mercredi 30 avril 2008

nue (affreusement nue)



Bonjour aux naturistes
Bonjour aux nudistes
Bonjour aux textiles
Bonjour aux zotres

Le dessin est ici ...



Hier, j'ai passé toute la journée nue. Bizarrement personne ne m'a rien dit mais la gêne et l'inconfort ne m'ont pas quittée de la journée. J'étais mal mais mal, d'un mal... J'vous dis pas ! Ou plutôt si, je vous le dis : si sur le plan émotionnel et pschycologique on peut en discuter (en raison même de l'existence de ce blog et de mon profil facebook par exemple), sur le plan physique je n'ai pas vraiment de tendances exhibitionnistes. Alors imaginez-moi en tenue d'Eve soumise aux regards des passants, des collègues, des zotres... Arghhh. L'enfer (et je pèse mes mots).












J'ai pris le métro nue.
Je suis allée bosser nue (je ne me suis pas trouvée d'une efficacité redoutable aujourd'hui).
J'ai déjeûné nue chez LITTLE GEORGETTE avec Mister TDE (et cela n'a semble-t-il pas altéré l'incomparable qualité de notre conversation).
J'ai acheté des bouquins d'occasion nue (Van Cauwelart et Cusset).
J'ai pris l'averse nue (sans même un parapluie !).
Je suis allée à la machine à café nue.
J'ai répondu au téléphone et à mes mails nue (bon, ça, ça allait encore... quoique).

Et même maintenant, à la fin d'une looooooongue journée de nudité aussi inhabituelle que gênante, enfin rentrée chez moi après avoir battu mon record 2008 de temps de présence au bureau à cause de rectifications urgentes de merdouilleries aussi merdouillantes qu'inattendues, même là dis-je, tandis que je vous écris, je suis nue ou plutôt je me sens affreusement à poil, plus qu'à poil même !

Songez plutôt au drame : je l'ai oubliée ce matin... Je me suis tripotée, palpée nerveusement toute la journée un peu comme un jeune marié triture son alliance, tout étonné de la sensation inédite de cet anneau aussi léger que lourd de symbole glissé "pour la vie" (tu parles Charles !) à son annulaire. Alors que le mari ressent son alliance non (encore) cabossée comme une gêne inédite, moi, marrie aussi, c'est une absence, un oubli, un vide, un non-poids à mon majeur qui m'a pesé toute la journée.

De même que tout est dépeuplé quand un seul être vous manque (bravo Alphonse, il est chouette ton aphorisme), je peux affirmer en cette pluvieuse nuit d'avril 2008 : "Une seule bague oubliée et je suis dessapée".

mardi 29 avril 2008

E comme Lucia Etxebarria (un miracle en équilibre)





Bonjour aux bébés
Bonjour aux parents
Bonjour aux zotres



En 2008, j'ai de la chance, je lis beaucoup plus de bons livres, j'entends par là des livres marquants, attachants, bien écrits, intelligents (etc.) que l'an dernier.

En 2007, j'ai eu pas mal de déceptions cuisantes sur des romans insignifiants ou franchement mauvais signés d'auteurs tels que Angot, Nothomb (pas trop surprenant) ou même Kessel (plus étonnant). J'ai lu un certain nombre de choses sympa ou intéressantes (Beigbeder et quelques autres) mais je n'ai eu que trois véritables coups de coeur qui furent aussi trois découvertes d'auteurs que j'ai hâte de relire :

- La douceur des hommes de Simonetta Greggio (magnifiquement écrit en français par une italienne)
- Les âmes grises de Philippe Claudel (prix des lectrices de Elle très mérité)
- Un miracle en équilibre de Lucia Etxebarria.

Ce dernier livre, celui qui nous occupe aujourd'hui, a reçu de nombreux prix littéraires dont le prix Planeta qui est l'équivalent hispanique du Goncourt et je l'ai adoré. Ce roman écrit à la première personne du singulier porte merveilleusement son titre sur le fond comme sur la forme.

Le sujet
Dès le début de sa grossesse, Eva écrit (ça tombe bien elle est écrivaine, comme l'auteure, quel hasard !) une sorte de "journal de bord" destiné à son futur bébé. Elle y raconte son quotidien et surtout ses sensations de femmes enceinte, ses espoirs pour l'enfants à naître. Au fil des mois et des pages, elle élargit son propos à sa vie d'avant, à ses voyages, ses amours, ses relations familiales et ce journal devient un véritable outil d'instropection dont elle poursuit la rédaction après la naissance de sa fille alors que sa propre mère tombe malade.

Mon avis
"Un miracle en équilibre"
fait donc (fort habilement) le lien entre trois générations de femmes à trois étapes de la vie de l'une d'elles (avant/pendant/après être mère) avec d'incessants allers-retours temporels sur des bribes de vie qui éclairent peu à peu la personnalité d'Eva et, sans doute, de l'auteure elle-même.

J'ai tout aimé dans ce livre et je ne peux que dresser une liste des qualités que je lui trouve :
- l'habileté de la construction du récit. Sans être complexe, la trame est loin d'être linéaire
- l'écriture d'Etxebarria, simple et fluide
- le dosage parfait entre profondeur et petits riens, entre humour et gravité
- le très minutieux portrait de femme brossé sans concessions et donc pas toujours très flatteur (c'est justement ce qui donne du relief au personnage et qui fait qu'on s'attache à elle)
- le décryptage des relations familiales sous l'angle du rapport d'une adulte à ses parents (ça c'est certainement la qualité la moins "universelle" de cette liste)
- le fait que ce roman ne soit pas purement descriptif, qu'il ne se contente pas de raconter une histoire mais soit aussi (surtout) très analytique.

Je recommande évidemment ce livre aux futures mamans et aux mamans toutes neuves mais pas seulement ! On peut hautement apprécier ce livre sans projet d'enfants et même sans être une femme ! Ce livre n'a rien de spécifiquement "girly" et ce n'est pas un de ces trucs qui surfe sur la vague du succès du journal de Bridget Jones.

Conclusion
Je lirai d'autres livres de Lucia Etxebarria notamment "amour prozac et autres curiosités" et je vous recommande on ne peut plus vivement celui-ci. Une de mes amies qui vient de le lire sur mon conseil m'a dit qu'elle aussi avait adoré. Ca fait déjà deux avis positifs.

lundi 28 avril 2008

Je fais une cure de raisin d'une semaine tous les ans (vrai ou faux ?)

Bonjour aux raisinphiles
Bonjour aux raisinvores

Bonjour aux alcooliques

Bonjour aux zotres


La 15e affirmation du quiz "vrai ou faux ?" (déjà, comme le temps passe) disait exactement ceci : "Je fais une cure de raisin d'une semaine chaque automne".

Vous pouvez encore jouer à vous casser les dents (ou pas) sur les autres questions en attendant mes réponses du lundi égrainées (sauf pépin) au fil des semaines.

