jeudi 31 janvier 2013

9 tweets (de la semaine 05-2013)

Bonjour à celles et ceux qui aiment l'absurde
Bonjour aux esprits potaches
Bonjour à celles et ceux qui ne sont pas (encore) ministres
Bonjour aux zotres

Photo trouvée via Twitter. Et vous, quel est votre préféré parmi les 9 ? J'aime beaucoup l'esprit du premier et la lucidité du 2e et du 6e !

9 tweets qui m'ont fait rire

1 - @ArthurLeJuste : Je reconnais les gens qui ont des préjugés au premier coup d'œil.

2 - @LANDEYves : Respect pour Armstrong. 7 tours de France quoi. Moi la dernière fois que je me suis drogué, j'ai même pas réussi à trouver la station Vélib'

3 - @PenelopeB : Kamila & Byron, en couple depuis 7 mois au Pays des prénoms imaginaires.

4 - @trolkoboy : Pardon, mais je comprends pas pourquoi on laisse libre Max alors qu'il y en a qui l'on vu voler.

5 - @Nophie__ "Lance Armstrong a honte et verse ses larmes". J'ai pu en récupérer une, j'ai couru le 100m en 7.34sec.

6 - ‏@niceorimmorally : A mon âge, Laurent Fabius était premier ministre...

7 - @MathieuAbadon : Une pensée pour ceux qui se sont fait raccrocher à la gueule par les pompiers et qui sont morts cette nuit à cause d'une vraie fuite de gaz  

8 - @guybirenbaum #NouvelleStar Ma thèse de doctorat portera sur la dévalorisation des votes et des jurés par l'inflation des bleus

9 - @sandiet Paris s'ennuie, ni neige, ni odeur de gaz.

9 infos trouvées via Twitter

1 - Parce que je connais l'endroit (photo ci contre)
@Patrick_Targa Une librairie férocement indépendante et de qualité à Ixelles rue Lesbroussart Bruxelles @LaCauselit pic.twitter.com/ZvC5cJTq

2 - Beau, fascinant, terrifiant et posant plein de questions sur notre époque. Je n'en avais jamais entendu parler...
@LeHuffPost : La dangereuse mode du "skywalking" fait des émules http://huff.to/ZPcnMx

3 - Environ 7 des 10 noms cités m'ont donné encore plus le vertige et fait encore plus peur que l'article précédent
@ActuaLitte : Palmarès des romanciers préférés des Français en 2012 http://www.actualitte.com/t/ggexdsw

4 - Parce que ça peut donner des idées !!!
‏@Spacer92 Blague au bureau: quand des collègues redécorent votre espace de travail http://huff.to/11ua 1HS via @LeHuffPost

5 - Cela dit Marie Curie n'a pas inventé la radioactivité...
@Doespirito 9 inventeurs tués par leur invention http://bit.ly/PrGN78

6 - Parce qu'il est trop fort et trop sympa ce Dédé
@CeciledeQuoide9 Nouvelle Star : Les défis de "Libération" à André Manoukian ont repris http://www.ozap.com/actu/nouvelle-star-les-defis-de-liberation-a-andre-manoukian-ont-repris/445040  …  via @puremedias

7 - Parce que ça a été repris comme argument par les "contre"
‏@Vinvin HAHAHAHA ! Je kiffe. RT @JeanZeid: Le Brésil célèbre le premier mariage civil entre trois personnes http://www.terrafemina.com/societe/international/articles/16932-le-bresil-celebre-le-premier-mariage-civil-entre-trois-personnes.html  …

8 - Parce que c'est inquiétant 
‏@jocegaly Grèce : 300 écoles fermées par manque de fioul de chauffage - Bienvenue en Europe au 21ème siècle : Grèce :… http://les-etats-d-anne.over-blog.com/article-grece-300-ecoles-fermees-par-manque-de-fioul-de-chauffage-114615331.html#fromTwitter  …

9 - De loin l'info insolite que j'ai préféré ces derniers mois
@Suchablog Il sous-traitait son travail en Chine pour glander au boulot / GÉ-NIE ! http://bit.ly/13H2Xq2

Rue Mandar (film d'Idit Cebula)

Bonjour à celles et ceux qui hantent le centre de Paris
Bonjour à celles et ceux qui ont joué
Bonjour aux zotres

Rue Mandar est sorti en salle la semaine dernière. Je l'ai vu lundi invitée par Wild Bunch et mon avis est mitigé comme je m'employerai à l'expliquer dans les lignes qui suivent. Mais, pour le moment, voici les noms des 5 gagnant(e)s de 2 places de cinéma offertes par Wild Bunch qui vous les enverra par la poste dès que je leur aurais communiqué vos coordonnées (merci de me les indiquer par mail privé).

Gagnante du jeu 1 : Caroline 17
Gagnante du jeu 2 : Mélusine
Gagnante du jeu 3 : Miss Zen
Gagnante du jeu 4 : Didi
Gagnante du jeu 5 : Valérie (Val602)
J'ai eu un souci pour désigner les gagnant(e)s car la plupart des participant(e)s au jeu n'ont pas laissé de moyen de les joindre par mail ou via Twitter ! Dommage... Il faudra y penser la prochaine fois :o)

Le sujet

Un frère et deux soeurs se retrouvent à l'occasion du décès de leur mère et, entre engueulades, moments de peines et de tendresse, chacun(e) vit son deuil de façon à la fois personnelle et collective au rythme des visites à l'appartement de la rue Mandar qu'occupait la défunte et qu'il faut désormais vider et vendre.

Mon avis

La personne qui m'accompagnait était très tentée par le film. Moi pas vraiment. Je n'en attendais rien ou plutôt j'avais des a priori négatifs qui, pendant les 10 premières minutes, se sont trouvés confortés voire renforcés au point que je me suis demandée comment j'allais tenir 1h30. La scène du recueillement autour du cercueil dans le funerarium puis celle de l'enterrement sont d'un ridicule achevé entre absence totale de crédibilité, oscillation paradoxale entre frénésie hystérique et mollesse de jeu : absence légitime de conviction des acteurs devant la débilité de ces 2 scènes. J'étais limite gênée pour eux. Bref, ça commençait très mal mais, ces deux mauvais moments passés, le ton du film a changé et les scènes se sont assagies pour gagner en profondeur, en finesse, en crédibilité et en émotion.

Ce film souffre toutefois d'un réel problème de cohérence tant dans le jeu des acteurs que dans le ton. Il ne s'agit pas à proprement parler d'un film chorale mais, pour filer la métaphore liée au chant, d'un film "trio avec choeurs". Le problème est que j'ai vraiment eu l'impression que tous n'avaient pas la même qualité de voix, voire ne chantaient pas toujours au même rythme ni même la même partition. Il y avait parfois de vrais couacs, notamment chez un des 3 solistes tout au long du film et, parfois, dans le choeur également. Je m'explique : je pourrais quasiment rédiger 4 critiques différentes en fonction de qui joue les scènes auxquelles je me réfère.

