samedi 30 novembre 2013

It's raining (cats and dogs)

Spéciale dédicace à Fabrice
Bonjour aux zotres


Des chats qui sautent en parachute pour de faux... puis un qui le fait pour de vrai ! (j'adore sa tenue !)

mercredi 27 novembre 2013

La double vie d'Anna Song (de Minh Tran Huy)

Bonjour aux pianistes
Bonjour aux mélomanes
Bonjour aux amoureux/ses
Bonjour aux zotres


J'ai reçu ou plutôt j'ai pioché ce roman dans une pile alléchante dans les locaux mêmes des éditions J'ai Lu que je remercie pour cette belle découverte à la fois intelligente et sensible.
Un roman qui commence par rappeler une citation de René Char ne saurait être totalement mauvais et celui-ci pousse à s'interroger pour savoir si oui, comme l'affirme le poète :
"Vivre, c'est s'obstiner à achever un souvenir".

Le sujet

Anna Song est une prodigue méconnue. Peu après son décès, la presse découvre enfin cette artiste méconnue à travers 102 enregistrements posthumes envoyés par le mari de l'artiste au destin tragique. Les louanges pleuvent ett le monde musical reconnait enfin le génie oublié d'Anna Song : enfant prodigue, elle était promise à un brillant avenir mais, affligée de dystonie alors qu'elle venait d'être acceptée dans la plus prestigieuse école de musique américaine, elle doit, pendant de longues années renoncer à toucher un piano. Bien plus tard, affligée d'un cancer qui finira par la terrasser, elle interprète avec une sensibilité impressionnante des oeuvres qui la révèleront enfin... jusqu'à ce que le doute s'insinue puis se précise quant à leur authenticité. Qui était vraiment Anna Song ?

Mon avis

Le roman est vaguement inspiré de l'histoire vraie d'une pianiste britannique. Mais l'essentiel est ailleurs. Au delà de ce point de départ, l'auteur brode un récit habile entremêlant les souvenirs de Paul Desroches, le mari d'Anna, et des articles de presse fictifs émanant de critiques musicaux et autres spécialistes éclairés.

Paul et Anna se sont rencontrés encore enfants et l'entente fut immédiate entre cet orphelin élevé par sa grand-mère et cette fille et petite fille de boat people vietnamiens. C'est dans cette relation évidente et quasi fusionnelle dès le premier regard ou plutôt dès la première note jouée sur son piano par Anna Song qu'il faut chercher le ciment de l'histoire future du couple qu'elle formera avec Paul à l'âge adulte.

J'ai particulièrement aimé l'habileté de l'auteure à dresser le portrait d'Anna à travers les souvenirs de Paul, la finesse psychologique sous-jacente toute allusive, suggérée, intrinsèquement liée aux situations, au récit, aux contes et métaphores qui le jalonnent, aux souvenirs du Vietnam, de ceux qui sont restés là-bas dont les fantômes hantent la maison de la grand mère d'Anna.

Ainsi, la tragédie d'un peuple rejoint l'histoire personnelle, intime, comme l'histoire de la musique porte le talent d'Anna qui, lui-même, nourrit l'amour de Paul.

On aurait donc tort de limiter La double vie d'Anna Song à l'histoire d'une supercherie.Dans ce roman, il est bien plus question de blessures physiques et morales, du rapport aux autres et à ses racines, de la passassion (d'une oeuvre, d'une culture, d'un souvenir, etc.) et aussi et surtout de la place de l'interprète, de l'émotion, de ce qui nourrit le talent et l'amour. C'est aussi un livre sur l'altérité, sur la différence, sur le besoin. Anna a la musique, le talent. Paul a Anna.

Quelques extraits (Merci Babelio)

Sur le statut et le rôle de l'interprète
Nous autres interprètes, a-t-elle fait observer dans une de ses rares interviews, que sommes-nous sino d'humbles courroies de transmission? Quand quelqu'un vous dit: "Quel merveilleux morceau!" c'est là le vrai compliment. Notre tâche consiste à donner à ressentir l'essence spirituelle de l'existence telle qu'elle s'incarne dans une harmonie ou un contrepoint. Rien ne nous appartient. Se souvenir de Bach, de Mozart, de Liszt, oui, c'est important, et même fondamental. Mais se souvenir de moi... A quoi bon? A la fin, seule la musique survivra.

