vendredi 31 décembre 2010

Coup de pompe (de décembre 2010)

Bonsoir à celles et ceux qui vont danser toute la nuit
Bonsoir à celles et ceux qui vont rentrer à la maison à pied because trop bu ou faute de trouver un taxi
Bonjour aux zotres

Ces chaussures sont loin d'être tout terrain mais évoquent incontestablement la fête et l'exception. Bonne fin d'année 2010 !

jeudi 30 décembre 2010

Bobby Farrell (est mot)

Au revoir Bobby Farrell
Bonjour aux 3 femmes du groupe Boney M
Bonjour à toutes celles et ceux qui ont dansé sur leur musique
Bonjour aux zotres

Je ne connaissais même pas son nom mais sa silhouette, ses costumes très 70's largement échancrés sur un torse plat et poilu, son déhanché atypique et efficace, sa voix (ou plutôt celle de son producteur puisque ce n'est pas lui qui chantait), sont pour moi totalement associés à l'idée de la fête. Les photos de lui prises ces dernières années sont terribles et ne laissent aucun doute sur le fait qu'il n'était pas en grande forme.

Je n'ai jamais été fan de disco et, ni hier ni aujourd'hui, je n'ai succombé à l'Abbamania planétaire (à l'exception peut-être de Gimme gimme gimme (a man after midnight) que je trouve particulièrement réussie et... expressive !). Dans mon panthéon musical personnel, il surnage tout de même de cette période très paillettes, bling-bling avant l'heure, quelques titres cultes allant de Born to be alive à Love to love you baby en passant par I will survive et Let's all chant mais même pas par YMCA.

Et puis, carrément, dans une compil disco, je mettrais au moins 5 titres de Boney M.


Boney M - Daddy Cool
envoyé par Iplus. - Regardez plus de clips, en HD !

dimanche 26 décembre 2010

Extrait de (Stupeur et tremblements)

Bonjour aux Nippon(e)s
Bonjour aux zotres

Cet extrait des pages 93/94 de Stupeur et tremblements d'Amélie Nothomb (1999) est à mon avis et de très loin le plus intéressant de ce livre de 200 pages. Dire qu'il justifie à lui seul la lecture du roman semblera un tout petit peu sévère pour le reste du livre à certain(e)s mais je ne suis pas loin de le penser...

Fubuki, elle, n’était ni Diable ni Dieu : c’était une japonaise. Toutes les Nippones ne sont pas belles. Mais quand l’une d’entre elles se met à être belle, les autres n’ont qu’à bien se tenir. Toute beauté est poignante, mais la beauté japonaise est plus poignante encore. D’abord parce que ce teint de lys, ces yeux suaves, ce nez aux ailes inimitables, ces lèvres aux contours si dessinés, cette douceur compliquée des traits ont déjà de quoi éclipser les visages les plus réussis. Ensuite parce que ses manières la stylisent et font d’elle une œuvre d’art inaccessible à l’entendement.

Enfin et surtout parce qu’une beauté qui a résisté à tant de corsets physiques et mentaux, à tant de contraintes, d’écrasements, d’interdits absurdes, de dogmes, d’asphyxie, de désolations, de sadisme, de conspiration du silence et d’humiliations – une telle beauté, donc, est un miracle d’héroïsme.

Non que la Nippone soit une victime, loin de là. Parmi les femmes de la planète, elle n’est vraiment pas la plus mal lotie. Son pouvoir est considérable : je suis bien placée pour le savoir.
Non : s’il faut admirer la Japonaise – et il le faut – c’est parce qu’elle ne se suicide pas. On conspire contre son idéal depuis sa plus tendre enfance. On lui coule du plâtre à l’intérieur du cerveau : « si à vingt-cinq ans tu n’es pas mariée, tu auras de bonnes raisons d’avoir honte », « si tu ris, tu ne seras pas distinguée », « si ton visage exprime un sentiment, tu es vulgaire », « Si tu mentionnes l’existence d’un poil sur ton corps, tu es immonde », « si un garçon t’embrasse sur la joue en public, tu es une putain », « si tu manges avec plaisir, tu es une truie », « Si tu éprouves du plaisir à dormir, tu es une vache », etc.