Ainsi, j'ai adoré sans réserve le film avec Sandrine Kiberlain qui est exceptionnelle, j'ai bien aimé et bien rit devant le film avec Richar Berry qui est touchant dans sa maladresse, j'ai parfois fait la moue face à certaines scènes improbables des choeurs et j'ai vraiment détesté le film avec Emmanuelle Devos. Et c'est là la vraie surprise du film. L'actrice fétiche de la réalisatrice interprète ici un rôle d'hystérique insupportable et elle est fausse du début à la fin, y compris dans sa gestuelle, surjouant et minaudant de façon insupportable. A diverses reprises au cours du film on la voit "en crise" et aucune de ces scènes ne présente le moindre intérêt et surtout pas sur le plan comique ce qui, pourtant, semble l'objectif visé. Son personnage est superficiel et sans intérêt tant il est caricatural et ses scènes nuisent à l'ensemble du film. Ce naufrage est consternant chez une telle actrice.

Richard Berry s'en sort plutôt bien et le couple qu'il campe avec l'excellente Emmanuelle Bercot est à la fois touchant et intéressant. Les questions qu'il pose sur la transmission, la gestion du deuil, le temps qui passe, la vie maritale, les quiproquos, la tendresse et l'exaspération envers l'autre et le soutien qu'on peut lui apporter ne sont pas trop appuyées et, au final, sonnent juste. On s'attache à ces personnages comme ils sont attachés l'un à l'autre et parce qu'on a l'impression de les connaître depuis longtemps comme eux se connaissent.

De Micheline Presle à Lionel Abelanski en passant par Michel Jonaz, Jachy Berroyer et Medhi Nebbou (que je ne connaissais pas mais dont la bio sur Allociné est impressionnante), tous les personnages secondaires sont excellents. Toutefois, le parti pris d'une mise en scène à la fois théâtrale et loufoque des scènes de réunions de familles (se traduisant par le désastre évoqué plus haut sur le jeu d'Emmanuelle Devos) nuit considérablement à l'intérêt que l'on peut porter aux scènes de la plupart d'entre eux.

Reste Sandrine Kiberlain. C'est elle l'intérêt majeur du film. Elle est parfaite de justesse et de retenue. Au sein de la fratrie, c'est elle qui s'est le plus éloignée au propre comme au figuré, partant vivre en Israël, ayant le moins de souvenirs attachés à l'appartement de la rue Mandar et n'en étant pas co-propriétaire comme son frère et sa soeur. C'est elle qui, en apparence, éprouve le moins de peine au décès qui la frappe. Et pourtant, c'est à travers son regard, sa vision du monde, son appétit de vivre, ses doutes, ses failles, que l'émotion affleure.

Les échanges qu'elle a avec Medhi Nebbou sont les vrais temps forts du film et l'on s'intéresse particulièrement à cette histoire dans l'histoire, à la confrontation aux souvenirs d'autrui et à la transmission évoquée par ces scènes. J'aurais voulu que ce soit le point central du film et, de fait, à travers ma vision du film, ça l'est peu à peu devenu et je suis entrée dans le film avec bonheur.

Conclusion

Au final nous sommes ressorties plutôt contentes d'avoir vu Rue Mandar. ce film est inégal et pas toujours crédible mais il réserve aussi de vrais bons moments aussi.

mercredi 30 janvier 2013

9 tweets (de la semaine 03-2013)

Bonjour à celles et ceux qui ont manifesté "contre"
Bonjour à celles et ceux qui ont manifesté "pour"
Bonjour à celles et ceux qui ont ralé contre celles et ceux qui manifestaient
Bonjour aux zotres

J'ai trouvé le dessin ci-dessus via Twitter mais, hélas, je ne me souviens pas d'où il vient.

Bien sûr, ma sélection ne pouvait échapper à l'actu "mariage pour tou(te)s" du moment, ni au héros déchu et encore moins au jeu en vogue tous les mardis : le live-tweet de la Nouvelle Star ! Parmi ces 9 tweets, j'avoue une nette préférence pour le dernier !

1 - @ArthurLeJuste : Heureusement que je n'ai pas à chasser pour trouver ma nourriture, je ne sais même pas où ça vit, les pizzas.

2 - @itsWillyFerrell : "If you fall, I will be there for you." -Floor

3 - @12345698725 : Ne dites pas à ma mère que je regarde la #NouvelleStar, elle me croit sur Youporn.

4 - @Red1Harjane : je ne suis plus vraiment gaucher ou droitier, j'ai un ordinateur.

‏5 - @JSLefebvre : La Belgique est bien plus audacieuse que la France. Le mariage entre Flamands et Wallons y est autorisé. #MariagePourTous

6 - @sandiet : Virenque expliquait que le dopage l'éloignait de la condition d'ouvrier qu'il aurait dû être. C'était pas excusable, mais au moins recevable

7 - @Dedodante : La fortune de Lance Armstrong est estimée à 95 millions d'euros. C'est positif de se dire que certains drogués arrivent à s'en sortir.

8 - @Nain_Portekoi : Arrêtons de dire n'importe quoi : ce n'est pas une Manif pour tous c'est une manif contre certains. #LesMotsOntUnSens

9 - @MarjorieLeNoan : On dit que je suis une fille facile alors que je veux juste me faire Aymé, Désiré et Honoré.

Film Happiness Therapy (de David O. Russel)

Bonjour aux personnes heureuses
Bonjour aux personnes en thérapie
Bonjour aux zotres

La semaine dernière Way To Blue m'a invitée à une projection de Hapiness Therapy réunissant Bradley Cooper, Jennifer Lawrence, Robert de Niro et Jacki Weaver. Ce film déjà primé dans plusieurs festivals et cérémonies est nominé 8 fois aux prochains oscars (les 4 acteurs précités le sont de même que le réalisateur David O. Russel, le film, le scenario (une adaptation) et le montage). Le film sort le 30/01 en France.

Le sujet

Pat Solatano a passé 8 mois dans un hôpital psychiatrique et, sans emploi ni domicile, il doit désormais habiter chez ses parents après que sa femme l'ait quitté.
Il souhaite plus que tout au monde la récupérer mais, encore très perturbé psychologiquement, il multiplie les maladresses.
Lors d'un dîner, il rencontre Tiffany, une jeune veuve à peu près aussi paumée que lui. Elle va promettre de l'aider à reconquérir sa femme en échange d'un service.

