dimanche 17 août 2008

Lectures bloggesques (de la semaine 33-2008)

Bonjour Magda
Bonjour Emery
Bonjour aux Strictly confidential girlzandboyz
Bonjour les zotres


Quand MRY teste son épicurisme
Celles et ceux qui me connaissent un peu (ou bien) le savent, j'adooooooore non pas les sushi mais les portraits chinois de tous poils, les questionnaires idiots et les tests des magazines (féminins ou pas). Grâce à Elle, je sais "quelle salope je suis" et via Max j'ai eu la confirmation (mais en doutais-je ?) que j'étais "inoubliable au lit". Il m'arrive même d'en rédiger... J'ai par exemple commis un ""testez votre beaufitude" il y a quelques années.
Quand
MRY annonce un test original du Nouvel Obs ayant l'épicurisme pour thème, forcément, je plonge. Et c'est vrai qu'il est original ce test. J'ai eu un peu de mal à me faire à cette histoire de brosse à dents (surtout qu'il ne me viendrait pas à l'idée d'en posséder une bleue, en dehors du rouge point de salut dentaire) mais au final j'ai trouvé mon chemin qui, sans surprise, me conduit à la lettre Y. Mon épicurisme lorgne vers l'hédonisme (le côté égocentrique en moins). Quel scoop !!! Il ne me reste plus qu'à me renseigner sur Wilhelm Reich puisqu'il paraît que ce parfait inconnu est mon gourou (coucou).


Quand Magda délaisse son Bel Ami cafardeux
La superbe photo du sublissime Sagamore Stévenin était déjà un signe encourageant pour une hétéro moyenne de base (au hasard, moi) et je me suis délectée
du récit des plaisirs littéraires et déboires domestiques de Magda. Mieux, je vivais la scène, moi-même aux prises avec le monstre hardiement terrassé par Magda et nostalgique d'un livre aimé. En fait, je crois que j'ai été et que je suis encore amoureuse de Bel Ami. J'espère que Magda est partageuse...
P.S. : Madga et moi faisons preuve d'une rare intelligence. Voila comment nous nous sommes arrangées : elle me laisse Sagamore, je lui laisse le bouquin... ;o)


Quand Jaenada laisse la parole à un prix Nobel de littérature
à propos du Chameau Sauvage, je découvre sur le blog collectif "Strictement confidentiel", une note signée Jaenada. Elle concerne un poème assez violent sur la forme (en l'occurence c'est une qualité) de Harold Pinter sur la première guerre du Golfe. Le poème est rédigé en VO et en VF ce qui donne l'occasion d'apprendre certaines particularités sur l'anatomie irakienne (même en voyageant peu, on peut s'instruire) puisque "ass" y est traduit par "gueule". Dont acte.

L'auteur (Pinter, pas Jaenada) raconte ensuite les différents refus de publication essuyés par son texte proposé à différents journaux US. Sur le fond cette tranche de vie pinterienne est très intéressante voire édifiante mais elle manque à mon goût d'une "morale", d'une conclusion de Jaenada lui-même. En gros, qu'est-ce que ça lui inspire comme réflexion au niveau de son moi d'auteur et de son vécu profond toutes choses égales par ailleurs dans la perspective d'un mois d'août pékinois et olympesque ? Ben oui quoi, qu'il se mouille un peu le filou Philippe, qu'il commente ce qu'il diffuse. Et puis c'est frustrant à la fin, on voit "article de P.J." et dans les faits on ne lit que du "H.P." (groumpf ! et je pèse mes mots).

Quant aux divers amalgames du type censure = forcément connerie ou censure = forcément lâcheté lus dans certains commentaires, je les trouve pour le moins hâtifs et manichéens. Un refus de publier tel ou tel article, poème, info n'est pas nécessairement un acte de censure. Il peut aussi s'agir d'un choix assumé, circonstancié, ce qu'on peut appeller "une ligne éditoriale" ou "une responsabilité" ou encore "le bon sens" et sans doute d'un tas d'autres noms (définition de contenu, modération, etc.).

Dans le cas du poème de Pinter, je comprends certaines réticences des medias auxquels l'auteur s'est adressé. L'anecdote testiculesque est fort intéressante et révélatrice. Elle pose la question du fond et de la forme... (et au delà, je dirais du lieu, du moment, de l'interlocuteur... rappelons cette phrase tartalacrémesque maisq tellement juste de Desproges face à Le Pen : "on peut rire de tout mais pas avec n'importe qui").

Verbaliser une atrocité n'est jamais anodin, les mots choisis pour la dénoncer ou la combattre non plus. Je doute que Pinter soit un grand naïf et il ne pouvait pas ne pas savoir que son poème passerait mal le cap de la publication dans la presse nationale. S'il avait pondu un truc larmoyant sur des parents pleurant son enfant mort sous les bombes, il n'aurait pas eu les mêmes difficultés à diffuser le résultat mais ce n'était plus été un poème mais un compromis jouant sur la corde sensible et non l'intelligence.

Plus cyniquement et pour conclure, je me demande même si ces refus n'ont pas été un énooooorme service rendu à l'auteur et à son poème qui accède à une certaine notoriété non pour ses qualités intrinsèques ou un scandale qu'il aurait pu provoquer chez un lectorat américain "bien pensant" mais pour la singularité de son destin et les rejets dont il fut victime. Une oeuvre maudite en quelque sorte... Trop classe tout de même...

Petites phrases de la semaine

"Sur ce sentiment inconnu, dont l'ennui, la douceur m'obsèdent, j'hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse."
Cité chez
Ikastor dans un message consacré au film "Sagan" de Diane Kurys.

“Si la femme prend un déca, c’est qu’elle refuse le rapport. C’est un signal clair qui lui évite les remarques blessantes (“je ne tiens pas à coucher avec toi car ton physique me gène”) et les explications douteuses.“ Extrait du Chameau Sauvage de Philippe Jaenada dans une critique lue sur
Santagore

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