Le raisin est de loin mon fruit préféré que ce soit sous forme solide ou sous forme liquide et fermentée. Cela dit, je ne me vois absolument pas me priver de tout autre alimentation pendant une semaine ; le plaisir naît de la diversité autant que de la préférence. Je ne peux imaginer plus triste (pour ne pas dire désespérant) qu'un palais cantonné aux même saveurs, que des papilles titillées par les mêmes goûts pendant 7 looooongues journées.

Je suis peu exclusive dans l'absolu et le concept de fidélité gustative m'est aussi étranger que, disons, celui de la teinture blonde choucroutée ou de l'escalade à main nue et sans filet de la face nord de l'Arche de la Défense (bon, peut-être un peu moins que ce dernier exemple tout de même) et je pense qu'un tel déséquilibre alimentaire n'est pas loin d'en cacher d'autres. En gros (qui ça gros ?), comme dirait Obélix : ils sont fous ces (bouffeurs de) raisins.

Toutes les questions du Quiz sont : ici

dimanche 27 avril 2008

Toute première fois, tou-toute première fois en vélib (la chute)


Bonjour aux assidu(e)s des dîners livres échanges Bonjour aux pro du vélib
Bonjour aux zotres


Voici le un-happy-logue de mes aventures vélibesques. Pour celles et ceux qui auraient raté le début du récit de mes folles aventures cyclistes, il suffit de cliquer :
- épisode 1 (avant) : ici
- épisode 2 (pendant) : ici
- épisode 3 (après) : ici


Il va sans dire qu'une chatte échaudée craint l'eau tiède et, jeudi dernier, c'est en métro que je suis rentrée chez moi encore hyper méga beaucoup trop-matisée par les péripéties de mon retour du dîner précédent.

Comme vous le savez déjà, j'ai mis une heure entre le moment où ma cervelle fut traversée par l'idée la plus débile depuis l'invention des pogs (à savoir "tiens, et si je faisais le trajet Boucicaut-Convention en vélib ?") et celui où je refermai ma porte d'entrée... Une heure de pédalage et de galère sous la pluie, une heure pendant laquelle j'avais mon gros vélo gris encore plus sur le dos que sous les fesses, une heure pendant laquelle j'ai accumulé les emmerdes aussi sûrement que les aubergines distribuent des prunes.

Lorsque j'ai enfin trouvé une borne vélib pour accueillir mon encombrant véhicule, j'avais perdu patience, confiance, figure humaine et... environ 3/4 d'heure de mon temps de sommeil. J'avais tourné en rond dans le XVe by night (& by rain) et j'étais plantée rue Lecourbe, à quelques mètres de sa pimpante mairie blanche, à mi chemin entre chez moi et le point de départ de mon épopée en 2 roues.

J'avais voulu faire la maligne et snobbé un taxi en sortant de la station Boucicaut, renâclé à l'idée d'user mes semelles en marchant chargée d'un sac de livres et je me retrouvais à nouveau dans la position de choisir l'une ou l'autre de ces deux options.

La distance était tout de même assez ridicule pour héler un taxi sans honte et j'étais résignée à utiliser mes pieds quand le sort en décida autrement.

Mon vélib enfin garé, je fis à peine quelques pas sur la chaussée mouillée quand les traîtres nids de poule du bitume masqués par des flaques opaques ont tranché pour moi. J'ai coincé le talon de ma botte gauche dans un trou caché par la nuit et la pluie et je me suis étalée de tout mon long, un peu comme je savais si bien le faire il y a plus d'une trentaine d'années dans la cour de récré de mon école primaire. Une gamelle de première qualité avec petits graviers incrustés dans les paumes, éraflures diverses, couronne au genou et tout et tout. Pour que le tableau soit complet, il ne manquait que le coton hydrophile imbibé de mercurochrome et la grosse crise de larmes bien sonore entrecoupée de "Mômaaaaan, j'ai maaaaal". De fait, j'avais vraiment mal et plus du tout le courage de boitiller jusqu'à chez moi.

Photo de Denis Darzacq. L'ensemble du superbe portfolio est visible : ici
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Au moins, si j'étais tombée de vélo, ça aurait eu un minimum de gueule mais je n'ai même pas réussi à me vautrer avec panache, j'ai chuté à l'arrêt, bêtement, d'un fléchissement de cheville. Pathétique.

Le couple qui m'a aidée à me relever (sûrement convaincu que j'étais autant arrosée de l'intérieur que de l'extérieur) sortait miraculeusement d'un taxi. Cette fois, je n'ai pas fait la fine bouche et je me suis engouffrée à l'intérieur. Il va sans dire que le chauffeur est vite passé du sourire goguenard adressé à la poivrote ramassée dans le caniveau au rictus exaspéré du type qui va faire la course la plus courte de sa journée à cause d’une débile même pas foutue de tenir sur ses jambes.

Quelques centaines de mètres plus loin, il m’a larguée au bas de chez moi en me réclamant le tarif minimum prévu pour les trajets riquiquis, 5,50 euros, exactement la somme que j’aurais pu payer 55 minutes plus tôt en partant de Boucicaut en taxi.

Vous comprendrez aisément que depuis cette mésaventure, je change de trottoir dès que je vois une borne vélib et je regarde les utilisateurs/trices de ces bécanes infernales avec un brin de compassion attristée : les pauvres, ils/elles ne savent pas ce qu'ils/elles font...

samedi 26 avril 2008

Il y a de l'amour (dans l'air)



Bonjour aux rêveurs/ses
Bonjour aux zotres


J'ai reçu aujourd'hui sur facebook cette jolie mosaïque de nuages et cela m'a donné l'idée de la publier ici accompagnée de quelques photos de coeurs nuageux.

Tout le monde a un jour ou l'autre regardé les nuages en essayant de leur trouver des formes familières : mouton, ours en peluche, mouton, fleur, etc. Peut-être que cette activité poétique permet de garder une part d'enfance et de rêve. Alors, demain, levez les yeux au ciel et cherchez bien...







vendredi 25 avril 2008

Concours Molière (gagnez des places pour le Lucernaire)



Bonjour la foule
Bonjour les zotres

Vendredi 04 avril, j'ai eu la joie l'honneur et l'avantage de rencontrer le talentueux Nicolas Martinez qui campe le rôle du "jeune" (52 balais tout de même) Scanarelle dans "Le mariage forcé" et un médecin dans "l'Amour Médecin", deux pièces de Molière jouées ensemble au Lucernaire et dont j'ai déjà dit le plus grand bien sur ce blog et sur facebook.

Je suis déjà allée voir ce spectacle réjouissant deux fois. J'ai assisté à la première invitée par la troupe (merci encore !) et j'ai tellement aimé la pièce que j'ai eu envie d'y retourner et de la faire découvrir à Hélène, 8 ans, la fille d'une amie. Au fil des ans, ses futur(e)s profs de français ne manqueront pas de la dégoûter des classiques en les décortiquant de façon soporifique et/ou verbeuse sous de vagues prétextes scolaires. Aussi, j'ai cherché à lui démontrer que Molière pouvait aussi être rigolo, vivant, moderne. Je ne sais pas si le message est passé mais de mon côté, le plaisir fut aussi grand que la première fois.