Mon avis

Selon moi, le principal (le seul ?) point faible du film réside dans l'avalanche de louanges, de prix et de distinctions qui sans être totalement imméritée n'en ai pas moins exagérée et qui pourrait faire croire qu'Happiness Therapy est un chef d'oeuvre alors que c'est juste une très bonne comédie romantique très au dessus du lot tant elle évite quasiment tous les poncifs et la plupart des clichés du genre.

Cela dit, pour renforcer mon interrogation concernant les Oscars et autres distinctions accordées au film, je me suis fait la remarque que, une semaine après avoir vu le film, je n'en gardais que peu de souvenirs. Il ne comporte pas de de réplique marquante ou de scène d'anthologie encore dans les mémoires 20 ans plus tard comme dans Pretty Women, Ghost ou Quand Harry rencontre Sally par exemple. On passe juste un excellent moment pendant la projection et ce n'est déjà pas si mal.

Je conseille donc d'aller voir ce film en gardant à l'esprit qu'il est un brin surcôté ce qui évitera la petite déception que l'on ne peut manquer de ressentir quand on nous a fait moult promesses alléchantes et que celles-ci ne sont que partiellement tenues.

Mais on aurait tort de voir le verre à 10 % vide car il faut reconnaître qu'en dehors de ce préambule, je n'ai rien à reprocher au film.

Tout d'abord le casting est impeccable et si je ne suis pas certaine que le rôle de Tiffany tenu par Jennifer Lawrence soit d'une complexité telle qu'il mérite un oscar, il n'y aurait vraiment rien de scandaleux à ce que les trois autres acteurs principaux soient récompensés.

Jacki Weaver campe une maman émouvante et plus vraie que nature, Robert de Niro agrémente sa performance d'un zeste de cabotinage qu'on lui pardonne très volontiers voire auquel on aurait été déçu(e) de ne pas assister (un peu comme si  Jean Dujardin se mettait à refuser d'imiter le chameau ou qu'André Manoukian ne se lançait pas dans des tirades surréalistes pendant un prime de Nouvelle Star !). Chris Tucker en doux zinzin et Anupam Kher en psy supporter sont également parfaits.

Mais la vraie palme de ce casting de haut vol revient à Bradley Cooper, plus vrai que nature en homme à la fois immature et torturé, pour le moins déséquilibré mais luttant comme il peut contre ses démons intérieurs avec autant d'optimisme que de maladresse. C'est bien simple, au début du film, on oublie qu'il est beau à tomber par terre et on ne voit plus l'acteur mais le personnage et son comportement qui oscille entre comique et inquiétant, docilité passive et idée fixe.

Ce constat sur le physique de l'acteur m'amène directement à une remarque  du même ordre à propos de Jennifer Lawrence. Un des intérêts du film réside aussi dans le fait que ce n'est pas une bombe sexuelle, qu'a contrario de Bradley Cooper, son charme n'est pas immédiatement évident, voire peu évident dans l'absolu. Son corps n'est pas parfait et elle ne correspond pas au prototype de la jeune première ou de l'ancien mannequin qui joue habituellement ce genre de rôle.

D'ailleurs, un des parti-pris plutôt réussi du film est justement de ne pas viser cette perfection et de donner une image crédible des personnages qui ne sont ni des héros aseptisés ni des loosers invétérés mais des américains moyens avec du mobilier d'américains moyens, des centres d'intérêt d'américains moyens, une vie d'américains moyens et... des talents d'américains moyens (je n'en dis pas plus sur le talent en question pour ne pas dévoiler un aspect du film).

Au final, on peut qualifier ce film de "Comédie romantique réaliste" si tant est que l'expression a un sens et c'est tout le talent de l'exceptionnel Bradlye Cooper, ce sublime mâle parlant français et voulant des enfants en France (Brad, tu veux mon 06 ?) de se fondre dans ce décor du quotidien et de camper cet homme à la fois tellement normal dans sa banalité et tellement cabossé par la vie avec autant de naturel et d'authenticité.

Conclusion

Les fans de Bradley Cooper (qui a également produit le film) se régaleront. Les zotres aussi.
Happiness Therapy est un bon film avec un casting de premier plan mais de là à mériter 8 nominations aux Oscars je m'interroge tout de même.

D'après la Vague d'Hokusai (détournement 05-2013)

Bonjour aux fans des Levi's 501
Bonjour aux zotres

Le 02-01-2013, j'avais fait le lien entre le logo Quicksilver et la célèbre estampe de Hokusai. Cette marque n'est pas la seule à s'être inspirée de La Vague puisque Jack Liberties en a fait des panneaux publicitaires en relief pour Levi's.

Info trouvée sur fight for blogiz qui met aussi en ligne un panneau représentant un papillon fait de jean. Le résultat est nettement moins esthétique.



Crédit de cette photo © Istockphotos


lundi 28 janvier 2013

Les 4 livres (que j'apporterai au DLE du mardi 29/01)

Bonjour à celles et ceux qui viendront à l'Essentiel (14e)
Bonjour aux zotres

Voici les 4 romans que j'apporterai ce soir. A ce jour et pour des raisons différentes, aucun ne fait l'objet de critique sur ce blog.

Plus d'infos sur le DLE du 29 ici. Il se déroulera dans un excellent bistrot à 2 pas du métro Plaisance.

Une enfance australienne
Sonya Hartnett
J'avais adoré Finnigan et moi dont j'ai parlé plusieurs fois sur ce blog. Même si les points communs sont nombreux à travers le thème de l'enfance blessée notamment, je suis restée plus en retrait vis à vis de ce 2e roman de l'auteure. Cela dit, il possède énormément de qualités et, indéniablement un ton et un angle d'approche pour le moins inédits et surprenants. Et tristes.

Premier amour
Véronique Olmi
Je sais que beaucoup ont aimé ce livre mais pas moi. Je n'ai cru à rien de cette histoire d'un premier amour mélo et encore survalorisé (voire fantasmé) 30 ans plus tard. Tout sonne faux, toc, mélo à l'exception toutefois des relations de l'héroïne avec sa soeur et sa famille qui, de très loin, offrent les pages les plus intéressantes et vraies du livre. C'est ce qui fait que je ne regrette pas ma lecture au final. L'écriture, sans être désagréable ne présente pas non plus d'intérêt particulier.

Au coeur de ce pays
J.M. Coetzee
Un huis clos dramatique dans une ferme isolée qui est sensé être une métaphore de la société sudafricaine contemporaine. J'ai suspendu ma lecture très vite non pas que le thème ou l'écriture ne présentent pas d'intérêt, je dirais même au contraire dans l'absolu mais il se trouve que ce roman n'est pas pour moi. Ca arrive sans que ça remette nécessairement en cause la qualité du texte.

