîtres anglo-saxons du genre ; j’ai donc accepté le cadeau avec un sincère enthousiasme. Mes priorités de lecture m’ont porté vers d’autres choix pendant plusieurs semaines et, au moment où je décidai enfin de lire le roman de Descosse, une violente polémique a éclaté à son sujet dans le microcosme de la blogosphère littéraire. Elle concernait non pas le contenu ou la qualité du livre (ou son absence) mais une opération promotionnelle à base de mails bidons d’une fausse ado à problèmes ciblant les bloggeurs/euses. Je ne les ai pas reçus puisque j’avais déjà été contactée « normalement » quelques semaines plus tôt mais je sais déjà que je n’aurais pas répondu à ces mails pour la simple raison que j’obéis à quelques règles de base sur le net dont les deux ci-dessous :
- aucun échange avec des mineur(e)s,
- aucun échange avec des personnes en état de détresse affective et/ou « à problème » (je ne suis pas psy).

J’ai déjà dit sur divers blogs dont le mien ce que je pensais de tout ça : procédé maladroit certes qui ne méritait cependant pas la violence et la hargne de certaines attaques. J’ai trouvé « l’affaire » à la fois intéressante à décrypter et ridicule (tout ça pour ça), rassurante et inquiétante.

Rassurante car elle montre que même abreuvée de livres et autres propositions d’éditeurs, la blogosphère littéraire ne se laisse pas acheter, elle reste libre et écrit ce qu’elle pense nettement plus que les blogs à tendance marketing, communication, geek en tout cas… Il faut dire que les cadeaux (et leurs montants !) ne sont pas les mêmes et les tentations de « faire plaisir » (et donc de ne rien écrire susceptible de fâcher) pour ne pas se faire black lister et continuer à recevoir des offres sont donc moindres.
Inquiétante parce que j’ai trouvé que certaines attaques frôlaient l’insulte voire la diffamation et je ne m’attendais pas à tant de violence verbale pour un sujet somme toute insignifiant (à mes yeux)… Hé, là, on parle d’un livre, pas de la peine de mort ou de la guerre du Golfe… L’éditeur a envoyé quelques mails, il n’a pas conduit à contresens sur l’autoroute en état d’ivresse, il n’a violé ni assassiné personne. Bref, j’ai trouvé la démesure du procès encore plus dérangeante que les mails qui l’ont fait naître et j’ai regretté que par un étrange effet d’amalgame, certain(e) cataloguent d’emblée le livre comme nul sans même l’avoir lu (ne pas avoir envie de le lire par manque d’intérêt pour le sujet ou même en réaction à la tentative promotionnelle est une chose tout à fait respectable, dire que c’est une daube sans l’ouvrir l’est déjà beaucoup moins !) et ça m’enquiquine parce que, de fait, je me sens obligée là encore de tenir compte de ce type de réaction avant même de rédiger ma propre critique, raisonnable et argumentée puisque postérieure, elle, à ma lecture du livre.

Le sujet

Un ancien psy reconverti dans la police enquête sur une série de meurtres particulièrement sordides commis sur des adolescents.

Mon avis

Si je lis peu de thrillers, c’est que je leur reproche de privilégier le sensationnel à la vraisemblance, la surenchère violente et macabre à la cohérence du fond. Plus le sang gicle et plus les victimes ont été torturées, mutilées, démembrées et que sais-je encore, plus longtemps elles ont agonisé et souffert avant de rendre l’âme, mieux c’est. Pourquoi pas dans l’absolu mais je suis personnellement plus impressionnée par la construction impeccable de n’importe quel roman policier d’Agatha Christie, par l’imagination et la verve déployées dans un bon vieux San Antonio ou par les analyses ethnologiques passionnantes des enquêtes en territoire Navajo de Tony Hillerman que par les déchaînements morbides de serial killers sadiques (pléonasme ?) aux profils improbables nés de l’imagination d’auteur(e)s visant le sensationnel à tout prix. Descosse n’échappe pas au travers du genre et ce qu’il raconte présente à peu près autant de crédibilité que Mimie Matthy en aurait en guide de haute montagne ou moi future présidente du Mozambique (quoique).

Quand on voit les difficultés que rencontre la vraie police pour faire le lien entre différents meurtres commis dans une même zone géographique sur plusieurs années, on se demande bien par quel miracle des informations sur 3 meurtres commis en 4 jours dans différentes villes de province arrivent comme par hasard aux oreilles d’une seule et même personne à Paris.

Mais admettons. Passons sur ce présupposé introductif sans lequel il n’y aurait pas de roman. Passons d’autant plus que ce n’est que le premier de forts nombreux « hasards et coïncidences» (ne dirait-on pas un titre de Jane Austen ?) et c’est loin d’être le plus abracadabrantesque ! A un moment de ma lecture (vers le tiers ou le milieu du livre je crois), j’ai subodoré un début de commencement de coup fourré final et je me suis dit « non, il ne va tout de même pas oser ! ». Ben si, l’auteur a osé, j’avais vu juste en imaginant le plus zénooooorme et c’en est risible. Mais là encore, passons. Après tout, depuis mon premier Patricia Cornwell, je sais que le dénouement n’est pas forcément le point fort d’un thriller (euphémisme) où tout s’emboite trop bien (un peu comme dans un épisode des experts où le seul morceau de minuscule fibre orange retrouvé est forcément un indice déterminant) ou au contraire où rien ne colle et on nous sort un suspect parfaitement inconnu dans les dernières pages.

En fait, ce qui m’a vraiment gêné ce ne sont pas les invraisemblances de l’intrigue : après tout, on fait l’impasse sur le problème pour n’importe quelle série policière à la TV (qu’est-ce qu’on meurt souvent et qu’est-ce qu’on va en taule fréquemment dans l’entourage d’un enquêteur du FBI !) ou pour les James Bond par exemple (ça fait même partie du charme de 007 quelque part), non, ce qui m’a vraiment gênée disais-je, ce sont les incohérences totales sur les plans relationnel, psychologique et comportemental et sur ce point, toujours depuis mon premier Patricia Cornwell, je sais que les auteur(e)s de thriller peuvent être très doué(e)s et même assez intéressants quand ils/elles veulent (Misery, le silence des agneaux, etc.).

