Bonjour Magda
Bonjour les auteur(e)s
Bonjour les zotres
Quand je vous disais dimanche que le blog de Magda était passionnant. Voila qu'elle pose une question que je n'avais jamais formulée tant la réponse m'a toujours semblé plus ou moins évidente et à mi-chemin entre les deux alternative que suggère Magda. Je cite :
Est-ce que le livre qu’on offre parle de [soi] ou de ce que l’on perçoit de la personne à qui on l’offre?
Bien sûr, il y a des livres qu'on offre simplement parce qu'on les aime. Je pense que je suis responsable d'au moins 38,56% des ventes du Chameau Sauvage de Philippe Jaenada (en édition de poche) au cours des 5 ou 6 dernières années. Au delà de cette évidence du livre élu et relativement consensuel (lire pour s'en convaincre ma preuve par 9 où les éloges pleuvent de toute la blogosphère) et de son pendant "j'achète-un-almanach-de-jardinage-parce-que-papa-cueille-des-fraises-et-plante-des-pommiers", il me semble que les critères de choix d'un livre pour quelqu'un(e) (que l'on connait) sont généralement un brin plus complexes.
J’ai tendance à penser qu’un livre est un lien qu’on noue entre soi et l’autre, comme une lettre. J’offre des livres que j’aime aux personnes que j’aime ou qui m'intéressent (ou les deux) en souhaitant qu’elles les aiment et s'y intéressent également et surtout, qu’elles y trouvent ce que j’y ai vu et qui explique que je les ai choisis pour elles. Il n'est pas rare, lorsque je rencontre quelqu'un(e) que je ne connais pas, que je me demande quel livre je lui offrirais si je devais lui faire un cadeau. Pour moi, un livre offert délivre un message non pas sur moi ou sur ce que je perçois de l'autre (oui, forcément, indirectement...) mais sur l'état de la relation que j'ai ou sur celle que j'espère développer avec la personne à qui je le destine.
Ainsi, j’ai voulu que mes parents visitent La Place, que mon père voyage avec Un aller simple et Paris Brûle-t-il, que ma mère entende les mots pour le dire ou Balzac et la petite tailleuse chinoise, qu’une amie qui vient d’être mère soit témoin d'Un miracle en équilibre, qu’un homme que je viens de retrouver se plonge voluptueusement dans la Soie, connaisse La douceur des hommes et La mécanique des femmes.
Auteurs des livres cités
Annie Ernaux, Didier van Cauwelaert, Lapierre et Collins, Marie Cardinal, Dai Sijie, Lucia Etxebarria, Alessandro Baricco, Simonetta Greggio, Louis Calaferte (le dernier ouvrage étant en revanche totalement déconseillé aux parents et encore plus aux enfants)
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8 commentaires:
La Mécanique des Femmes, je l'ai "eu" à mon dernier dîner livre-échanges, il est précieusement posé dans un coin de ma bibliothèque..j'en salive d'avance:-))))!!
J'espère, Nathalie, que tu ne verras aucun signal sensuel de ma part dans le fait que tu aies récupéré ce livre... ;o)
Ca commence à se voir qu'on fricote ensemble, non?!:-)
et moi qui essayait de brouiller les pistes pour préserver ton anonymat...
Très joli ton nouveau portrait. In the mood for what? hmmm?
eh ben moi, je suis responsable de 20% des ventes de "Grâce et dénuement" d'Alice Ferney et de 99% des ventes des poèmes de Sylvia Plath. Car personne ne la lit, la pauvre. Et c'est pourtant totalement sublime.
Merci Magda. Au début je voulais écrire "in the mood for whatever" et puis je me suis dit que non, finalement, pas tout à fait whatever... j'ai donc choisi un "it" plus restrictif mais tout aussi flou.
Pour le reste, toi et moi avons visiblement un vrai but, que dis-je, une mission dans la vie... ;o)
J'avoue que je n'ai jamais entendu parler de Sylvia Plath... Je vais tenter de voir si c'est si sublime que tu le dis.
Je n'ai toujours pas lu ton fameux chameau, que j'ai pourtant bien noté...
Quand aux livres que j'offre, c'est selon la personne : parfois des livres que j'ai lus et beaucoup aimés, parfois des livres que j'ai envie de lire parce que j'ai vu de bonnes critiques, et parfois c'est plus ciblé pour la personne, sans tenir compte de mes goûts à moi...
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