mardi 29 mai 2012

Quiz (8 mai 45)

Bonjour à celles et ceux qui aiment les quiz
Bonjour à celles et ceux qui aiment la paix

Bonjour aux zotres

A une époque pré-bloguesques, je concoctais régulièrement des quiz thématiques sur Yahoo Groupe et puisque mai s'achève et que c'est un mois de célébration de la fin de la seconde guerre mondiale, voici les 20 questions d'un Quiz 8 mai 45. Il n'y a rien à gagner en dehors du fait de tester ses propres connaissances et souvenirs pour celles et ceux que ça amuse et, peut-être aussi, de la curiosité de découvrir des livres pas encore lus et des films pas encore vus.
Il n'est pas très diffi-Cécile et, à mon avis, les réponses vont vite arriver en commentaire.

QUIZZ LITTERATURE

01 - Un des castings les plus impressionnants du cinéma français pour un film incontournable tiré d'un livre éponyme plus incontournable encore sur la Libération de Paris...

02 - Journaliste et écrivain ayant rejoint les FFL de de Gaulle après avoir été correspondant de guerre et résistant. Il est également l'auteur du "Chant des Partisans", véritable hymne de la résistance. Il fut aussi engagé volontaire (mineur) pendant la première guerre mondiale et académicien français. Son livre sombre rédigé à Londres en 1943 connut une adaptation cinématographique talentueuse et très dure en 1969.

03 - Le titre de cet ouvrage d'historien (qui consacra notamment 10 tomes à la vie des français sous l'occupation) est la date de l'allocution radiophonique la plus célèbre de l'histoire de France dont il ne reste pourtant aucun enregistrement !

04 - Résistant, homosexuel, journaliste, écrivain, critique cinéma reconnu, suicidé. Il appelait Audiard "le Marivaux de Bistrot" qui le traitait en retour de Goncourt F.F.I. ce qui n'était pas dénué de fondement puisqu'il avait effectivement obtenu ce prix à 26 ans pour un récit de souvenirs de guerre.

05 - Lui aussi s'est suicidé mais lui, le Goncourt, il l'a eu deux fois, une fois avant et une fois après ce roman qui outre ses souvenirs de guerre d'aviateur raconte une étrange relation avec sa mère, notamment épistolaire. Le rôle de cette femme fut joué par une future femme politique dans un film réalisé par son mari.

06 - Un Prix Goncourt dont l'auteur, à l'oeuvre très éclectique, participa à l'adaptation cinématographique. Il signa également d'époustoufflantes mémoires apocryphes d'un officier S.S. en charge de l'application de la solution finale.

07 - La 2e guerre mondiale vue par un enfant Lyonnais d'origine juive italienne. L'auteur a 11 ans en 1939 et décrit ses souvenirs autobiographiques en faisant évoluer son style et et son récit du simple constat insouciant de l'enfant au début de la guerre à l'analyse froide et lucide de l'adolescent débrouillard pendant l'occupation.

08 - Ancien ministre de la culture espagnol, Partisan et communiste (exclu du parti pour "divergence" dans les années 60), scénariste pour des films de Costa Gavras notamment, son livre a reçu différents un demi siècle plus tard. Il relate les mois qu'il a passé à Buchenwald à "vivre sa mort" puis au long des années ses difficultés à "vivre sa vie", son rapport à la littérature et son incapacité à "dire cette mort vécue"

09 - Un de mes livres préférés écrit clandestinement par un correspondant de guerre Italien envoyé sur le front de l'Est, ce livre raconte avec un talent littéraire immense les scènes "baroques, atroces et somptueuses" (dixit le 4e de couverture) dont il fut le témoin.

10 - Du même auteur, en quelque sorte la suite du précédent ouvrage, sur le plan chronologique tout au moins. Celui-ci raconte avec plus de férocité encore le débarquement américain à Naples en 1943 et les problèmes suscités par leur présence en Italie. Un portrait cynique et ambigu de libérateurs qui prend un relief intéressant dans le contexte actuel.

