lundi 27 avril 2009

La demi-pensionnaire (de Didier Van Cauwelaert)

Bonjour aux demi-pensionnaires
Bonjour à celles et ceux qui sont en pension complète
Bonjour aux zotres


J'étais prévenue avant même de commencer qu'il ne s'agissait pas du meilleur Van Cauwelaert et je confirme. Je n'ai pas vraiment aimé, sans mauvais jeu de mots, je n'ai pas marché à cette histoire capilotractée et un peu niaise de coup de foudre abracadabrantesque.
Le sujet

Je précise ici que le 4e de couverture "survend" le livre et passe (volontairement) sous silence le côté n'importequoisque du roman à savoir qu'une vieille dame, Edmée, vient voir Thomas, un jeune employé de la Sacem pour lui demander de se faire passer pour Charles un jeune militaire (mort 9 ans plus tôt en Bosnie) qu'Hélène sa fille n'a jamais pu oublier au point d'avoir sombré dans la folie. Il accepte et se rend vite compte que la jeune femme n'est ni dupe, ni folle, ni la fille d'Edmée, mais paraplégique. Ils tombent immédiatement amoureux et la vie entière de Thomas en est bouleversée.

Mon avis

Oh la la... La demi-pensionnaire est un livre à moitié raté (et je suis gentille). On ne croit pas une seconde à quoique ce soit dans ce roman de second ordre qui est loin d'être à la hauteur des 4 autres livres de Van Cauwelaert que j'ai lus :
- l'Orange amère (une excellente découverte),
- Un aller simple (un livre magnifique et émouvant, Goncourt 1994 mérité),
- Corps étranger (étrange, pas inoubliable mais pas sans intérêt)
- Attirances (recueil de nouvelles dont je parle
ici)

Comme dans tous les autres, l'auteur aborde notamment le thème de l'identité, du changement de vie, du destin et de la volonté d'autrui auxquels on se plie ou pas. Mais ici, il le fait avec lourdeur sur un présupposé capillotracté et fort mal développé où le pire reste les dialogues auxquels on ne croit pas une seule seconde. D'agaçante, ce manque de crédilité devient vite ennuyeux et l'on ne s'attache aucunement aux personnages (c'est pourtant visiblement l'objectif !). On reste extérieur(e) à cette histoire pleine de bons sentimens digne d'un scenario de Joséphine Ange Gardien.

Même la plume agréable de l'auteur est le plus souvent méconnaissable, plombée par cette histoire bâclée avec laquelle il semble pressé d'en finir (cela dit, ça tombait plutôt bien, moi aussi...).

Cela dit, à partir du moment où Thomas évoque son père (page 149 sur 212), le roman prend enfin un peu plus d'intérêt. Les grosses ficelles invraisemblables du départ laissent place à plus de finesse et d'émotion. On retrouve enfin l'écriture de Van cauwelaert mais il est trop tard.

Conclusion

A ne lire que dans une démarche d'exhaustivité. Sinon ce livre est vraiment dispensable et il est vivement déconseillé de découvrir Van Cauwelaert par là.

1 commentaire:

pimprenelle a dit…

Je n'ai encore jamais lu cet auteur, mais j'en ai un dans ma PAL que je compte découvrir cette semaine. Heureusement, il ne s'agit pas de celui-ci. J'espère que je serai plus enthousiaste que toi... C'est dommage, le sujet avait l'air intéressant!