Ces préceptes seraient anecdotiques s’ils ne s’en prenaient à l’esprit. Car en fin de compte, ce qui est assené à la Nippone à travers ces dogmes incongrus, c’est qu’il ne faut rien espérer de beau.

samedi 25 décembre 2010

Jeu idiot (de décembre 2010)

Bonjour aux petit(e)s et grand(e)s enfants de toutes les couleurs et de tous les continents
Bonjour aux zotres

Dialogue entendu à Conakry vendredi dernier entre un père et son fils rentrant de l'école...

Fiston : Nous aujourd'hui, on a vu le père Noël !
Papa : Oh ! Tu en as de la chance et tu as vu ses rènes aussi ?
Fiston : ben non !
Papa : ah bon ? Il n'est pas venu en traineau ?
Fiston : Ben non ! Il est venu en moto
Papa : en moto ?
Fiston : ben oui, y peut pas venir en traineau, y pas d'neige !

Logique implicable et démonstration de l'incroyable sens de l'adaptation du Père Noël à l'aise sur tous les terrains ! J'imagine qu'en Guinée il ne passe pas non plus par les cheminées vu qu'il n'y en a pas et qu'il se contente de prendre la porte comme tout le monde... Personnellement, j'offrirais volontiers l'intégralité des oeuvres de monsieur Dukan au Père Noël parce que j'ai l'impression que, d'année en année, dans nos contrées, il a de plus en plus de mal à rentrer par la cheminée.

Et vous, qu'offririez-vous au Père Noël et pourquoi ?

vendredi 24 décembre 2010

Joyeux (Noël)

Bonjour à celles et ceux qui ont été très sages
Bonjour aux zotres

Que vous soyez coincé(e)s dans un aéroport, au bureau, dans un train, sur un quai ou juste aux entournures, que vous soyez en famille, entre ami(e)s ou seul(e) au monde devant votre ordi, je vous souhaite des huîtres ultra fraîches, une dinde pas sèche, une bûche pas trop écoeurante le tout arrosé de vins non bouchonnés ! Bref,

Un excellent Noël !
suivi d'un lendemain sans gastro ni gueule de bois...

mardi 21 décembre 2010

Jour d'investiture d'Alpha Condé (démocratiquement élu)

Bonne chance au nouveau président guinéen
Bonjour aux zotres

Après des années et des années de dictature et environ 2 ans d'un régime militaire qui avait pris le pouvoir à la mort de Lansana Conté en décembre 2008, après un premier tour compliqué à organiser pour moult raisons, après des semaines d'attente et de report du second tour pour les mêmes raisons, après la crainte que les résultats des élections n'entraînent des morts (de fait il y en a eu une dizaine fin novembre, un couvre feu de quelques jours et la fermeture des frontières terrestres, fluviales et maritimes), l'investiture du nouveau président de la république de Guinée a eu lieu le 21 décembre en présence de 13 chef d'états africains, de Bernard Kouchner (qui était au lycée avec lui si j'ai bien compris) et du ministre de la coopération Henri de Raincourt qui, à cette occasion, a rencontré en privé le général Sékouba Konaté (président par intérim suite à l'attentat contre Dadis Camara en décembre dernier (j'étais à Conakry à ce moment là, drôle d'ambiance...), et, chose rare et énorme chance pour la Guinée, président malgré lui ayant eu plusieurs fois la tentation de démissionner avant les élections)

J'ai vu aussi quelques costumes avec l'étiquette encore cousue sur la manche et moult boubous chatoyants, bazins de luxe et autres étalages de strass, broderies et dentelles allant du meilleur au plus mauvais goût qui froufroutaient dans les couloirs et le hall de l'immonde Novotel de Conakry. C'est indécent de recevoir des ministres, ambassadeurs et chefs d'état dans un endroit aussi dégueulasse et mal tenu. Mais c'est comme ça...

J'ai entendu les coups de feu nourris pendant 3 bonnes minutes lorsque le convoi présidentiel est passé devant l'hôtel (de fait, les locaux de la présidence sont à deux pas). De fait, quand on patauge dans une piscine, des tirs de mitraille et de pétards à 100 ou 200 mètres à vol d'oiseau pendant 3 minutes ça semble trèèèèèèès long et trèèèèèèèèès près et au son rien ne distingue un tir d'allégresse crétine d'un tir malveillant et l'on se dit que dans les deux cas, un dérapage n'est jamais loin... surtout quand on voit l'âge et que l'on imagine le niveau de formation du soldat guinéen moyen !!!