QUIZZ CINEMA

(A noter, 2 des films de ce quizz sont tirés de 2 livres du même auteur)

01 - Ce film tiré d'une pièce de théâtre est dédié à Louis de Funès qui devait jouer le rôle titre. On peut y voir notamment un super héros complètement folle, des mouillettes pour oeufs d'autruche à la coque, le demi frère d'Hitler chanter du Julio Iglesias ou un pastiche de l'émission "les dossiers de l'écran". Bref un délire culte.

02 - Brigitte Bardot et Marina Vlady ont refusé le rôle principal féminin le jugeant trop court et c'est finalement une inconnue (néanmoins maîtresse du producteur) qui en hérita. Indépendamment de cette anecdote, un des castings les plus impressionnants du cinéma mondial pour un film incontournable ayant nécessité 4 réalisateurs et 10 mois de tournage. Ce film volontairement tourné en noir et blanc a été bêtement colorisé à l'occasion du 50e anniversaire de l'événement qu'il relate. Cette nouvelle version n'est plus en cinémascope et certaines scènes, amputées, y perdent tout leur sens. A voir absolument et bien sûr dans la version initiale.

03 - 35 ans plus tard le même événement est traité avec tant de réalisme pendant la première demie-heure de ce film qu'elle est déconseillée aux plus sensibles et qu'une assistance psychologique est proposée aux vétérans à la sortie de certaines séances. Un critique américain avait écrit "après ce film on ne pourra plus jamais faire la guerre"... Comme quoi on peut se tromper parfois !

04 - Le titre original de ce film est un hommage à la compagnie d'infanterie dans laquelle son réalisateur américain combattit en Afrique du Nord et en Europe. Des années plus tard il raconte le destin de 4 soldats dans un film présenté au festival de Cannes

05 - Un duo de monstres sacrés et une valise remplie de cochon sont les protagonistes de ce "road-movie noctambule" qui imortalisa le nom de Jambier...

06 - César du meilleur scenario 2002 pour ce film qui dénonce le silence du Vatican à propos de l'extermination des juifs pendant la seconde guerre mondiale

07 - Quelques années après avoir obtenu la Palme d'Or ce réalisateur présente un nouveau film (pour lequel Costa Gavras avait été pressenti) qui obtiendra en fait 3 Césars dont celui du meilleur film et qui fera perdre énormément d'argent à son producteur/acteur principal qui y campe un homme sans scrupules qui achète au rabais les biens de familles juives cherchant à quitter la France avant d'être lui-même pris pour un juif.

08 - Un film traitant des liens ambigus du monde du cinéma avec l'occupant Allemand à travers les destins de deux hommes aux attitudes opposées.

09 - Le record du cinéma français au box office (ce quiz a été conçu avant le navrant Bienvenue chez les Chtis)

10 - Ce film relate une opération menée par le Général Montgomery en septembre 1944 sur le Rhin contre l'avis de Patton et qui s'avéra désastreuse coûtant la vie à 17.000 soldats alliés. Ce film reçut plusieurs British awards

dimanche 27 mai 2012

Sélection bloguesque (de la semaine 20-2012)

Bonjour Océane
Bonjour Chrys
Bonjour aux protagonistes de l'Odyssée électrique
Bonjour à celles et ceux qui ont survécu aux effluves (et au goût !!!) du durian
Bonjour à celles et ceux qui salivent à l'évocation de la mangoustine
Bonjour les zotres

Cliquer sur le mot Quand pour accéder au message d'origine.
Quand Océane cite Léautaud
Qu'on est long avant d’oser être soi. cite Océane. Je pense inévitablement à Oser se ressembler de Louis Calaferte entre autres choses à méditer.