Sur les débuts de la relation de Paul avec Anna cimentée par l"émotion transmise par la musique
Quelque chose émanait d'elle qui me la rendait terriblement proche. J'éprouvais à ses côtés une sensation de bien-être ; une vague tiède m'envahissait la poitrine et me soulageait du poids qui ne me quittait pas depuis la mort de mes parents. Je n'étais pas malheureux à proprement parler, engourdi plutôt, et Anna me sortait de ma léthargie, ou plus exactement en changeait la nature : mon regard sur ce qui m'entourait n'était plus le même du fait de sa seule présence. Elle avait beau arpenter cette terre, elle semblait vivre sur une autre, bien plus riche et poétique que celle que je connaissais, et qu'elle me faisait entrvoir chaque fois que nous nous retrouvions. C'était comme un secret qu'elle portait en elle et que, me semblait-il, j'étais toujours sur le point de pénétrer lorsque ma grand-mère et Mme Thi nous rappelait à elles pour rentrer à la maison. C'était ce secret, j'en étais intimement persuadée, qui donnait à la musique créée par ses mains ce caractère absolu. Derrière la délicatesse des nuances et le touché assuré, on décelait quelque chose d'autre, comme une soif d'exister, une aspiration inextinguible douant chacune des notes jouées par Anna d'une vibration particulière : elle partait du ventre pour parcourir tout l'organisme, dans un fourmillement irradiant coeur, poumons, muscles, peau, avec une intensité telle qu'il me semblait parfois que j'allais imploser. Que mon corps, semblable à une prison de chair, était trop étroit pour contenir tout ce que je ressentais en écoutant Anna.

Une des légendes, contes, mythes et autres métaphores qui jalonnent le récit
Je songe à l'histoire d'un homme qui pour pénétrer à l'intérieur d'une cité étrange et miraculeuse, peuplée de licornes au pelage doré, où il sait trouver une immense bibliothèque- contenant, au lieu de livres, les enregistrements de la mémoire de milliers d'êtres, dont la sienne, autrefois perdue- se voit contraint d'abandonner la seule présence amie qui l'ait toujours suivi, son ombre. Car c'est la règle au sein de cette cité que d'y entrer entièrement neuf, en solitaire, vierge de toute trace du passé, alors même qu'on désire se retrouver et faire surgir son identité cachée au milieu de tant d'autres rangées les unes à coté des autres dans la tour hélicoïdale de la bibliothèque. Tour dont le sommet est gardé non par un cerbère ou un monstre aux mille yeux, mais par une délicate et mystérieuse jeune femme, qui bien que souriante, amicale même, n'a pas d'autre choix que de laisser vos questions sans réponse... A l'illusion de pouvoir découvrir qui il est, l'homme sacrifiera son ombre, et n'aura en retour qu'une conscience plus aigüe de l'énigme qui le ronge, et s'étend devant lui comme un désert où rien n'a survécu, à part sa conscience.

Quelques liens

La mosaïque francophone donne un excellent point de vue sur le livre dénué de spoiler
Cynthia a aimé et a été touchée
Télérama aime mais prouve une fois de plus qu'il est le roi du spoiler : donc à lire seulement si le livre ne vous tente pas.
Babelio propose 4 avis positifs de blogueurs (tous 4*, note que je donnerais aussi sur les 5 possibles) mais hélas, il y a des spoilers dans le résumé du livre proposé en chapeau comme dans certains avis

Conclusion

Une belle découverte. Sans chercher activement d'autres romans de Minh Tran Hyu, je lirai volontiers ceux qui croiseront ma route littéraire.
NB : j'ai apporté ce livre au DLE du 26/11. J'espère que la personne qui l'a récupéré l'appréciera autant que moi.