La salle était pleine (beaucoup d'enfants dans les rangs) et à la sortie, j'ai laissé traîné mes grandes oreilles pour écouter les échos. Ils étaient très positifs voire admiratifs devant le jeu impeccable et la performance physique des acteurs. J'ai entendu une petite tête blonde dire à sa mère "c'était super" tandis qu'un papy avec qui j'ai échangé quelques mots ne tarissait pas d'éloges sur la mise en scène, l'humour et la qualité des acteurs.

Le hasard a voulu que FX, un de mes contacts facebook soit également dans la salle mais comme ni lui ni moi ne savions que l'autre serait là, nous nous sommes contentés de nous regarder avec curiosité et la vague conviction qu'on s'était déjà vus quelque part mais sans oser s'aborder. Comme l'indique son commentaire (ici), il a aimé aussi et j'en suis ravie.

J'ai l'immense plaisir de vous informer que lors de notre entretien (que je vous raconterai bientôt), Nicolas Martinez m'a proposé 4 places à faire gagner sur ce blog. Pour participer, il vous suffit de donner votre avis en répondant (en 2 ou 3 lignes) à la question suivante :
Quel est votre meilleur souvenir lié à Molière et pourquoi ?

A vos plumes...

Les produits laitiers (sont nos amis pour la vie)









Bonjour à Mister B.
Bonjour les zotres





Un parfait inconnu (j'avais écrit un jour (au moment de mon 100e contact sur facebook je crois) un truc "intéressant" à propos de cette expression) vient de m'écrire virtuellement sur facebook :

"Call me milk, I'll do your body good".

Prétentieux va ! J'adore ce genre de formule débile et j'ai éclaté de rire.

On dit souvent qu'un homme qui a de l'humour a déjà fait 50% du chemin vers la table de petit déjeuner d'une femme... alors, en son honneur, je suis allée me servir un grand bol d'un mélange "maison" de corn flakes (pas du tout maison eux) copieusement arrosé d'une déferlente de lait frais entier (bouchon rouge, toujours).

jeudi 24 avril 2008

les 5 livres (apportés au dîner livres échanges)

Bonjour à celles et ceux qui étaient présentes au dîner livres échanges de ce soir
Bonjour aux zotres

Je suis bête à manger foin. Si. Figurez-vous que j'avais préparé de jolis bla-bla sur les 5 livres que j'avais sélectionnés pour le dîner livres échanges de ce soir et j'ai bêtement (connement serait plus proche de la réalité) oublié de les imprimer. Je suis d'autant plus vexée que j'avais apporté ce soir 5 livres que j'aime vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup et à propos desquels j'avais très envie de patager mon enthousiasme. Voici donc, en différé (mieux vaut tard que jamais dit-on), ce que j'avais rédigé.

HELL de Lolita PILLE
Les histoires d’amour finissent mal en général chantent les Rita Mitsouko. Le titre même du roman suggère que celle de Hell et Andréa (moins de 40 ans à eux deux) ne fera pas exception à la règle. Habituellement, je n’aime pas les romans écrits par des auteur(e)s jeunes. Lolita Pille est à peine plus âgée que ces héros et son roman est étonnant de maîtrise, de maturité et de noirceur désabusée. A l’exception des quelques pages du dernier chapitre, j’ai adoré Hell son premier roman, comme j’avais aimé Bubble Gum (son 2e).

LE PROBLEME AVEC JANE
Catherine CUSSET
J’ai lu ce roman de Catherine Cusset grâce à un précédent dîner. Ce fut une excellente surprise. J’ai adoré le style de l’auteure et sa manière d’agencer son récit avec moult allers-retours dans le temps, des digressions, des réflexions analytiques qui m’a fortement rappelé une « manière » très U.S. d’écrire et de faire avancer une intrigue voire plusieurs niveaux d’intrigues parallèles ou mêlées (Roth, Irving, Auster font ça). Il faut dire que Cusset vit aux USA, elle y est universitaire et son livre qui se passe lui-même sur un campus est fortement imprégné de son propre quotidien (ce qui ne veut évidemment pas dire que l’histoire est autobiographique, enfin, j’espère pour elle !!!).

MOI CHRISTIANE F. 13 ANS DROGUEE PROSTITUEE

Tout ou presque est dit dans le titre. Un témoignage fort, très intéressant pour ne pas dire indispensable. Un livre à lire avant d’aller voir l’excellent film qui en fut tiré avec une fabuleuse BOF signée Bowie.



SAMARCANDE
Amin MAALOUF

Un récit historique et épique passionnant et intelligent. J’avais adoré ce livre lu pratiquement d’une traite, un peu dans la même veine (mais en moins « romanesque » ce qui pour moi est synonyme de « en mieux ») que les Piliers de la Terre de Ken Follett.

LE LISEUR
Bernhard SCHLINK

Un des rares livres que je n’ai refermé qu’après le dernier mot de la dernière page. Un bijou de sensibilité et d’émotion qui se passe à deux périodes distinctes. Celles de la découverte de l’amour par un adolescent dans les bras d’une femme beaucoup plus âgée que lui et le moment où, à l’âge adulte, il la retrouve dans des circonstances tragiques liées à la 2e guerre mondiale.
Un très grand livre.

mercredi 23 avril 2008

Une Ferrari (peut en cacher une autre)

Photos prises avenue de l'Opéra, à côté et devant la boutique rouge et jaune Ferrari.


Méfiez-vous des imitations (faut pas croire tout ce qui est écrit)


Petite Ferrari deviendra grande... (le klaxon fonctionne, j'ai essayé !

mardi 22 avril 2008

En cadeau la sublissime chanson Ederlezi (reprise par le groupe Arther)


Bonjour Arther
Bonjour à celles et ceux qui participeront au dîner livres échanges du jeudi 24 avril
Bonjour aux zotres


Si je vous dis EDERLEZI comme ça, à froid, ça ne va peut-être pas vous dire grand chose. Si je vous précise "magnifique chanson de Goran Bregovic" ça resitue potentiellement le sujet et si j'ajoute "morceau culte de la BOF du film Le Temps des Gitans", immédiatement le flou se dissipe et vous répondez "bon sang mais c'est bien sûr".

Le groupe ARTHER a fait une superbe reprise de cette chanson dont j'ai déjà dit tout le bien possible (en fait, je préfère leur version à l'originale que j'écoutais pourtant en boucle au moment de la sortie du film). Vous pouvez l'écouter sur myspace (pas besoin d'y être inscrit(e)).

J'ai la joie, l'honneur et l'avantage de vous informer qu' un(e) des participant(e)s au dîner livres échanges du jeudi 24 gagnera ce morceau par tirage au sort.