Alpha Condé, opposant historique depuis 25 ans est donc le nouveau président de la Guinée. Il avait confié sa communication de campagne à Euro RSCG. Alors qu'il n'avait que 18% des voix après le premier tour, il a su jouer sur la corde ethnique et réussi à ralier à lui la quasi intégralité des voix des petits candidats (une vingtaine) et de plus de 100 partis politiques (bonjour le bazar !) afin de barrer la route à l'ancien premier ministre, un peul, ethnie qui bien que majoritaire en Guinée et concentrant le pouvoir économique, n'a jamais réussi à diriger le pays.

J'ai suivi le discours intéressant et très "de circonstance" de Konaté retransmis à la télévision par Afrique 24 (que je suppose être une émanation de France 24) et, juste après ça, à l'heure de l'apéro, l'ivoirien Laurent Gbagbo entâmait un discours à la fois limpide sur le fond et très ambigu sur la forme ou tout en appelant au calme il a répété au moins 5 fois le mot guerre... Combien de pauvres types vont être assassinés à cause des mercenaires étrangers qu'il a pris le soin de recruter et qui terrorisent le pays ? Ben oui, il est plus facile d'imaginer qu'un exalté libérien ou angolais payé pour ça et habilement manipulé se mette à étriper les opposants pendant la nuit que de demander à l'armée régulière ivoirienne de tirer sur son propre peuple au risque qu'elle refuse et qu'elle se retourne contre le donneur d'ordre...

Et puisqu'il paraît qu'à quelque chose malheur est bon, gageons que la situation en Côte d'Ivoire a sans doute contribué au calme qui a suivi les élections en Guinée dont le peuple mérite autre chose que la souffrance et la misère qui l'accablent depuis tellement longtemps.

Liens
Jeu d'alliances ethnico-politiques en Guinée
Présidents guinéens
Cruelle ironisation sur le thème "devenez Mercenaire en Côte d'Ivoire"

vendredi 17 décembre 2010

Deuxième chronique du règne de Nicolas 1er (de Patrick rambaud)

Bonjour aux
dirigeant(e)s
Bonjour aux

dirigé(e)s
Bonjour aux zotres


Je ne sais pas ce qu'il en est de votre côté mais moi, je l'avoue humblement, je ne sais absolument pas faire une valise... Je ne sais pas voyager léger. Pour 10 petits jours en Guinée, je me retrouve avec une valise de 33 kilos (dont quelques uns liés au boulot, certes), ne comprenant pas moins que 7 paires de chaussures, 6 robes, 5 pantalons, une foultitude de tee-shirts, de pulls pas si inutiles que ça because clim à gogo (beurrrrk) et je ne vous parle même pas des sous-vêtements ! Comme si, tout à coup, j'allais me mettre à en changer 3 fois par jour.

Côté bouquins c'est évidemment pareil. J'emporte une pile dont je sais fort bien avant même qu'elle ne soit emballée, que je n'en engloutirai pas la moitié. Cela dit, mes choix se portent en priorité sur des lectures à abandonner sur place après consommation, légères sur la forme et sur le fond, comportant peu de pages, nécessitant peu de sollicitations neuronales, supportant les abandons, bruits de fond et aux nuisances à base d'éclaboussure de piscine ou de tâche de petit déj.

La 2e chronique du règne de Nicolas 1er a parfaitement le profil pour une valise et est d'une lecture agréable et totalement dans l'actualité à quelques jours de l'investiture du président de la Guinée fraîchement élu (le 21/12 : j'y serai encore) et alors que les ivoirien(ne)s se déchirent parce qu'ils/elles en ont un de trop.

Le sujet

Suite au succès du premier opus paru en 2008, Patrick Rambaud (prix Goncourt pour La bataille et co-fondateur du magazine Actuel) poursuit son portrait à charge pour ne pas dire au vitriol de Nicolas Sarkozy et dresse un bilan à la fois totalement partial sur le fond et complètement réjouissant sur la forme, de la fin de l'année élyséenne 2008, moment de grâce sur fond de passion présidentielle et de mariage franco-italien.