lundi 25 novembre 2013

Mon coloc et moi (épisode 1 - le contexte)

Bonjour à celles et ceux dont les rencontres furent improbables
Caresses à Gato et à toutes les chattes et tous les chats que j'ai croisé(e)s le samedi 23
Bonjour et bravo aux bénévoles
Bonjour aux zotres


Du rêve à la réalité

D'un point de vue théorique, adopter un chat abandonné lors d'un salon organisé à cet effet est un jeu d'enfant et une bonne action qui va vous mener tout droit au paradis (je ne sais pas si j'aurai droit à 72 puceaux à mon arrivée que je souhaite la plus tardive possible...) et dont le refuge qui hébergeait jusqu'ici l'animal va forcément vous être gré.

Non, non, non. Que nenni. Ca ne se passe pas du tout comme ça et, à la (courte) réflexion, c'est tant mieux. Pour adopter, il faut montrer patte blanche (ou grise ou rousse ou noire ou tigrée ou écaille de tortue selon le pelage du matou convoité). Il faut passer un véritable entretien de motivation, de capacité et limite apporter le plan de son appart et sa feuille d'imposition.

Ainsi, j'ai dû décliner mon statut personnel, professionnel et logistique, décrire mon appart, mon boulot, mes horaires, rappeler mon amour de toujours pour la gent féline, évoquer mes fréquentations antérieures de ce bel animal, expliquer pourquoi je n'en avais pas encore et pourquoi j'en voulais un maintenant.

De la sélection "naturelle"

La sélection porte donc plus sur l'adoptant(e) que l'adopté(e) et ce jusque sur le plan financier. Ainsi ai-je dû faire "don", pour adopter un matou tout neuf (enfin, d'occasion) de quelques 120 euros que je ne regrette absolument pas mais qui, j'imagine, ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Ce montant correspond à une participation aux frais vétérinaires (incluant la stérilisation) et de bouche de l'animal et puis, si ça peut aider à financer des soins pour d'autres animaux abandonnés, c'est très bien.

A cela se sont ajoutés 15 euros (prix entrée de gamme sur le net) de caisse de transport pour chat parce que, croyez-moi sur parole, il risque de pleuvoir des billets de 500 euros ou de neiger viollet à Conakry au mois d'août avant que le/la commun(ne) des mortel(le)s ne réussisse à faire avancer un chat en laisse. En ville. A Paris. Fatigué et stressé par un environnement bruyant (les chiens c'est con, ça aboie), une chaleur suffocante, une odeur animale insitante, des gens qui te tripotent les papattes, te gratouillent le poil, te tapotent la cage, te dérangent dans ta sieste pour que tu te retournes, que tu les regardes, que leur montre un vague signe d'un début de commencement de réaction qui peut-être, pourrait passer pour un semblant d'intérêt.

Du choix qui n'en ai pas un

Tout le monde a en tête des récits de parents adoptants qui, la larme à l'oeil se souviennent "dès que j'ai vu sa photo/croisé son regard/tenu sa main (selon le degré d'instinct ou d'enjolivage a posteriori) j'ai su que c'était mon enfant". Là, c'est ça et pas ça. Plutôt pas ça d'ailleurs.

On comprend assez vite qu'entre l'idée de départ (2 chatons) et le résultat à l'arrivée (1 seul gros chat adulte), il suffit de quelques minutes et d'un brin de jugeote pour amorcer un virage qui faute d'être totalement à 180 degrés n'en frise pas moins les 153.

Premièrement, de chatons point. Par définition, un chat abandonné/maltraité/en deuil est un chat adulte et tous les chatons du monde sont chouchoutés, poupougnés, enrubannés, nourris à leurs faims et photographiés sur les calendriers de la Poste.

