lundi 12 mai 2008

La Cérémonie des Gérards (du cinéma)



Bonjour aux Gérard
Bonjour au cinéma
Bonjour aux zotres

Après un loooooooooong week-end de glandouille, j'étais de bonne humeur gloussant déjà de plaisir à l'idée que Grey's Anatomy allait commencer et que pendant deux épisodes consécutifs je serais en tête à tête avec le beau docteur Mamour (n'oublions pas que Patrick Dempsey fut mon premier "trooooobogosse du moment quand j'ai ouvert mon blog en septembre 2007) et tout s'est subitement détraqué...

Tout d'abord je tombe sur cette aaaaaffreuse photo de mon chouchou, le sourire toujours aussi ravageur MAIS (c'est là le hic) les bras chargés de bébés alors que j'y aurais été si bien, moi dans ses bras que j'imagine virils, musclés, chauds, tendres, accueillants et plus encore. Pfeuhhh, je suis dépitée, déçue, déconfite, dévastée, en un mot (que je pèse évidemment) : dé-trui-te !

Mais le pire restait à venir, jugez plutôt. Mon intuition féminine m'a poussée, allez savoir pourquoi, à chercher la date de la cérémonie des Gérards du Cinéma 2008 et là, horreur totale, je découvre qu'elle se déroule demain (enfin, aujourd'hui si on se réfère non pas au moment où j'écris mais à celui où je publierai, après Grey's Anatomy donc...).

Après avoir fait un tour réglementaire, mon sang se glace dans mes veines à la pensée évidente qu'il est hélas un peu tard pour que je songe à trouver une invitation (même si impossible n'est pas Cécile) et puis que lis-je, que vois-je sur le site de Paris Première : les résultats seraient donnés uniquement sur ce dernier. Cela signifierait-il que la cérémonie n'est pas publique cette fois ?

Hum ? Vraiment ? Quelle drôle d'idée bizarre autant qu'étrangement décevante. Cruelle déconvenue car j'avais tout prévu :
- le pantalon que je devais porter en cas de pluie froide et la robe retenue en cas de météo clémente,
- la personne à qui je voulais proposer de m'accompagner (ainsi que le back up en cas de refus),
- quelques adresses de lieux où éventuellement boire et verre et/ou grignoter un truc ensuite (on dit qu'un éclat de rire vaut un steak mais tout de même, mon estomac est largement aussi exigeant que mes zygomatiques et l'humour n'a jamais remplacé un bon dessert et encore moins un verre de rouge),
- l'appareil numérique (rechargé) pour immortaliser la soirée,
- etc. : tout vous dis-je, jusque et y compris un énooooorme porte-clefs en forme de cochon (offert par mon cousin, blanc, très salissant donc, mais neuf pour le moment) histoire de ne pas perdre bêtement mon trousseau au fond pendant 3 semaines de mon sac comme après les Gérards de la Télévision au mois de décembre (voir le récit navrant et authentique de ma "nuit de merde" sur ce blog).

En gros, j'étais prête, motivée et tout et tout et patatras, je vais être obligée de rester chez moi vêtue d'un tee-shirt gris aussi délavé que déformé, avachie devant mon ordinateur sur le coup des 21h30 avec un bol de corn flakes, quelques tartines, un pot de Vache qui rit au poivre (c'est gélatineux et absolument immonde mais il y avait écrit "nouveau" sur le pot et vous savez déjà que je ne résiste pas) et du Côte d'Or Dégustation noir 70% avec éclats de pistaches (ça aussi c'est "nouveau" mais rudement bon pour le coup et puis j'ai vu qu'ils ont sorti des tablettes fourrées figues-amandes et je salive rien qu'en l'écrivant). Je m'y vois déjà et ça me déprime d'avance.