Les zotres, ne désespérez pas et patientez un peu, au mois de mai un CD d'Arther et un autre de Clark and the Famous Suspect seront en jeu à l'occasion de leur concert (commun) à l'O.P.A. (le 27/05 : notez !).

lundi 21 avril 2008

Vrai ou faux ? (je n'ai jamais mis les pieds sur Meetic)


Bonjour aux Meetic Boys
Bonjour aux Meetic Girls
Bonjour aux zotres


Toutes les autres questions du quizz "vrai ou faux ?" sont ici .

FAUX of course. Des personnes de moins de 65 ans n'ayant jamais mis les pieds sur Meetic, ça existe encore ? Sans doute, mais je n'en fais pas partie. Je n'ai jamais aimé ce site peu ergonomique, faux-derche en diable et absolument pas convivial mais j'y ai une annonce depuis fin 2001 ou début 2002 sur laquelle je me penche de façon trèèèèès intermittante et sans la moindre conviction. J'ai pourtant eu des périodes où je fréquentais plus qu'assiduement les sites de rencontres mais Meetic n'a jamais été ma référence.

Je me souviens très exactement du jour où j'ai rédigé ma première annonce pour un site de rencontre pour une bonne (enfin plutôt mauvaise en fait) et simple raison : c'était le 11 septembre 2001. La veille, un de mes ex et néanmoins voisin était passé chez moi pour prendre un verre et il a voulu me montrer son dernier joujou virtuel : une annonce dont il était très fier. Il m'a fait une rapide démonstration de ses talents de Dom Juan du net et, à cette occasion, j'ai découvert :
- qu'il était dyslexique d'une part
- "rencontres2000.com" d'autre part (gratuit et hyper convivial à l'époque)

Je n'ai fait aucun commentaire mais, le lendemain en début d'après midi, je me suis connectée sur le site et sous le prétexte de jouer un tour de cochon(ne) à mon pote. A peu près à l'instant où, de l'autre côté de l'Atlantique, deux tours s'effondraient, je finissais de rédiger une annonce supposée aussi vague qu'alléchante. Mon but était de rentrer en contact avec lui et d'obtenir un rdv sans qu'il sache que c'était moi...

A l'époque, mes talents de schizophrène étaient médiocres et ça n'a absolument pas marché. Il m'a reconnue tout de suite... Il faut dire qu'à la place de ma photo j'avais mis un petit cochon rose, j'avais choisi comme pseudo le titre de ma pièce de théâtre préférée, j'avais truffé mon annonce quelques formules que je chéris et, comble de l'étourderie, j'avais indiqué habiter le 15e. Totalement amatrice vous dis-je ! Bref, je suis passée à peu près aussi inaperçue qu'une saucisse dans un plat de lentilles, qu'un avion dans le WTC ou, si vous préférez, qu'Adriana Karembeu chez les Pygmées...

Dans la plus pure tradition de l'arroseuse arrosée, il déjoua mon piège en moins de temps qu'il n'en faut à Superman pour sauver le monde et je fus prise à mon propre jeu. J'étais à peu près dans l'état d'un petit lapin devant les phares d'une voiture ou d'un(e) italien(ne) face à un plat de pasta fumantes préparées par Môman (enfin Mamma) après 3 semaines de séjour linguistique dans la campagne anglaise passées à bouffer de la viande bouillie et des légumes pas cuits : tétanisée, envoûtée (et je pèse mes mots).

J'ai d'emblée été fascinée par les sirènes virtuelles, subjuguée par les possibles inépuisables et sans cesse renouvelés, émoustillée par ces cohortes de mâles tous plus appétissants les uns que les autres, bourrés de qualités (selon leur propre aveux), mega sympa, évidemment pétris d'humour, débordants de culture et top ouverts d'esprit.

Plus sérieusement, j'avais déjà testé les rencontres entre internautes via les forums et groupes de discussion et je trouvais ça très sympa et, comment dire, "décloisonnant" par rapport aux simples fréquentations des ami(e)s de mes ami(e)s ressemblant comme deux gouttes d'eau à mes ami(e)s. Les sites de rencontres n'étaient qu'un prolongement très logique (facebook et les blogs en sont d'autres).

Le principe m'amusait, l'outil m'intriguait, le décodage des règles tacites, des non-dits, des mensonges m'intéressait, certains échanges m'inspiraient carrément. A l'époque, j'ai testé beaucoup de sites (il en naissait à peu près un toutes les 30 secondes), pris pas mal de notes, collecté des anecdotes, écrit quelques poèmes, conservé quelques échanges ludiques ou profonds, enregistré certains dialogues impudiques ou émouvants... Un jour peut-être, j'utiliserai ces bribes pour concrétiser le projet qui m'a fait les archiver. Peut-être. Oui, peut-être... ou peut-être pas.

De fait, au fil des ans et au gré des envies, de mes disponibilités de corps et d'esprit, j'ai fait un certain nombre (voire un nombre certain) de rencontres fort sympathiques voire agréables et plus si affinités. Certaines constituent même des souvenirs précieux, décalés, amusants, inattendus, insolites voire incroyables. Certaines sont beaucoup plus que cela. J'ai gardé des contacts, je déplore d'en avoir perdu quelques autres (toi qui vis rue Sainte Cécile, si tu me lis... et je parie que oui...).

Et puis je me suis calmée... et puis je me suis lassée. Je pourrais réécrire le bottin avec tous les n° de tél qu'on m'a donnés (j'ai dû noter moins de 1% d'entre eux et en utiliser une fraction nettement moindre encore) et faire fortune en vendant à une boite de marketing viral toutes les adresses e-mail que j'ai vu défiler. Même si je ne suis pas du tout en phase avec le début, je pourrais presque paraphraser la fin du célèbre vers de Mallarmé : "la chair est triste hélas et j'ai lu tous les livres". Moi, j'ai lu tous les styles d'annonces et d'accroches, je connais les règles du jeu par coeur, je décrypte les intentions plus vite que Lucky Luke ne tire sur son ombre, j'ai des formules toutes faites (évidemment spirituelles) en réponse à pratiquement tout, j'ai fait le tour de ce qui pouvait m'amuser dans les dialogues et les rencontres et, de fait, ça ne m'amuse plus (pour le moment ?) et, pire que tout peut-être : ça ne m'étonne plus du tout.

Comme certain(e)s changent de job parce qu'ils/elles "n'apprennent plus rien", j'ai désertés les sites de rencontres faute d'y trouver encore ce "je-ne-sais-quoi" qui faisait que, justement, j'avais envie de savoir "quoi" et surtout "qui".

Je suis dégoûtée à vie de formules telles que "bonjour ça va ?" ou "je dérange ?". Je suis irrémédiablement allergique aux "on fait connaissance ?" (ben non, banane, on change un pneu ! ça sert à quoi les sites de rencontre à ton avis ? à tricoter des mouffles ?) J'ai vu le mot "salut" orthographié de façon que je ne soupçonnais même pas, j'ai croisé la vulgarité la plus manifeste, la mysoginie la plus épaisse (et la plus contradictoire aussi car de fait certains bonobos mal finis et non informés du passage au 3e millénaire sont là pour baiser, niquer, sauter tout ce qui bouge mais dès qu'ils tombent sur une femme qui émet l'idée que peut-être elle n'est pas totalement frigide, ils l'insultent), l'insipidité la plus soporifique, l'arrogance la plus imbuvable, la sottise la plus insupportable et je n'ai plus la patience de supporter ce parasitage incessant qui pollue les contacts potentiellement intéressants.

