Bonjour aux gaga des lieux chargés d'histoire et des villes au passé glorieux, Bonjour aux zotres
Certain(e)s essaient de nous faire croire depuis des lustres voire des siècles que Venise ou Paris sont les villes de l’amour. Moi je dis que dalle.
Imaginez que vous êtes touriste à Venise, vous faites quoi ? Vous vous baladez bêtement en gondole, vous soupirez sur un pont idiot, vous nourrissez des pigeons stupides et vous vous gavez de pasta, pizza, tiramisu, le tout arrosé de chianti et d’espresso. Résultat des courses, quand vous rentrez le soir, vous êtes épuisés, éreintés, lessivés et vous n'avez plus le coeur et encore moins le corps à la bagatelle. A Paris, vous faites quoi ? Vous visitez le Louvre, la Tour Eiffel, Notre Dame, le Sacré Cœur et j’en passe. Pendant ce temps là, qu’est-ce que vous ne faites pas ? Hein ? L’amour justement !
Non, en vérité je vous le dis, si vous éprouvez du désir, méfiez-vous des attrape-nigauds touristiques, fuyez tout ce qui ressemble à une capitale et possède un semblant d’attrait culturel, bannissez les paysages idylliques, les sites enchanteurs et les vieilles pierres bucoliques. En un mot comme en 100, si vous voulez baiser et plus si affinités, foncez à Saint Dié des Vosges.
Mais attention… pas n’importe quand. En période de FIG (Festival International de la Géographie), vous risquez d’être fortement perturbé(e) par une kyrielle de conférences passionnantes, une pléthore d’attractions attractives, sans compter un grand salon du livre pour le moins intéressant voire quelques rencontres de personnalités, romancier(e)s, académiciens, journalistes et autres spécialistes de tous poils.
Si vous êtes amoureux/se ou simplement en période de boulimie sexuelle, n’allez pas à Saint Dié des Vosges la première semaine d’octobre… privilégiez plutôt des tr… heu… des villes comme Maubeuge ou Sotteville-les-Rouen la bien nommée…. Et réservez votre séjour déodatien pour novembre ou février, mois où vous n’aurez non seulement strictement rien à faire mais où la température même vous dissuadera à elle seule de quitter votre chambre d’hôtel. Là, je vous le promets, vous resterez nu(e) sous la couette, allongé(e) contre la tiédeur d’un corps complice et vous passerez des moments délicieux entre voyages vers le 7e ciel, redescentes lascives et ronronnantes, caresses paresseuses et autres douceurs laissées au gré de votre imagination sensuelle entrecoupées par la seule préoccupation des repas et là encore, ne redoutez pas que vos agapes vous détournent trop longuement des exigences de votre libido frénétique…
A moins d’être accro aux pizzeria-kebab ou aux kebab-sandwicheries, les prétentions gastronomiques de la ville vous paraîtront extrêmement limitées, laissent le choix entre deux ou trois restaurants sans charme… Cela dit, mon honnêteté envers mon fidèle lectorat me pousse à déplorer l’ouverture (prévue début 2009) d’un restaurant gastronomique dans une splendide bâtisse bourgeoise en bord de Meurthe et en plein centre ville (si l’on peut dire).
L’ennui à Saint Dié, au propre comme au figuré, c’est quand on est momentanément obligé d’arrêter de faire l’amour…
En raison d’un déjeuner on ne peut plus officiel qui ne nécessitait pas ma présence on ne peut plus officieuse, j’ai vécu l’expérience unique et quasi surréaliste de passer deux heures seule dans cette ville. Ainsi livrée à moi-même je me suis tout d’abord tournée vers ce que je savais le mieux faire hors d’un lit et loin d’une connexion internet : du shopping…
Mais là, même en déployant toute l’imagination du monde, en faisant montre de tout le mauvais goût dont je suis (parfois) capable (j’assume), rien à faire, il ne m’a pas été possible de me délester du moindre centime d’euro : Saint Dié c’est le repos assuré des cartes bancaires surmenées.
