Bonjour aux zhabitant(e)s de Saint Dié
Bonjour aux zagents SNCF
Bonjour aux géographiles
Bonjour aux zotres
Un mien ami, se souvenant sans doute de ma hantise et de mon incompétence avérée face aux questions bleues du Trivial Pursuit (bah sinon, what else ?), m’a invitée à passer le week-end au Festival International de Géographie (FIG pour les zintimes) de Saint Dié sur le thème « Entre guerres et conflits, la planète sous tension ». J’ai dit « Chiche ! » parce que je suis comme ça moi, toujours prête à saisir les opportunités, le taureau par les cornes et la balle au bond et tout ça sans filet si tant est qu'un mâle soit plus ou moins impliqué dans l'histoire (géo).
Il m’a d’abord fallu un certain temps voire un temps certain pour localiser vaguement Saint Dié sur une carte de France. Bah oui, je suis nulle en géo mais tout de même, je savais que ce n'était pas en Colombie. Ca se situe en fait dans les Vosges (88) au point de s’appeler précisément Saint-Dié-des-Vosges. Si ça ce ne s'appelle pas de la cohérence, je ne suis plus Miss Quoide9 !
Il m’a hélas fallu un temps encore plus considérable pour parvenir jusqu’à cette ville vendredi dernier. J’ai été infoutue de trouver les horaires des trains sur le site SNCF au point que j’ai fini par douter de l’existence même d’une gare dans cette ville. Il faut dire qu’en francophone bête et disciplinée ayant un respect minimum de certaines conventions orthographiques (pas toutes, j'admets), j’avais naïvement cru qu’il convenait d’écrire correctement le nom de la ville requise pour la trouver. Que nenni ! En tapant « Saint Dié » nada, en tapant « St Dié » ça va !
Une fois cet obstacle franchi (pas par moi j'avoue), je jette mon dévolu sur un départ de la gare de l'Est vendredi à 18h12 avec changement à Nancy (aussi appétissant qu'un menu Mac Do avec une grande frite). Après moult péripéties aprémidesques sans intérêt outre celui de sentir le manque de bol, l’énervement, les corps aux pieds, les ampoules aux mains, les cheveux mouillés sans parapluie et la sueur à plein nez, j’ai la chance très relative de tomber sur un taxi vide rue de Courcelles à très exactement 17h38.
Un mien ami, se souvenant sans doute de ma hantise et de mon incompétence avérée face aux questions bleues du Trivial Pursuit (bah sinon, what else ?), m’a invitée à passer le week-end au Festival International de Géographie (FIG pour les zintimes) de Saint Dié sur le thème « Entre guerres et conflits, la planète sous tension ». J’ai dit « Chiche ! » parce que je suis comme ça moi, toujours prête à saisir les opportunités, le taureau par les cornes et la balle au bond et tout ça sans filet si tant est qu'un mâle soit plus ou moins impliqué dans l'histoire (géo).
Il m’a d’abord fallu un certain temps voire un temps certain pour localiser vaguement Saint Dié sur une carte de France. Bah oui, je suis nulle en géo mais tout de même, je savais que ce n'était pas en Colombie. Ca se situe en fait dans les Vosges (88) au point de s’appeler précisément Saint-Dié-des-Vosges. Si ça ce ne s'appelle pas de la cohérence, je ne suis plus Miss Quoide9 !
Il m’a hélas fallu un temps encore plus considérable pour parvenir jusqu’à cette ville vendredi dernier. J’ai été infoutue de trouver les horaires des trains sur le site SNCF au point que j’ai fini par douter de l’existence même d’une gare dans cette ville. Il faut dire qu’en francophone bête et disciplinée ayant un respect minimum de certaines conventions orthographiques (pas toutes, j'admets), j’avais naïvement cru qu’il convenait d’écrire correctement le nom de la ville requise pour la trouver. Que nenni ! En tapant « Saint Dié » nada, en tapant « St Dié » ça va !
Une fois cet obstacle franchi (pas par moi j'avoue), je jette mon dévolu sur un départ de la gare de l'Est vendredi à 18h12 avec changement à Nancy (aussi appétissant qu'un menu Mac Do avec une grande frite). Après moult péripéties aprémidesques sans intérêt outre celui de sentir le manque de bol, l’énervement, les corps aux pieds, les ampoules aux mains, les cheveux mouillés sans parapluie et la sueur à plein nez, j’ai la chance très relative de tomber sur un taxi vide rue de Courcelles à très exactement 17h38.
L’homme est brave mais incompréhensible car quasi muet suite à une opération de la gorge (c’est con, avant d’être taxi il était avocat) et surtout pas magicien. Le traffic et ma chance légendaire étant ce qu’ils sont tout bon soir de pluie qui se respecte, j’arrive à destination à 18h12 très exactement… donc à 18h13 sur le quai où telle une Perette des temps maudi-modernes, je dis adieu à mes espoirs ferroviaires à court terme.
Je sais que le train suivant part très exactement une heure plus tard ce qui, malgré la densité de la foule, devrait me laisser le temps d’atteindre un guichet, de cuisiner l'agent SNCF qui va avec en jouant le rôle Ô combien éprouvé de la jeune femme en détresse (souriante, sympa et un peu conne).
