mercredi 30 avril 2008

nue (affreusement nue)



Bonjour aux naturistes
Bonjour aux nudistes
Bonjour aux textiles
Bonjour aux zotres

Le dessin est ici ...



Hier, j'ai passé toute la journée nue. Bizarrement personne ne m'a rien dit mais la gêne et l'inconfort ne m'ont pas quittée de la journée. J'étais mal mais mal, d'un mal... J'vous dis pas ! Ou plutôt si, je vous le dis : si sur le plan émotionnel et pschycologique on peut en discuter (en raison même de l'existence de ce blog et de mon profil facebook par exemple), sur le plan physique je n'ai pas vraiment de tendances exhibitionnistes. Alors imaginez-moi en tenue d'Eve soumise aux regards des passants, des collègues, des zotres... Arghhh. L'enfer (et je pèse mes mots).












J'ai pris le métro nue.
Je suis allée bosser nue (je ne me suis pas trouvée d'une efficacité redoutable aujourd'hui).
J'ai déjeûné nue chez LITTLE GEORGETTE avec Mister TDE (et cela n'a semble-t-il pas altéré l'incomparable qualité de notre conversation).
J'ai acheté des bouquins d'occasion nue (Van Cauwelart et Cusset).
J'ai pris l'averse nue (sans même un parapluie !).
Je suis allée à la machine à café nue.
J'ai répondu au téléphone et à mes mails nue (bon, ça, ça allait encore... quoique).

Et même maintenant, à la fin d'une looooooongue journée de nudité aussi inhabituelle que gênante, enfin rentrée chez moi après avoir battu mon record 2008 de temps de présence au bureau à cause de rectifications urgentes de merdouilleries aussi merdouillantes qu'inattendues, même là dis-je, tandis que je vous écris, je suis nue ou plutôt je me sens affreusement à poil, plus qu'à poil même !

Songez plutôt au drame : je l'ai oubliée ce matin... Je me suis tripotée, palpée nerveusement toute la journée un peu comme un jeune marié triture son alliance, tout étonné de la sensation inédite de cet anneau aussi léger que lourd de symbole glissé "pour la vie" (tu parles Charles !) à son annulaire. Alors que le mari ressent son alliance non (encore) cabossée comme une gêne inédite, moi, marrie aussi, c'est une absence, un oubli, un vide, un non-poids à mon majeur qui m'a pesé toute la journée.

De même que tout est dépeuplé quand un seul être vous manque (bravo Alphonse, il est chouette ton aphorisme), je peux affirmer en cette pluvieuse nuit d'avril 2008 : "Une seule bague oubliée et je suis dessapée".

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