Quand Chrys s'attaque au projet de réforme des rythmes scolaires
Annoncé prématurément par un ministre pressé puis désannoncé promptement par un premier ministre tout neuf, la réforme des rythmes scolaires verra-t-elle le jour ? Mystère. Je ne sais pas si je suis pour ou contre et j'avoue que le sujet ne fait pas partie des mes préoccupations majeures dans la mesure où je n'ai pas de mineur(e)s à ma charge ! Je ne me sens pas concernée outre mesure mais pour celles et ceux qui le seraient, Chrys dresse un état des lieux très complet des principaux changements envisagés et difficultés induites. Gros boulot ! Elle pourrait presque rédiger un Que sais-je ou un livre de la collection Pour les nuls !!!
Quand l'Odyssée électrique traverse les USA
Pour suivre les péripéties de 2 ingénieurs français très sympa (je les ai rencontrés) qui ont eu l'idée de faire un tour du monde en Citroën électrique !

Quand je trouve un truc encore moins mangeable que le melon
Il est rare que j'intègre un message issu de ce blog à ma sélection de lectures bloguesques mais il se trouve que je retourne à Singapour quelques jours fin juin et ça m'a donné envie de me replonger un peu dans les messages que j'avais mis en ligne en avril 2010 au moment de ma découverte de cette ville (et de l'Asie). A l'idée d'un second séjour, même bref et pro, j'en ai l'eau à la bouche tant j'avais gardé de bons souvenirs touristiques, éthnologiques, gustatifs et autres de cette ville. J'avais tout aimé sauf l'odieux et nauséabond durian. Beurk beurk beurk.

samedi 26 mai 2012

L'odyssée électrique (tour du monde en VE)

Bonjour aux deux conducteurs
Bonjour aux pluggers
Bonjour aux propriétaires de véhicules électriques (VE pour les zintimes)
Bonjour aux zotres

L'expérience est séduisante à plus d'un titre et pour des raisons diverses et variées, je suis avec une attention toute particulière et un intérêt sincère et grandissant l'épopée de ces deux ingénieurs qui ont décidé de faire un tour du monde en VE. Ils vont traverser 17 pays en 8 mois.

Autant que faire se peut, ils rechargent leur jolie Citroen chez des particuliers volontaires (les pluggers) et logent aussi parfois chez des salarié(e)s des entreprises sponsors du projet.

Ils sont sur facebook, Twitter et ont bien sûr un site internet ici.

vendredi 25 mai 2012

Orlanda (de Jacqueline Harpman)

Hommage à Jacquelien Harpman
Bonjour aux zotres

Je viens d'apprendre le décès de Jacqueline Harpman romancière et psychanalyste BELGE (merci Cynthia !) et je culpabilise d'avoir trop peu dit sur ce blog tout le bien que je pense de son roman Orlanda (Prix Médicis 1996) que j'ai toutefois évoqué brièvement ici.

Le sujet

Une jeune femme (Aline) se retrouve "transportée" dans le corps d'un jeune homme (Lucien) tout en conservant son esprit de femme. Elle expériemente donc tout un tas de sensations nouvelles et de situations plus ou moins compliquées voire paradoxales en apparence (comme le fait de coucher avec des hommes puisqu'elle est hétérosexuelle...).

Mon avis

Qu'est-ce que j'aimerais vivre ça ! J'avais adoré ce roman étrange et intelligent, lu il y a trop longtemps hélas pour que mon avis soit consistant et circonstancié. Mais le sujet du genre est passionnant : qui n'a pas rêvé d'avoir la possibilité de changer de sexe pour quelques heures ou quelques jours et de connaître ainsi quelques sensations réservées à l'autre genre (à cet égard, je conseille bien évidemment les règles aux hommes...).
Le thème de l'identité sexuelle est au coeur de toute l'oeuvre de l'auteure et, bien évidemment, l'hommage à Virginia Wolf n'échappera pas à ses fans.

