mercredi 29 octobre 2008

Martyre de Jésus de Nazareth (Nicolas Aimé Morot - 1883)


Bonjour à Françoise avec qui j'ai effectué ma première visite au MBAN
Bonjour aux zotres


Le détail du tableau ci-contre n'est pas de moi.

Lors de ma première visite au Musée des Beaux Arts de Nancy (évoquée
hier) j'avais, dès l'entrée, ressenti un véritable choc devant un tableau très précis.

Lorque j'y suis retournée il y a quelques semaines, le souvenir de cette toile monumentale était resté gravé dans ma mémoire et j'étais heureuse et émue à l'idée de la revoir enfin. Hélas, j'ai trouvé à sa place un truc que j'ai à peine regardé, une scène biblique et pompeuse sans le moindre intérêt à mes yeux.

Pendant toute ma visite du musée, j'ai cherché cette toile mais je ne l'ai pas trouvée. A la sortie, je me suis adressée à deux gardiens en grande discussion :
- Bonjour messsieurs, excusez-moi. J'ai visité ce musée il y a longtemps, c'était avant les travaux et, à l'entrée, il y avait une grande toile représentant un Christ en croix. Je ne l'ai pas trouvé. Est-ce qu'il est toujours exposé ici.

Echange de regards dubitatifs de mes interlocuteurs qui m'annoncent qu'ils n'étaient pas là avant l'agrandissement des lieux (pour info, les travaux datent de 1995) puis l'un d'eux m'annonce enfin :
- je vois de quel tableau vous voulez parler, suivez-moi.

Il me fait traverser les premières salles et me conduit jusqu'à une sorte de hall où trône un magnifique escalier de marbre surmonté d'un ange polychrome assez impressionnant. Mon guide (au propre comme au figuré) me demande si j'ai vu l'ange, m'engage à le prendre en photo (et comment !) et m'explique avec fierté que l'escalier est classé et tout et tout et que les mariés nancéens ont une dérogation municipale pour venir faire des photos là le jour de leurs noces. Je m'extasie comme il se doit mais cela ne me dit toujours pas où est MON tableau.

Et puis je me retourne et il est là. Tout seul, exilé, face à cet escalier. J'en ai fait deux photos, une avec flash et l'autre sans mais nulle photo n'est en mesure de traduire la taille, les couleurs, le réalisme, la force de cette oeuvre et l'impact qu'elle a sur moi. Je pense que je me serais peut-être (ou pas) mise à croire en Dieu si on m'avait plus souvent montré le Christ comme ça, comme un être de chair et de douleur plutôt que comme un faiseur de miracle surmonté d'une auréole.

Je ne suis pas étonnée des commentaires que cette crucifixon a pu susciter et j'ai du mal à quitter la toile des yeux.

Et puis, tout à coup, en préparant mes photos pour ce message, le nom du peintre me saute aux yeux. Il y a un an jour presque jour pour jour, je parlais ici-même d'une autre toile de Nicolas-Aimé Morot, exposée au Petit Palais et qui m'avait également, et pour les mêmes raisons, fait une très forte impression. J'avais oublié qui en était l'auteur.

Le lendemain, Mister CUI m'informait qu'il s'agissait duer Morot et que le tableau s'intitulait
Le Bon Samaritain.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Effectivement beaucoup plus impressionnant que tous les tableaux super kitchs que l'on voit un peu partout.

Anonyme a dit…

Au contraire, moi c'est cette image violente du Christ qui m'a éloigné de la religion. Mais le tableau reste très beau et très fort, ceci dit.

Cécile Qd9 a dit…

@ Liliba : un réalime impressionnant en effet

@ Gael : moi c'est le côté très humain que je vois