Une demoiselle comme il faut
Barbara Pym
J'ai beaucoup de tendresse pour les personnages entre deux âges et sans vie esmoustillante de Barbara Pym. Ces vieilles filles britanniques discrètes, ces bedeaux dévoués, ces célibataires falots, ces locataires tranquilles... des vies pâles et sans éclats qui ne provoquent ni passions ni événements mais que Pym dépeint avec justesse, finesse, humour... avec humanité.
Je n'ai pas encore lu cet opus que je possède en 2 exemplaires.

Quelques liens
Sandrine avis mitigé sur le Hartnett
Qd9 Finnigan et moi : coup de coeur !

dimanche 27 janvier 2013

Sélection bloguesque (de la semaine 04-2013)

Bonjour à l'étudiant (alias Guillaume)
Bonjour à David
Bonjour aux dévoreurs/euses de bonbons
Bonjour Keisha
Bonjour aux zotres

Dessin marseillais signé Xavier Gorce
Dessin 30 degrés trouvé sur Humeur d'humour
Comme d'habitude, cliquer sur le mot Quand pour accéder au message d'origine

Quand il neige en hiver

Ce que dénonce cette mini BD est hélas tellement vrai !
La neige à Paris j'aime ça, disons, 9 minutes... après j'évalue le pour et le contre, je soupèse le poids des emmerdements inévitables, j'anticipe la crasse dans les rues et je déteste. Mais ce que je déteste encore plus c'est la surmédiatisation d'un phénomène somme toute plus que normal voire totalement banal en hiver. Et pendant ce temps là il y a des gens qui meurrent au Mali, en Syrie et ailleurs...
Il y a une semaine ou deux, dans Touche pas à mon Poste, Valérie Bénaïm a rappelé un principe inculqué hélas (mais fort logiquement et fort cyniquement) en école de journalisme qui stipule que l'intérêt d'un(e) téléspectateur/trice pour une info est inversement proportionnelle à la distance qui le sépare des acteurs/trices de cette info (il doit y avoir une variable d'ajustement en fonction du nombre de morts tout de même...).

Quand David Abiker s'interroge sur le couple TV-Couple

Il pose la question suivante Les séries tuent-elles le couple ? à une cinquantaine de personne et met en ligne les réponses.Le résultat est plutôt intéressant. Je l'ai commenté comme suit.
J’aime bien cette remarque : Si la série télé tue le couple, c’est qu’elle ne fait que l’achever.
On peut se poser une autre question : les séries renforcent-elles le célibat ? (et avoir un peu le même type de réponse ou des réponses symétriques…). Bref, célibataires ou en couple, la nature des séries regardées, la façon et la fréquence à laquelle on les regarde sont certainement plus des symptômes ou des indicateurs socio-culturels que des causes de ceci ou cela…

Quand on aime Paris
A l'approche de la traditionnelle Saint Valentin, ce blog évoque un intéressant parcours pédestre et artistique dans le Marais. Mais quand on aime Paris, c'est toute l'année et pas seulement le 14 février

Quand j'apprends la sortie d'un nouvenouveau Bill Bryson
Oh joie ! Bien sûr je lirai cette histoire de tout ou presque !

Sélection bloguesque (de la semaine 03-2013)

Bonjour aux marié(e)s, pacsé(e)s, célibataires de tous sexes
Bonjour aux zotres

Dessin signé Hub

Une sélection axée sur un sujet d'actualité qui, au delà des convictions personnelles, démontre que l'étymologie elle-même n'est pas à l'abri des tentatives de récupérations.

Moi, fondamentalement, je suis pour le célibat pour tou(te)s !

Quand l'étymologie du mot mariage (sort de la neutralité)

Le 14 janvier dernier, en plein débat "pour" ou "contre" le mariage pour tous (même si je n'aime pas l'expression je soutiens l'idée), sur le groupe Yahoo mots passion, Isabelle expliquait ainsi l'étymologie du mot mariage :

Lorsque l'ormeau s'unissait à la vigne, là-bas, in Italia [en latin], on le disait maritus, marié à la vigne. (...) Un terme d'agriculture que les poètes ont emprunté, tant ils ont trouvé l'image jolie, comme synonyme de nuptial, conjugal. Et l'époux devint le mari, maritus suppléant vir. Passé en français, le mot a conservé ce sens. (...) Pourquoi l'ormeau et la vigne étaient-ils mariés ? Ils ne produisaient pourtant pas de fruits, ils ne le pouvaient pas, mais c'est ainsi, ils s'entrelaçaient étroitement, étaient mariés. Le mariage stricto senso n'est qu'union. (...) Le mot ne peut démentir cela, et ne nous encombre pas d'autres idées. Le reste … n'est que connotation en termes de droit, de conventions, de morale, de religion, de philosophie … dont le mot ne dit pas mot.

J'ai voulu compléter cette analyse en allant voir ce que disait Wikipedia sur le sujet et là, surprise. Et là, surprise. Rien à voir. Pas d'ormeau, pas de vigne, mais ceci :

En français, le nom mariage provient du verbe latin maritare, issu de maritus, qui dérive, d’après une explication traditionnelle, de mas / maris, le mâle. L’adjectif qui lui correspond « matrimonial », provient du substantif latin matrimonium, issu de mater, la mère et signifiant également mariage. L'usage du mot latin matrimonium dans les textes juridiques et théologiques a largement contribué en Europe à l’élaboration de la notion. Il n'a pas laissé de substantif en français moderne, mais reste néanmoins présent en italien et en espagnol, sous la forme de matrimonio. Dans les pays d'Europe occidentale dont les langues découlent du latin, le cadre lexical du mariage renvoie donc à une forme juridique par laquelle la femme se prépare à devenir mère par sa rencontre avec un homme...

La conclusion du paragraphe sort clairement de la pure analyse etymologique pour entrer dans le domaine de l'interprétation et introduire la notion de procréation. Interprétation qui va plus loin que la définition donnée ensuite :

Le mariage est défini traditionnellement comme l'union légitime d'un homme et d'une femme ou comme l'acte par lequel l'homme et la femme se placent dans une situation juridique durable afin d'organiser leur vie commune et de préparer la création d'une famille »

L'auteur de cet article prend certes la précaution d'utiliser l'adverbe "traditionnellement" mais ma lecture m'a laissée un sentiment de mailaise et donné envie de poursuivre mon surf ailleurs. Je suis ainsi tombée sur le forum "Etudes littéraires" où un certain Lucretius apporte un contrepoint intéressant.