Quelques liens

Article du Monde consacré à la bio de l'auteure
Sa bio sur Wikipedia
Quelques avis sur le Guide lecture
Un autre sur Critiques libres

Conclusion

Un roman fort réussi et plus profond qu'il n'y paraît derrière un enchaînement de situations anecdotiques.

mercredi 23 mai 2012

La pertinence du titre (ou "la tentation du lectorat")

Bonjour à celles et ceux qui ont le vertige de la page blanche
Bonjour à celles et ceux à qui il ne manque qu'un bon titre
Bonjour aux zotres

En matière de titres de romans comme dans beaucoup d'autres domaines, il y a des modes et, j'en suis convaincue, un bon titre ou un titre qui frappe les esprits peut sinon créer un succès littéraire mais tout au moins largement le favoriser tant il peut aiguiser la curiosité des critiques et des lecteurs/trices et tant il me semble évident qu'un titre accrocheur et facile à mémoriser est un élément de réussite parmi d'autres.

Qui n'a pas éprouvé ne serait-ce qu'une once de curiosité bienveillante en entendant pour la première fois parler du best seller de David Foenkinos "Le potentiel érotique de ma femme" ou de "Comment je suis devenu stupide" de Martin Page ? Et Frédéric Beigbeder qui n'est pas le dernier fils de pub venu n'a-t-il pas écrit en exergue de "L'amour dure trois ans" que c'était là son meilleur titre ? Au delà de la vanne, c'est vrai, et cela a sûrement aidé à la promotion du roman ce qui m'amène à songer à un autre best seller sorti à la même période : "La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules" de Philippe Delerm.

Parmi ces modes et techniques pour trouver un titre accrocheur, il y a un format qui est désormais tellement classique qu'il en est presque éculé. Il sent le markétiquement fabriqué à 100 mètres mais, de même qu'on sait qu'une fraise tagada est une cochonnerie chimique mais qu'on s'en fout parce que c'est bon quand même, on tombe toutes et tous plus ou moins dans le panneau du désormais incontournable standard "un nom ou une forme nominale + un complément de nom". Ca fouette, ça claque ça le fait !

Il y a plus d'un an déjà, un mien cousin m'avait envoyé un lien vers un générateur de titres de romans fondé sur ce principe très simple. J'y suis retournée récemment et je suis redevenue accro. Essayez une fois et, vous verrez, vous ne pourrez pas vous empêcher de cliquer une 2e fois puis une 3e puis une autre, etc. C'est marrant et trèèèèèès addictif ! Parfois le contraste entre la photo de couverture et le titre forme un contraste intéressant ou un décalage amusant, parfois la cohérence de l'ensemble surprend et permet toutes les interprétations et divagations personnelles possibles.


Je vais vous donner 9 exemples de titres réels bidouillés sur ce principes parmi des dizaines et des dizaines. Je les ai tous lus et presque tous chroniqués sur ce blog. En cliquant sur le chiffre, on arrive à la critique d'origine (en théorie)... On peut aussi compléter avec d'autres messages via le moteur de recherche du blog (dans la colonne de gauche).

1 - L'hygiène de l'assassin - Amélie Nothomb
A toute seigneuresse tout honneur, c'est plus ou moins ce roman qui a ouvert le bal ou la brèche ou les hostilités ou la boite de Pandore. Je le trouve très surcoté et limite scolaire sur la forme.

2 - Métaphysique des tubes - Amélie Nothomb
Nettement mieux même si je n'ai rien compris aux 40 premières pages (sur 160 !) à ma première lecture... j'ai malgré tout poursuivi (miracle) et après avoir terminé le bouquin, j'ai relu le début. Oui, franchement, c'est pas mal du tout...

3 - L'élégance du hérisson - Muriel Barbery
Engouement totalement incompréhensible à mes yeux. Ca arrive de temps en temps. J'ai consacré plusieurs messages à ce "phénomène".

4 - Poétique de l'égorgeur - Philippe Ségur
Philippe Ségur est un habile cumulard : en plus de surfer sur la vague du titre en vogue, il a également adopté un procédé qui a fait ses preuves ses derniers temps : enchevêtrer deux récits apparemment sans lien, en alternant les chapitres consacrés à l'un puis à l'autre. Cela dit, il ne me reste guère de souvenirs du tout sinon une sensation dubitative de "mouais, tout ça pour ça" en refermant le roman.