Je vais prendre trois exemples caractéristiques des lacunes caricaturales du Descosse :
1 - Un flic parisien rencontre une fliquette du sud ouest au cours d’une enquête et immédiatement ils couchent ensemble. Jusque là, normal. Où je commence à tiquer c’est qu’au bout de 3 jours même pas passés ensemble, ils raisonnent « avenir » et « où va notre relation » ! Quelle relation ? Ils se connaissent depuis secondes et ont couché ensemble une fois !
2 - Les interrogatoires menés auprès des proches des victimes durent 3 minutes douche comprise et le soit disant super top profiler ne demande même pas à jeter un coup d’œil aux chambres et objets personnels des victimes. En revanche, il sort toujours de chaque mini entretien avec des certitudes bien arrêtées (mais fondées sur quoi ?) quant à la sincérité de ce qu’on lui raconte.
3 - Miss Fliquette se rend dans une boite fréquentée par quelques gothiques et bingo, sur un coup de bluff, elle s’aperçoit qu’elle tombe sur des satanistes. Quelle chance d’une part puisque c’est effectivement ce qu’elle cherchait, quel talent de sa part de l’avoir flairé et fait avouer d’autre part et, surtout et enfin, quelle faiblesse de la part de ses interlocuteurs d’avoir lâché le morceau si facilement !

Ce genre de séquence déconcertante de naïveté et ne lésinant pas sur les clichés se répète à plusieurs reprises dans des registres différents. Etc. Alors que reste-t-il ?

Le fait que je ne demande absolument pas à un thriller ce que j'attends d'une oeuvre littéraire et que je lis ce genre de livre comme je regarde TF1 plutôt qu'Arte. Le livre se lit très vite et plutôt agréablement : on ne s’ennuie donc pas une seule seconde et, très honnêtement, quitte à lire un thriller de temps en temps dans sa vie, autant lire Les enfants du désordre plutôt que le déplorable, lamentable, nullissime Da Vinci Code par exemple que sa médiocrité n’a pas empêché Dan Brown de vendre des millions d’exemplaires. Cela dit, quitte à lire un thriller français, autant lire un Brussolo ou un Grangé (même si j’ai quelques réserves sérieuses à propos des rivières pourpres).

Conclusion

Le livre ne mérite pas le tollé déclenché sur le net il y a un mois ou deux et il n’est ni meilleur ni plus mauvais que les standards du genre et même nettement meilleur que certains best-sellers internationaux dont je me demande encore pourquoi on nous a rebattu les oreilles.
Les amatrices et amateurs de thrillers y trouveront leur compte. Celles et ceux qui, comme moi, sont moins fans du genre ne garderont pas forcément un souvenir éternel de ce roman mais le liront sans déplaisir pour se reposer entre deux morceaux de littérature plus conséquents ou l’été, entre deux siestes, paresseusement allongé(e) au bord d’une piscine, les doigts (et donc les pages) huileux de crème solaire et un œil rêveur trainant de temps à autres sur le/la trobogosse/bathnana du transat vert à 3 mètres.

dimanche 28 juin 2009

Une fleur marocaine (parmi les fleurs sarthoises)

Bonjour Hassan
Bonjour aux marchand(e)s de roses
Bonjour à celles et ceux qui les offrent
Bonjour aux zotres

Aujourd'hui, je vous propose deux jeux encore bien plus idiots que d'habitude et c'est pourquoi il n'y aura rien à gagner.

Jeu n°1
Parmi ces différentes photos de roses, saurez-vous détecter la rose marocaine ?

Je précise (et c'est un précieux indice) que toutes les zotres ont été photographiées dans le jardin de mes parents le samedi 13 et dimanche 14 juin.
On peut d'ailleurs noter qu'elles sont comme moi : de + en + épanouies au fil du temps !

Le Jeu n°2 est un QCM
Jeu n°2
La rose rouge a aterri dans une bouteille d'eau sur le rebord de la fenêtre de ma chambre d'hôtel car :

a - je l'ai achetée pour égayer mon intérieur (toujours cette infinie féminitude en moi)
b - je l'ai trouvée par terre dans la Médina
c - je l'ai volée dans un jardin d'ambassade

d - elle m'a été offerte par un charmant jeune dont il fut précédemment question ici

Un indice pour vous qui êtes chez vous (comme dirait Julien Lepers) : Danone (j'ai la bizarre impression que l'indice est plus compliqué que la question).

samedi 27 juin 2009

Version black londonienne (et petits joueurs)

Bonjour aux amatrices et amateurs de boblacks
Bonjour aux zotres

Je dédie tout naturellement cette video à Nathalie. Après la version masculine française dans le XIIIe arrondissement, voici une nouvelle réponse au clip culotté (enfin non justement mais si donc) de Make the girls dance tourné en plan séquence et en plein après-midi rue Montorgueil.

C'est certains, ces messieurs sont carrément bien foutus mais quelle triple déception pour la puriste et amatrice des arts que je suis...
1 - Tout d'abord ces messieurs ne marchent pas, ils se dandinent et font la bouche en cul de poule (sans doute dans un but suggestif),
2 - Ensuite la rue est VIDE donc ce n'est pas marrant : à Paris ils ont fait ça dans des rues hyper passantes, très animées et ça a tout de suite une autre allure,
3 - Enfin (et surtout) si on voit du black, on ne peut s'empêcher de remarquer aussi du noir, du blanc puis du rouge qui polluent vraiment le concept (quand je vous disais que je suis une puriste !).

Version frites (donc belge)

Bonjour aux belges
Bonjour aux fritovores
Bonjour aux zotres

Les belges sont peut-être moins sexy mais ils sont autrement plus rigolos que les british boys et comme on dit "femme qui rit, etc"... Cela dit pour les 50% restants ce n'est pas forcément gagné... Les british boys apparaîtront ici-même vers 13h50.



Video originale de Make the gils dance ! A quand une version marocaine en pleine Médina à Casa ? Là tout de suite, j'ai des doutes.