On a bien raison de dire que les meilleures choses ont une fin, le tout est de savoir y mettre un terme avant qu'elles ne deviennent pénibles. Je crois que c'est ce que j'ai fait et, au final, je garde un excellent souvenir de mon expérience des sites de rencontres "avec qui mes rapports furent aussi divers qu'enrichissants" selon la formule de Binet à la fin de chaque album des Bidochon... Ah tiens, à quand un opus des aventures de Robert et Raymonde sur internet ?

dimanche 20 avril 2008

Dernière représentation aujourd'hui (à 3 euros)



Bonjour Diane
Bonjour Charlotte
Bonjour Cybele
(par ordre d'apparition

sur scène)
Bonjour aux zotres



Aujourd'hui c'est la dernière de l'excellente pièce de Dario Fo et Franca Rame intitulée "Orgasme Adulte échappé du Zoo" (avant reprise en septembre). On trouve des places à 3 euros sur billetreduc.com .

J'ai déjà eu l'occasion de dire tout le bien que je pensais de cette pièce ici-même et sur The Place to be, le site de Cécilia Jamart. Donc, ce soir, j'y vais ou plutôt j'y retourne et je ne saurais trop vous conseiller de passer une partie de ce dimanche pluvieux à l'Essaion (éventuellement en ma compagnie) pour applaudir le formidable trio d'actrices qui incarnent avc talent trois personnages de femmes, tantôt drôles, tantôt émouvants mais toujours superbes.

Où : Théâtre Essaion 6 rue pierre au lard, Paris 4e
Quand : aujourd'hui à 19h00

samedi 19 avril 2008

Naturally 7 (dans le métro parisien)

Bonjour aux human beat boxes
Bonjour aux zotres

Quand je prends le métro, je me plonge dans un bouquin du début à la fin du trajet. Aussi, tous les pousseurs de chansonnettes, gratouilleurs de guitare ou joueurs d'accordéon qui s'y succèdent pour exaspérer nos tympans et massacrer des standards m'importunent particulièrement car ils nuisent à ma santé auditive et à la sérénité de ma lecture. Non seulement ils me dérangent et sont 9 fois sur 10 des insultes vivantes à la musique et à la chanson, mais en plus ils ont le culot de faire la manche ensuite !

Cela dit, je rêverais de tomber un jour sur les Naturally 7 à une heure de pointe sur la ligne 1 ou une autre. Ce groupe m'avait déjà bluffée lorsque je les avais vus dans Taratata mais j'avoue que dans le métro parisien, je les trouve tout simplement parfaits et leur version de "In the Air Tonight" est à mon avis nettement supérieure à l'original (il faut dire que je n'aime pas la voix de Phil Collins).



vendredi 18 avril 2008

Un OVNI photogénique (et poétique)





Bonjour
aux graffeurs
Bonjour
aux taggeurs
Bonjour
aux zotres




J'avais tout d'abord pensé vous la faire courte, poster la photo avec le lien de ma source et basta. Je n'y ai pas songé longtemps car dès que j'ai cliqué sur "nouveau message", les mots ont dévalé la pente qui mêne de mon cerveaux au bout de mes doigts. Vous aurez donc droit à la version longue.

Alors voilà, je suis née a Mans le 9 oct... Bon, OK, peut-être pas aussi longue que ça tout de même (mais faites moi penser tout de même à vous raconter ma naissance un jour).

Sautons allégrement "quelques" années et retrouvons nous le jeudi 17 avril à 23h59 très exactement. A ce moment précis, je reçois un mail du charmant Duende de l'excellent blog les Zindeructibles m'informant que les dix premiers internautes à laisser un commentaire sur le blog gagneraient un CD "les découvertes du Printemps de Bourges".

Moi, du coup, qu'est-ce que je fais ? Ben je clique pardi ! Et je rédige le 4e commentaire d'une liste qui en compte désormais 18 (le 18e est de moi également et évoque précisément le message que je suis en train de rédiger). Me voila donc l'heureuse gagnante d'un code FNAC à utiliser pour télécharger (légalement) un CD. Merci Duende, merci Bourges, merci à mes tendances au noctambulisme virtuel, etc.

Il s'avère qu'aujourd'hui même, le groupe blast blog m'a envoyé un message sur facebook à propos du même concours. Cette fois je suis arivée trop tard (si j'avais gagné un 2e code je l'aurais offert ici) mais j'ai trouvé un lien vers un 3e site proposant la même offre "10 commentaire pour 10 CD". Là encore, je n'étais plus dans la course mais le nom du blog et ce que j'y ai vu sur la première page m'ont donné envie de m'y attarder un peu et de vous en parler.

Il s'appelle "Pourquoi Tunnel" et complète la déjà longue liste des blogs favoris. J'y ai trouvé la photo ci-dessous que je trouve particulièrement poétique.











Ellle ne vient pas d'une autre planète mais d'un autre site fort intéressant (lui aussi ajouté à mes favoris) qui répond au doux nom de Wooster Collective et qui est consacré à l'art éphémère et l'art de rue.

J'aime beaucoup l'art de rue. Dès que je trouve un (beau) tag ou un graffitti digne de ce nom, je le photographie. Quand je suis allée voir "Le Plus heureux des 3" de Labiche au théâtre Mouffetard (j'en reparlerai bientôt !), j'ai pris quelques clichés de collages et de pochoirs. Je les mettrai en ligne demain. D'ici là, cliquez sur les trois liens donnés dans ce message et faites une cure de :
- bonne musique
- messages intéressants
- belles images

ils n'ont pas de pain ? (qu'ils mangent de la brioche)






Bonjour aux affamé(e)s
Bonjour aux rassasié(e)s
Bonjour aux zotres




Il y a des timings un brin malheureux.

Au moment où je terminais mon bla-bla sur mes expériences carambaresques démarrait "Ce soir ou jamais" l'excellente émission de Frédéric Taddeï qui, je le jure, aussi vrai que je m'appelle Cécile vient de citer la phrase du titre de ce message alors que j'écrivais son nom ici même.

Elle est attribuée à Marie-Antoinette mais serait en fait de Rousseau. Peu importe de qui elle est en fait. Hors contexte, il s'agit, je trouve, d'un assez joli mot d'esprit mais son auteur(e) ne connaissait pas Desproges et ne savait pas (encore) qu'on peut rire de tout mais pas avec n'importe qui.

Je ne sais pas si mes futiles histoires de carambar vous ont fait (un peu) sourire mais il est clair qu'ailleurs elles feraient sûrement pleurer. Ah oui, au fait, j'ai oublié de vous préciser le thème de l'émission de ce soir :
"Le prix du pain va-t-il déstabiliser le monde ?".