A 11h45 je demandai à une autochtone (identifiable à son accent vosgien) où se trouvait le centre ville. Elle me regarda avec de grands yeux étonnés et une moue dubitative semblant dire « elle se fout de ma gueule celle la » avant de réaliser que mon sourire était parfaitement bienveillant et ma question très premier degré. De fait, à 11h46 j’y étais, dans le centre ville je veux dire ou plutôt sur les sur les Champs-Elysées locaux qui se résument grosso modo à 200 ou 300 mètres (je n'ai pas la notion des distances, même courtes) d’une avenue grise et sans caractère bordée de boutiques devant lesquelles j’ai beaucoup souri. Sans bienveillance cette fois.
En dehors d’une très belle et assez grande librairie et de quelques alléchantes pâtisseries, la plupart des magasins, essentiellement des boutiques de fringues, sont consternants, un concentré de mauvais goût criard, d’imprimés improbables aux teintes vives sur des matières aussi sexy que le tergal, la viscose ou la laine polaire. J’ai vu des couleurs qui n’existent dans aucun manuel, des coupes qui feraient apprécier celle d’un sac à patates (pour sa sobriété), des matières dont je ne soupçonnais pas l’existence, des associations vestimentaires à faire pâlir John Galliano même au plus profond de ses crises de démence créatrice.
« N’hésitez pas à fouiller, il y a plein de belles choses ! » me dit une commerçante apparemment sincère puisqu’elle osait porter un de ses modèles. Devant mon absence de réponse, elle crut bon d’insister (et par là même de m’achever) « Ici, c’est une véritable caserne d’Ali Baba ». Tu l’as dit ma générale !
Je dus mon salut à mon téléphone. Un monsieur très occupé a pris le temps de s’inquiéter de mon sort.
- ça va ?
- groumpf.
- Au fait, j’ai oublié de t’en parler. Il y a un salon du livre près de l’hôtel. Ca peut peut-être t’intéresser.
Un peu que ça m’intéresse ! Et c’est maintenant que tu me le dis banane ?
Imaginez que vous êtes touriste à Venise, vous faites quoi ? Vous vous baladez bêtement en gondole, vous soupirez sur un pont idiot, vous nourrissez des pigeons stupides et vous vous gavez de pasta, pizza, tiramisu, le tout arrosé de chianti et d’espresso. Résultat des courses, quand vous rentrez le soir, vous êtes épuisés, éreintés, lessivés et vous n'avez plus le coeur et encore moins le corps à la bagatelle. A Paris, vous faites quoi ? Vous visitez le Louvre, la Tour Eiffel, Notre Dame, le Sacré Cœur et j’en passe. Pendant ce temps là, qu’est-ce que vous ne faites pas ? Hein ? L’amour justement !
Non, en vérité je vous le dis, si vous éprouvez du désir, méfiez-vous des attrape-nigauds touristiques, fuyez tout ce qui ressemble à une capitale et possède un semblant d’attrait culturel, bannissez les paysages idylliques, les sites enchanteurs et les vieilles pierres bucoliques. En un mot comme en 100, si vous voulez baiser et plus si affinités, foncez à Saint Dié des Vosges.
Mais attention… pas n’importe quand. En période de FIG (Festival International de la Géographie), vous risquez d’être fortement perturbé(e) par une kyrielle de conférences passionnantes, une pléthore d’attractions attractives, sans compter un grand salon du livre pour le moins intéressant voire quelques rencontres de personnalités, romancier(e)s, académiciens, journalistes et autres spécialistes de tous poils.
Si vous êtes amoureux/se ou simplement en période de boulimie sexuelle, n’allez pas à Saint Dié des Vosges la première semaine d’octobre… privilégiez plutôt des tr… heu… des villes comme Maubeuge ou Sotteville-les-Rouen la bien nommée…. Et réservez votre séjour déodatien pour novembre ou février, mois où vous n’aurez non seulement strictement rien à faire mais où la température même vous dissuadera à elle seule de quitter votre chambre d’hôtel. Là, je vous le promets, vous resterez nu(e) sous la couette, allongé(e) contre la tiédeur d’un corps complice et vous passerez des moments délicieux entre voyages vers le 7e ciel, redescentes lascives et ronronnantes, caresses paresseuses et autres douceurs laissées au gré de votre imagination sensuelle entrecoupées par la seule préoccupation des repas et là encore, ne redoutez pas que vos agapes vous détournent trop longuement des exigences de votre libido frénétique…
A moins d’être accro aux pizzeria-kebab ou aux kebab-sandwicheries, les prétentions gastronomiques de la ville vous paraîtront extrêmement limitées, laissent le choix entre deux ou trois restaurants sans charme… Cela dit, mon honnêteté envers mon fidèle lectorat me pousse à déplorer l’ouverture (prévue début 2009) d’un restaurant gastronomique dans une splendide bâtisse bourgeoise en bord de Meurthe et en plein centre ville (si l’on peut dire).