Deuxièmement, les chats ont la particularité d'être affublés de personnalités et, de même qu'il ne viendrait à l'idée de personne d'adopter un doberman dans une chambre de bonne (quoique...), un carlin pour aller chasser ou un yorkshire pour guider des aveugles, de même qu'il existe des rats des villes et des rats des champs, il y a des chats actifs et des chats passifs, des chats d'appart et des chats de maison, des chats voulant un jardin et d'autres un canapé, des chats sociables avec leurs congénères et/ou les chiens et/ou les enfants, des chats ne supportant rien de tout ça, des chats qui collent aux basques et d'autres plus ou très ou trop indépendants.

Troisièmement, le nombre de gentil(le)s humain(e)s recherchant un animal de compagnie semblait, ce week-end là en tout cas, largement supérieur au nombre d'affreux/ses salaud(s)/opes qui les abandonnent. On est avant Noël. J'imagine qu'il en va des animaux-jouets du 25/12 comme des sapins morts pour rien qui font la honte des trottoirs un mois par an : on ne les jette pas avant janvier.

Quatrièmement, raison moins avouable lorsque l'on souhaite apparaître comme l'adoptant(e) motivé(e) et responsable : certains chats proposés à l'adoption sont malades et testés positivement au "sida du chat" (qui n'est transmissible que de chat à chat). Il y avait un borgne et un autre matou était atteint de problèmes de motricité. J'avoue que j'ai d'emblée écarté la possibilité d'adopter un chat nécessitant des soins et, de fait, les bénévoles à qui j'ai parlé m'ont dit qu'ils étaient plus volontiers confiés à des retraités, des personnes disposant de beaucoup de temps pour s'occuper d'un animal.

Entre speed dating et braderie de Lille

Devant chaque cage c'est une cohue comparable aux attroupements devant les vitrines de Noël des Galeries Lafayette et, effet d'entrainement certain, esprit de compétition instinctive sans doute, chacun(e) a la tentation du fameux "je l'ai vu le/la premièr(e) d'un jour de solde" et la peur de passer à côté du matou idéal, de l'âme soeur féline, de la boule de poil parfaite. La fébrilité ambiante m'a rappelé mes expériences de soldes Hermès ou femmes mi-bourgeoises-mi-harpies s'arrâchaient les foulards dans une bousculade hystérique, gardant bien en main (comme monnaie d'échange) telle ou telle pièce d'étoffe conquise de haute lutte et supposée plus recherchée que les autres pour son motif ou sa couleur jusqu'à ce qu'elle trouve Ze carré parfait qui réhaussera à merveille le bel orient de ses rangs de perles.

Sur chaque cage, un mini CV laconique précise le nom, le sexe, l'état de santé et les principales exigences ou traits de caractère de l'occupant(e). Parfois ils indiquent également l'âge et les circonstances qui ont conduit l'animal dans cette cage. Entre les maltraitances, les "cause départ", les déclarations d'allergie, les décès de maîtres ou les abandons purs et durs, on se trouve devant une enfilade de "cas sociaux" assez tristes qui renforce l'envie d'en sortir un de là au plus vite. Parce qu'on n'est pas (tou(te)s des bêtes.


Parce qu'il faut bien se décider

J'ai assez vite compris que je ne choisirais pas vraiment mon chat et qu'à un moment donné, après avoir fait deux fois le tour des cages encore pleines, lu tous les mini CV, écarté les félins malades, fans de chlorophylle, trop jaloux, considérés comme un job à temps plein voire risquant de me séquestrer, il me resterait quelques possibilités se comptant sur les doigts d'une main, peut-être deux et que je ne pourrais pas vadrouiller de l'une à l'autre et hésiter comme on balance entre deux robes ou deux paires de chaussures (ce qui ne m'arrive jamais : dans ces cas là je prends les deux !).

Je savais qu'à un moment donné, il me faudrait m'arrêter devant une cage, m'y cramponner et sans raison apparente, sans début de commencement de preuve d'une éventuelle compatibilité d'humeur, crier plus fort que les zotres ou tendre les bras plus haut ou arborer un regard plus ferme et décidé et dire : "je voudrais adopter ce chat".