Tout en mangeant mon assortiment "maison" de corn flakes noyés dans un déluge de lait entier frais, j'ai vu des images des "émeutes de la faim" et appris notamment qu'avec les céréales nécessaires pour un seul plein au "bio carburant" d'un 4x4 aux USA, on pourrait fournir de la farine à une famille mexicaine pendant un an (dixit Jacques Attali).

Pourvu que tout cela ne perturbe pas ma digestion...

jeudi 17 avril 2008

Carambar (Barbapapa)


Bonjour à celles et ceux qui ont vécu la naissance des Carambar (tout durs) à 5 centimes (de franc)
Bonjour aux zotres

Parmi mes 1001 qualités, il en est une qui me conduira tout droit en enfer. Je suis gourmande, je l'avoue et je pense qu'il n'est pas nécessaire de me connaître depuis des lustres pour s'en apercevoir. Les devantures des pâtisseries ont pour moi plus d'attrait que celles des magasins de fringues et voir "nouveau" sur un emballage au rayon gâteaux ou charcuterie de mon Monoprix préféré, me fait à peu près autant d'effet qu'une photo des tablettes de chocolat (miam miam) de Brad Pitt.

"Nouveau !!!!!" Je ne résiste quasiment jamais à l'attraction alimentaire que suscite ce simple mot de 7 lettres qu'il soit ou non suivi d'une kyrielle de points d'exclamations enjoleurs. Dans le même ordre d'idée, le mot "Promotion" produit à peu de chose près le même effet et, si l'adjectif et le nom commun sont associés, je frôle limite l'orgasme salivaire.

Il m'est donc arrivée de me retrouver à la tête d'une quantité industrielle de trucs parfaitement immangeables achetées de façon totalement impulsive sous la double pression de la nouveauté et de l'économie supposée... Je pense par exemple à ces yaourts aromatisés à la fleur (Yoplait je crois) qui ont fait un flop aussi retentissant que mérité. Pour un(e) humain(e) de base, c'était juste immonde. Ils avaient fait des tests gustatifs sur des abeilles ou quoi ? Certaines eaux aromatisées ont finalement servi à aroser mes plantes (ananas, fruits rouges...). C'était juste avant qu'elles ne commencent à perdre vachement de feuilles... (nan, ça c'est pour rire).

Eh oui, j'ai appris à mes dépends que "nouveau" n'est pas nécessairement synonyme de "bon" (fuyez le saucisson au roquefort !!!) et certains paquets de gâteaux ou sachets de thé au goût improbable ont fait des carrières plus longues au fond de mon placard que dans les rayonnages de chez Shopi. Je pense que c'est ce qui pend au nez du repoussant et amertissime thé vert (très tendance ça) "Linéa" parfumé à l'ananas et à l'hibiscus. Ce truc a été élu "produit de l'année" parait-il. Pourquoi, comment et par qui ? Un panel atteint de dysgueusie sévère et d'anosmie totale sans doute.

Mais ne généralisons pas. On tombe parfois sur de petits miracles gustatifs, des merveilles de gourmandises salées ou sucrées qui font croire que l'humain est fondamentalement bon. Je pense aux yaourts façon dessert (aromes crumble, tartes et autres fraisiers), aux Tuc aux olives, aux Mamie Nova gourmand aux amandes, aux gnocchis à poeller, aux gâteaux feuilletés Monoprix à la gelée de groseille, aux BN biscuits chocolat fourrés à la mousse de lait (qui se désagrègent dégueulassement dès qu'on les trempe dans la moindre goutte de thé : est-ce que ça existe encore ? Je crainds que non), etc. Rien qu'à l'évocation de ces quelques souvenirs, mon ventre frétille de reconnaissance.

Parfois c'est un peu plus compliqués et certains aliments ou boissons possèdent l'incroyable caractéristiques d'être succulamment dégueulasses ou cochonnement bons et la frontière peut être tenue entre l'extase et le dégoût, l'écoeurement et l'addiction. Je pense notamment à tous les bonbecs gélifiés du monde (et au boursin cranberries).

Dans le même ordre d'idée, j'ai mis quelques heures avant de décider que je n'aimais pas les Danette saveur biscuit (vous vous souvenez des vieeeeeux Danette fruits rouges assez incroyables aussi ???) mais qu'en revanche ça collait avec mes yaourts allégés au pamplemousse rose. Quant à mon thé vert Tchaé saveur d'Orient, il m'a fallu plusieurs sachets pour me décider... Finalement, c'est bon. Même tiède. Même froid. Même chaud. Ouf !!!

Pas plus tard que ce soir, alors que j'arpentais les rayons de mon Franprix chéri à la recherche de P.Q. et d'escalopes de dinde, je suis tombée nez à nez d'abord, en extase ensuite, devant un objet aussi improbable qu'alléchant : un sachet de Carambar goût Barbe à Papa ! Un quart de demie seconde plus tard il aterrissait dans mon panier et je fonçais illico vers les caisses à peu près dans l'état d'une héroïnomane en début de manque soulagée d'avoir trouvé sa dose et pressée de se faire son shoot.

Eh bien figurez-vous que c'est à la fois répugnant et extraordinaire. Je nage en plein bonheur régressif, dans une félicité molle, odorante et sucrée, chimique à souhait. De quoi provoquer des crises cardiaques chez les nutritionnistes et des éruptions cutanées à des régiments de mamies à l'ancienne (sans compter que ça colle aux dentiers). Je ne dis pas que j'en rachèterai mais ces cochonneries risquent de ne pas faire long feu dans leur paquet (mes pantalons vont encore retressir, je le sens), sans compte que les blagues Carambar sont toujours aussi cultissiment tartes !

A ce propos, savez-vous comment on appelle un rat qui on a coupé la queue et quels fruits on trouve dans une maison ? Non ? Ben moi si... Nananèreuhhh !

mardi 15 avril 2008

l'air (de rien)





Bonjour aux cervelles de moineau

Bonjour aux têtes de linotte
Bonjour aux étourneaux
Bonjour aux vraies bécasses, Bonjour aux faux cons, Bonjour aux zotres

Cela ne m'a jamais dérangée le moins du monde d'avoir l'air débile et de passer pour une idiote. Je dirais même qu'à certains égards, je cultive ma "stupid attitude" avec application et je n'hésite pas à vous faire part ici même de ses manifestations les plus caractéristiques et bloggogéniques (perte de clefs, épopée vélibesque, soirée avec un ex, etc.). Je ne vous ai pas encore parlé vestes ? Question de timing... Je ne vous ai pas encore raconté ma varicelle ? Ca va venir un jour...

Ne voyez aucune marque de modestie dans ma propension à étaler mes penchants ânesques et mes ratages... Au contraire !!! Je suis tellement convaincue du bon fonctionnement de ma cervelle que je me fous comme ma première chemise d'être prise pour une demeurée. Je n'ai rien à prouver et si l'insondable profondeur de mon esprit échappe aux zotres, ce n'est mon problème. Voila, voila, voila.