5 - La fascination du pire - Florian Zeller
Pas encore de critique sur ce blog et sur ce coup là je suis nulle car j'avais vraiment beaucoup aimé ce roman ambigu, gonflé et ethnologiquement intéressant.

6 - L'origine de la violence - Fabrice Humbert
Voici un excellent roman, ambitieux et bien écrit qui a bien mérité son succès et ses prix littéraires.

7 - Cantique de la racaille - Vincent Ravallec
Il y a des tas de messages consacrés à ce roman culte (oui, oui !) sur ce blog et le lien sélectionné vous renverra vers plusieurs d'entre eux. J'ai tout aimé dans ce livre : les personnages, l'intrigue, le style, le rythme, l'humour qui affleure.

8 - Les monologues du vagin - Eve Ensler
J'ai assisté à une représentation de cette pièce (de cette lecture plus exactement) et j'en garde un souvenir intéressant. Bien sûr c'est inégal mais c'est forcément à lire ou à écouter. Pas de critique en ligne.

9 - Le parfum de l'invisible - Manara
Même la BD érotique a adopté le principe et cet émoustillant parfum d'invisible à un goût sulfureux ! (et de miel si mes souvenirs sont bons ! Pas de critique.

mardi 22 mai 2012

Santorin et moi (Chapitre 17 - Fira d'en bas)

Bonjour aux auto chtones
Bonjour aux gens de passage
Bonjour aux zotres

Je vous ai déjà expliqué précé demment qu'il y avait une partie basse et une partie haute à Fira et que le prix de l'hébergement varie sensiblement d'une rive à l'autre notamment en raison de la vue (dont on peut profiter beaucoup plus économiquement en prenant un verre ou en dînant plutôt qu'en dormant !). Il convient aussi de noter que la ville haute est construite en espalier à flan de falaise : ce n'est pas toujours pratique si on a beaucoup de bagages (enchevêtrement de rues où il est difficile de s'y retrouver, escaliers nombreux, etc.).

Dans le chapitre 2 de la série Santorin et moi intitulé La vue, je vous ai montré ce que je voyais depuis ma chambre d'hôtel et depuis la piscine. Ici ce sont des photos prises en me baladant dans les rues qui figurent sur ces vues de la partie basse de la ville. D'ailleurs, sur plusieurs des photos ci-après, on aperçoit mon hôtel et même ma chambre, notamment sur la 3e : la piscine est derrière les palmiers et les chambres avec terrasse sont dans le bâtiment blanc juste derrière.









Ci dessous, en guise d'habile transition, une photo noir et blanc (la seule que j'ai prise durant le séjour je crois) qui ménage en outre un suspense quasi insup portable quant à la couleur de l'église qui est une des 2 seules que j'ai vues qui ne soit pas blanche ou beige.







Ci dessus on voit aussi l'hôtel : il est derrière le clocher rose.



Cochon voyageur pris en flagrant délit de coquetterie, une marguerite locale coincée derrière l'oreille. Cette fleur pullule à Santorin !
Tout comme les chapelles, beaucoup de maisons sont en mode blanc-bleu ! Comme beaucoup, celle-ci propose des chambres en plein centre de Fira (mais sans piscine : rédhibitoire pour moi !).

Ci dessus, petites chapelles et cimetière (voisins calmes !) se trouvant entre mon hôtel et le centre de Fira (5 minutes de marche sur terrain plat).

lundi 21 mai 2012

Quelques livres très très très tristes (et très très très bien)

Bonjour à celles et ceux qui aiment pleurer en lisant
Bonjour à celles et ceux qui pensent qu'il ne serait pas inutile d'installer un présentoir de mouchoirs en papier dans les librairies
Bonjour aux zotres

Je suis en train de lire, sur la recommandation expresse (de là à dire "quasi menaçante" il n'y a qu'un pas que la plus élémentaire mauvaise foi inciterait à franchir !) de quelqu'un qui possède plus ou moins le même sens de l'humour (hautement spirituel et parfaitement irrésistible) que moi (c'est à dire qui se marre à toutes mes vannes même les plus débiles), un livre supposé drôle et dont la lecture était sensée provoquer chez moi une hilarité permanente.