1753 (nouveau record à battre)

Le précédent record date du 28/03/09 et était de 545 ! Hier, il a triplé ! Je ne vois aucune explication logique à cela si ce n'est... la mort de Michael Jackson (si, si !) et un certain message déjà évoqué hier qui apparaît en première page lors d'une recherche google et m'a apporté un lectorat très inhabituel (et non récurrent j'imagine). Comme Jackson ne va pas remourir dans les mois à venir, ce record risque de tenir un moment !

vendredi 26 juin 2009

Première demande en mariage (comme quoi les marocains ont meilleur goût que les français)

Bonjour aux marocains célibataires
Bonjour aux zotres

Il m'a fallu attendre 42 ans, 8 mois et quelques jours pour être demandée en mariage pour la première fois de ma vie. C'était aujourd'hui vers 18h00. Je sortais de la banque où je suis en mission, chargée comme un baudet du souk de Marrakech, pas maquillée, pas coiffée, pas parfumée (ou plutôt différemment par rapport à ce matin après ma douche) mais l'homme qui m'a suggéré cette union a malgré tout su voir ma beauté tant extérieure qu'intérieure et déceler la perle rare qui est en moi... ben oui quoi, nous ne sommes que 32 millions de françaises sur un peu moins de 3,5 milliards de femelles humaines de par le vaste monde !

Car tel était visiblement son principal critère de sélection : ma nationalité. Il aurait pu dire dans un souci de perfection de sa technique de séduction "je cherche à épouser une jolie française comme toi" ou "Ton intelligence et ta nationalité m'attirent" "ou "j'adore ton passeport et ta personnalité". Mais non, mon prétendant était factuel et honnête jusqu'au bout de ses ongles que j'ai eu la chance de voir puisque qu'il ne portait pas de gants couleur beurre frais comme il est de coutume en la circonstance !

J'ai failli dire oui et puis j'ai pris conscience que ça ne serait pas honnête de ma part car au fond de moi je sentais bien que je n'étais pas vraiment amoureuse...

Avec des fans comme ça (la mémoire de Michael Jackson est mal barrée)

Bonjour à celui qui a laissé un commentaire anonyme en majuscule
Bonjour à Alison (qui maîtrise a priori l'orthographe de son prénom, au vu de son commentaire c'est un exploit)

Bonjour aux ânes alpha bêtes
Bonjour aux zotres


Le 29 août dernier je souhaitais un bon demi-centenaire à Michael Jackson et illustrait mon propos d'une série de photos et d'une petite phrase évidemment idiote et mauvais esprit comme je sais faire d'inspiration esthétique et chirurgicale.
Bizarrement ce message ne doit pas être trop mal référencé sur Google car il a été commenté trois fois aujourd'hui. Je ne résiste pas au plaisir de faire ici un copié collé de deux des bla-bla en question tant ils valent leur pesant de cacahuètes sur le fond et la forme (surtout le 2e à côté de quoi le premier semble presque normal).

FRANCHEMENT TU PEU PAS ENLEVER SA SI SE SERAIS TOI TU NE SERAIS PAS CONTENTE C'EST A CAUSE DE GENS COMME TOI QUE LES STAR SON STRESSER Où QUIL DOUTE D'EUX ET VOILà OU SA MENE

Réponse : Ne crie pas, je ne suis pas sourde ! Je crois plutôt que si c'était moi je serais un peu morte et donc je n'en aurais pas grand chose à faire... Même si mon blog a évidemment un fidèle lectorat vachement international et hyper hype voire top tendance, je n'ai pas encore la prétention de croire que j'ai pu un jour stresser Michael Jackson d'une quelconque façon et je pense que le pauvre homme avait largement d'autres sujets de préoccupation dans la vie...

jvé pa mgéné pour dire certaine chose jsui tt a fait dacor ak le premier com nn mé tu tenten parlé ta cru ke tété parfète nn mé fo arété m1tnan kil é mor pour twa il ressemble a la caricature ke ta fète c sa ? jpari ke t encore pire ke lui tu juge par rapor o aparence mé se smec o moin il avé 1 coeur o fon t rien k1 merde si tu croi tte c conerikon rakonte sur lui c tn problem mé vien pa provoké ls gen ak t com pck c pa tt le monde ki pense com twa !!!slt boufone

Réponse : J'ai incontestablement battu mon record de patience en matière de décryptage de... de... de quoi d'ailleurs ? ce n'est même pas du langage SMS ! et quitte à paraître réac j'ai tout de même envie de dire (allez zouh, je vais le dire, attention, ça y est, je le dis) "pitié pour ma pauvre langue" et "où va le français"... Le fond est au diapason. En matière de bouffonerie, j'ai peut-être du talent mais jamais je ne pourrai rivaliser avec Alison qui a de très loin écrit la chose la plus parfaitement nulle (sur le fond et la forme) qui me soit tombée sous les yeux depuis longtemps. A ce niveau là, c'est quasiment de l'art (elle aurait vraiment eu tort de se gêner en effet) et j'admirerais presque Alison pour ce "talent" si particulier si je ne songeais en soupirant d'effroi qu'un jour elle va avoir le droit de donner un avis sur des sujets vraiment importants et... de voter (arghhh, c'est peut-être déjà fait).

Bad (news)

Au revoir Michael
Bonjour les zotres

Alors que je dégustais un club sandwich frites mayo accompagné d'un coca zéro (menu équilibré et typiquement marocain donc) tout en zappant comme il se doit de chaînes locales en chaînes internationales, j'ai failli avaler une rondelle de tomates de travers en constatant que les medias annonçaient (au conditionnel certes) le décès de Michael Jackson. Bizarrement (ou pas ?) je n'ai pas du tout pensé "le pauvre" ou "comme c'est triste" mais plutôt "les boules pour celles et ceux qui avaient acheté des places pour sa tournée mondiale supposée démarrer en juillet".

J'ai comme l'impression que les pantalons trop courts et les chaussettes blanches vont revenir à la mode et que la programmation musicale des radio va avoir un petit côté répétitif dans les jours et les semaines à venir , pas vous ?

jeudi 25 juin 2009

La Gare (16e arrondissement)

Bonjour les filles
Bonjour aux puréphages et aux orangeophiles
Bonjour les zotres


Je garde un souvenir épouvantable (et je pèse mes mots) de ma première visite à La Gare où, par un doux soir d'été (c'est beau comme formule, presque émouvant, vous ne trouvez pas ?) un collègue m'avait emmenée prendre un verre dans le grand jardin terrasse. J'avais détesté l'ambiance pseudo branchouille artificielle et snobinarde et surtout je m'étais fait bouffer les mollets par une cohorte de moustiques assoiffés de mon sang qui m'ont obligée d'une part à porter des pantalons pendant de longues semaines et, d'autre part, à repousser les limites de ma (faible) volonté pour ne pas me gratter toutes les trois secondes et là, allez savoir pourquoi, je pense à un épisode culte de Friends où Phoebe refile la varicelle à Charlie Sheen. Mais je m'égare et à ce train là ma critique de La Gare n'est pas prête d'arriver.

