mardi 13 octobre 2009

Ad Vitaem Aeternam (de Thierry Jonquet)

Bonjour à celles et ceux qui aiment Jonquet
Bonjour à celles et ceux qui ne le connaissent pas encore et l'aimeront ensuite
Bonjour aux zotres


Ad Vitam Aeternam est le 3e roman de Thierry Jonquet que je lis après le formidable Mygale et le génial La bête et la belle (voir les liens plus bas). Et ce n'est ni le dernier... ni mon préféré.

Le sujet

Annabelle est jeune, travaille dans un salon de tatouage et piercing et elle possède un lourd secret. Un jour elle rencontre monsieur Jacob, une pointure (si j'ose dire) des pompes funèbres, aussi polyglotte qu'énigmatique. Un lien bientôt étroit se crée entre eux au gré de déjeuners pris en commun. Parallèlement, un redoutable tueur ukrainien s'apprête à honorer un nouveau contrat placé sur la tête d'un étonnant vieillard de 75 ans tout juste libéré après 40 ans d'incarcération.

Mon avis

Thierry Jonquet possède l'art de décrire des personnages hors normes et de dépeindre des situations extrêmes. La première partie du roman où l'on se balade en Ukraine après avoir erré dans des soirées très spéciales est à cet égard tout à fait réussie et l'on s'intéresse véritablement aux entrelacs tressés par l'auteur vers l'inévitable jonction entre les différents fils de récits qui, évidemment, vont finir par se rejoindre à un moment donné.

Quelques indices sont glissés ici où là et la révélation de la vérité (si tant est que l'on puisse parler de vérité en matière de S.F.) se fait peu à peu, plus au gré des découvertes des lecteurs/trices qu'au rythme des rebondissements concoctés par l'auteur qui, on le sent bien, décide ici ne pas jouer la carte du coup de théâtre final mais de plonger son lectorat dans une histoire qu'Annabelle sera finalement la dernière à découvrir.

Bien sûr, le fait que celle-ci ne soit pas entièrement ancrée dans le réel n'est ni une surprise (on le sait rien qu'en parcourant le 4e de couverture ou en voyant dans quelle "catégorie" le roman est "classé") ni l'aspect le plus réussi du livre mais le dénouement inévitable choisi par l'auteur permet un cheminement passionnant dans l'ensemble.

Cela dit, certains éléments d'apparence anecdotique (la bibliothèque, les journaux) et personnages secondaires (le chauffeur, l'infirme bien vite escamotée) auraient sans doute mérité d'être plus développés, mieux exploités de même (et surtout !) que tous les aspects psychologiques liés au secret de certains personnages et à sa découverte par celles et ceux qui ne le partagent pas. Bon, OK, le bouquin aurait fait 600 pages... et alors ? Un Jonquet ça se dévore de toute façon...

Quelques liens

L'auteur
évoque son oeuvre et ses personnages
Un avis un peu plus sévère que le mien mais que je partage à 90% (ou 89,10 environ).
Un autre qui, comme moi, regrette le virage (annoncé) vers le fantastique.
Ma critique de La bête et la belle

Conclusion

Ce livre est fort bien construit et se lit avec plaisir mais il n'est pas de ceux qui marquent durablement. Il n'atteint pas les sommets d'émotions procurés par La Bête et la Belle par exemple.

4 commentaires:

pom' a dit…

je n'ai lu qu'un livre de cet auteur Mygale, j'ai adoré

ficelle a dit…

Je suis entrée en Jonquet par la porte "moloch": porte à prendre !!! Ad vitam m'avait un peu déçue aussi.

liliba a dit…

Toujours pas lu cet auteur...

Le Journal de Chrys a dit…

Je l'ai lu, j'ai aimé!