Quelques liens utiles

Un site associatif d'adoption assez pédagogique avec une FAQ brève mais bien faite
Cages à chats modèles et prix de cages à chat
Wikipedia Sida du chat

Je vous présente mon nouveau coloc' (le beau Gato)

Bonjour à celles et ceux qui ont des coloc' à 4 pattes
Caresses et gratouillis dans le cou à Gato (chat en espagnol)
Bonjour aux zotres


Nous nous sommes rencontrés samedi après-midi Porte de Versailles lors d'un salon où des chiens et des chats abandonnés étaient proposés à l'adoption. Nous y étions tous les deux (mais pas du même côté du grillage) et ça a suffi à nouer des liens.


samedi 23 novembre 2013

Après ça (j'hésite à passer devant le rayon Vache qui rit)

Bonjour à celles et ceux qui mangent des crèmes de gruyères et autres cochonneries fromagères régressives
Bonjour aux zotres


J'avais déjà vu certaines de ces pubs il y a quelques années mais c'est un pur bonheur de les redécouvrir ainsi compilées. Selon moi, les deux dernières méritent une mention spéciale.

vendredi 22 novembre 2013

2 livres (2 destins brisés de pianistes)

Bonjour aux pianistes
Bonne fête aux Cécile
Bonjour aux zotres


En ce jour de fête des musicien(ne)s je viens de refermer un magnifique roman sur la vie ou plutôt le destin brisé et secret d'un pianiste russe et, hasard ou pas, choix inconscient ou non, le précédent parlait du même sujet. Il suffit de remplacer la nationalité précédente par "française d'origine vietnamienne".

Je repense à Novecento d'Alessandro Baricco et à quelques films : Le pianiste de Polanski avec Adrian Brody, Partir Revenir de Lelouch avec Girardot, Anconina, Fabian, Trintignant, le magnifique De battre mon coeur s'est arrêté d'Audiard où, comme d'habitude, Romain Duris excelle, et la sublime et troublante Leçon de piano de Jane Campion primée à Cannes qui m'a fait découvrir un duo d'acteurs merveilleux : Holly Hunter et Harvey Keitel.

Et je me dis que, décidément, sur papier ou sur écran, toutes les histoires de pianistes son tristes, romanesques, hors du commun, douloureuses, exemplaires. Des vies qu'on ne peut envier mais qu'on découvre avec une émotion toute musicale.

Aussi, je ne saurais trop vous conseiller de lire, aujourd'hui ou uhn autre jour (mais assez vite tout de même) l'étrange Double vie d'Anna Song de Minh Tran Huy et le très beau, sensible et profond roman d'Andreï Makine La musique d'une vie.

jeudi 21 novembre 2013

Journées d'adoption (animaux abandonnés)

Bonjour à celles et ceux qui possèdent des zanimox
Bravo aux bénévoles
Caresses aux chat(te)s
Coucou aux chien(ne)s
Bonjour aux zotres


Deux journées d'adoption de chiens et de chats abandonnés sont organisées porte de Versailles samedi 23 et dimanche 24 à partir de 10h du matin. L'entrée du salon est gratuite mais une participation aux frais (nourriture, vaccins, etc.) est demandée pour toute adoption.

Une pièce d'identité et un justificatif de domiciliation sont également demandés.

Autres infos ici

mercredi 20 novembre 2013

Salon du livre (Radio France)

Bonjour à celles et ceux qui aiment les livres dédicacés
Bonjour à celles et ceux qui les écrivent et les dédicacent
Bonjour aux zotres


De 14h à 19h le 23 et de 14h à 18h le 24, vous pourrez faire dédicacer vos romans et essais d'hiver en face des locaux de Radio France ce week-end ! La liste des 200 écrivains invités fait saliver. J'ai retenu pas vraiment au hasard Assouline, Besson, van Cauwelaert pour samedi, Abecassis, Cabu et l'incontournable Jaenada pour dimanche !!! Il y aura aussi Sophie Herber la charmante auteure du guide des amateurs de littérature qui évoque les dîners livres échanges

