jeudi 16 octobre 2008

Le Fiancé de la lune (Eric Genetet)



Bonjour aux fiancé(e)s
Bonjour aux lunaires
Bonjour aux zotres


Tout d'abord et si nécessaire, rappel de que je pense des critiques bloggesques.

Après "la fausse veuve" de Florence Ben Sadoun que je n'ai pas aimé du tout, "De Niro's Game" de Rawi Hage que j'ai adoré et dont, promis, je parlerai très bientôt (mais pas la peine d'attendre pour le lire, foncez), "Le fiancé de la Lune" est le troisième roman que je reçois de la part de Chez les filles en partenariat avec une maison d'édition qui, cette fois, est celle d'Eloïse d'Ormesson. Après le froid et le chaud, cette lecture m'a laissée tièdement partagée, mollement indifférente.

Le sujet

Calvero Reyes est un homme indépendant voire solitaire, fuyant, sans attaches, jusqu'au soir où il rencontre la belle Giannina, chanteuse de jazz pour laquelle il éprouve une attirance immédiate vite muée en amour au point qu'il pose enfin ses valises et lui fait un enfant. Bien sûr, le quotidien d'une part et le destin d'une autre se chargent de rattraper les personnes trop heureuses.


Mon avis

Il m'est assez difficile de dire ce que j'ai pensé du livre tant cela pourrait se résumer à pas grand chose. Encore un livre dispensable composé de peu de pages assez vides, vite lues et sitôt oubliées ou presque... presque car je savais que j'aurais à rédiger ce message ce qui m'a aidée à me concentrer (un peu) sur un bouquin qui ne mérite guère qu'on s'y attarde pour au moins deux raisons :

- L'écriture
Le roman est surécrit, on sent l'application, la recherche de la formule pas toujours percutante. Le style est ampoulé, les dialogues sont improbables et l'on se croirait par moment devant un film de Rohmer ou Godard sans compter quelques anecdotes absurdes sur l'oncle machin ou le pépé truc auxquelles on ne croit ni trois ni deux secondes. Il en résulte (chez moi en tout cas) un agacement peuplé de soupirs et de haussements de sourcils impatientés.

- Le fonds
Pendant la première moitié du livre, je me suis ennuyée et je tournais les pages en pensant à autre chose, disons à quelqu'un. J'ai vécu au moins 8.375 histoires d'amour plus intenses, romantiques, décalées, improbables, fortes, désespérantes, passionnelles, impossibles, romanesques (ou tout ça à la fois) que celle racontée par l'auteur. Bon, OK, j'exagère peut-être un tout petit peu sur le plan quantitatif (à peine) mais pas sur le plan qualitatif.

Cela dit, comme rien ou presque n'est ni tout noir ni tout blanc en ce bas monde, j'avoue avoir pris un certain plaisir voire un plaisir certain à la lecture de la seconde (et tout aussi courte hélas) partie du roman. Pourquoi ? Je vais vous le dire.

- L'écriture
Le style est plus fluide, plus direct, moins maniéré, ce qui permet enfin à l'émotion d'affleurer.

- Le fonds
L'auteur raconte enfin quelque chose de fort et percutant. On sent la sincérité, la pudeur aussi et l'on se prend à la regretter. On aimerait que le récit gagne en profondeur, en longueur, en analyse et en intensité mais Eric Genetet reste résolument dans le descriptif, le non-dit, l'allusif. Il effleure son sujet comme on caresse en silence et du bout des doigts ; ça ne manque ni de charme ni de sens mais est-ce toujours suffisant ?


Conclusion

Une impression générale déjà vu ailleurs (en mieux), de superficialité d'abord agaçante puis frustrante en raison d'un fort contraste entre la première et la seconde moitié du roman. Pour en savoir plus, cliquez ici ou farfouillez chez vos bloggeuses littéraires préférées car beaucoup ont reçu ce livre.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut Cécile, ton avis est partagé par pas mal de blogueurs, dont moi... Léger, léger, pas impérissable...

Cécile Qd9 a dit…

oui, ,léger, léger... ça a san aucun doute été cuisiné avec de l'huile Fruidor !