Mon avis

Je n'avais pas lu le premier opus de cette chronique du "règne" (je cite) de Nicolas Sarkozy qui décortiquait son accession à la présidence mais j'en avais évidemment beaucoup entendu parlé et ma curiosité envers ce pamphlet est devenue encore plus forte suite à ma lecture de Dans la peau de Nicolas de David Angevin.

Les deux portraits se répondent et dressent une image assez cohérente du président, l'une plutôt sympathique et l'autre beaucoup moins, toutes deux mettant en avant l'absence de culture et le côté ébahi du président face à son destin de dirigeant, face à sa 3e épouse mais aussi et surtout face à la puissance, au faste et aux richesses qu'il cotoie.

Au delà de la caricature et du plaisir qu'on peut (ou pas) y trouver, ce que je trouve surtout remarquable (au sens premier du terme) dans le livre de Rambaud, c'est qu'on y perçoit parfaitement à quel point on a changé d'ère sur le plan politique et combien la personnalité des précédents présidents, leur culture, leur éducation, leur conféraient une stature que ne possède pas le président actuel. Au delà du cas précis de la personne qui nous gouverne, plusieurs questions se posent alors :

- par quel type d'homme ou de femme les français(es) veulent être dirigé(e)s ?
- n'est-ce pas exactement pareil à gauche en France ?
- n'est-ce pas exactement pareil partout dans le monde et tous bords confondus ?

N'oublions pas que nos dirigeant(e)s sont à notre image dans la mesure où nous les élisons d'une part mais aussi parce qu'un cercle vicieux dû à l'alliance tacite entre les intérêts des journalistes, la curiosité du public et la complaisance des politique, fait que la frontière entre la sphère privée et le domaine public se réduit comme une peau de chagrin y compris (surtout ?) pour nos gouvernant(e)s qui cultivent la petite phrase et l'apparence plus qu'ils/elles n'entretiennent les débats de fond et la grandeur de leur image.

Mais on est loin du livre de Rambaud qui n'a pas pour objectif de poser de telles questions (et encore moins d'y répondre objectivement) mais plutôt de tirer à boulets rouges et avec talent sur une cible rêvée dont on a presque l'impression, au fil des pages, qu'elle accumule les bourdes et les ridicules comme d'autres allument des clopes.

Tout au long des 150 pages du livre, Rambaud égreine les superlatifs ironiques tels que : Notre bien-aimé monarque, Son efficace Majesté, Notre bouillant leader, Notre Foudroyant Monarque, Notre Prince Fougueux, Notre Mercantile Seigneur, etc. Chaque personnage se voit affublé d'un titre de noblesse (le Comte de Sablé n'est autre que François Fillon et Rama Yade devient Princesse Rama). Le style est volontairement un brin désuet et surtout assez réjouissant et plutôt habile même si certains amalgames sont vraiment trop facile pour ne pas dire regrettable car si l'on peut détester (ou pas) Nicolas Sarkozy est être excédé(e) (ou non) par sa manière de diriger la France, il n'est tout de même pas responsable de toutes les catastrophes qui s'abattent sur notre pays et il me semble un brin excessif, par exemple, de glisser dans le texte un topo sur les 3 à 6 femmes qui meurent chaque jour de violence conjugale. Sauf erreur ou ommission de ma part, ce n'est pas Sarko qui cogne !

Une autre limite du texte que l'on peut regretter mais qui semble inhérente à l'exercice est le nivellement des problèmes dénoncés. Toutes les bourdes ne se valent pas, toutes les erreurs privées ou publiques n'ont pas le même impact. Il en résulte parfois une impression d'amalgames qui fait regretter le manque d'analyse... mais on n'est pas là pour ça. Certes.