Je suis toujours peiné par les étymologies fallacieuses qui circulent. La plupart du temps, il s'agit d'approximations visant à épater le bourgeois. Mais en ce moment, je ne cesse de tomber sur une fausse étymologie visant à constituer un argument dans un débat de société. Le mariage, dit-on, viendrait de maritare et de matrimonium : maritare venant de mas, et matrimonium de mater, l'union de l'homme et de la femme, à visée procréative est inscrite étymologiquement (pour ne pas dire ontologiquement) dans le mot. Cette étymologie est impossible, les familles de mots matrimonium et maritus, ayant toujours été distinctes, et le mot mariage ne comportant aucune trace phonétique ou sémantique du mot matrimonium. J'ai réussi à remonter à la source de cette erreur : il s'agit de l'article de Wikipedia consacré au mariage, où un juriste nommé Benoît de Boysson, cite son propre ouvrage sur le mariage, pour donner un poids à cette invention étymologique. J'ai beau la remplacer par une étymologie correcte, et citer le dictionnaire historique d'A. Rey, il remet toujours SON étymologie, en criant "halte au vandalisme anonyme", et en affirmant par ailleurs qu'un travail de 6 ans a plus de légitimité qu'une simple entrée de dictionnaire. Je me demande si je ne suis pas entré dans une lutte sans issue où chacun va annuler la modification de l'autre à perpétuité. Avez-vous des idées pour sortir de ces impasses ? Doit-on se résigner à ce que des erreurs se propagent ainsi grâce à ce média "démocratique" ?

Le souci c'est qu'il semblerait que la contestation ne soit guère plus neutre que son objet.

Quand le véritable enjeu du mariage est révélé

Faut-il se déchirer pour ça ?

Quand Croquinambourg a dit

Le militantisme n'empêche pas le bon sens et l'humour.

samedi 26 janvier 2013

Bande annonce de Happiness Therapy (de David O. Russell)

Bonjour aux gens heureux
Bonjour aux personnes en thérapie
Bonjour aux zotres

La semaine dernière, j'ai vu Hapiness Therapy en avant première. Ce film avec l'escellent, magnifique et francophone Bradley Cooper a obtenu 8 nominations aux Oscars. J'en parlerai plus longuement lundi prochain.

vendredi 25 janvier 2013

Coup de coeur et de gueule vendredesque (semaine 04-2013)

Bienvenue Florence
Bonjour aux zotres

Cette semaine, mon coup de coeur et mon coup de gueule portent sur le même sujet : la libération de Florence Chassez.

Coup de coeur
Le retour en France de Florence Chssez

J'ai appris la nouvelle très vite après que la décision ait été prise et, immédiatement, je l'ai tweetée et j'ai appelé mes parents dans la foulée.
Bref, j'étais émue et sincèrement contente pour elle et, surtout, pour sa famille. J'imagine qu'avoir un enfant en prison n'est pas chose facile à vivre. Mais avoir un enfant en prison à l'étranger, détenu(e) dans des conditions que j'imagine (peut-être à tort) plus désagréables que dans les prisons françaises, à des milliers de km et quand il/elle est potentiellement innocent(e), ça doit être l'horreur totale. Ce que je ne peux pas imaginer en revanche, c'est l'angoisse de cette famille au fil des ans, les attentes déçues de décisions de justice et d'une libération de leur fille.

Coup de gueule
La surmédiatisation du retour de Florence Cassez

Dès que la nouvelle a été connue, Twitter s'est défoulé et ça a donné lieu à des messages très drôles (voir ma sélection d'hier) mais au delà de l'aspect ludique voire ironique et totalement potache de ces échanges, l'emaballement médiatique de ZE affaire Cassez me dérange et prouve une fois de plus qu'on ne peut plus parler d'un sujet désormais sans assister à un emballement totalement hors de propos privilégiant l'émotion plutôt que l'analyse, le ressenti plutôt que les faits.
Les medias sont en train de sanctifier Florence Cassez, d'en faire une héroïne et là, je trouve qu'on commence à dépasser les limites de la confusion des genres et de la perte de valeurs.

9 tweets (de la semaine 04-2013)

Bonjour aux Twitter qui s'en sont donné à coeur joie après le croisillon #Cassez
Bonjour aux zotres


Ce dessin est signé de la dessinatrice @Louison_A et a été retweeté par le Nouvel Obs.

Cette semaine, ma sélection de tweets est monothématique et concerne la libération de Florence Cassez annoncée jeudi soir vers 21h.
Du pain béni pour les tweetos !

1 - @GuyRegiste : Flocence #Cassez, Florence éprouvée, mais Florence Libérée...Bon retour en France..

2 - ‏@Charlineaparis : #florencecassez est libre, mais sa mère vient d'être prise en otage par les médias #libérezCharlotteCassez

3 - @ludivine_thery : Vous nous rendez Florence on vous file Zahia si vous voulez


4 - ‏@dubuc64 : Florence, en quittant le Mexique n'oublie pas de rapporter les paquets, enfin, tu vois c'que j'veux dire


5 - @PierreDeruelle : Grève du tweet tant que je n'ai pas l'avis de Florence Cassez sur le mariage pour tous. Marre du journalisme superficiel.

6 - @sebmusset : #BFM révèle que Florence #Cassez devrait prendre l'avion pour rentrer du Mexique. L'option pirogue est, contre toute attente, écartée.

7 - @NZidane : Florence #Cassez va constater que 7 ans après, on est toujours pas d'accord : certains prononcent son nom Cassé ; et d'autres Cassaise

8 - ‏@sandiet : Le retour de Florence Cassez me fait penser à celui d'un gagnant d'une télé-réalité dans sa ville natale
9 - @flogazan : Florence Cassez va-t'elle être nommée aux #Cesar2013 ?

Jeu cinéma - Rue Mandar (question 5/5)

Bonjour aux cinéphiles
Bonjour aux zotres

A l'occasion de la sortie du film Rue Mandar, Wild Bunch fait gagner 10 places (5 fois 2 places plus précisément) pour le film Rue Mandar sorti mercredi dernier (et que j'irai voir lundi prochain).
J'ai concocté 5 questions-jeux dotés chacune de 2 places après tirage au sort parmi les réponses reçues en commentaires. Vous pouvez accéder aux zotres questions via ce lien. Le seul truc est de penser à me laisser votre adresse e-mail pour que je puisse vous contacter ensuite.

Question 5
Rue Mandar réunit le trio Kiberlain, Devos, Berry. Citer un autre film dans lequel on trouve un ou plusieurs de ces acteurs au générique.

J'annoncerai les noms des gagnant(e)s en début de semaine prochaine.

mercredi 23 janvier 2013

Jeu cinéma - Rue Mandar (question 4/5)

Bonjour aux habitant(e)s de la rue Mandar
Bonjour aux zotres

En laissant un commentaire à ce message (avec votre adresse e-mail) ou à l'une des 3 autres questions déjà publiées (lien ici) vous pourrez gagner 2 places pour aller voir le film Rue Mandar d'Isit Cébula avec le trio Devos-Kiberlain-Berry à Paris ou en Province.

Question 4
Citer un titre de film comportant une adresse

Pensez à laisser vos coordonnées mail ou twitter !!!

