mardi 9 octobre 2012

Hap-pig (birthday to me)

Bonjour à moi
Bon anniversaire à moi
Bonjour aux zotres



Ou pas ?

lundi 8 octobre 2012

Monsieur Lazhar (film canadien de Philippe Falardeau)

Bonjour aux instituteurs/trices
Bonjour aux réfugié(e)s
Bonjour aux zotres

A quelques jours d'intervalle, j'ai eu la chance de découvrir deux petits bijoux du cinéma québécois.

Le sujet

Une jeune institutrice se suicide dans sa salle de classe. Quelques jours après sa découverte par un de ses élèves de 12 ans, elle est relmplacée dans la précipitation par monsieur Lazhar un réfugié algérien. Entre maladresses, pudeur, chagrin, tendresse et incompréhensions réciproques, ce film traite avec sensibilité du thème du deuil.

Synopsis sur Allociné

A Montréal, Bachir Lazhar, un immigré algérien, est embauché au pied levé pour remplacer une enseignante de primaire disparue subitement. Il apprend peu à peu à connaître et à s’attacher à ses élèves malgré le fossé culturel qui se manifeste dès la première leçon. Pendant que la classe amorce un lent processus de guérison, personne à l’école ne soupçonne le passé douloureux de Bachir, qui risque l’expulsion du pays à tout moment.

Mon avis

Ce film est adapté d'une pièce de théâtre mais cela ne se ressent à aucun moment ce qui, pour moi, est déjà une énorme qualité. Ensuite, j'avoue que j'ai eu peur en lisant le synopsis. Il est vrai que mettre les 3 mots dueil suicide et enfants dans une même phrase n'évoque pas nécessairement une franche rigolade et, évidemment, la poilade n'est pas le propos du film mais j'insiste sur le fait qu'il n'est jamais glauque ni même pesant.

Le réalisateur réussit la prouesse de traiter son sujet tout en finesse en comptant notamment sur la justesse d'un casting de pré-ado exceptionnels avec en tête, un tandem Simon/Alice entre tristesse, rebellion et écorchure.

En revanche, j'ai trouvé Mohammed Fellag un brin en retrait. Selon moi, son jeu manquait de subtilité même si on comprend peu à peu les raisons de sa singularité et de sa gaucherie. A contrario son regard et ses attitudes regorgeaient d'humanité blessée.

Au final, je suis sortie de la salle émue mais pas triste, plutôt la larmichette à l'oeil mais le sourire aux lèvres, apaisée, bien quoi... car la "morale" du film, ou plutôt ce qu'il en ressort parce qu'il n'y a aucune morale là-dedans mais juste un constat humaniste et, finalement, optimiste, c'est que l'on survit à toutes les douleurs.

J'ai vaguement cherché sur le net des citations sur le deuil mais je n'ai rien trouvé qui soit un minimum en correspondance avec le film. Je vous laisse cependant méditer sur les deux phrases ci-dessous choisies pour la bonne et simple raison que je les trouve très justes et que j'adore l'ironie mordante de la 2e.

On reporte souvent sur le passé une sorte de magie qui n'a rien à voir avec la réalité de ce qu'on a vécu mais est la simple prise de conscience de la fuite du temps et des deuils à faire. J.M.G. Le Clézio

En France, le deuil des convictions se porte en rouge et à la boutonnière. Jules Renard

A noter : le film a gagné plusieurs prix dans des festivals internationaux, à Namur et à Toronto notamment.

Conclusion

Beaucoup de sensibilité dans ce film qui traite avec finesse et pudeur d'un sujet doublement (voire triplement) difficile.
Le film doit beaucoup au casting des enfants qui est parfait.

Starbuck (film canadien de Ken Scott)

Bonjour aux pères d'enfants connu(e)s
Bonjour aux pères d'enfants inconnu(e)s
Bonjour au PDG du groupe Barrière
Bonjour aux zotres

Non, je ne suis pas en train de faire de la pub pour du café hors de prix servi dans un gobelet en carton mais il se trouve que j'ai vu à quelques jours d'intervalle 2 films québécois fort réussis. L'un d'eux s'intitulait Starbuck et doit apparemment son titre à un taureau aux qualités de reproducteur avérées.

Le sujet

Alors qu'il avait une vingtaine d'années, David fut un donneur de sperme assidu. Devenu un gentil looser quadra, il apprend soudain qu'il est le père (enfin le géniteur) de 533 enfants dont environ 150 souhaitent connaître son identité et ont pour cela intenté une action en justice.

Mon avis

Bati sur un présupposé à la fois irréaliste et sympathique, le film concilie à merveille émotion et humour. Bien sûr, il n'évite pas les kilos de bons sentiments et frôle souvent les limites de la mièvrerie dégoulinante sans jamais les franchir et c'est là, sans doute, une des différences rafraîchissantes entre un film US et un film canadien. Un autre plaisir, auditif cette fois, consiste en l'absence d'une BOF guimauve envahissante insistant lourdement sur les situations et les sentiments qu'elles sont sensées provoquer.

Bref, j'ai aimé Starbuck de A jusqu'à Z malgré ses imperfections ou, peut-être, grâce à elles comme on s'attache d'emblée au personnage principal malgré ses défauts.

Même si certaines discussions Homme/Femme de la fin du film sont bien vite expédiées là où, dans la vraie vie, des heures et des jours de scènes de ménage seraient au menu, le film est plutôt bien fichu, drôle et même, parfois, intelligent. Il pose moult questions et élude certaines d'entre elles (notamment celle de la pression médiatique) et constitue, en plus d'un sympathique divertissement, une tranche d'humanité réconfortante car au delà du sujet de départ, ce qui est au coeur du film est bien la problématique du choix.

Plongé soudain dans une situation tout à fait extraordinaire, un homme tout à fait ordinaire et pas du tout adulte doit faire un choix et, comme il le dit lui-même, pour une fois, il voudrait faire le bon. Pour cela il commence par rencontrer à leur insu certains de ses rejetons et tente de garder un oeil protecteur sur eux à distance. Mais cela suffit-il ?

A noter : ce film a reçu divers prix dont le prix spécial du jury et le prix d'interprétation masculine au festival du film de comédie de l'Alpe d'Huez en 2012. Il est vrai que l'interprète principal est génial mais il ne faudrait pas oublier le second rôle masculin qui constitue un excellent faire-valoir et campe un meilleur ami avocat raté et gaffeur truculent à souhaits.
Lien

Une critique +

Conclusion

Un film sympathique et sans prétention à la base et une vraie réussite au final.

samedi 6 octobre 2012

Don't Stop par Foster the People (color on the walls)

Bonjour à celles et ceux qui ne s'arrêtent jamais
Bonjour à celles et ceux qui font des pauses
Bonjour à celles et ceux qui ont des souvenirs cuisants de leurs débuts d'automobiliste
Bonjour aux zotres


Cette chanson sert d'illustration sonore aux pub radio canal+ et, accessoirement, à certains clips institutionnels dans ma boite. Le refrain est très adapté aux messages entrepreneurieux et l'air est irrésistiblement entraînant. Bref, le message "Don't stop" vous imprègne d'autant mieux le cerveau que la musique y reste aussi ! Je sors de 2 jours de séminaire et je sens que j'en ai pour tout le week-end et toute la semaine prochaine à fredonner ça. Aucun problème, j'adore.
le clip est kitsch à souhaits. On peut être moins enthousiasmé(e) par l'image que par le son.