Il m'avait même dit "si tu ne ris pas frkzff z%bh rthlit grtjt (précision en termes de fréquence que j'ai hélas oubliée) alors je veux bien dleto hrtoj(yio,nzef yhy(jp (pari ou challenge hypothétique et idiot que j'ai (encore plus hélas) oublié aussi).

Or, après plus de 50% des pages tournées avec une patience docile et un ennui poli ponctué de rares sourires, force est de constater (une fois de plus) que les livres supposés marrants m'amusent rarement. Mais d'un autre côté, ça commence à aller mieux... Je me ferai mon avis définitif et j'en reparlerai lorsque les pages restantes seront tournées elles aussi. Je voulais en venir ailleurs...

En l'occurence, je voulais en venir ici : je suis une lectrice essentiellement torturée et fondamentalement désabusée à qui il me faut sa dose de drame, de désespoir, de cruauté, d'injustice, d'amoralité, de noirceur, de désillusion, de vilainie, de vice, de désespoir, de causticité, de mélancolie et de plein d'autres trucs pires encore !

Voici donc, sans classement précis, une liste non exhaustive de 9 titres issus mon Panthéon de la tristesse et de la dureté littéraire.

1 - Pêcheur d'Islande de Pierre Loti
J'ai pleuré tout le temps... On aurait bien tort de songer que ce roman est vieillot et demodé. Il est juste intemporel, magifique, chargé d'émotion et d'abnégation (et donc totalement injuste !).

2 - Un long dimanche de Sébastien Japrisot
Roman jamais terminé en fait mais c'est une autre histoire plus personnelle que littéraire.

3 - Kaput de Curzio Malaparte
Témoignage aussi brillant qu'accablant sur WW2 que l'on fera suivre par La peau du même auteur)

4 - Si c'est un homme de Primo Lévi
Indispensable et édifiant.

5 - Le Pavillon de Enfants Fous de Valérie Valère
Récit brillant et terriblement lucide d'une adolescente anorexique internée en hôpital psychiatrique. Jamais vraiment guérie, l'auteure dépassa à peine l'âge de 21 ans.

6 - Guerre de Timothy Findley
Vision teintée d'horreur, de folie et, évidemment, de violence, d'un jeune engagé canadien pendant la première guerre mondiale. Certaines scènes sont magistrales, d'autres évoquent des sujets tabous jamais retrouvés dans aucun autre roman lu sur WW1 ou WW2.

7 - Des souris et des hommes de John Steinbeck
Dur et tendre à la fois, terriblement fort et attachant comme le personnage de Lennie.

8 - Lettre d'une inconnue de Stefan Zweig
Parce qu'il faut lire Zweig de toute façon et parce que cette histoire d'amour non vécu et tenu secret si longtemps est ce que je peux imaginer de plus douloureusement absurde et inutile.

9 - Les anges canibales de Jean-Claude Derey
Le roman que j'ai préféré parmi tous ceux lus en 2011. Plus réaliste et plus désespérant que Johnny chien méchant sur la même thématique des enfants soldats en Afrique.

Accessoirement j'adore Georges de La Tour, en particulier ces deux représentations de Marie Madeleine, portraits si proches des Vanités chères au XVIIe siècle.

samedi 19 mai 2012

Ze Fly Boat (de la pub Société Générale)

Bonjour à celles et ceux qui aiment les balades en bateau mouche
Bonjour à celles et ceux qui n'ont encore jamais tenté
Bonjour aux zotres

J'évoquais cette publicité lundi dernier et elle me plait toujours autant maintenant qu'à l'époque de sa diffusion.

vendredi 18 mai 2012

Coup de coeur et de gueule vendredesque (20-2012)

Bonjour à celles et ceux qui aiment en savoir le moins possible sur les films qu'elles/ils voient et les livres qu'elles/ils lisent
Bonjour aux zotres

Vous allez commencer à entrevoir pourquoi je vous ai soudain parlé de deux vers d'un poème d'Appolinaire cette semaine...