Quelques liens

Ma critique de Dans la peau de Nicolas de David Angevin
Intéressante Critique de 2e chronique du règne de Nicolas 1er

Conclusion

Le 3e opus, annoncé à la fin du 2e, est sorti début 2010. Le lirai-je ? Sans doute, au bord d'une piscine, à Conakry ou ailleurs, comme je lirai vraisemblablement le 1er si l'un et/ou l'autre me tombent sous le nez dans une pile de livres de poche d'occasion à 1 euro.

jeudi 16 décembre 2010

2 extraits (du livre de Rambaud)

Ce premier extrait parce que j'adore la métaphore finale

Mis à part deux rots qu’il sut contrôler pendant le discours, car il avait dû boire une gorgée de champagne, Notre Leader Ebloui ne retint guère l’attention qui se porta tout entière vers Madame., en robe-fourreau, avec des bijoux discrets et rares prêtés par M. Chaumet de Paris. Elle savait contrôler à chaque seconde l’image qu’elle renvoyait, et ce fut la seule, à table, qui regarda l’objectif car elle avait d’instinct repéré le photographe. Les gazettes londoniennes ne parlaient que d’elle. Les télévisions l’isolaient en gros plan et laissaient à part les vraies princesses emplumées, emperlousées, harnachées comme des poneys de concours.

Ce 2e extrait parce qu'il m'a valu un formidable éclat de rire à la répartie de Chirac et parce qu'il illustre parfaitement ce que j'évoquais précédemment sur le changement d'ère et la modification des profils de nos dirigeant(e)s...

Quelques hostiles avaient fouillé les archives pour ressusciter les répliques brûlantes des prédécesseurs de Sa Majesté en de semblables circonstances. Lorsque le roi Chirac se fit traiter de connard par un excédé, il lui tendit la main « : « Enchanté ! Moi c’est Chirac. » Autre répartie qui cinglait, celle de Mitterrand ; un homme braillait « Mitterrand, fout l’camp ! » ; se tournant, le roi ne lâcha que deux mots en forme de commentaire : « Rime pauvre. » Notre Furieux Leader n’avait pas d’avantage la classe que la cote (…). P.111/112.

mercredi 15 décembre 2010

J'ai trouvé 1000 fois plus dégueu (que le Fanta Fraise)

Bonjour aux assoiffé(e)s
Bonjour aux videurs/euses de canettes
Bonjour aux zotres

Sur les conseils avisés d'un mien collègue guinéen qui avait perçu la dimension gustativo-aventureuse de ma personnalité, j'ai acheté une canette de Sagiko au tamarind, fruit (ou légume ?) que je ne connaissais pas du tout.

A ce stade, tout empreinte de ma conscience blogossionne, je fonce sur google et rien qu'à voir à quoi ressemble ce truc au naturel, tout s'explique ! Lors de ma "dégustation" qui a rapidement tourné court tant j'ai trouvé l'expérience gustativement désagréable voire répugnante (ce qui n'est pas le cas avec le Fanta fraise qui est juste chimique, écoeurant, trop sucré), après un pouah-beurk-argh grimaçant, je me suis dit : "Je connais ce (dé-)goût là".

De fait, le jus de tamarind possède le goût amer d'un légume cru très répandu sous nos lattitude et que nous consommons exclusivement cuit. Mais lequel ?

Je n'arrivais pas exactement à mettre le doigt dessus, tout juste supputais-je qu'il était vert... Haricot ? Pouah... heu... pois je veux dire ? Les photos ci-dessous vous éclaireront je pense. Bref, si vous avez envie de savoir à quoi ressemble le jus de petit pois cru, sachez que j'en ai rapporté une canette !

mardi 14 décembre 2010

Mes 2 copines (conakriennes)

Bonjour aux petites filles de tous les pays
Bonjour aux zotres

J'étais venue chercher ma dose semestrielle d'hippopotames en bois au marché de Camayenne, le seul endroit de Conakry où il est à peu près agréable de passer 1/2 heure et de dépenser quelques francs guinéens quand je suis tombée sur ces 2 miss.
Pour être plus exacte, je devrais dire que la cadette m'est tombée dessus, m'a pris la main d'autorité et s'est montrée très affectueuse. Elle était aussi gaie et pétillante que sa grande soeur semblait triste et effacée.
Quel sera l'avenir pour ces deux petites filles ?

lundi 13 décembre 2010

J'ai retrouvé (le magasin d'Ordralfabetix)

Bonjour aux pécheurs/euses
Bonjour aux poissonnièr(e)s
Bonjour aux zotres

Orbralfabetix est sans doute le poissonnier le plus célèbre de France, le premier à avoir suffisamment le respect de la clientèle pour s'approvisionner à Lutèce et non bêtement dans la mer à 2 pas (à 2 brasses) de chez lui... Il avait aussi un sens inné du business et son adaptation aux exigences de la clientèle était telle qu'il alla jusqu'à mettre en place un astucieux système de location de poiscalle !