Moi - Bonjour monsieur. Je viens de rater mon train. Je vais à saint Dié.
Lui - Houla !...
Moi - ???
Lui - Ce n’est pas possible. Demain oui. Mais ce soir ce n’est plus possible.
Moi - mais il y a un train qui part à 19h12
Lui - Oui mais il s’arrête à Nancy et après il n’y a plus de correspondance pour Saint Dié.
Moi - !!!!! (mine déconfite) Ah mais il faut AB-SO-LU-MENT que je sois à Saint Dié ce soir. Trouvez-moi une solution (j’avoue que l’autorité de cette dernière phrase cadre mal avec le personnage que je cherchais à camper… faute d’interprétation majeure qui aurait pu me coûter cher).
Lui - ben… même si je voulais vous vendre un billet pour Nancy, tout est complet ce soir et puis de toute façon vous ne pourriez pas aller jusqu’à Saint Dié ensuite.
Moi - bah peut-être maintenant mais ½ heure avant les départs les billets non retirés sont remis dans le circuit, non ? (là encore, je sors de mon rôle en ramenant ma fraise… je crois qu’il aurait été plus sage de pleurer).
Lui - en temps ordinaire je vous aurais dit oui mais ce soir c’est bondé.
Moi - Bon, écoutez, j’ai déjà un billet pour Nancy réservé par ma boite et daté d’après demain. Pouvez-vous essayer de faire quelque chose s’il vous plaît ?
Lui - Ah mais non, je ne peux pas… le train est complet d’une part et d’autre part c’est un billet d’agence. Vous voyez, il n’y a pas de prix dessus donc je ne peux rien faire…
Moi - Bon, écoutez. De toute façon, avec ce billet ou un autre, je monte dans le train et je vais louer une voiture à la gare de Nancy.
Lui - Vous allez vous faire aligner
Moi - Bonjour monsieur. Je viens de rater mon train. Je vais à saint Dié.
Lui - Houla !...
Moi - ???
Lui - Ce n’est pas possible. Demain oui. Mais ce soir ce n’est plus possible.
Moi - mais il y a un train qui part à 19h12
Lui - Oui mais il s’arrête à Nancy et après il n’y a plus de correspondance pour Saint Dié.
Moi - !!!!! (mine déconfite) Ah mais il faut AB-SO-LU-MENT que je sois à Saint Dié ce soir. Trouvez-moi une solution (j’avoue que l’autorité de cette dernière phrase cadre mal avec le personnage que je cherchais à camper… faute d’interprétation majeure qui aurait pu me coûter cher).
Lui - ben… même si je voulais vous vendre un billet pour Nancy, tout est complet ce soir et puis de toute façon vous ne pourriez pas aller jusqu’à Saint Dié ensuite.
Moi - bah peut-être maintenant mais ½ heure avant les départs les billets non retirés sont remis dans le circuit, non ? (là encore, je sors de mon rôle en ramenant ma fraise… je crois qu’il aurait été plus sage de pleurer).
Lui - en temps ordinaire je vous aurais dit oui mais ce soir c’est bondé.
Moi - Bon, écoutez, j’ai déjà un billet pour Nancy réservé par ma boite et daté d’après demain. Pouvez-vous essayer de faire quelque chose s’il vous plaît ?
Lui - Ah mais non, je ne peux pas… le train est complet d’une part et d’autre part c’est un billet d’agence. Vous voyez, il n’y a pas de prix dessus donc je ne peux rien faire…
Moi - Bon, écoutez. De toute façon, avec ce billet ou un autre, je monte dans le train et je vais louer une voiture à la gare de Nancy.
Lui - Vous allez vous faire aligner
Moi - Ca m'est égal
Lui - et pour la voiture, je ne sais pas si ça va être possible.
Moi - Il y a bien des agences de location de voiture à Nancy ?
Lui - bah oui mais à l’heure où vous arriverez, elles seront fermées.
Moi - Vous pouvez les appeler pour vous renseigner s’il vous plait ?
A partir de là, je vais sauter quelques paragraphes, passer sous silence moult complications à base de numéro de train, d’heure d’arrivée en gare, de code sectoriel à trouver, d’agence de dépôt inexistante pour rapporter le véhicule à saint Dié, de kilométrage farfelu supposé séparer les deux villes de mes pensées immédiates, et vous rassurer tout de suite : on m’a bel et bien trouvé une voiture Avis catégorie A, on a bien jumelé ma réservation automobile du vendredi avec un billet de train du dimanche suivant (sic !) afin de me faire bénéficier d’un tarif moins astronomique (comme quoi à la SNCF, rien de ce qui est logique n'est envisageable mais tout ce qui est absurde est possible), on m’a même assuré que l’agence serait encore ouverte quand je descendrait du train, etc.
La vie redevenait presque simple et je suis montée dans le train à moitié calmée mais encore agacée aux ¾. Je me suis assise dans le premier fauteuil venu et me suis faite immédiatement entreprendre par mon voisin d’en face.