Lorsque ce lieu fut choisi pour l'enterrement de vie de jeune fille d'une mienne amie en septembre 2007, je n'étais pas franchement enthousiaste. Il n'y a que les imbé-Cécile qui ne changent pas d'avis. Nous étions 8 en comptant la future épousée pour tester ou retester selon les cas ce bar restaurant chic appartenant ou ayant appartenu à Jean-Luc Delarue et aucune de nous n'a été mordue pendant le dîner... Loin de là.

LE LIEU
LA GARE est située dans une ancienne station de métro et la grande salle de restaurant est située au sous-sol à l'emplacement même des rails d'une part et des quais d'autre part. Cette disposition étagée est très agréable et rompt l'impression de "cantine" que pourrait donner la taille des lieux. Je n'avais jamais mangé à LA GARE mais j'en gardais jusqu'ici un assez mauvais suite à une visite tardive au bar. Il y a quelques années, j'avais testé leur terrasse arborée en plein été et j'en étais repartie les jambes couvertes de piqûres de moustiques. J'avais conservée du lieu une impression peu agréable de branchitude un peu dédaigneuse qui m'exaspère au plus haut point et qu'on trouve aussi dans des endroits comme le China Club ou le Buddha Bar qui, si j'ose dire, ne sont pas mes tasses de thé tant je préfère les endroits plus authentiques, les bars à vin et autres bistrots de quartier. Autant dire que ce n'est pas moi qui avait suggéré d'y organiser ce dîner surprise. Le dîner m'amène à réviser totalement mon jugement précédent sur l'endroit.

LE DECOR
La configuration même du lieu (ancienne station de métro) est très bien mise en valeur. Le décor est branché sans ostentation excessive, sobre et classe. Les tables sont agréablement espacées, tendues de nappes blanches. Certaines (dont la notre) sont rondes ce qui est sympa quand on est plus de 5. Le seul petit bémol concerne les profonds sièges en osier ou rotin ou je ne sais quoi de ce genre. Ils sont difficiles à bouger et si encombrants qu'ils tiennent difficilement à 8 autour d'une table, à 7 ç'aurait été mieux.

LE SERVICE
Le service est très sympathique, souriant et attentionné, globalement rapide et efficace. Hélas, pour une raison difficile à comprendre, nous avons attendu nos cafés pendant une bonne vingtaine de minutes. Ils nous furent offerts mais tout de même, nous avons cru un moment qu'ils étaient en rupture de stock d'arabica et que le Gringo de Jacques Vabre était parti les réapprovisionner en Colombie.

LES PRIX
Le restaurant propose un "menu carte" entrée+plat ou plat+dessert à 31 euros ou un menu complet pour 36 euros. Les prix à la carte sont élevés (les plats dépassent les 20 euros) et ceux des vins dépassent très vite les 40 euros. Il existe cependant une intéressante "sélection du mois" proposant quelques bouteilles autour de 20 euros. Pour la circonstance, nous avons choisi un "fruit défendu", vin rouge au nom évocateur et au goût assez tannique très sympathique (19 euros).

LA CARTE
Franchement, on ne sait que choisir. Tout est alléchant et les intitulés des plats sont clairs et habiles, mettant l'accent sur le composant principal de l'assiette et détaillant ensuite son contenu. Nous avons toutes eu beaucoup de mal à nous décider et nous avons beaucoup scruté les plats apportés aux tables voisines avant de le faire. Au final nous avons pratiquement tout testé et approuvé. Parmi les entrées j'ai vu des asperges vertes "de 3 façons", du saumon mariné accompagné de maki, parmi les plats, un parmentier d'agneau, différents très beaux poissons et de belles pièces de viandes, en dessert un moelleux au chocolat et un millefeuilles de litchis (peut-être le seul élément n'ayant pas soulevé d'enthousiasme).

LES PLATS
J'ai choisi en entrée une soupe froide de tomates, avocat et tourteau. C'était frais, copieux, délicieux. J'ai poursuivi avec des dos de bar accompagnés de risotto aux champignon présenté sous forme d'un dôme au délicieux pané croquant. Excellent mais nettement moins copieux que les assiettes des 7 autres convives... Heureusement le plat de l'une d'elles était accompagné d'une énoooooorme marmite remplie d'une purée extraordinairement bonne (je crois qu'elle détrône celle du PERE CLAUDE qui était mon étalon-purée à ce jour). Il est clair que si je retourne à LA GARE je veillerai à ce que mon plat soit servi avec une purée (j'en salive malgré l'heure matinale). Chose rare pour moi qui suis plutôt salée, je crois que ce que j'ai préféré c'était mon dessert justement intitulé "autour de l'orange"... Mon assiette se composait en effet d'un assortiment de gourmandises à l'orange, sorbet, coulis, confit, gâteau, etc. C'était tout simplement parfait. Je pense que nous avons toutes été satisfaites de nos repas.

LE SITE INTERNET
Il pourrait être mieux conçu (1) mais vaut un coup d'oeil. Il vous donnera un petit aperçu du décor sans lui rendre vraiment justice car, sur la photo en ligne, on ne perçoit pas bien l'immensité du lieu qui, paradoxalement, fait en partie son charme. La section "carte" du site vous donnera une idée des plats proposés mais elle n'est pas à jour. Celle du site est certes sympa mais celle que j'ai eu entre les mains était plus originale et le choix était plus important.
Point intéressant : le site renvoie vers des critiques d'internautes sur des sites gastronomiques.

INFOS PRATIQUES
La Gare - 19 chaussée de la Muette
75016 Paris (métro Muette)
Tel : 01.42.15.15.31 - ouvert 7 jours sur 7 jusqu'à 2h du matin
Si réservations via le n° gratuit 08.25.00.12.22 (coupes de champagne offertes)
site internet
A noter : LA GARE accueille les groupes et même les groupes importants

@ +

(1) : mon oeil de consultante a relevé que sur la page d'accueil la mention "design by ....." était illisible malgré mon écran géant !!! Cette erreur de débutant est assez révélatrice des travers et aspects perfectibles de l'ensemble...

mercredi 24 juin 2009

Je vous présente (Gazou)

Bonjour aux habitant(e)s de Casablanca
Bonjour aux zotres

Certain(e)s d'entre vous se souviennent sans doute de
Porcopolis rencontré à Chicago. Eh bien je viens de lui trouver un copain marocain en bois de thuya dont les habitants de Essaouira font de si jolies boites. Je l'ai tout naturellement appelé Gazou.