Quelques liens

Infos pratiques ici et liste des auteurs
Besson sur ce blog : et
Van Cauwelaert sur ce blog : ici et dans plein d'autres messages
Jaenada sur ce blog 9 fois ici et et dans plein d'autres messages dont cette mini interview 9 questions et plein d'autres messages élogieux accessibles via la fonction recherche
Sophie Herber sur ce blog ici
Blog des dîners livres échanges

lundi 18 novembre 2013

2 spectacles (que je vous recommande chaleureusement)

Bonjour David
Bonjour à celles et ceux qui aiment le théâtre
Bonjour à celles et ceux qui écrivent, jouent...
Bonjour aux zotres


J'ai vu Un amour de train au moins 3 fois à l'époque où la pièce s'appelait encore Train de Banlieu et je sais que je vais retourner la voir rapidement. Parmi le trio d'acteurs on retrouve David Frizman, auteur de la pièce et de quelques autres tout aussi bonnes et créateur des Rimaquoi sur France 5 mais aussi Salvatore Ingoglia qui a tourné dans moult films (signé Michel Blanc, Brian de Palma...), téléfilms, mais aussi dans une des hilarantes pubs du CIC où dans le spot de prévention tourné par Mathieu Kassoviz pour la SNCF et enjoignant les usagers à ne pas quitter le train quand il est arrêté sur la voie.

David Frizman a également revisité le Médecin malgré lui de Molière dans une mise en scène moderne et décalée, tout à fait dans l'esprit Rimaquoi, qui colle parfaitement à l'esprit de la pièce. Côté casting, on retrouve David et l'excellentissime Arnaud Maudeux (et je pèse mes mots). Je cherchais un adjectif pour qualifier le résultat et j'hésitais entre "réjouissant" et "jubilatoire", côté nom commun je dirais "réussite" !

Quelques liens

Infos pratiques et video sur le médecin malgré lui
ici
Infos pratiques et video sur un amour de train

vendredi 15 novembre 2013

En l'absence des hommes (quelques extraits)

Bonjour au lectorat de Proust
Bonjour au lectorat de Besson
Bonjour aux zotres


Voici quelques extraits notés au cours de ma lecture de En l'absence des hommes de Philippe Besson. Dès le début du roman, mon attention n'a été ni soutenue ni retenue, elle a été happée comme j'ai tenté de l'exprimer dans ma critique ici .

Votre attention est attirée, elle n'est pas retenue. (P.16)

Je n'ai pas l'expérience des corps mais je sais, comme une leçon apprise d'éternité, je sais d'un savoir absolu, qu'un corps qu'on enlace n'a pas cette rigidité. Je mesure exactement combien ce corps a été attaqué, entamé, meurtri, comme il a dû prendre l'habitude de se protéger, de se racornir, de se replier. Je mesure la densité de deux années de plomb. (P.39)

Combien de fois, au cours d'une existence, éprouve-t-on le sentiment net, exact qu'on rencontre quelqu'un qui comptera ? C'est ce sentiment que j'éprouve avec vous. Ah, si vous l'acceptiez, Vincent, je crois bien que nous pourrions être des amis. Je dis : je suis déjà votre ami. Au moment où nous parlons, cette amitié s'est déjà produite. (P.56)

Il faut tâcher d'être au plus près de la vérité. C'est ce qui exige le moins d'effort. (P.59)

Quand la porte se referme, je comprends que c'est autre chose qui commence, que je ne connais pas, où l'amour occupe tout l'espace alors que l'objet de l'amour n'est plus là. Je cherche ma respiration. Je ne pleure pas. Je ne pleure pas. (P.122)

C'est un deuil qu'il va me falloir faire, car c'est une disparition que je dois affronter. Je sais que tu es vivant, je prie pour que tu le restes. Mais je comprends que tu es inaccessible, que tu es là où je ne peux pas te rejoindre, et que j'ignore absolument la date de ton éventuel retour. Comment on résiste à cette folie, je l'ignore. Comment on surmonte ce genre d'épreuve, je l'ignore. Je suis dans cette ignorance intégrale, indépassable. Ta perte, c'est ma perte. (P.128)

