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Salut au Pont 9, au Pont Mirabeau (sous lequel, rappelons-le, coule la Seine), à la passerelle des arts et aux 34 zotres ponts (cliquez sur le 34 pour la liste complète) qui relient les deux rives parisiennes
Salut les zotres
Celles et ceux qui me lisent fidèlement savent que je suis sujette au vertige à un point qui frôle le pathologique et dépasse tout au moins le ridicule. Imaginez mon désarroi lorsque, mardi 16 septembre, je me trouve devant à une passerelle à clairvoie et bizarrement bombée (trop pour être honnête !) surplombant la Seine face au Musée d'Orsay. Il est 12h35, j'ai rdv à 12h30 avec deux amies pour déjeuner rue Bellechasse (je suis donc déjà en retard mais pour une fois ce n'est vraiment pas ma faute, j'arriverai vers 12h40 si je surmonte l'obstacle).
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Je suis là, tétanisée devant l'ennemi : un pont nul qu'un architecte débile (Marc Mimram pour ne pas le nommer comme on dit quand on nomme malgré tout) a encore conçu avec des trous partout !
Panique et tremblements à tous les étages de ma pauvre carcasse ruisselante (il fait hyper chaud, je suis hyper trop habillée pour ce temps improbablement estival, j'ai hyper couru depuis l'avenue de l'Opéra jusqu'au jardin des Tuileries en passant par la rue de Rivoli).
Je me sens comme un fantassin devant prendre le pont à tout prix sous le feu de l'ennemi qui en défend l'accès, sauf que :
- l'ennemi n'est autre que moi-même
- je me connais vachement bien,
- il m'arrive de me vaincre quand je prends mon courage à deux mains.
Sagement, je décide d'attendre du renfort. Il se présente bientôt sous la forme de deux très jeunes touristeraux roucoulants, amoureux, enlacés, et d'origine occidentale non déterminée. Ils se bécotent un peu devant le monstre puis se décident (enfin !) à le traverser. Je les laisse avancer en première ligne et je leur emboite le pas à couvert, la main droite résolument cramponnée à la rampe de bois (trop large pour une bonne préhension ! Pfeuhhh...), le regard fixé sur les dos de mes prédécesseurs, bien décidée à ne voir rien d'autre que les tissus de ces blousons qui m'empêchent de tomber, glisser, m'étaler, bref, me sauvent la vie.
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4 commentaires:
Eh, oui, c'est une passerelle sénégalaise...(Sedar Senghor!)..on vit dangereusement là-bas!
Il suffit de marcher très vite, la tête haute..impossible de laisser son regard traîner sur les jolis garçons!
C'est avec ce genre d'anecdote qu'on se dit que, pour les gens qui sont sujets au vertige, il fait bon vivre dans une ville n'étant pas traversée par un cours d'eau...
j'avoue que me retrouver devant une passerelle, un escalator ou un escalier à clairvoie font partie des rares moments où je ne pense absolument pas à regarder les troooooooooobogosses !
@ Miod : cela dit, je suis obligée de traverser une passerelle à peu près une fois tous les 12 ans 3/4 donc ce n'est pas vraiment gênant. A Paris, je déteste bcp + les pigeons que les ponts par exemple... ;o)
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