Moi - Il y a bien des agences de location de voiture à Nancy ?
Lui - bah oui mais à l’heure où vous arriverez, elles seront fermées.
Moi - Vous pouvez les appeler pour vous renseigner s’il vous plait ?
A partir de là, je vais sauter quelques paragraphes, passer sous silence moult complications à base de numéro de train, d’heure d’arrivée en gare, de code sectoriel à trouver, d’agence de dépôt inexistante pour rapporter le véhicule à saint Dié, de kilométrage farfelu supposé séparer les deux villes de mes pensées immédiates, et vous rassurer tout de suite : on m’a bel et bien trouvé une voiture Avis catégorie A, on a bien jumelé ma réservation automobile du vendredi avec un billet de train du dimanche suivant (sic !) afin de me faire bénéficier d’un tarif moins astronomique (comme quoi à la SNCF, rien de ce qui est logique n'est envisageable mais tout ce qui est absurde est possible), on m’a même assuré que l’agence serait encore ouverte quand je descendrait du train, etc.
La vie redevenait presque simple et je suis montée dans le train à moitié calmée mais encore agacée aux ¾. Je me suis assise dans le premier fauteuil venu et me suis faite immédiatement entreprendre par mon voisin d’en face.
Lui n°2- je ne suis pas assis à votre place j’espère ?
Moi - non, non. Telle que vous me voyez, je ne suis même pas dans ce train…
Je raconte alors mes déboires TGVesques, trop contente de trouver une oreille faisant merveilleusement bien semblant de compatir mais là, coup de théâtre, à peine avais-je dis « il n’y a plus de train pour saint Dié ce soir », qu’un léger « mais si ! » venant de mon épaule gauche faisait souffler un vent d’incompréhension mêlé d’espoir dans l’embrouillamini de mes connexions synaptiques.
Moi - pardon demandai-je en me retournant.
Lui n°3 - bah si ! Moi le train pour Saint Dié je le prends toutes les semaines à cette heure là.
Je préfère ne pas chercher à comprendre comment un demeuré dont c’est supposé être le métier de me transmettre une information exacte en appuyant aux bons endroits sur son clavier d’ordinateur a pu m’affirmer l’inexistence d’un train parfaitement réel et tout ce qu'il y a de plus régulier pour me concentrer sur l’essentiel : j’ai appelé les renseignements puis Avis pour annuler ma réservation auto (je suis une fille sympa) et à 22h et des brouettes, je foulais le sol européen du hall de la gare de la capitale mondiale de la géographie (ce n’est pas moi qui le dit, c’est le service communication de la ville) très, très, très heureuse (et plus encore) d’être (enfin) là !
Lui n°3 - bah si ! Moi le train pour Saint Dié je le prends toutes les semaines à cette heure là.
Je préfère ne pas chercher à comprendre comment un demeuré dont c’est supposé être le métier de me transmettre une information exacte en appuyant aux bons endroits sur son clavier d’ordinateur a pu m’affirmer l’inexistence d’un train parfaitement réel et tout ce qu'il y a de plus régulier pour me concentrer sur l’essentiel : j’ai appelé les renseignements puis Avis pour annuler ma réservation auto (je suis une fille sympa) et à 22h et des brouettes, je foulais le sol européen du hall de la gare de la capitale mondiale de la géographie (ce n’est pas moi qui le dit, c’est le service communication de la ville) très, très, très heureuse (et plus encore) d’être (enfin) là !
6 commentaires:
Si tu réponds toi même à ton portrait chinois « Si j'étais un moyen de transport », je ne peux pas lutter !
lol disons plutôt que si j'étais un moyen de transport je ne serais ni un train partant de la gare de l'est, ni un taxi, ni une voiture de location Avis...
Ah, la SNCF... à eux de nous faire préférer le train. C'est loin d'être partie gagnée !
Tu transposes SNCF et taxis contre Assedic et Anpe, et tu as la même efficacité, le même dynamisme, la même attente de la satisfaction du client, le voyage, l'exotisme et les rencontres en moins...
Je m'y colle en ce moment, une vraie partie de plaisir, mais ça occupe mes journées, si jamais ces chers fonctionnaires pouvaient penser que je puisse m'ennuyer une seconde !
Je viens de lire ça à la seconde depuis google news:
L'élection municipale de Saint-Dié-des-Vosges annulée
(source: http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/politique/20081007.FAP0018/lelection_municipale_de_saintdiedesvosges_annulee.html
)
Fou ce que la présence de Cissou peut provoquer comme événements murphyques là où elle va :-)
@ Miod : heureusement que je ne compte pas sur la SNCF pour me faire préférer le train en effet... l'entreprise est parfois la première à vous dégoûter d'un service ou bien qu'elle commercialise même si celui-ci est excellent...
@ Liliba : je connais et je compatis. Je crois que nos ministres (de tous bords) gagneraient fortement à faire une visite TOTALEMENT INCOGNITO dans ces lieux de désolation ubuesque.
@ Vincent : tu ne savais pas que c'était moi qui régulais la vie politique française ?
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