lundi 13 avril 2009

Le Poulpe (à la sauce polar)

Bonjour au Poulpe
Bonjour à celles et ceux qui tapent dessus pour l'attendrir
Bonjour aux zotres

L'été est souvent le moment de se plonger dans une « littérature facile » ou supposée telle. On ne va pas emporter du Kant au bord de la piscine ou trimbaler son anthologie de poètes du XVIe siècle éditée dans la Pléiade sur la plage au risque de la rouler dans le sable et de la tacher de crème solaire et de gouttes d'eau salée… Bon.

Alors pourquoi pas un bon polar ? Et pourquoi pas s'intéresser aux aventures du POULPE, personnage bien de notre temps, dont chaque aventure est rédigée par un auteur différent et potentiellement plein d'avenir.

LE PERSONNAGE

Comme indiqué sur le 4e de couverture, je cite, le POULPE, «C'est un enquêteur libre, curieux, indépendant. Partant de ces faits divers qui expriment les maladies de notre monde, il explore les failles et les désordres du quotidien. Ce n'est ni un vengeur ni le représentant d'une morale, c'est surtout un témoin.»

LES BOUQUINS

Chaque titre écrit par un auteur différent fait une centaine de pages découpées en courts chapitres. Il suit une trame de base quasi immuable.
1er chapitre : le grabuge (assassinat de préférence… tant qu'à faire,hein…).
2ème chapitre : Gabriel Lecouvreur (c'est le nom du héros surnommé Le Poulpe à cause de ses grands bras) va prendre un café dans son troquet préféré du côté de Bastille et entre deux échanges mi-figues mi-raisin avec Gérard le patron, il tombe sur un entrefilet dans Le Parisien qui lui titille les neurones.
3ème chapitre : Ni une, ni deux (ni trois d'ailleurs), il plante là Cheryl, sa shampoineuse de copine et son couvre lit en fourrure rose et part sur les lieux de l'incident mener sa propre enquête, généralement muni de faux papiers et d'une arme récoltée on ne veut pas savoir où…
La fin : elle n'est pas toujours de la plus grande moralité ni démesurément optimiste mais on y sent une certaine conception toute personnelle de la justice.

Chaque titre possède un intérêt plus ou moins touristique et politico-sociologico-social dans la mesure où, pour les besoins de ses enquêtes, Le POULPE sillonne les 4 coins de l'hexagone (faut être doué en géométrie) et n'hésite pas à s'exporter… Au gré de ses périples, il fréquente la bourgeoisie Dieppoise, les politicards de banlieue, les ruraux pyrénéens ou la fine fleur de Saint Denis et Pigalle…

LES TITRES

J'ai découvert le POULPE dans la collection LIBRIO NOIR qui proposait à l'époque une sélection de 7 titres à 10 francs (sympa) et un coffret de 5 titres à 50 francs mais une centaine de titres sont disponibles aux éditions LA BALEINE. Chez LIBRIO, j'ai lu
- LA PETITE ECUYERE A CAFTE – Jean-Bernard POUY :o)))
Le premier écrit et de l'avis quasi général un des très bons voire le meilleur
- LA CERISE SUR LE GATEUX – Jean-Jacques REBOUX :o)))
- NAZIS DANS LE METRO – Didier DAENINCKX :o)))
- LE SAINT DES SEINS – Guillaume NICLOUX :o))
- CHILI INCARNE – Gérard DELTEIL :o))
- LES PIS RENNAIS - Pascal DESSAINT :o)
- OUARZAZATE ET MOURIR – Hervé PRUDON :o(((

Mes préférés sont les 3 premiers cités (d'où les smileys à rallonge !) et le seul que je n'ai pas aimé est le dernier en raison du style pénible (et je suis polie), de l'intrigue mal ficelée et sans intérêt sociologique.

LIENS
Wikipedia résumé rapide à lire et qui dit l'essentiel
Martin Winckler en a écrit un intitulé Touche pas à mes deux seins.
Site des éditions La Baleine

CONCLUSION

Le goûter c'est l'adopter !

6 commentaires:

ficelle a dit…

A noter aussi le film avec JP Darroussin et Clothilde Courau (avant qu'elle soit princesse) était assez savoureux (et le duo d'acteurs fonctionnait parfaitement). Je suppose que c'était une adaptation du premier…

deparlà a dit…

ah! et est-ce que c drôle ? il me semble que c du genre "série noire" donc assez dure, peut être tragique ? mais pour m'y frotter il faut un peu d'humour, non?
car moi aussi j'aime les lectures "détentes" qd je pars en vacances ou pour alterner et refroidir mes neurones qui s'échauffent assez vite il faut bien le dire ...

Claudius a dit…

J'aime beaucoup l'idée également;
et puis c'est une intéressante manière d'appréhender une foule d'auteurs à partir de ce qu'ils font des contraintes.
Merci pour ce blog.

liliba a dit…

AH ! Bien longtemps que je n'ai pas lu Le Poulpe, j'aimais bien cette petite collection et l'univers de cette série.

Cécile Qd9 a dit…

@ Ficelle : contrairement à toi je n'avais pas cru à ce tandem. En fait je n'avais pas cru à Clothilde Coureau, trop classe pour le rôle...

@ Deparlà : les titres montrent que l'humour n'est pas absent de cette série effectivement assez noire et surtout très ancrée dans notre époque.

@ Claudius : en effet

@ Liliba : il faudrait moi aussi que j'en relise un ou deux pour voir...

Yv a dit…

Lu il ya longtemps mais toujours avec un grand plaisir.