Pour ne pas rester sur cette note désastreuse, voici quelques unes des catégories de cette 3e cérémonie des Gérards du cinéma (soupir) :

Gérard du mauvais timing
Taxi 4 avec Samy Naceri (qui, malheureusement, se trouvait en prison durant la promo)
L’Homme qui rêvait d’un enfant avec Darry Cowl (Dary Cowl est mort depuis au moins deux ans, non ?)
Ne touchez pas la hache avec Guillaume Depardieu (trop tard…)
Gradiva avec Arielle Dombasle (un film avec Arielle Dombasle ne devrait jamais sortir)
Christian avec Annie Girardot (qui ne s’en souvenait plus avant même de tourner)

Gérard du désespoir masculin
Jean-Paul Rouve dans Ce soir, je dors chez toi
Lorànt Deutsch dans Jean de La Fontaine, le défi
Titof dans Gomez vs Tavarès
Franck Dubosc dans Astérix aux Jeux Olympiques
Elie Semoun dans Astérix aux Jeux Olympiques

Gérard du désespoir féminin
Monica Bellucci dans Le Deuxième souffle
Aure Atika dans Vent mauvais
Arielle Dombasle dans Gradiva
Emmanuelle Béart dans Les Témoins

Je vous laisse découvrir la liste aussi exhaustive que drôle des autres zheureuz(e)s élu(e)s potentiel(le)s sur le site officiel des Gérards, notamment celle des "demoiselles" (je déteste ce mot) pressenties pour le "Gérard de l’actrice que les journalistes s’obstinent à appeler « mademoiselle » alors qu’elle a plutôt une tête à ce qu’on l’appelle « mémé »"

4 commentaires:

Christophe a dit…

J'ai regardé la cérémonie avec un certain plaisir. Je doit dire que j'ai beaucoup aimé le côté Michel Gondry de la cérémonie & l'avalanche de récompenses pour Astérix : Alexandre Astier honte à toi de t'être compromis dans ce film.

Anonyme a dit…

Salut Cécile

j'avoue qu'en découvrant avec délectation la liste des Gérards Awouards, je me sens en complet accord avec le jury : La palme encore serait qu'ils se réunissent tous en joyeuse communauté à l'affiche d'un même film tous ces anti-bankablezzz... ;-)

On est bien loin de Cécile B'2000 n'est ce pas Cécile ? ...

Cécile Qd9 a dit…

@ Christophe : je ne l'ai pas encore vue et le // avec Michel Gondry aiguise ma curiosité.
Je te trouve bien injuste avec Alexandre Astier qui était loin d'être le seul dans cette Galère (d'Obélix). Sur le papier, quand tout le monde a signé, c'était un projet rudement alléchant...

@ Mister S.O.A.B. : Tout fout l'camp mon bon Monsieur.

Christophe a dit…

Je vais te laisser découvrir la cérémonie mais je ne dirais que trois mots : "soyez sympas : rembobinez". D'ailleurs cette inspiration "Gondriesque" est parfaitement assumée par les compères qui font de Michel Gondry une marque de fabrique un peu comme ACME pour le coyote de Bipbip.

Pour Alexandre Astier je suis d'accord avec toi qu'il n'est pas plus à blâmer que les autres. Cependant, je ne pense pas que l'on puisse dire que le projet était "alléchant" : je pense que même sur le papier il été évident qu'il s'agissait d'un produit calibré (pour l'export visiblement) et que les impératifs de production (budget, co-production européenne et brochette de "guest stars") obligeraient fatalement à des compromis, voire des compromissions. Je ne reproche à personne de payer ses impôts mais il est vrai qu'ayant découvert Alexandre Astier par Kaamelot j'aurai espéré qu'il reste créatif/novateur plus longtemps. Cela dit je pense que le titre de son Gérard est bien trouvé & qu'il ne met pas en doute ses qualités artistiques. Je resterai donc à l'affut de ses prochaines créations en espérant qu'il adopte une stratégie à la David Fincher : Un film perso pour faire plaisir à soit & à ses "fans" suivit d'un film "bankable" pour rembourser les dettes du film précédent & financer le film d'après.