jeudi 30 avril 2009

Bonjour aux fans de foot
Bonjour aux zotres







Contexte long et totalement hors sujet
comme je sais les faire quand j'en ai envie

Je ne sais pas si vous vous en souvenez mais en mai 2006, il y avait à Paris un petit match de foot (une finale de je ne sais plus quoi) opposant le Barça à Arsenal qui, mine de rien, a transformé la plus belle ville du monde (Paris pour les non comprenant(e)s) en site géant de concours de vocalises pour buveurs de bières en jaune d'or d'une part et agitateurs de drapeaux autonomistes en bleu et grenat d'autre part. Croyez-moi, certains sont arrivés au Stade de France déjà aphones.

C'était un joyeux délire que ne parvenait même pas à attrister les quelques pancartes "need tickets" ou "recherche des places" croisées ici ou là dans les mains fébriles d'un supporter malchanceux voire désespéré (combien se sont jetés dans la Seine, je l'ignore).

Eh bien, il se trouve qu'un mien Tonton avait une place et que cet inconscient a préféré aller voir le match plutôt que d'empocher les 4000 et quelques euros que certains, plus inconscients encore, étaient prêts à débourser pour obtenir le précieux sésame. Comme dirait la dame de la Pub pour les rillettes Bordeau-Chesnel : "nous n'avons pas les mêmes valeurs" et moi je n'aurais pas hésité l'ombre d'un quart de demie fraction de centième de seconde, j'aurais revendu le ticket !

Tout ça pour dire que mon foot-addict de tonton de province a passé deux jours chez moi et que cela nous a donné l'occasion de chouettes balades parisiennes et de deux déjeuners fort sympathiques, le mercredi chez "Erewan", un thaï de Dupleix que j'aime beaucoup et, le jeudi, à une adresse vers laquelle je lorgnais gourmandement depuis quelques temps : LE PETEL qui, comme son nom l'indique, se situe rue Petel, juste en face de la mairie du XVe.

Le lieu

Le lieu est pimpant et a des allures de bistrot-chic parisien typique avec son joli vrai zinc, sa décoration de merisier, ses tables et ses murs tendus de tissu jaune réhaussé par le grenat des double-rideaux. On s'y sent d'autant mieux que l'accueil de Madame est discret mais chaleureux (donc parfait) et Monsieur qui officie en cuisine vient nous saluer également.

Les prix

L'ardoise qui tient lieu de carte propose un vaste choix d'entrées alléchantes, de plats classiques réveillés d'une touche de modernité et de desserts pour toutes les envies et toutes les faims. A l'époque, la formule entrée+plat ou plat+dessert était à 28 euros et il fallait en compter 5 de plus (soit 33, je précise pour celles et ceux qui n'ont pas un bac scientifique) pour le menu complet.

J'emploie l'imparfait car aussi incroyable que cela puisse paraître, les prix ont baissé de 1,50 euros si j'en juge par ceux indiqués sur le
site internet du restaurant ! ce qui est plus incroyable encore est que je ne suis jamais retournée dîner dans ce restaurant que j'avais pourtant beaucoup aimé et qui se situe à quelques pas de chez moi !

Le repas

Mon oncle a choisi une très jolie salade d'écrevisses à la mangue (moins copieuse toutefois que celle du Père Claude et avec des écrevisses moins belles) et j'ai opté pour un flan minute au tourteau sur un lit d'épinards frais. C'était tout simplement divin, accompagné de carrés de petits légumes cuits à la vapeur et d'une magnifique asperge verte baignant dans une sauce que j'ai honteusement éclusée jusqu'à la dernière goutte avec d'une baguette craquante comme on n'en trouve plus à Paris. Je sais, ça ne se fait pas mais j'm'en fous, na !

Nous avons choisi ensuite du canard mijoté accompagné d'un rizotto aux champignons. Là, j'avoue que ma première impression fut la déception car je ne m'attendais pas du tout à ce que j'ai trouvé dans mon assiette. Le canard avait été traité comme un plat très estival se rapprochant du lapin à la provencale, cuit en cocotte dans une sauce claire réhaussée d'herbes et accompagné de dés de légumes nouveaux (navets, artichauts, carottes). Mais une fois la surprise passée, il me faut reconnaître que c'était parfait dans le genre et fort copieux. Le seul petit bémol personnel que je formulerai est qu'à mon goût, la dose d'herbes de provence et de romarin qui aromatisait le plat était trop importante et tuait un peu les autres parfums. C'est dommage. Il faut dire que je ne suis pas du tout fan des herbes de provence qui sont totalement proscrites de ma cuisine.

Je pensais ne plus pouvoir rien avaler jusqu'à ce qu'arrive la carte des desserts et je garde encore un souvenir ému de cette crème légère vanillée accompagnée de fraises baignant dans une sauce au caramel et surmontée d'une tuile à la nougatine craquante. C'était à tomber par terre...


Comme vous pouvez en juger sur le site du restaurant, la carte actuelle ne manque pas d'attraits non plus !

Infos pratiques

Quoi : restaurant LE PETEL
Où : 4 rue Petel (à l'angle de la rue Lecourbe) juste en face de la mairie du XVe - métro Vaugirard, bus 80 ou 39
Quand : fermé les dimanches et lundis
Infos : 01.45.32.58.76 -
restaurant.lepetel@online.fr
Site internet
ici

Conclusion

Voilà une excellente adresse de quartier où nous avons fort bien déjeuné en compatissant aux déboires et infortunes footballistiques de mon chouchou Robert Pirès (depuis c'est Yohann Gourcuff... pour des motifs purement sportifs comme l'atteste la photo ci-contre... soupirs...)




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