Je suis au plus loin du moindre sentiment de culpabilité parce que je suis au plus près d'un sentiment d'amour. (P.146)

Tu manques à chaque instant. Chaque geste est incomplet. Chaque mot prononcé rencontre un silence. Chaque lieu traversé est vide de ton corps. Chaque regard est aveugle. Chaque minute est une morsure, un regret. Partout je sens ton odeur, ton désordre. Il me semble que, quelquefois, je pleure. Il y a ça : les pleurs. Je ne peux pas les empêecher. Ils surviennent sans que je puisse les empêcher. C'est le moment d'un désespoir affreux. C'est le moment où les souvenirs sont insupportable. Il faudrait ne pas avoir de mémoire. Il faudrait pouvoir tout oublier, être dans la pureté d'avant cette histoire. (P.158)

En l'absence des hommes (de Philippe Besson)

Bonjour aux hommes présents
Bonjour aux hommes absents
Bonjour aux hommes présents
Bonjour aux zotres


Il y a deux Philippe Besson. L'un commet des livres insipides et soporifiques. L'autre a fait la même école que moi, présente Paris Dernière et écrit de magnifiques romans. Le premier d'entre eux, En l'absence des hommes a été publié en 2001.

Le sujet

Pendant la première guerre mondiale, Vincent, un adolescent de 16 ans fait deux rencontres amoureuses et décisives. La première restera platonique, admirative et cérébrale et concernera Marcel Proust. La seconde est une passion ancillaire, déchirante et déchirée par la guerre puisqu'Arthur, le fils de la domestique, devra repartir au front. Entre cet ami illustre qu'il fréquente le jour et cet amant secret qu'il retrouve la nuit, entre le corps et l'esprit, Vincent apprendra la fin de l'insouciance, l'attente d'un homme absent.

Mon avis

Remarquable !
Dès les premières lignes j'ai été conquise par le style, par l'intelligence, par l'esprit (ce n'est pas la même chose), par l'atmosphère, par le contexte historique douloureux, par la sensibilité du texte mais aussi par le fait même que Marcel Proust devienne un personnage de roman.

Je ne le savais pas encore mais Philippe Besson récidivera puisque les derniers mois d'Arthur Rimbaud sont au coeur du tout aussi magnifiques Les jours fragiles, lu et tout autant aimé quelques mois plus tard.

Petit bémol sans importance : les 2 ou 3 dernières pages capillotractées et inutiles.

Un extrait trouvé sur le net

Je le trouve assez représentatif du style de l'auteur et de l'atmosphère qui se dégage du roman

Je ne suis plus un enfant. Il ne faut pas se fier aux yeux verts, à la peau de fille, à cette fragilité de l'apparence, à la gracilité. Il ne faut pas croire que les yeux baissés, c'est forcément la timidité. Je sais ce que je fais. Seize ans, c'est l'âge des possibles. Je ne m'interdis rien. Pourquoi m'interdirais-je quoi que ce soit ?

Quelques liens

Wikipedia Bio de l'auteur
L'express Critique élogieuse
Clara est transportée
Babelio Critiques et extraits

Conclusion

Philippe Besson est un auteur à découvrir impérativement et pourquoi ne pas commencer par ce premier et excellent roman ?

jeudi 14 novembre 2013

Contre le froid (choisissez votre stratégie)

Bonjour à celles et ceux qui ont froid

Bonjour à celles et ceux qui portent un Damart
Bonjour à celles et ceux qui ne quittent plus leur couette
Bonjour à celles et ceux qui ont migré en Amérique latine
Bonjour aux zotres
Mes salutations vous proposent quelques pistes de réflexion pour lutter contre le froid. En voici deux autres en images. Je qualifierais la première de "stratégie pragmatique" tant il vaut mieux un bonnet violet qu'un beau nez rouge ! et la seconde de "voie de la vache sacrée".

Choisissez votre camp !