D'après le Coquelicot de van Dongen (Détournement 04-2013)

Bonjour aux fans de van Dongen
Bonjour aux élégantes chapeautées
Coup d'oeil aux regards charbonneux
Bonjour aux zotres

Mercredi dernier j'évoquais ici même mon admiration pour Kees van Dongen. Cela m'a donné l'idée de regarder si lui aussi n'avait pas fait l'objet de détournements et d'hommages artistiques.



Ma recherche m'a conduite sur le blog de Florizel où j'ai trouvé ce très beau portrait d'Adele Collins signé Norman Parkinson pour le magazine Vogue en 1959 et inspiré du célèbre Coquelicot de 1919.

Quelques liens
Ici quelques éléments de bio et d'autres photos signées Norman Parkinson
un article consacré à van Dongen et poétiquement intitulé La luxure d'un fauve

lundi 21 janvier 2013

Jeu cinéma - Rue Mandar (question 3/5)

Bonjour aux fans de Richard Berry
Bonjour aux zotres

Richard Berry est à l'affiche de Rue Mandar d'Idit Cébula qui sort le 23 janvier en salles. Wild Bunch met 10 places en jeu (5 fois 2) sur ce blog pour aller voir ce film à Paris ou en province.
Question 3 - Richard Berry
Quel lien familial unit Richard Berry à Josiane Balasko ?

Je tirerai un nom au sort parmi les bonnes réponses qui seront laissées en commentaire. Merci de penser à laisser une adresse e-mail où vous écrire.

dimanche 20 janvier 2013

Sélection bloguesque (de la semaine 03-2013)

Bonjour l'ivre de livres
Bonjour aux créateurs/trices du fooding
Bonjour à celles et ceux qui ont ouvert la boite verte
Bonjour aux accro du développement durable
Bonjour les zotres

La photo de Saturne ci-dessus provient du site de la Nasa

Quand un enfant de 6 ans imagine se réveiller différent
On a demandé à des enfants d'imaginer ce qui changerait en mieux d'une part, en moins bien d'autre part, s'ils se réveillaient un matin dans la peau d'un enfant du sexe opposé. L'exercice est intéressant et montre les préjugés (positifs ou négatifs envers l'autre genre) mais il possède aussi deux limites : l'absence d'analyse des causes des réponses (mais tel n'était pas l'objet du message je suppose) et surtout l'absence de distingo entre ce qui relève de la curiosité pure et ce qui rélève d'un préjugé sexiste. Ainsi, pour une petite fille répondre que ça serait bien d'avoir un "zizi" peut surtout relever d'une curiosité très normale d'expérimenter la sensation d'avoir un pénis plus que du ressenti d'un manque de celui-ci.

Quand j'ai envie de butiner
L'ivre de livres parle très bien du roman Les jardins statuaires de Jacques Abeille. Alors forcément, ça suscite la curiosité envers un auteur que je ne connais pas et un roman alléchant.

Quand j'ai envie de dévorer
J'ai eu le plaisir de tester le restaurant L'Essentiel vendredi soir et j'y retournerai le 29/01 à l'occasion du prochain Dîner livres échanges. Ce bistrot situé à 30 mètres du métro Plaisance (168 rue d'Alésia dans le 14e) est un pur bonheur tant pour la qualité produits, la saveur des plats que pour la chaleur de l'accueil.

Quand la tête me tourne
J'ai déjà évoqué ici l'excellent et iconoclaste blog La boite verte. On y découvre tout un tas d'articles intéressants et de photos superbes dont, je cite, cette "2e plus belle vue" de Saturne que, personnellement, je trouve encore plus extraordinaire que celle que l'auteur de l'article juge mériter la première place du palmarès.

Saturne et sa lune Titan, vues par Cassini. Credit: NASA/JPL-Caltech/SSI

Quand vous avez raté l'exposition Canaletto Guardi
Le splendide Musée Jacquemart-André a prolongé d'une semaine la sublime exposition (et je pèse mes mots) consacrée aux deux maîtres de la véduta du XVIIIe siècle italien (définition du védutisme sur wikipedia). Si malgré cela vous avez raté ce grand moment, vous pouvez vous consoler partiellement avec cette session de rattrapage à la fois analytique et descriptive et surtout bien illustrée (après cela vous n'aurez plus d'excuses pour confondre Canaletto et Guardi) et surtout, songez à l'exposition Canaletto du Musée Maillol jusqu'au 10 février. Décidément, l'année 2013 à Paris est riche sur le plan artistique !

samedi 19 janvier 2013

Bande annonce (du film Rue Mandar)

Bonjour à celles et ceux qui connaissent la rue Mandar (près des Halles, quartier Montorgueuil à Paris)
Bonjour aux zotres

J'irai voir ce film le jour de sa sortie (le 23/01) et vous pouvez gagner des places via ce blog en répondant aux questions hyper fa-Cécile des 5 mini jeux concours publiés ces jours-ci. Bonne chance et n'oubliez pas de laisser une adresse e-mail où vous joindre.

vendredi 18 janvier 2013

Jeu cinéma - Rue Mandar (question 2/5)

Bonjour aux fans d'Emmanuelle Devos
Bonjour aux zotres

Emmanuelle Devos est à l'affiche de Rue Mandar d'Idit Cébula qui sort le 23 janvier en salles. Wild Bunch met 10 places en jeu (5 fois 2) sur ce blog pour aller voir ce film à Paris ou en province. Voici la 2e question d'une série de 5. Je tirerai un nom au sort parmi les bonnes réponses qui seront laissées en commentaire.

Question 2 - Emmanuelle Devos
En 2002, Emmanuelle Devos a obtenu le César de la meilleure actrice pour son rôle dans le film Sur mes lèvres de Jacques Audiard, en 2010, elle a reçu celui de meilleur second rôle féminin pour A l’origine de Xavier Giannoli mais pour quel excellent film de Arnaud Desplechin avait elle été nominée en tant qu’espoir féminin en 1997 ?
Remarque : j'adore le film qui fait l'objet de la question. La scène du monologue d'Emmanuelle Devos sous la douche reste pour moi une scène particulièrement marquante.

Pensez à laisser votre adresse e-mail ou votre compte twitter !
Lien vers les autres questions et la bande annonce ici

jeudi 17 janvier 2013

Jeu cinéma - Rue Mandar (question 1/5)

Bonjour aux fans de Sandrine Kiberlain
Bonjour aux zotres

Sandrine Kiberlain est à l'affiche de Rue Mandar d'Idit Cébula qui sort le 23 janvier en salles. Wild Bunch met 10 places en jeu (5 fois 2) sur ce blog pour aller voir ce film à Paris ou en province. Voici donc la première question d'une série de 5. Je tirerai un nom au sort parmi les bonnes réponses qui seront laissées en commentaire. Si vous n'avez pas de blog, pensez à laisser votre adresse mail ou votre compte twitter sinon il est impossible de joindre les gagnant(e)s.

