jeudi 13 mai 2010

Lucky Luke (de James Huth avec Jean Dujardin)

Bonjour aux cow girls et cow boys solitaires
Bonjour aux zotres

Si Lucky Luke est le lonesome cow-boy qui tire plus vite que son ombre, moi je suis la so bored spectatrice qui, face à la calimiteuse (Jane) adaptation cinématographique de la bande dessinée de Morris et Gosciny a baillé plus vite que Lucky Luke ne tire.

Synopsis

(Trouvé sur le net car j’avais totalement oublié le vague sujet du film)
Mandaté par le président américain pour sécuriser Daisy Town, Lucky Luke retourne dans sa ville natale désormais dominée par l'escroc Pat Poker. Ses ambitions d'y faire le ménage sont bientôt contrecarrées par l'arrivée de vieux ennemis.

Mon avis

Voir un mauvais film n’est jamais agréable mais quand il s’agit d’une mauvaise adaptation d’une BD culte c’est encore pire parce qu’en plus d’être mauvais, le film constitue une sorte de trahison, un gâchis. Si ce Lucky Luke est tout de même moins mauvais que le premier volet cinématographique des aventures d’Astérix et Obélix, il est loin de la qualité et de l’esprit du 2e volet et à peu près du niveau du 3e.

Malgré un casting impressionnant et plutôt convaincant réunissant dans les rôles secondaires Sylvie Testud, Alexandra Lamy, Jean-Pierre Balmer, Daniel Prévost, Michaël Youn, Melvil Poupaud (qui comme le bon vin vieillit vachement bien) ou Bruno Salomone qui prête sa voix à Jolly Jumper, Jean Dujardin que j’adore par ailleurs, ne m’a pas semblé au mieux de sa forme dans les santiags de Lucky Luke et très loin de son potentiel de séduction habituel. Lucky Luke manque terriblement de charme et de charisme, sa mèche qui passe si bien en BD ou en dessin animé est totalement ridicule porté par un être humain.

Mais je ne dirais pas que Dujardin est responsable. Pas en tant qu’acteur en tout cas, mais en tant que co scénariste sûrement. Le producteur Yves Marmion (Imogène, Une petite zone de turbulence) et le réalisateur James Huth (Brice de Nice) sont tout aussi fautifs sinon plus. En effet, je pense qu’il y a eu maldonne sur la définition même du personnage de Lucky Luke, sur la manière de le camper à l’écran et je ne peux m’empêcher de me demander ce qui serait advenu si le film avait été produit par Besson à qui on peut reprocher un tas de choses sauf de ne pas savoir ce que veulent dire les mots héros charismatique universel.

Huth a fait de Lucky Luke un franchouillard potache assez bas de gamme, gauchement amoureux et un brin excité totalement en décalage avec l’image même de Lucky Luke que l’on imagine distant, flegmatique, sans attaches. Dès lors, le personnage perd toute stature, tout mystère, toute universalité et l’on a l’impression de voir une sorte de Brice de Nice 2 totalement en porte à faux.

Tous les acteurs sont d’ailleurs dirigés dans le même sens et s’ils s’en sortent tous bien à titre individuel, ces sympathiques numéros d’acteurs donnent un résultat globalement désastreux une fois mis bout à bout.

Et puis autre erreur scenaristique énooooorme : Lucky Luke sans les Dalton c’est un peu comme un Astérix sans Obélix ou un Tintin sans Milou : pire que des vacances sans soleil ou un gueuleton sans vin rouge.

Quelques liens
Allociné
Site officiel
Le cinema où j'ai trouvé le synopsis

Conclusion
Circulez, il n’y a rien d’intéressant à voir.

2 commentaires:

Lilibook a dit…

J'ai pas vu le film, mais par contre j'aime beaucoup l'affiche, j'aime bien les teintes.
Un film que j'attendrai de voir à la télé ;-)

Restling a dit…

Pas du tout envie de voir le film mais je me dois d'approuver à grand renfort de hochements de tête que Melvil Poupaud est comme le bon vin et qu'il vieillit vachement bien.