La dernière fois que je suis passée pour la dinde de service, c'était ce soir, dans le métro. J'ai provoqué quelques regards obliques un brin condescendants à cause du roman de Bill Bryson que je lisais avec délectation, un sourire béat aux lèvres ponctué de gloussements caractéristiques d'une hilarité (mal) contenue. Le livre, MOTEL BLUES, est le 3e que je lis de cet auteur et le 3e qui provoque chez moi des effets euphoriques et des manifestations de contentement peu compatibles avec la contenance impassible et la froideur distante requises lorsqu'on emprunte le reseau de la RATP.

Moi je rigolais toute seule avec mon bouquin dans une main et mes chemisiers de soie sortis du pressing dans l'autre (le fait que j'étais chargée comme une mûle a certainement contribué à mon air cloche). Sans susciter la réprobation, le rire est suffisamment rare dans le métro pour déclancher quelques froncement de sourcil et plissements d'yeux surpris voire consternés. Chacun sa façon d'entretenir ses pattes d'oie...

Bill Bryson a une manière d'écrire qui me met en joie d'une part et me correspond assez d'autre part : il possède un incroyable sens de l'observation et une bonne dose d'autodérision qui pimentent le moindre récit du quotidien de détails croustillants, d'images frappantes, de souvenirs décalés, de digressions calamiteuses qui feraient passer Pierre Richard pour votre inspecteur du fisc. Je ne peux lire un livre de Bill Bryson sans me marrer d'une part (ça vous l'aviez compris) et sans penser aux personnages de Gary Larson d'autre part. Ceux de Bryson ressemblent aux dames à lunettes et à la galerie de "nerds" dessinés par l'auteur de "The far Side", cette incomparable série de dessins (parfois au 28e degré) qui égratignent les américains et croquent des tranches de vie souvent surréalistes.

Outre leur nationalité et leur talent dans leurs domaines respectifs, les deux hommes partagent un humour qui me parle : celui de l'observation un brin décalée mâtinée d'un zeste de mauvaise foi et d'un soupçon de fatalisme (Murphy n'est jamais loin).

Je partage cet état d'esprit et je m'efforce de le cultiver au quotidien car la vie est une grande aventure dont les menues péripéties sont autant de prétextes à cultiver son sens de l'humour et de la dérision. Rien n'est vraiment grave (enfin si mais bon... ) et tout peut être matière à rire y compris (ou surtout) soi-même que ce soit face à un Tupperware impossible à fermer dont le contenu finit immaquablement par terre (de préférence sur un tapis ou une moquette) ou devant un bocal de pâté impossible à ouvrir : un jour, en désespoir de cause après avoir tenté plus de méthodes qu'il n'y a de positions dans le Kamasutra, j'ai testé la technique du marteau : très efficace mais déconseillée tout de même en raison des éclats de verre qui finissent dans votre assiette et font font une concurrence déloyale au croquant des cornichons.

Les auteurs français qui partagent ce talent sont rares ; Beigbeder dans une certaine mesure même si ses penchants naturellement "content de soi" font qu'il renoncera toujours à pousser le grotesque d'une situation pour le plaisir narcissique d'un bon mot ou d'une belle affiche de pub (ventre parfaitement plat) pour les Galeries Lafayette. Le seul exemple hexagonal qui m'apparaît comme une évidence est Philippe Jaenada. Son premier roman Le chameau Sauvage (prix de Flore 96 ou 97, j'ai la flemme de vérifier... l'année et Laure Tograff du poil que j'ai dans la main) est un modèle du genre, que dis-je un étalon à bosses... L'explication même du titre est la parfaite illustration de cette tendance. Pas étonnant que ce soit un de mes livres culte.

lundi 14 avril 2008

Vrai ou faux (miaou...)




Bonjour aux félinophiles
Bonjour aux zotres



La 13e affirmation du test "vrai ou faux" était : "J'étais experte pour reconnaître le sexe d'un chaton naissant dès l'âge de 8 ans".

Dans l'absolu, je ne sais pas si je préfère les chats ou les macarons. Heuseusement que la question du choix ne se pose pas tant l'usage interne et gourmant des uns est différent de l'usage externe et caressant des autres. Disons tout de même que sur une île déserte, j'emporterai plutôt un matou qu'un assortiment Ladurée.

Mais bon, je ne suis pas perdue au milieu de l'océan, je vis en plein Paris et je ne possède (hélas) pas de chats (mais il y a des macarons dans mon congelo et un sachet tout droit sorti du Daily Monop sur ma table de salle à manger). Le 7 décembre, je vous ai donné un tas de (bonnes ?) raisons pour expliquer cela mais les ronronnements me manquent et c'est peut-être pour me consoler de cette absence que je boulotte autant de macarons... Allez savoir.

En revanche, quand j'étais enfant, la maison était une usine à chatons généreusement pondus par nos deux chattes (malgré leur pilule contraceptive hebdomadaire), sans doute aidées par Fripounet, le fils de l'une et le frère de l'autre. Nous nagions vraisemblablement en pleine consanguinité féline mais les bébés étaient toujours parfaits.

Un chaton naissant est une minuscule boule de poils pataude et fort peu mobile ayant à peu près la taille d'une patate. Vous me direz qu'il existe des pommes de terre de toutes tailles. Certes. Alors disons une patate 2 fois plus petite qu'une souris d'ordinateur mais un peu plus grosse qu'une souris de cave. A peu près. Environ. A vue de nez.

Vous l'aurez certainement remarqué, à l'âge adulte, les attributs virils d'un chat mâle ne sont pas aussi apparents que ceux d'un chien par exemple ou d'un taureau, leur présence est même fort discrète. Alors comprenez qu'à la naissance, distinguer un mâle d'une femelle soit un casse-tête.

Si vous voulez avoir une illustration du problème, je vous suggère de cliquer ici. Vous tomberez alors nez à nez avec deux gros plans de petits postérieurs de chatons queues relevées. Croyez-moi, en vrai, la différence est souvent nettement moins flagrante que sur ces photos où la boursoufflure de l'entre jambe du mâle est bien visible. La plupart du temps, sur des bestioles âgées de quelques heures, il n'en est rien. C'est donc très facile de se tromper et il faut parfois attendre 1 ou 2 semaines pour être plus sûr(e).

Pourtant, je n'ai jamais fait d'erreur sur mes diagnostics. C'est VRAI : je savais à coup sûr identifier le sexe d'un chaton dès sa naissance et j'avais même acquis une certaine réputation voire une réputation certaine sur ce sujet dans le quartier (on a les talents qu'on peut). Il est arrivé plusieurs fois que des voisin(e)s me consultent quand leurs chattes avaient des petits. Je prenais mon rôle d'experte très au sérieux : j'attrapais la bestiole, je la tenais à l'envers dans ma paume gauche, de la main droite je lui écartais la queue et, faisant fi des miaulements de protestation de leur mère, je posais mon diagnostic.
- ça c'est une femelle. Ca aussi. Ca c'est un mâle.
- tu es sûre ?
- oui.
J'étais sûre. Ca ne souffrait aucun commentaire superflu.