Coup de coeur
Et mon mal est délicieux de Michel Quint

Il m'est arrivé 3 fois de pleurer en avion et, promiscuité et stress des passager(e)s obligent, ce n'est pas l'endroit idéal pour mouiller du kleenex mais bon, c'est comme ça hein... La première fois c'était en rédigeant une lettre après mon premier séjour à Casablanca (parce que j'écrivais des choses belles et vachement tristes), la deuxième fois c'était à la fin du visionnage de The Duchess (parce que c'est un film beau et vachement triste), la 3e fois, c'était le 7 mai dernier lors de mon retour de Santorin pendant lequel j'ai dévoré le très court (et si beau et triste) Et mon mal est délicieux. N'étant pas du tout masochiste, on ne me fera jamais dire qu'un mal est délicieux (c'est là où je voulais en venir quand je disais qu'Appolinaire avait tout faux) mais le titre prend tout son sens au fil des pages d'une sensibilité et d'une beauté incroyables. On a frôlé l'inondation lacrimale au rang 11 !

Coup de gueule
Les spoilers

Je ne suis pas inscrite sur une liste de discussion littéraire et je ne lis pas des blogs pour qu'on me gâche une partie de mon plaisir de lectrice mais pour qu'on aiguise ma curiosité et qu'on m'aide à déterminer mes choix. Une chose est sûre, mon envie de lire le Journal d'un corps de Pennac s'est éteint cette semaine car quelqu'un(e) a jugé intelligent de répondre à une question stupide à savoir "mais du corps de qui s'agit-il ?". Edit : je précise que ce n'est pas sur un blog.

C'est quand même TRES énervant (initialement j'avais écrit "dégueulasse") de balancer un nom sans prévenir du spoiler qu'on est en train de faire !
Même les chroniqueurs de "Ca balance à Paris" (qui n'est pourtant pas avare de spoiler d'habitude) avait réussi à tenir leur langue sur ce sujet en soulignant que ça faisait partie intégrante du livre que de découvrir peu à peu à qui était ce corps !
Aurait-on l'idée de raconter la fin du film 6e sens ou Usual suspect ? Alors pourquoi se permet-on dans les critiques de livres d'en révéler des parties substantielles ?

jeudi 17 mai 2012

Les 7 péchés (capitaux)

Bonjour à celles et ceux qui ne pêchent jamais (les pôvres)
Bonjour à celles et ceux qui sont faibles
Bonjour aux zotres

Les 7 péchés capitaux, c'est un peu comme les nains de Blanche Neige, quand on essaie de les énumérer, il en manque toujours un (contrairement aux jours de la semaine) !

J'ai partiellement résolue le souci en les divisant en deux camps :
- ceux dont je suis hélas affigée et qui me vouent derechef à une damnation certaine ! (devinez lesquels dans la liste ci-dessous...)
- les zotres (moins nombreux) qui ne me concernent pas !

Le net n'est pas avare en messages illustrant l'un ou l'autre et, dans les semaines à venir, je m'appliquerai à le démontrer pendant 7 jeudis pour chacun d'entre eux (exemples à l'appui).