Le bogosse qui me l'a vendu (ben oui, quitte à acheter un cochon ou n'importe quoi d'autre dans un bazar de Casa autant que le vendeur soit mignon !) m'a assuré qu'il était vacciné et que je n'aurais aucun problème de grippe avec lui (comme quoi il avait aussi de l'humour) et il a commencé à le frictionner avec de l'essence de je ne sais pas quoi et une huile odorante... Il le bichonnait tellement en me disant "ça va être le cochon le plus beau du monde" que j'étais plus que jalouse. Ca aurait été tellement mieux de me tripoter et de me masser moi plutôt que ce cochon en bois ! Pfeuhhh, quel gâchis tout de même !
(bientôt je vous présenterai frite 1, frite 2 et frite 3 rapportés de Bruxelles).

D'après Ingrès (la grande Odalisque - 1814)

Bonjour à toutes celles et tous ceux qui ont un violon (d'Ingrès ou d'un(e) autre)
Bonjour aux zotres


Ingrès peignit plusieurs
Odalisques (représentant sa femme) mais la plus célèbre est cette femme alanguie au dos incroyablement courbé contre toute vraisemblance anatomique (le peintre a volontairement alongé le dos de son modèle pour rendre la pose plus sensuelle).

Ci contre une version de 1964 signée de Martial Raysse et intitulée Made in Japan. Je suis assez fan.

Ici une photographie d'Emme, une célèbre mannequin tout en rondeurs... Elle aurait certainement pu poser pour Renoir, sans doute pas pour Modigliani...





Jean-Charles de Castelbajac a vêtu l'odalisque d'un célèbre monogramme italien pour une exposition londonnienne (début 2009) consacrée aux détournements artistiques. Oui mais non... Je ne suis pas convaincue par le résultat et encore moins par l'intérêt de la démarche.

mardi 23 juin 2009

Frenchie (bistrot raffiné - 75002)

Bonjour Yvan, Vincent, Jean-Thomas et Marc
Bonjour les zotres


Il y a des moments comme ça où l'on se dit "j'ai bien fait de venir", d'abord parce qu'on est entre ami(e)s (ce qui n'empêche pas, parfois, certaines divergences d'opinions entraînant des conversations agitées et un brin pénibles mais c'est un autre débat) et ensuite parce que les mets et les vins se succèdent et se ressemblent par leur qualité et le plaisir visuel et gustatif qu'ils procurent. C'est exactement ce que j'ai ressenti lors d'un récent repas chez FRENCHIE.

Le lieu est petit mais accueillant de même que le charmant serveur (patron ?) en salle. Le menu-carte a 33 euros change tous les jours et propose au choix 2 entrées, 2 plats, 3 desserts (enfin 2 et 1 fromage). C'est bref mais on hésite toutefois tant les intitulés sont alléchants sans être prétentieux. On sent d'emblée que le rapport qualité-prix est évident et que l'on va se régaler. On ne se trompe pas.

La photo ci-contre ne rend pas hommage à ma délicieuse entrée : des gnocchis sur lit de... et là j'ai honte car je ne sais plus. Crème de potiron et de petits pois je pense, le tout saupoudré d'une généreuse quantité de copeaux de foie gras. Tout cela était fondant à souhait, parfaitement équilibré et se mariait de façon heureuse en bouche. L'autre entrée se composait essentiellement de truite fumée et de concombre et, ayant goûté, je confirme que c'était également excellent mais un brin chiche sur le plan quantitatif.


J'ai poursuivi avec du canard aux fèves et champignons chinois dans une nage à la citronelle. La cuisson était parfaite, les arômes multiples s'équilibraient sans se heurter et j'aurais dû prendre mon assiette vide en photo pour démontrer l'ampleur de mon enthousiasme.

L'autre plat était du cabillaud aux lentilles et là encore la qualité, l'équilibre et le plaisir étaient au rendez-vous.

En dessert, j'ai mangé la meilleure tarte à l'abricot qui me soit tombée sous la dent de toute ma vie (si, si) savamment truffée d'herbes qui lui donnent un parfum à la fois particulier et inoubliable en bouche, d'autres ont préféré une panacotta aux fruits rouges qui n'avait absolument rien de banal ou un fromage basque accompagné de pain perdu et de cerises amaretta.

Tout le monde a regretté la petite taille des portions et il est vrai que s'il fallait faire un léger reproche à FRENCHIE, il serait quantitatif. Sans doute est-ce un petit travers issu d'années d'expérience dans un restaurant gastronomique londonnien... mais bon, on ne va pas se plaindre du talent évident qui en découle.

Autres avis enthousiastes
Nourritures terrestres (autres plats, autres photos très alléchantes)
Figaroscope (pour le plan et la photo de la salle)
Resto à Paris (parmi plein d'autres)

Infos pratiques
Restaurant Frenchie

5 rue du Nil - 75002 Paris - Métro Sentier
(au bout de la rue Montorgueil)
Tel 01 40 39 96 19
Fermé le dimanche, lundi et mardi midi
Menu carte à 33 euros (ou 27 euros sans entrée ou sans dessert)

lundi 22 juin 2009

Paris se livre (sans moi !)

Bonjour à celles et ceux qui ont le courage (ou l'inconscience) de se livrer
Bonjour aux zotres

Le DLE est demain soir et toutes les infos sont ici. J'attire également votre attention sur cette manifestation fort livresque annoncée par la librairie Le Divan. Vous pouvez consulter le programme complet sur le site Le Divan ou sur la page Facebook de la librairie mais voici un petit teasing sous forme de copié-collé de mail reçu qui devrait vous mettre l'eau à la bouche...

PARIS se LIVRE est le 1er salon du livre sur Paris. Il aura lieu le Samedi 27 et Dimanche 28 juin de 10h à 19h. Où ça ? À la Mairie du 15ème, 31 rue Péclet, 75015 ! L'entrée est bien entendu libre !

Vous trouverez sur ce salon la plus grande librairie de livres disponibles sur Paris, ainsi que des livres anciens. Le week-end sera ponctué de nombreuses rencontres-débats, d'animations, promenades commentées pour adultes, rallyes pour les enfants mais aussi pour les grands, de séances de dédicaces... Un rendez-vous à ne pas manquer, auquel nous espérons vous retrouver nombreux !