A la naissance, un chaton est aveugle et ses paupières ne commencent à se desceller qu'au bout d'une semaine environ et ils mettent 2 à 3 jours à s'ouvrir complètement. A part moi sur un vélib, on peut difficilement imaginer spectacle plus ridicule qu'un chaton commençant à ouvrir les yeux (ah si, un chaton commençant à diversifier son alimentation car sa mère ne le lèche plus : ils ne comprennent pas ce soudain changement de traîtement et miaulent comme des damnés à la moindre envie de pisser). En fait, c'est très moche un chaton qui commence à ouvrir les yeux. Mais bon, ce n'est pas gentil de se moquer surtout que ce n'est pas sa faute (tandis que moi sur un vélib, si, c'est ma faute).

Les portées peuvent compter jusqu'à 5 parfois 6 petits et ce n'est pas raisonnable du tout d'en garder autant et ce pour au moins deux raisons :
- une fois les bestioles sevrées, il est plus facile de trouver 2 ou 3 familles d'accueil que 5 ou 6,
- ce n'est pas bon pour la mère d'élever autant de petits et les portées nombreuses les affaiblissent surtout si elles sont jeunes (ou vieilles au contraire) et si leurs portées sont rapprochées (comptez sur une chatte pour tout faire pour chat !).

Même si cela peut paraître cruel il est donc parfois nécessaire de ne pas conserver tous les petits d'une même portée. La mère et les chatons restants ne s'en porteront que mieux. On sélectionne bien sûr les chatons les plus costauds à la naissance, les plus mobiles, les plus beaux aussi mais pas seulement. Même si cela me répugne de l'admettre, les petits mâles ont beaucoup plus de chance d'adoption que les petites femelles et c'est une des raisons pour lesquelles on effectue un diagnotic sexuel immédiat.

dimanche 13 avril 2008

Toute première fois, tou-toute première fois (en vélib - Episode 3)


Bonjour à celles et ceux qui ont aimé les épisodes 1 et 2
Bonjour à celles et ceux qui m'ont réclamé l'épisode 3

Bonjour aux zotres

L'épisode 1 (avant) est ici
L'épisode 2 (pendant) est ici
L'épisode 4 (la chute) est ici
Je dédie ce 3e opus à Olivier dont c'était l'anniversaire hier (bises multiples).

Nous nous sommes quittés à la fin de l'épisode précédent alors que je pédalais péniblement en direction de Convention sous une pluie fine et nocturne. Arrivée à destination (angle de Convention et Vaugirard), je n'ai pu que constater qu'il n'y avait aucune place libre à la borne Vélib pour me débarrasser de ma monture. Et meeeeerde.

J'aurais dû m'en douter ! Convention est un quartier plus que peuplé. Il n'y a qu'à voir l'état du métro vers 20h : il sort plus de monde à Convention qu'à Concorde malgré sa position centrale, touristique et les correspondances. C'est impressionnant. Le soir, l'escalator de Convention est un boyau qui dégueule des hordes de jeunes cadres dynamiques et irremplaçables regagnant leurs pénates après une journée pleine de réunions, tableaux Excel, conférences-calls et autres responsabilités stressantes qu'ils/elles assument au mieux (sans quoi leurs boites feraient évidemment n'importe quoi, faillite par exemple).

Cela explique qu'on trouve une bonne dizaine de supermarchés autour de chez moi (fermant tard pour la plupart, l'un d'eux étant ouvert jusqu'à minuit en semaine et 1 heure le week-end) mais aucune place à une simple borne vélib un soir de semaine ! Elles sont plus convoitées que les taxis à Saint Michel à 2 heures du matin.

Qu'à cela ne tienne : il ne me reste plus qu'à faire le tour du quartier en espérant avoir plus de chance aux bornes voisines... Mais un doute soudain m'habite qui se confirme dès que j'arrive la place Charles Valin. Quelle poisse ! Je décide de remonter la rue de Vaugirard jusqu'au métro. C'est là que mon panier décide de se casser la figure et de vomir sur le sol mon sac plein des livres rapportés du dîner livres échanges. Il pendouille lamentablement à droite de ma roue avant, retenu par une sorte de câble et par le tressage métallique qui compose le socle sur lequel il est sensé s'emboîter (on peut rêver).

Je fais montre d'un fatalisme aussi détaché que mon panier que je tente vainement de replacer correctement sur sa base. Celles et ceux qui possèdent un lave-vaisselle me comprendront car le problème est un peu le même... Le bidule A qui doit s'encastrer dans le machin B est toujours de travers, coincé au dernier degré ou au contraire bringuebalant dangereusement pour la santé de votre vaisselle.

Mon panier a opté pour la 2e solution et menace de se barrer à nouveau à chaque coup de pédale. Le corps penché au maximum, je maintiens donc son contenu tant bien que mal de la main droite, cramponnant la gauche au guidon. Ma position pour le moins bancale fait glisser mon sac à main de mon épaule et je n'ai d'autre choix que de le placer lui aussi dans le panier renforçant par la-même l'inconfort de ma posture et l'instabilité de mon équipage.

J'ai dépassé le stade de la fureur ou alors je suis trop fatiguée pour râler. Je crois plutôt que consciente du parfait ridicule de la situation, je pense aux lois de murphy dont je suis présentement l'archétype de la victime parfaite : je suis une tartine beurrée (mais pas ivre) en pleine déconfiture, je nage dans les emmerdements maximum.

Je pense qu'à cet instant précis, Carmen Cru sur sa bécane a plus de classe que moi sur mon satané vélib.





Arrivée à la station Vaugirard, je constate sans surprise qu'il m'est aussi impossible de me débarrasser de mon biclou ici qu'à Convention et Valin. Arghhh ! Je commence à le trouver franchement collant. Il a dû être un rouleau de scotch 3M dans une vie antérieure. Je ne vais tout de même pas l'inviter à prendre un dernier verre et le faire dormir chez moi !

Je repars vers la rue Lecourbe en longeant la mairie du 15e. Je sais qu'il y a une borne pas loin. Et là, miracle, je trouve une place ! Je dis bien "une" place, pas 4, ni 3, ni 2, mais "une" et une seule, une unique place qui me délivre de ce stupide machin gris dont j'ai eu la bêtise de m'encombrer 3/4 d'heure plus tôt... Lorsque j'entends le clic libérateur cela fait en effet plus de 45 minutes que je suis sortie du métro Boucicaut et pendant tout ce temps, ai-je traversé Paris ? Ai-je battu un record ? Pas vraiment sauf peut-être celui de nullité cycliste ! J'ai parcouru la distance d'un arret de bus ! Je suis à mi-chemin entre mon point de départ et mon point d'arrivée... Bel exploit en vérité ! Je n'avais pourtant pas bu ma honte jusqu'à la lie et d'autres embûches m'attendaient...

Dans quelques jours je vous livrerai la conclusion de cette tragique et édifiante tranche de vie.