Il va sans dire que les poissons sur ces 2 photos sont nettement plus frais que ceux d'Ordralfabetix mais, bizarrement, ils ne m'inspièrent guère que ceux de notre célèbre commerçant Gaulois. Peut-être le fait que la photo a été prise à Conakry vers 14h par quelques 30° celsius...

dimanche 12 décembre 2010

Alfred (de Musset)

Hommage à Alfred
Bonjour Juliette
Bonjour les zotres

Hier, on célébrait sans tambours ni trompettes le 200e anniversaire de la naissance d'Alfred de Musset dont j'ai eu la chance de découvrir de nombreuses pièces il y a quelques années grâce à l'intégrale de son oeuvre programmée au théâtre du Nord Ouest.

Si j'adore On ne badine pas avec l'amour (et la célèbre tirade de Perdican "tous les hommes sont ceci cela, toutes les femmes sont bla-bla-bla, mais c'est l'union de ces deux être si imparfaits, etc., etc.") et surtout Lorenzacio mais je vous conseille tout autant des oeuvres moins célèbres comme Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée, Fantasio et tout le reste y compris ses poèmes si violemment romantiques.

Voici un sonnet qui n'est pas d'une franche gaité et qui s'intitule d'ailleurs tristesse. Musset, mort à 47 ans d'une vie d'excès, n'était pas réputé pour sa joie de vivre et son équilibre...

J'ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaieté;
J'ai perdu jusqu'à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.

Quand j'ai connu la Vérité,
J'ai cru que c'était une amie;
Quand je l'ai comprise et sentie,
J'en étais déjà dégoûté.

Et pourtant elle est éternelle,
Et ceux qui se sont passés d'elle
Ici-bas ont tout ignoré.

Dieu parle, il faut qu'on lui réponde.
Le seul bien qui me reste au monde
Est d'avoir quelquefois pleuré.

samedi 11 décembre 2010

Bonjour aux zabitant(e)s de Conakry
Bonjour aux zotres

Je prends l'avion demain pour mon 3e séjour professionnel à Conakry. Orgie de Fanta Fraise et de Malarone en perspective !



Conakry c'est "sa" cité dit-il... sauf que si le clip est tourné sur place, moi je m'appelle vraiment Miss Qd9 !



Parce que les rues de Conakry c'est au mieux ça... sur cette video prise sur une route le long de la côté, on aperçoit les échoppes du marché de Camaïenne, le seul endroit où il est agréable de passer 1/2 heure à marchander des bijoux en corne et des animaux en bronze ou en bois si on a la patience de se faire harceler par les marchands pas vraiment submergés par la clientèle en général et occidentale en particulier...



Mais dès qu'on s'éloigne un tout petit peu du quartier administratif, c'est plus généralement ça :

mardi 7 décembre 2010

Pourquoi faut-il raconter des histoires ? (rencontres de l'association Mondoral)

Bonjour à celles et ceux qui racontent des histoires
Bonjour à celles et ceux qui les écoutent
Bonjour à Silvana
Bonjour aux zotres

Sylvana
, attachée de presse bien connue de la blogosphère, donne accessoirement un coup de main à l'association Mondoral qui a pour but de mettre en avant la place du conte et des conteurs dans notre société. C'est à ce titre qu'elle m'a demandé de relayer le message suivant, ce que je fais volontiers et je vous suggère également d'aller visiter le site de
Mondoral pour plus d'infos.

Cette association organise les 8, 9 et 10 décembre à L'université Paris Diderot des rencontres sur le thème Pourquoi faut-il raconter des histoires ?

Au cours de ces journées, des jeux, des improvisations et beaucoup d'expériences originales fondées sur le besoin de transmettre aussi bien par les livres que par l'oral seront organisées (ainsi que de multiples tables rondes si j'en juge par le programme que j'ai eu sous les yeux). Beaucoup d'auteurs participent à ces journées pour soutenir cette association. Certains viennent spécialement de province. C'est donc une action nationale.