Lien vers les autres questions et la bande annonce ici

Question 1 - Sandrine Kiberlain

En 1996, Sandrine Kiberlain a obtenu le César du meilleur espoir féminin pour En avoir (ou pas) de Laetitia Masson. L’année précédente (1995 donc), elle avait été nominée dans la même catégorie pour son rôle de call girl dans l’excellent film d’Eric Rochant. Quel est le titre de ce film ?

mercredi 16 janvier 2013

Portrait d'Escargolio (en Drag Queen lors d'une rave party hype)

Bonjour Mister Kiki
Bonjour à celles et ceux qui bavent d'admiration devant la beauté de cette photo
Bonjour aux zotres

Ces bestioles aquatiques s'appellent des nudibranches et la photo trouvée ici (il y en a 3 autres tout aussi splendides et déconcertantes) sont signées David Doubilet

Jeu cinéma - Rue Mandar (10 places à gagner)

Bonjour à celles et ceux qui connaissent la rue Mandar
Bonjour aux zotres

Le 23 janvier sort le film Rue Mandar de Idit Cébula avec Sandrine Kiberlain, Emmanuelle Devos et Richard Berry.

Grâce à Wild Bunch, vous pourrez gagner 10 places (en fait 5 fois 2 places) pour aller voir ce film en salle à Paris ou en Province en répondant aux questions hyper fa-Cécile-s que je mettrai en ligne dans les jours prochains.

Pitch du film
À l'occasion de funérailles rocambolesques, Charles, Rosemonde et Emma, frère et sœurs, se retrouvent ! Rencontres électriques pour cette fratrie qui ne sait comment se dire son affection et son amour réciproque.


Liens vers la bande annonce et les questions
Bande annonce du film - Samedi 19/01
Questions 1/5 - Jeudi 17/01
Question 2/5 - Vendredi 18/01
Question 3/5 - Lundi 21/01
Question 4/5 - Mercredi 23/01
Question 5/5 - Vendredi 25/01

Je donnerai les noms des 5 gagnant(e)s de 2 places mardi 29/01 dans la journée.

D'après Le Violon d'Ingrès de Man Ray (détournement 03-2013)

Bonjour aux fans de Man Ray
Bonjour aux zotres

Depuis que j'ai créé cette rubrique, je pense que c'est la première fois que je fais référence à une oeuvre photographique. Ici, le fameux Violon d'Ingrès de Man Ray (1925) dont le modèle n'est autre que la très jolie Kiki de Montparnasse.

La photographie pourrait en elle-même être considérée comme un détournement d'une oeuvre de Dominique Ingrès tant la pose et le turban évoque les odalisques du peintre. Sans compter le titre de l'oeuvre elle-même en forme de clin d'oeil.

On ne compte plus les photographies de jeunes femmes inspirées ou copiées sur cette photo. On se demande s'il faut parler d'hommage, de plagiat, d'apprentissage artistique ou tout simplement de manque d'imagination.

J'ai plutôt choisi de faire référence à un dessin Compote O'Pommes dont j'aime beaucoup la légende que je trouve non dénué d'humour et d'une certaine poésie. C'est déjà perceptible sur celui-ci (je trouve) mais d'autres dessins d'elles évoquent encore plus franchement Klimt ou Schiele.

lundi 14 janvier 2013

Le potentiel érotique de ma femme (de David Foenkinos)



Bonjour à celles et ceux qui possèdent un fort potentiel érotique
Bonjour aux fans de Foenkinos
Bonjour à celles et ceux qui le sont moins
Bonjour aux zotres

Contexte actuel

Je précise tout d'abord que ce qui suit a initialement été rédigé le 08/08/2007. Je l'ai à peine modifié en gommant notamment les prénoms. En relisant les extraits cités, je grimace en me disant que c'est encore pire que ce dont je me souvenais.

Contexte d'alors

Je viens d'achever "Le potentiel érotique de ma femme" de David Foenkinos. Lorsque je l'ai emprunté à une mienne amie qui l'avait reçu lors d'un dîner livres échange, j'étais plus que confiante en raison des critiques élogieuses de diverses lectrices et blogueuses énamourées de cet auteur. Eh bien, quelle déception !!! Mon amie n'a pas aimé non plus et apparemment pour les mêmes raisons que moi.
Le sujet

Hector est un personnage sans grand intérêt et grand collectionneur de tout et rien devant l'éternel. Il rencontre Brigitte dans une bibliothèque et l'épouse... Dès lors, il abandonne toutes ses collections passées pour ne se consacrer qu'à celle de moments de la vie de sa femme douée d'un potentiel érotique bien précis et apparemment énorme.

Mon avis

Prrrrrrrrrrrrrrrr... Que dire ? Je situerais David Foenkinos entre Philippe Jaenada que j'adore et Martin Page dont je n'avais pas du tout mais alors là pas du tout aimé le minuscule roman (par la taille et l'intérêt) "Comment je suis devenu stupide". Foenkinos partage avec Jaenada et Page la conviction que la littérature ne doit pas forcément se prendre au sérieux.

Il partage avec le premier une habileté à ponctuer son récit de bons mots et de tics d'écriture érigés en gimmick comiques mais les bons mots ne font pas un roman intéressant et, de fait, l'histoire du "potentiel érotique de ma femme" ne l'est pas. Ils ne suffisent pas non plus pour écrire bien et, de fait encore, sans dire qu'il écrit mal (quoique), Foenkinos n'a vraiment pas une plume exceptionnelle.

Certaines phrases sont grammaticalement douteuses et/ou à la limite du compréhensible et certaines métaphores sont pour le moins surprenantes au point qu'on se demande si, parfois, Foenkinos ne confond pas deux mots (exemple à propos d'un homme âgé : une peau "raccourcie" au lieu "rabougrie" ???).

De plus, là où Jaenada sait valoriser ses propres tics d'écriture (les parenthèses) et les transformer en purs moments d'humour décalé, ceux de Foenkinos (la juxtaposition d'un verbe et d'un substantif de la même racine créant une répétition au sein de la phrase) sont souvent lourds et rapidement lassants.

Il partage avec Page, le début du roman (à tel point que je me suis demandée qui avait pompé sur qui), un certain talent pour trouver de bons titres (à moins que ce ne soit leurs éditeurs respectifs) mais surtout une forme d'humour absurde que je n'aime pas du tout, que je trouve même assez bêbette pour ne pas dire complètement con dans certains cas (celles et ceux qui l'ont lu comprendront) :

- le concours de badges
- la mort du père de Bernard
- le portrait de Gérard
- la video
- l'explication post video
- quand Gérard a les mains dans le dos
- le dîner chez des amis
J'aurais (hélas) pu donner d'autres exemples mais je ne voulais pas faire de spoilers.

