samedi 8 décembre 2007

60 degrés (et tu ressors lessivé(e) de plaisir)


Bonsoir à celles et ceux qui fréquentent les lavomatic Bonsoir aux zotres

Il y a comme ça des petits spectacles sans prétention, dans des salles minuscules qui ne paient pas de mine, où les bancs artisanaux sont d'un inconfort achevés mais qui font malgré tout passer un excellent moment.

Je suis tombée sur ce spectacle complètement par hasard ou presque. En fait, en préparant ma prochaine interview de Nicolas Martinez, formidable acteur de la pièce "Les Abîmés" au Petit Gymnase, j'ai vu qu'il était également à l'affiche en alternance de "Soixante degrés" à la Comédie des 3 Bornes. J'ai donc appelé cette salle pour connaître les dates des prochaines représentations auxquelles il participait avec pour objectif de le voir une nouvelle fois sur scène dans un autre registre avant de le rencontrer. On m'a répondu qu'il ne jouait plus que le 18 décembre et, ne pouvant attendre jusque là, je me suis décidée à aller voir la pièce dans une autre distribution pour la somme de 3 euros via le site sortir à tous prix (le "s" de tous me choque un peu même s'il est vrai que les tarifs sont à tous les prix).

L’histoire est très simple : deux presque trentenaires se rencontrent par hasard dans une laverie. L’un est l’ex de la femme que l’autre va épouser. Ils se retrouvent régulièrement au même endroit et se lient peu à peu d’amitié.

J'ai adoré ! Que dire de plus pour vous convaincre d'aller applaudir cette pièce aux 3 bornes ?

Le texte est excellent, fin, bien écrit (qualité rare et appréciable pour ce type de spectacle) et VRAIMENT drôle.

Le décor est sympa (là encore, c'est rare qu'on apporte tant de soin à cet élément dans les pièces de café théâtre).

La mise en scène est sobre et efficace : ça fait du bien de ne subir ni hurlements hystériques ni gesticulations intempestives.

L'action ne s'essouffle jamais, au contraire, elle progresse crescendo, mêlant rire et émotion.

Les acteurs sont bons. Hervé Rey campe un Rémi sympathique, attendrissant et Edouard Rouland est tout simplement excellent, plus vrai que nature dans le personnage de Damien.

Pour moi, le moment de bravoure de la pièce est la scène de répétion d'un passage de Cyrano de Bergerac. C'est tout simplement grandiose.

Je suis arrivée au théâtre lessivée, la mine grise et chiffonnée. Je suis repartie rayonnante, éclatante (de rire) et je compte bien repasser !!!

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