La journée d'ouverture de ces rencontres avait lieu lundi 6 au théâtre de l'Odéon en présence (en soirée) de Laurent Gaudé et Denis Laferrière (snif, si j'avais su ça plus tôt !!!) et fut l'occasion d'un véritable échange, de vraies idées sur l'importance de la lecture mais aussi sur la magie de découvrir une histoire.

Juste (ne le faites pas)

Cantona je ne te salue pas
Bonjour les zotres

Quelque soit ce que l'on pense des banques par ailleurs et du système bancaire et capitaliste en général, l'idée d'Eric Cantona d'appeler chacun(e) à vider son compte en banque est tout simplement débile, démagogique et irresponsable.

Imaginez seulement que son appel soit suivi (ce qui semble heureusement totalement irréaliste)... qui trinquerait à votre avis ? Certainement pas ce symbole vivant des dérives footballistico-capitalistes... En poussant la logique jusqu'au bout de sa bêtise (la faillite des banques due à des retraits trop massifs par rapport aux réserves de liquidités dont elles disposent) ce serait évidemment une catastrophe totale pour les petits épargnants, les salariés et les personnes aux revenus modestes.

Il faut vraiment être à l'abri du besoin jusqu'à la fin de ses jours et désoeuvré face à ses pinceaux pour avoir des idées pareilles ! Allez, qu'il se contente d'être payé des fortunes pour faire de l'autodérision dans les pubs Bic et les déo L'Oréal ou pour massacrer l'idée même de la notion d'acteur dans les pubs Laguna de Renault et qu'il laisse l'économie mondiale tranquille : les choses vont déjà assez mal sans lui.

La vrai question est peut-être la suivante : Cantona va-t-il être victime d'une tentative de cambriolage aujourd'hui ?

lundi 6 décembre 2010

La France (coupée en 2)

Bonjour à Miss Bretagne
Bonjour à Miss Provence
Bonjour aux zotres

Le pays vit un drame national. La France est coupée en 2. Rien à voir avec la fracture sociale (de la gnognotte), le fossé des générations (du pipi de singe) ou le décalage climatique (de la roupie de sansonnet) : entre la Miss TF1-Endemol (MF) et la Miss Fontenay (MN), les familles se déchirent, les amis s'étripent et les collègues se balancent leurs gobelets à la gueule à la machine à café. La guéguerre civile n'est pas loin et la paralysie guette le pays plus surement qu'en période de grève générale des transports ou suite à la chute de 20 cm de neige en 30 minutes voire pire qu'en période de grève générale des transport alors qu'il y a 20 cm de neige (cela dit, quelle est la chance que les transports fonctionnent avec autant de neige, je vous le demande ?).

Alors ? Laury ou Barbara ? Allez vous trinquer au chouchen ou au rosé ? Pour la belle bretonne ou pour la jolie provençale ? Personnellement, je trouve que la miss dissidente est nettement plus jolie et a 100 fois plus de peps que la miss officielle (qui a un sourire resplendissant mais un nez qui se voit comme la pif au milieu de la figure). Il parait que, selon les sites internet, 70 à 80% des votants pensent comme moi. En revanche, dès qu'elle ouvre la bouche la MN perd tous ses points d'avance tant elle bafouille, fait de fautes de syntaxe et semble incapable de comprendre une question de 3 mots. MF a plus de répondant et possède aussi cette classe naturelle qui sied à la couronne.

Alors ? L'une en photo et l'autre à table ? Quoiqu'il en soit 2011 sera l'année des brunes ou ne sera pas !

Quelques liens

Laurie
Barbara
Comparatif sur le site
Entrevue

mercredi 1 décembre 2010

Dictionnaire (des verbes qui manquent)

Bonjour à Sylvie
Bonjour aux zeklektikeskes
Bonjour aux filles qui pétulent
Bonjour aux garçons qui bovinent
Bonjour aux zotres

Je reproduis ici, avec son autorisation et quelques menues modifications, un message diffusé par Sylvie sur le groupe Yahoo Eklektika. J'adore d'autant plus l'idée que je l'avais lancée il y a quelques années sur un autre groupe Yahoo nommé Mots passion. L'idée était de créer des néologismes, pas seulement des verbes, afin d'enrichir notre délicieuse langue qui, si elle est belle, n'en reste pas moins floue voire incomplète parfois. Je me souviens que quelqu'une avait proposé le très joli ensoleillir...