Le problème avec Jane (de Catherine Cusset)

Bonjour aux Jane
Bonjour aux femmes à problème
Bonjour aux zotres

Une fois de plus, j'ai trouvé plus de 450 pages de bonheur grace au dîner "livres échanges" de décembre (2006) et la découverte d'une auteure que je ne connaissais pas à cette époque : Catherine Cusset. J'ai dévoré LE PROBLEME AVEC JANE, roman qui fut récompensé par le prix des lectrices de Elle 2000 dont l'univers m'a un peu rappelé, dans une version plus grand public et moins ambitieuse celui de LA TACHE de Philip Roth ou de Leviathan de Paul Auster. Ce n'est pas un mince compliment de ma part.

LE SUJET

Jane reçoit chez elle un paquet qui n'est autre qu'un manuscrit intitulé "le problème avec Jane". Elle s'aperçoit rapidement que celui-ci raconte, avec moult détails précis voire intimes, sa propre vie. Entre fascination et suspicion, elle poursuit sa lecture en se demandant qui, dans son entourage proche, est l'auteur de ces pages.

MON AVIS

Voilà un excellent livre, bien écrit, original, dont l'héroïne, qui a n'en pas douter ressemble quelque peu à Catherine Cusset (elle-même universitaire, enseignant ou ayant enseigné aux USA), est d'autant plus attachante qu'elle est loin d'être parfaitement sympathique. Elle possède même certains gros défauts terriblement humains qui donnent de l'épaisseur à sa personnalité et au roman puisqu'elle est bien au centre de celui-ci. Jane est parfois franchement tête à claques tendance limite salope mais le pire dans tout cela, "le problème avec Jane" pour paraphraser le titre et les remarques régulières de ses proches, c'est qu'elle ne se rend pas forcément compte à quel point elle peut l'être.

Le syndrome de la mygale page 331 est une anecdote assez intéressante et très représentative du personnage de Jane et de ses côtés très négatifs : mesquinerie, stupidité, égoïsme, radinerie, manque extraordinaire de bon sens et de sens pratique. En lisant ce livre, très étrangement, je me suis dit que Jane n'est pas une personne avec qui je pourrais être amie. Ce manuscrit agit donc + ou - comme une analyse et c'est bien cet aspect analytique, ce portrait thématique et non chronologique qui fait tout le charme et l'habileté du roman à la construction très américaine, fonctionnant par associations d'idées, par allers et retours entre passé, présent, personnages, situations personnelles ou professionnelles.

Du très grand Cusset dont j'ai ensuite lu 3 zotres romans avec un plaisir en dent de scie (voir mes critiques via le répertoire des auteur(e)s)

EXTRAITS ET COMMENTAIRES

Il a rompu avec Stéphanie il y a quatre ans et depuis il n'a eu que des aventures sans importance. Il dit qu'il est comme tous les célibataires de quarante ans : il a perdu la capacité d'illusion et l'enthousiasme nécessaires pour tomber amoureux. (P.122)

Il y avait de l'humilité à se réjouir d'un si petit succès. (P.354)
(fait immédiatement contredit par la conclusion du court paragraphe qui suit !!! mais j'aime la phrase)

Allison avait raison quand elle disait qu'une relation se construisait par un lent et patient effort. Ce travail consistait à réprimer : un désir passager, un mot de colère, un mouvement d'humeur. Une relation simple et solide comme celle d'Allsion et John, sur laquelle il n'y avait rien à dire, impliquait une constante vigilance. (P.377)

Elle se rappela une blague de son père quand elle était petite et n'avait plus faim : "divise ton assiette en deux portions : commence par ce qui est en trop, puis mange le reste." (P.428)

Page 428, 2 conseils littéraires : Paulina 1880 de Pierre Jean Jouve et Enfance de Nathalie Sarraute. Quelqu'un(e) les a lus ?

Pages 434-435 (et quelques autres) : jolie réflexion sur les relations épistolaires via le net, leur sincérité et leur profondeur sélective et surtout la dépendance à l'autre, inconnu(e), ainsi créée...

(...) ce qu'elle nommait "attirance physique" n'était pas seulement déterminé par les attributs corporels, ou elle aurait pu choisir son type par ordinateur. On tombait amoureux d'un corps qui bougeait, qui avait une grâce et une allure, et d'un visage qui vous regardait, qui vous souriait : on tombait amoureux d'une énergie ou d'un esprit qui irradiait par ces gestes, ces yeux ou ce sourire. Cette énergie, on la trouvait aussi dans le style. L'écriture était contrôlée, peut-être, mais c'était ce qu'on avait de plus personnel. Ces trois mois de correspondance quotidienne voulaient forcément dire quelque chose. Il ne cherchait pas à la convaincre par écrit qu'elle tomberait amoureuse de lui : ils devaient se voir. Mais il avait confiance. Si l'étincelle magique ne se produisait pas, qu'à cela ne tienne. ( P.444)

C'était fou. Ils parlaient d'amour sans s'être jamais rencontrés. La fièvre d'un désir partagé animait leurs mots. Leurs messages étaient pleins d'une tension physique et d'une excitation épuisante. Bien sûr, ils ne parlaient jamais de sexe : il ne s'agissait pas de ça. Elle souhaitait parfois que le courrier électronique n'eût jamais été inventé. L'attente et le bonheur qu'elle éprouvait en lisant chacun de ses messages étaient trop forts. D'un tel sommet de joie on ne pouvait que tomber. "Je suis si exposée maintenant : vous avez éveillé en moi un tel désir d'aimer et d'être aimée." Il devaient se rencontrer, faire face à la réalité. (P.445)

CONCLUSION

Un excellent roman, original, fin et bien écrit... A dévorer.

dimanche 21 juin 2009

L'origine de la violence (gagnant (mérité) du premier prix Orange)

Bonjour Fabrice
Bonjour aux violent(e)s
Bonjour aux pacifiques
Bonjour aux zotres

Je viens de terminer L'Origine de la violence dans le train lors de mon retour de Bruxelles et je suis admirative. Vraiment. Je l'ai d'emblée prêté à l'amie qui m'accompagnait (et pas pour me débarasser d'un poids de 400 grammes !).

