samedi 11 avril 2009

Les années 80 au féminin (n°3/9)

Mylène Farmer - A quoi je sers

Ne pas évoquer Mylène Farmer dans une série consacrée aux chanteuses ayant marqué la variété-pop française des années 80 serait un peu comme évoquer un repas traditionnel de Noël sans parler de la dinde (tout à coup je me demande si l'analogie est flatteuse ?).

A quoi je sers ? n'est pas la chanson la plus connue et sans doute pas la meilleure (quand on aime) et je ne suis même pas sûre que c'est celle que je préfère d'autant plus que la musique a plutôt plus mal vieilli que celles d'autres titres mais c'est celle dont le texte me parle le plus parce que non, avec ou sans contrefaçon, je ne suis pas un garçon, ni (vraiment) une libertine (de toute façon au XXIe siècle ce mot ne veut plus rien dire mais bon ce n'est ni le lieu ni le moment d'aborder ce détail sémantique). Je me reconnais tellement dans le refrain que ça me fout les boules à chaque fois... Je ne compte plus les Kleenex que j'ai trempés à cause de cette chanson quand j'étais étudiante.

Mais bon, on grandit (même pas les yeux humides là...). Et quand on admet une fois pour toute que la vie ne sert effectivement à rien du tout (et qu'à part quelques avions, oiseaux et nuages, le ciel est vide), on se dit que le mieux est de la prendre avec légèreté (la vie), un minimum d'humour et de recul, d'en tirer un maximum de plaisirs et de s'en amuser autant qu'elle se joue de nous (même si ce n'est pas possible). On me trouve généralement désabusée, moi je me trouve plutôt incurablement optimiste (malgré tout).



Pour les jusqu'au-boutistes, une version de près de 8 minutes, plus "extended" (plus mollassonne mais moins geignarde) que "remixed".

3 commentaires:

Lou a dit…

Ah si je connais le "mais dis-moi à quoi je sers ? je sers à rien du tout"... c'est l'album où elle chante aussi avec Jean-Louis Murat, non ? Avec la pochette bien immonde... je vais envoyer le lien de ton article à un ami fan absolu, celui qui m'a fait découvrir à la fin des années 90 des chansons incontournables qui ont marqué mes années lycée...
1, maman a tort
2 c'est beau l'amour
3 l'infirmière pleure
4 je l'aime
etc etc
tou-tou-tou-tou-tou-toutou...
tou-tou-tou-toutoutou !

antoine a dit…

Non Lou, "A quoi je sers" n'est sur aucun des albums de M.F, la chanson a été distribuée en 45 tours ( avec sur le verso la veuve noire)entre la sortie d'ainsi soit Je et de l'autre ( album avec Murat sur regrets)Très belle et importante chanson qui d'une façon termine la periode "libertine" "tristana" Pouvu qu'elles soient douce". L'originalité du clip était que l'on y retrouvait tous les acteurs des clips précédents. Une sorte d'au revoir avant le sortie du premier single de l'autre "je t'aime melancolie". Il faut réécouter cette meilleure période de M.F pour comprendre ce qu'elle a apporté dans la chanson entre 86 et 93. Aujourd'hui, il ne reste rien de ces fulgurances...Si des chansons et des clips ( l. Boutonnat) qui étaient époustouflants à l'époque, pour nos yeux blasés d'aujourd'hui...

Coucou cécile;.
Antoine Laurain.

Lou a dit…

Antoine, je viens justement de me faire remonter les bretelles par l'ami à qui j'avais envoyé le lien :) J'ai oublié le clip, pourtant je l'ai vu comme tous les anciens clips, avec une continuité et un univers à part pour les premiers albums en effet. Mes préférés sont "Libertine" et "Pourvu qu'elles soient douces" (logique). Quant à la chanson "La Veuve noire" je connais grâce à mon ami fan. J'aimais bien cette époque plus sordide (même si les textes sont restés longtemps assez provocateurs). Je pense notamment à "Chloé" (ce n'est peut-être pas le titre) ou l'excellente reprise du poème de Baudelaire.