1 - La gourmandise (huuum miam miam)
2 - La colère (pourquoi faire ?)
3 - L'envie (tant mieux pour les zotres !)
4 - L'avarice (jamais !)
5 - L'orgueil (aussi appelé blogattitude)
6 - La paresse (mon côté chatte)
7 - La luxure (le meilleur pour la fin)

Santorin et moi (chapitre 16 - Ma photo préférée)

Bonjour à celles et ceux qui adorent les couchers de soleil de cartes postales
Bonjour à celles et ceux qui trouvent ça mièvrement cucul la prâline
Bonjour aux zotres

Vous l'aurez compris à travers les photos déjà mises en ligne jusqu'à présent, Santorin est une île essentiellement bleue et blanche... Parmi les 500 ou 600 clichés que j'ai pris en une semaine, ma photo préférée est pourtant un camaïeu de rouges qui m'évoque un tableau de Rothko.

mercredi 16 mai 2012

Aquarelles (de Marie Laurencin)

Bonjour aux aquarellistes
Bonjour aux zotres

J'ai peut-être mauvais esprit (à la réflexion c'est très possible) mais je me demande si Marie Laurencin est plus connue pour son oeuvre picturale ou pour le fait que son nom figure dans Ze tube de Joe Dassin, L'été indien. Mais si, souvenez-vous :
Avec ta robe longue tu ressemblais
A une aquarelle de Marie Laurencin

Cela dit, perso, robe longue ou pas, je n'adorerais pas ressembler à une aquerelle de Marie Laurencin et je ne suis pas fan de l'image éthérée que ses portraits donnent des femmes mais je crois que ce qui me dérange le plus, c'est l'absence de regard de ses sujets, c'est ce vide qu'ils m'évoquent et qui, de fait me tient à distance de ses oeuvres et m'empêche de ressentir toute émotion face à elle autre qu'une forme de malaise instinctif.

Comme évoqué hier, elle inspira plusieurs poèmes à Guillaume Appolinaire dont Marie. Il paraît que leurs tombes sont proches au Père Lachaise et qu'elle est enterrée avec une lettre d'amour de lui dans la main.


Quelques liens
Article Wikipedia
Musée de l'Orangerie

Santorin et moi (Chapitre 15 - Moyens de transports)

Bonjour aux pélerin(e)s
Bonjour aux statiques
Bonjour aux zotres

Comme je l'ai expliqué précédemment, Santorin est une petite île de 73 km2 où l'un des moyens de locomotion les plus pertinents (rapidité, économie, tranquillité, etc.) est, me semble-t-il, le bus qui, depuis Fira, permet de relier l'extrémité sud ou l'extrémité nord de l'île est moins de 20 minutes. bien sûr, pour les plus zindépendant(e)s zé intrépides (au vu du style de conduite grecque), il existe une quantité industrielle de loueurs de voitures et de quad.

Pour le reste, vous utiliserez beaucoup vos pieds (et c'est pourquoi je les ménage sur la photo ci-contre). Les tongs sont idéales au bord d'une piscine et indispensables sur le sable ou les galets chauffés par le soleil de plomb !

En revanche, oubliez les talons !!! Car l'équation "pavés + pentes + talons" a pour seule et unique solution "femme stupide qui avancera comme une mémé et aura peur de se casser la figure à chaque pas". Basket requises !!!

Pour les plus fatigué(e)s ou parresseux/ses ou les moins sensibles côté odorat (et SPA !) il y a aussi les ânes...

Quand il y a 600 marches et quelques dizaines de mètres de dénivelé entre un village et son port, ça peut être une option en descente comme (surtout !) en montée...

Une alternative consiste à utiliser le téléphérique mais bizarrement, en le voyant, j'ai repensé aux divers reportages que j'ai pu voir à la télé sur la crise grecque et les coupes budgétaires dans tous les domaines et je me suis demandée si ça concernait aussi l'entretien de ce type d'infrastructures... Je me suis dit que raisonnablement non (tuer des touristes par négligence quand il s'agit de la principale ressource locale ça fait mauvais genre) mais déraisonnablement, ça ne m'a pas tentée plus que ça (oui, chez moi, la déraison l'emporte toujours !).


Dernier moyen de locomotion (et non des moindres), le bateau.


Ils pullulent en version croisière dans les Cyclades.

Ils sont également très nombreux pour une balade d'une 1/2 journée ou d'une journée sur les îles voisines et notamment la caldera ( autrement dit, le volcan).