lundi 17 mai 2010

L'invention du mensonge (de Ricky Gervais) avec Jennifer Garner)

Bonjour aux mythomanes (j'en connais)
Bonjour aux menteuses et menteurs plus subtiles
Bonjour aux zotres


Sans mentir, voici le film le plus affligeant que j'ai vu depuis longtemps.

Le sujet

Dans un monde parallèle où le concept du mensonge n'existe pas et où l'idée même de dire autre chose que ce que l'on pense n'a jamais effleuré le/la moindre humain(e), un homme découvre par hasard que dire autre chose que la vérité peut présenter certains avantages... mais aussi pas mal de scrupules et d'embêtements quand tout le monde ne peut que vous croire.

Mon avis

Ce film possède un intérêt majeur : son thème mais au delà de ça, le scenario est nul, la réalisation tellement mauvaise et la direction d'acteurs/trices tellement lamentable (ils surjouent tous volontairement comme dans une version pathétiquement bas de gamme de The Trueman Show) qu'on est vraiment heureux/se que ce monument d'indigence ne soit pas sorti en France.

Dans un monde sans mensonge, l'imagination est de fait bannie et, au vu de la banalité du film, l'auteur a dû séjourner longtemps dans la dimension dont il tente platement de nous entretenir.

Je ne citerai qu'un énorme défaut parmi 2 bonnes douzaines d'autres : les auteur(e)s ont confondu trois notions radicalement différentes : ne pas mentir, ne dire que la vérité, dire absolument tout ce qui nous passe par la tête. Ils/elles ont hélas choisi de privilégier la dernière ce qui donne des répliques gratuites et d'un ridicule achevé du genre, lors d'un premier rdv et alors qu'on ne lui demande rien : "Je pense que ce dîner va être une catastrophe et je m'attends à m'ennuyer beaucoup, en outre vous êtes un homme au physique ingrat, etc., etc.", s'ensuivent des considérations passionnantes sur le fait que Jennifer Garner ne peut envisager de "mélanger ses gênes qu'avec un homme susceptible de lui faire de beaux enfants pas rondouillards" et des contradictions fondamentales telles que le fait de pouvoir épouser un homme qu'on n'aime pas pr ce qu'il semble génétiquement compatible (l'exclusion de l'hypocrisie semble de fait sélective dans ce film).

A un seul moment le réalisateur effleure d'un coup deux sujets qui auraient pu être passionnants : le cas du mensonge pieu qui se retourne contre soi... et le rapport à dieu.

Il faut vraiment être saucissonné(e) à 10.000 mètres pendant 13h d'affilée pour supporter de subir ça pendant 1h30 entre deux bouchées d'un plateau repas indigne d'Air France heureusement accompagné de champagne puis d'un bon Bordeaux.

Alors, pendant tout le film, on picole et on pousse des soupirs consternés en imaginant ce que serait un monde où le mensonge n'aurait pas encore été inventé et où on le découvrirait par hasard (jouissif, non ?).

Quelques liens

Un tas d'extraits
Site officiel

Conclusion

Si quelqu'un(e) vous propose de voir ce film, inventez n'importe quoi !

3 commentaires:

Le Journal de Chrys a dit…

Bon ben de toutes les façons il faisait pas envie celui-là!!!

ficelle a dit…

Pareil… Rien qui attire du tout ! Et en plus le voir dans un avion, argh, je meurs !

Pickwick a dit…

Meme si ce n'est pas le genre de film qu'on me proposerait (si l'on veut vivre vieux et en pleine possession de ses moyens), sait-on jamais : j'ai piscine. Je ne sais pas nager (authentique) ? Ben justement !