L’ennui à Saint Dié, au propre comme au figuré, c’est quand on est momentanément obligé d’arrêter de faire l’amour…
En raison d’un déjeuner on ne peut plus officiel qui ne nécessitait pas ma présence on ne peut plus officieuse, j’ai vécu l’expérience unique et quasi surréaliste de passer deux heures seule dans cette ville. Ainsi livrée à moi-même je me suis tout d’abord tournée vers ce que je savais le mieux faire hors d’un lit et loin d’une connexion internet : du shopping…
Mais là, même en déployant toute l’imagination du monde, en faisant montre de tout le mauvais goût dont je suis (parfois) capable (j’assume), rien à faire, il ne m’a pas été possible de me délester du moindre centime d’euro : Saint Dié c’est le repos assuré des cartes bancaires surmenées.
A 11h45 je demandai à une autochtone (identifiable à son accent vosgien) où se trouvait le centre ville. Elle me regarda avec de grands yeux étonnés et une moue dubitative semblant dire « elle se fout de ma gueule celle la » avant de réaliser que mon sourire était parfaitement bienveillant et ma question très premier degré. De fait, à 11h46 j’y étais, dans le centre ville je veux dire ou plutôt sur les sur les Champs-Elysées locaux qui se résument grosso modo à 200 ou 300 mètres (je n'ai pas la notion des distances, même courtes) d’une avenue grise et sans caractère bordée de boutiques devant lesquelles j’ai beaucoup souri. Sans bienveillance cette fois.
En dehors d’une très belle et assez grande librairie et de quelques alléchantes pâtisseries, la plupart des magasins, essentiellement des boutiques de fringues, sont consternants, un concentré de mauvais goût criard, d’imprimés improbables aux teintes vives sur des matières aussi sexy que le tergal, la viscose ou la laine polaire. J’ai vu des couleurs qui n’existent dans aucun manuel, des coupes qui feraient apprécier celle d’un sac à patates (pour sa sobriété), des matières dont je ne soupçonnais pas l’existence, des associations vestimentaires à faire pâlir John Galliano même au plus profond de ses crises de démence créatrice.
« N’hésitez pas à fouiller, il y a plein de belles choses ! » me dit une commerçante apparemment sincère puisqu’elle osait porter un de ses modèles. Devant mon absence de réponse, elle crut bon d’insister (et par là même de m’achever) « Ici, c’est une véritable caserne d’Ali Baba ». Tu l’as dit ma générale !
Je dus mon salut à mon téléphone. Un monsieur très occupé a pris le temps de s’inquiéter de mon sort.
- ça va ?
- groumpf.
- Au fait, j’ai oublié de t’en parler. Il y a un salon du livre près de l’hôtel. Ca peut peut-être t’intéresser.
Un peu que ça m’intéresse ! Et c’est maintenant que tu me le dis banane ?
Pour accéder aux zotres zépisodes consacrés à mon "sexy french town tour" à Saint Dié des Vosges, allez à l'épisode 1 : ici. Les liens vers les épisodes suivants y sont mentionnés.
3 commentaires:
Tu sais qu'il se passe quand même des choses à Saint Dié des Vosges... (et je ne suis pas vosgienne)...
ce matin à la radio j'ai entendu ça : "Le tribunal administratif de Nancy a annulé mardi les élections municipales de Saint-Dié (Vosges) qui avaient permis au maire sortant, le socialiste Christian Pierret, de remporter un quatrième mandat consécutif."
Alors ?
Franchement Orchidée, penses-tu que ce soit vraiment un hasard que ça se passe si peu de temps avant que je sois allée faire un tour sur place, hein ? ;o)
Ben c'est pas comme ça que tu vas te faire des copains en Province...
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