J'ai adoré ce roman brillant et justement primé de Fabrice Humbert que les éditions Le Passage avaient offert à un(e) participant(e) au DLE salon du livre tiré(e) au sort. Je l'avais ensuite récupéré lors d'un DLE ultérieur. J'en reparlerai évidemment (en bien bien bien !) mais n'attendez pas pour le lire !

Lectures bloggesques (de la semaine 25 2009)

Bonjour à moi
Bonjour à Alice
Bonjou à Bowie
Bonjour aux zotres


Franchement, je n'ai pas eu le temps (du tout) de lire les blogs cette semaine (d'où mon absence de commentaires ici ou là mais je compte bien me rattraper la semaine prochaine !) :
- beaucoup de boulot,
- week-end familial,
- beaucoup de boulot,
- mission à Casablanca anticipée à préparer dans une urgence parfaitement inconfortable,
- beaucoup de boulot,
- week-end amical à Bruxelles (je viens d'arriver) juste avant le Maroc (petite valise à défaire et grosse valise à refaire),
- beaucoup de boulot (mais je crois vous l'avoir déjà dit, non ?),
- etc.
Alors, pour ne pas perdre le rythme, je "triche" en replongeant de les archives de 2007 (septembre à décembre) de mon "bloggounet chéri à moi que j'ai" d'où sont issus les 4 messages (un par mois) de ma sélection de la semaine. J'espère reprendre un mode moins narcissique dès le week-end prochain.

Quand je réponds 4 à 4
Certains de
mes choix seraient sans doute différents aujourd'hui, j'ai fait quelques découvertes depuis et peut-être répondrai-je à nouveau à ce petit questionnaire un jour pour voir mais globalement mes coups de coeur ittéraires et mes dégoûts livresques restent les mêmes...

Quand je parle d'une copine de ma grand mère
Elle s'appelait
Alice et il n'en existe plus des comme elles.

Quand je fais des choix Davidiens autant que Bowiesques (et donc cornélien)
Après un top ten la veille, je me suis essayée à un top 1. C'est diffi-Cécile de
choisir dans la discographie de ce monstre sacré de la musique mais je maintiens mon choix avec fermeté, conviction, véhémence. Na ! Et vous, quels sont votre chanson et votre album de Bowie préférés ?

Quand je perds mes clefs
On passe parfois des nuits de merde... en voici un
exemple concret (j'allais dire parfait mais ça me semble antinomique).

Petite phrase du moment
Simple clin d'oeil personnel à Jéjé qui, à une certaine époque répétait souvent : "Heu, quoi ça ? Moins de mots dans tes phrases".

Question du moment
Est-il vraiment obligatoire de chanter faux et de jouer comme un pied pour se produire sous mes fenêtres et massacrer Marcia Baila des Rita Mitsouko lors de la fête de la musique ?

samedi 20 juin 2009

Si vous n'arrivez pas à dormir (comptez les zavions)

Bonjour aux pilotes
Bonjour aux passager(e)s
Bonjour aux zotres

Je n'ai évidemment aucun moyen de vérifier mais ce qui suit est supposé représenter le trafic aérien mondial en 24h ramenées à 1 minutes (notez les variations en fonction de la rotation de la terre). Je trouve ça magnifique... J'aurais préféré des petits points oranges ou rouges cela dit, mais bon, je pinaille là.

vendredi 19 juin 2009

Diner livres échanges (du 23/06)

Le DLE de juin se fera sans moi (snif) mais pas sans saveur ni bonne humeur... Toutes les infos pratiques sont ici.

En juillet je pense revenir à la bonne "vieille tradition" instaurée l'an passé : un pique-nique livres échanges sur le Champ de Mars. D'ici là je vous parlerai (en bien !) de l'excellent Johnny Chien Méchant.

Challenge de lecture de juillet (5 livres ultra plats)

Bonjour à celles et ceux qui seront en vacances en juillet
Bonjour aux zotres


Mon choix s'est porté sur 5 livres très fins ce mois-ci car :
- je risque d'être pas mal occupée à autre chose (prendre 150.000 photos, bronzer, manger des tajines, etc.)
- je vais tous les emporter au Maroc.

Jean-Paul Dubois
Parfois je ris tout seul


Des instantanés insolites, drôles et féroces à propos des petits dérapages de la vie quotidienne promet le 4e de couverture.
Il s'agit de courtes chroniques façon Delerm et non d'un roman. Ce genre peut donner le pire et le meilleur.


Jean-Loup Chiflet
Un si gentil petit garçon


Un livre (autobiographique ?) sur l'adolescence dans les années 50 par l'auteur du très culte "Sky my husband" qui est paraît-il passionné d'étymologie et d'expressions idiomatiques. Son roman en est-il truffé ?


Philippe Grimbert
La petite robe de Paul

Paul n'a jamais rien caché à sa femme mais un jour il voit une petite robe blanche qui va faire basculer la vie du couple et raviver un vieux secret.
Décidément Grimbert aime plonger dans la secrétude !


Louis Sepulveda
Le vieux qui lisait des romans d'amour


J'ai du mal avec la littérature sud américaine mais ce livre est culte et il faut bien que je le lise un jour.
Prix relai H du roman d'évasion 1992
Prix France Culture étranger 1992


Jules Verne
Les révoltés de la Bounty

L'histoire de cette mutinerie est devenue légendaire et je n'ai jamais rien lu de Verne (j'avoue).

jeudi 18 juin 2009

Jeu idiot de juin (décryptage des indices et solution)

Bonjour et bravo Nathalie
Bonjour Sherlock Holmès
Bonjour aux zotres

La question est ici. Il s'agissait de trouver un point commun entre les personnes suivantes :
- Elodie Bouchez
- Al Pacino
- Keanu Reeves
- Audrey Tautou

Zindices des jours suivants
Indice 1 - Demi Moore
Indice 2 - Willem Dafoe
Indice 3 - Jean-Paul Rouve
Indice 4 - Chris Isaak
Indice 5 - Bridget Fonda
Indice 6 - Boudha
Indice 7 - Grace Kelly
Indice 8 - Les Simpsons
Indice 9 - Triste
Indice 10 - De la part de la princesse morte
Indice 11 - Enterrement
Indice 12 - Johnny Depp
Indice 13 - Deux prénoms : Eunice et Cécile

Récapitulatif des infos glanées jusqu'ici
A - les indices 4, 5 et 6 étaient liés à Keanu Reeves et faisaient référence au film Little Buddha
B - Les indices 7, 10 et 11étaient liés également. Dans la liste, seule Grace Kelly est morte (et elle seule était une princesse) et la solution de l'énigme a bel et bien un rapport avec son enterrement.
C - Les prénoms cités constituaient deux indices distincts et pour des raisons totalement différentes, il ne fallait donc pas chercher de liens entre eux mais plutôt ce que chacun de ces prénoms pouvait évoquer indépendamment de l'autre... pour moi par exemple Eunice est avant tout un personnage de la pièce Un tramway nommé Désir de Tennessee Williams et j'ai d'ailleurs joué ce (petit) rôle sur scène il y a fort longtemps. Mais ce n'est pas à cette Eunice là que l'indice renvoyait...
D - La photo de l'indice 12 avait été choisie sciemment et constituait elle-même un indice.