Ajoutez à ce qui précède que les personnages n'ont aucune profondeur et ne sont pas le moins du monde attachants, que Foenkinos se limite bien trop souvent au factuel, au descriptif (ce qui est dommage car les meilleurs passages du livre sont ceux où il est analytique) et vous comprendrez que j'étais contente lorsque j'ai vu le mot fin arriver.

Extraits

Après une tentative de suicide. J'avoue que j'adore cette formule (un zeugma). Là, j'ai vraiment ri. (P.16)
Hector nous fit un malaise. (...) Il fut découvert plus près de Châtelet-Les-Halles que de la mort.

Le livre regorge de petites phrases péremptoires et un peu creuses (un peu comme dans "L'élégance du hérisson" de Muriel Barbery. Certaines sont de beaux truismes, celle-ci est fausse.
Collectionner est une des rares activités qui ne repose pas sur la séduction (P.21)

Malgré quelques bizarreries et lourdeurs stylistiques, sans doute mon passage préféré du roman.
Cette attitude qui consistait à ne pas casser le mythe du fils épanoui impliquait des difficultés et un travail redoutable sur soi. Ces choses sont plus simples à imaginer qu'à accomplir. Faire croire qu'on est heureux est quasiment plus difficile que de l'être réellement. Plus il souriait, plus ses parents se détendaient ; ils étaient fiers d'avoir un fils heureux et gentil. Ils se sentaient aussi bien qu'avec un appareil électroménager humiliant la date limite de garantie en prenant des poses d'éternel viager. Aux yeux de ses parents, Hector était une marque allemande. Aujourd'hui c'est plus dur que jamais, la confidence du suicide est au bord des lèvres semi-bleues, pour une fois, il aimerait ne plus jouer la comédie, être un fils devant ses parents, pleurer des larmes si grosses qu'elles emporteraient, dans un torrent, la douleur. Rien à faire, un sourire sur son visage fait barrage et entrave comme toujours la vérité. (P. 27)

Quelques jolies formules, fines observations et bons mots du livre
Si nos relations familiales sont des films vus du premier rang (nous ne voyons rien), les parents d'Hector rentraient carrément dans l'écran. (P.26)
Ernest avait déjà sa femme, il la trompait sûrement avec une brune du département litiges sociaux, mais sur les photos de famille, ça ne se voyait pas. On construisait une belle apparence. (P.73)
(à propos d'un docteur) Il fallait être pressé pour soigner une réputation (c'était bien la seule chose qu'il soignait). (P.16)
Son futur lui paraissait flou ; son futur était un cliché de paparazzi. (P.34)
(à propos de sa nièce) Face à l'innocence on est face à la vie qu'on ne vit pas. (P.35)
Au moment où le mur de Berlin s'effondrait, il avait rencontré une Laurence et ils construisaient depuis une relation stable. (P.46)
Marcel avoua qu'il était de mèche avec un coiffeur (...) (P.51)
(le jour du mariage d'Hector) derrière les arbres du jardin, à l'ombre de l'amour des mariés (P.74)
Elle se retourna, inlassable féminité, et quitta ses rêves pour l'homme de son lit. (P.87)
L'évanescence captée, la sensualité attrapée, il aurait pu mourir ce jour-là puisque Thomas Mann avait écrit "Celui qui a contemplé la beauté est déjà prédestiné à la mort." (...) Mais Hector ne savait pas qui était Thomas Mann, alors il pouvait survivre. L'inculture sauve bien des vies. (P.92)
comme tout judéo chrétien qui habite Paris, il fut rattrapé par une culpabilité rive gauche. (...) La honte boitait sur sa figure. (P.112)

Outre le vide de la formule... aïe aïe aïe la grammaire...
Ce fut ces instants d'avant l'amour où l'on se dévoile dans l'innocence des évidences. (P.61)

Là encore sur le plan de la grammaire et où de la syntaxe ça cloche (mais que font les éditeurs ? c'est le job, non, de ne pas laisser passer des trucs pareils (surtout dans un bouquin de moins de 200 pages))
On ne pouvait pas savoir qui prenait le plus de plaisir, l'omniscience s'arrêtait devant les orgasmes possibles. On savait juste qu'Hector, au moment de venir, alors que sa tête avait été une coquille vide, au moment de jouir, était hanté par cette image, Brigitte qui lavait les vitres. (P.88)
Ils avaient joué leur crise, et puis voilà, on oubliait tout. (P.107)
Plus tard, quand il serait chez le médecin, mardi prochain en fin d'après-midi, le docteur Seymour essayera de vous prendre entre deux rendez-vous avait dit Dolorès l'assistante intérimaire, puisqu'il avait insisté pour voir se radiologue, on lui confirmerait une fêlure. (P.131)
La vieillesse réduit l'espace vital des couples. On finissait l'un sur l'autre comme si on se préparait pour la concession. A cet âge où l'on n'a plus grand chose à se dire, il fallait enchaîner les banalités. (...) Son père parlait de moins en moins, elle souffrait de ne plus trouver de sujet de conversation qui l'intéressaient. Il ne voulait jamais parler du passé. Ni du présent ni du futur finalement. Alors elle le regardait, cet homme vieux qui était son père. Son visage plissé par une peau aussi raccourcie que le temps qui lui restait à vivre. En l'observant, bien loin de déprimer, elle pensait plus que jamais qu'il fallait profiter de la vie. (P.167)

Le livre regorge de ce genre de phrases supposées marrantes mais qui ne m'amusent pas vraiment.
Hector s'insurgea, mais d'une manière somme toute ridicule puisqu'il ne savait pas très bien s'insurger. (P.23)
Hector suait ses dernières gouttes de sueur. (P.70)
Laurence faisait de nombreuses connaissances et l'on pouvait croire qu'elle connaissait bien le lieu car elle adorait montrer à ses connaissances des endroits qu'on ne connaissait pas. (P.74)
Parfois l'ennui les prenait par surprise, lors de certains mardis ou samedis sans surprises (P.83)
"Hector tu as replongé !".
Dans un premier temps, Hector pensa piscine. Puis, il sortit la tête de l'eau pour comprendre le sens figuré du mot "replongé". (P.103)
François Mitterrand était mort d'une longue maladie longuement cachée aux français. (P.125)

Conclusion

Le plus réussi dans le roman : son titre.180 pages pendant lesquelles je me suis ennuyée.
Allez lire les critiques élogieuses précédemment écrites sur ce livres et/ou faites vous votre propre opinion. Bref, je ne suis pas convaincue par le potentiel stylistique de Foenkinos.