N'oublions pas que nous possédons nettement moins de mots que les anglo-saxon(ne)s (nous leur en piquons suffisamment, notamment au boulot, pour en être conscient(e)s !) et nous n'avons pas, comme les allemand(e)s le droit aussi ludique et pratique de créer des mots valises (parfois interminables) en cas de besoin. La faute à qui ? A l'académie française notamment qui me donne parfois l'impression de scléroser notre langue plus qu'elle ne la préserve. Mais bon, passons et revenons au sujet de base...

Le Dictionnaire des verbes qui manquent est né sur le web. Ce projet collectif ayant pour objet de lister les verbes qui manquent à la langue française a donné naissance à un fabuleux dictionnaire.

"Pourquoi ne dit-on pas d'une fille pétulante qu'elle pétule ?"
La réponse aurait pu être qu'une fille qui pétule, ça n'était pas forcément très chic, mais non. La discussion, et celles qui suivirent d'août 2008 à février 2009, donna naissance à un site web, où cinq verbes inexistants jusque là prennent fiorme : doulourer, pétuler, turgescer, préalabler et intangir.

Le 13 juin, le 1000ème verbe, aïolir, est publié. En novembre de la même année, c'est le premier
tome du Dictionnaire des verbes qui manquent, qui est publié sur l'île de la Réunion par les Editions du même nom, et simultanémént, une page Facebook est lancée, pour ne pas retomber
depuis.

Novembre 2010, enfin, parution d'une édition nationale en métropole, un vivier de 2088 verbes sur le blog, un tome 2 sur l'île de la Réunion, près de 2000 personnes qui "aiment ça" sur Facebook, et même un passage dans le Vivement dimanche de Michel Drucker. Disons-
le tout net, ce ne sont plus seulement les filles qui pétulent, mais ce Dictionnaire des verbes qui manquent. Le succès des opus (le tome 1, des îles, est épuisé) tient sans doute aux quelques règles fondatrices qui président à la sélection des verbes :
- pas de nom de lieux (parce que cela réclame du lecteur des connaissances géographiques, et qu'il ne faut jamais préjuger des connaissances du lecteur).
- pas de noms de personnes (dans le papier, parce que le site, lui, est participatif, on y trouve un rigolo "Bétancourtiser : Amuser une dame âgée pour en tirer quelque avantage.
J'ai bettancourtisé ma mémé pour m'acheter un vélo.

Le résultat est là : des verbes qui aident à faire des phrases courtes, et généralement plus courtes que lorqu'ils n'existaient pas. Le succès tient aussi à la qualité des exemples fournis après chaque définition.

Quelques liens et infos complémentaires

Les dictionnaire des verbes qui manquent, Chifflet et Cie, 10 Euros
ET PLEIN d'autres exemples ici.
Chez Camille une variante marketing

Quelques exemples

Boviner : s'éloigner de l'humain en se rapprochant de la vache. L'oeil troublé par l'alcool et la bêtise de la tablée, il bovinait en silence, en attendant de tomber.
Méticuler : prendre grand soin de son sujet. L'entomologiste méticule les mouches.
Ocasoudre : mettre de côté, au cas où. Quand il s'agit de ranger le garage et de décheter l'essentiel, je retombe dans mes vieux travers. J'ocasouds tellement que le travail est vain.
N'autruchons pas : il n'y a là rien à autodafer.

Mon boss n'arrête pas de nous dire qu'il intuite mais, personnellement, un de mes verbes préférés est charnelliser (bizarre non ?) et l'exemple donné sur le site internet dédié au projet suinte d'un sens de la dérision que j'adore...
Prendre, ou donner, une dimension intercorporelle.
Kévin réussit presque à charnelliser sa relation avec Clémentine, à l’occasion d’un apéro géant. Initiative trop tardive ? Mélanges inadéquats ? A l’instant du baiser ultime, il dégobilla…

Je ne sais pas s'ils ont pensé aux verbes "bonjourer" et "bonsoirir" (pourquoi seraient-ils tous les 2 du premier groupe, hein ?) mais une chose est sûre, nous n'avons pas attendu la création d'un dictionnaire pour nous autoriser à bloguer !