Réponse
Comme l'a si bien expliqué Nathalie en commentaire de l'indice 12, le point commun entre toutes les personnes citées et tous les indices donnés est le mondialement célèbrissime adagio pour cordes de Samuel Barber. D'ailleurs, mon indice 15 aurait été "strings" (mais strings comme "cordes musicales" et pas comme "slipette rikiki où kon voit toutes les fesses") mais j'hésitais encore quant à la photo à choisir pour illustrer le propos... et puis je me suis décidée pour celle ci-contre qui réjouira la partie féminine hétéro et masculine homo de mon fidèle lectorat (de même que les bi des deux sexes).

Je précise que la réponse était googlisable dès l'indice 7 en associant le nom de Grace Kelly au film Little Buddha : on tombait alors sur un excellent article Wikipedia que Nathalie a visiblement lu et qui donne toutes les infos possibles sur le sujet.

Décryptage des zindices
Toutes les actrices et tous les acteurs cités ont joué dans des films où cet adagio fut utilisé dans la bande originale et c'est d'ailleurs en revoyant récemment les roseaux sauvages avec Elodie Bouchez que j'ai eu l'idée de ce jeu. Al Pacino a même joué dans plusieurs films l'utilisant et Johnny Depp était bel et bien au générique de Platoon aux côté de Willem Dafoe qui meurt les bras en croix et au ralenti sur fond d'adagio dans une scène très christique et désormais culte qui illustre d'ailleurs l'affiche du film (que j'adore). Je ne recite pas tous les autres films car Nathalie l'a fait en donnant sa réponse.

Cette musique est infiniment triste (d'où l'indice 9) et ce n'est pas un hasard si elle fut utilisée lors de l'enterrement de Grace Kelly (j'ai lu quelque part que ça avait aussi été le cas lors de celui du Prince Rainier). Il est plus surprenant qu'on le retrouve dans un épisode des Simpsons (je serais incapable de vous dire lequel, sans doute un où Omer était en manque de bacon).

Dans l'indice 13, le prénom Eunice ne renvoyait évidemment pas à l'héroïne de Tennessee Williams mais bien à Eunice Barber, la sportive homonyme du compositeur de l'adagio (et nettement plus connue que le personnage du Tramway nommé Désir sauf par quelques andouilles dans mon genre ayant joué le rôle sur scène) et le prénom Cécile ne faisait référence ni à ma petite personne ni à mon bloggounet chéri que j'adore mais à ma sainte patronne en charge de l'âme des musicien(ne)s.

L'adagio de Barber a été élu morceau classique le plus triste de tous les temps (d'où l'indice 9) devant un extrait de Purcell (un passage de Didon et Enée de mémoire) suite à un sondage lancé par la BBC. Je pense que ce titre est amplement mérité et j'ajoute que ce morceau est également (surtout ?) magnifique.

Si je vous dis (Casa)

Vous pensez immédiatement :
a - Cécile a des goûts douteux en matière de déco et adore les magasins Casa
b - Cécile connait un mot en espagnol depuis qu'elle a vu la version ibère d'E.T.

c - Cécile part 3 semaines en mission à Casablanca

d - zotre

Quelque soit votre première idée sur la question, sachez avant de vous prononcer de manière définitive que le prochain D.L.E. (mardi 23/06) aura donc lieu sans moi (snif) mais Nathalie la brillante gagnante du jeu de juin se charge de tout. J'attends juste sa prose définitive pour en faire un joli copié-collé sur le blog des DLE pour vous donner toutes les infos qui vont bien (lieu, heure, etc.).

mercredi 17 juin 2009

Jeu idiot de juin (indice n°13)

Indice n°13
Comme annoncé lors de
l'indice 11, celui du jour est un prénom... Daniel avait émis en commentaire l'hypothèse qu'il s'agirait de Cécile et, dans un sens, ça aurait pu même si, initialement, et pour une raison totalement différente, je pensais plutôt à Eunice. Alors voila, vous avez deux zindices pour le prix d'un : Eunice d'une part et Cécile d'autre part mais je le répète ces deux indices le sont pour des raisons totalement différentes : il ne faut donc pas tenter de les lier entre eux.

Question
ici - Un indice différent par jour ensuite.
De toute façon c'est trop tard, Nathalie a brillamment trouvé la réponse hier soir ! Le décryptage des indices et la solution au casse-tête seront en ligne le 18 à 00:18.

La Joconde de Léonard de Vinci (en Video)

Bonjour Mona Lisa
Bonjour les zotres

Voici quelques video autour de la Joconde (1503-1506) le tableau le plus plagié, copié, parodié, détourné car il faut bien le dire, le plus célèbre aussi ! Il y en a au moins une qui est objectivement impressionnante.

La première ne présente pas d'intérêt autre que de coller parfaitement au thème de cette rubrique hebdomadaire et de vous permettre d'entendre un large extrait de la superbe chanson Moi en mieux. Elle a été réalisée dans le cadre d'une série de mini challenges lancés à Clarika pour la promotion de son excellent nouvel album dont j'ai parlé le 12/05.




La seconde est un grand n'importe quoi animalie/adulescent/potache/publicitaire dans le cadre de rien du tout que le net produit parfois pour le pire ou le meilleur... à vous de juger !




La troisième montre ce qui se passe quand le Louvre ferme ses portes.




La quatrième est un peu longue (bien qu'accélérée) mais FRANCHEMENT, elle vaut le coup d'oeil et montre comment on peut peindre la Joconde avec Paint !!! (moi qui n'arrive même pas à tracer un rond ou un carré là-dessus je suis plus que bluffée ! Mais peut-être y a-t-il un truc comme le suggère la video suivante (ne ratez pas la fin)