lundi 22 octobre 2007

Une actu peut en cacher une autre (et une absence de train planquer un divorce)



Bonjour les grévistes
Bonjour
les usagers
Bonjour
les zotres




Quoi de mieux qu'une valise (ou plusieurs) pour illustrer ce message ? Cet objet évoque aussi bien les débuts d'aventure que les fins d'histoire. On fait ses bagages avant de prendre le train ou quand on quitte son Jules ou, dans le cas qui nous intéresse (ou pas), son Nicolas.

Sarkozy avait promis qu'il serait le président de la rupture, on ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir tenu parole sur ce coup là !

Pas besoin d'avoir été Sherlock Holmès ou Miss Marple dans une vie antérieure pour avoir remarqué la simultanéité étrange ou opportune, choisissez l'adjectif que vous préférez, entre la grève des transports de jeudi dernier et l'annonce du divorce présidentiel. Je ne crois pas faire preuve d'un cynisme excessif en subodorant que cela n'est pas tout à fait dû au hasard. Pourquoi attendre jeudi midi pour officialiser un fait survenu lundi et déjà largement commenté notamment sur le net ?

De trois choses l'une :
- soit le divorce Sarkozy était sensé faire moins parler de la grève,
- soit la grève était sensée faire moins parler du divorce Sarkozy,
- soit la concordance des deux faits était sensée faire parler moins de l'un et de l'autre.

Je serais assez tentée d'exclure la première hypothèse tant il me semble clair que cette grève ne préoccupait guère les hautes sphères de l'état pour ne pas dire qu'elles s'en foutaient. Quelques jours avant la date supposée fatidique, Xavier Bertrand, ministre du travail, avait prédit sans trouble apparent que la grève serait dure et, personnellement, je n'ai pas d'autre exemple en tête d'un membre du gouvernement avouant à l'avance qu'une grève allait être particulièrement suivie et ne tentant pas de minimiser un tant soit peu le fait.

Je suis par ailleurs convaincue que dans le cas précis de ce mouvement du 18/10, le traditionnel fatalisme voire la compréhension indugente des usagers (parfois mâtinée d'impatience, certes) et la solidarité des salariés non grévistes du secteur privé vis-à-vis des grévistes du public (ce que certains appellent "la grève par procuration" éventuellement teintée d'un brin d'envie) a beaucoup moins joué que d'habitude tant il me semble clair que la cause était (et est de plus en plus) entendue et que l'immense majorité de la population n'est pas opposée à cette réforme des régimes spéciaux. De là à dire que l'immense majorité des français y est favorable et que la dite réforme n'est pas impopulaire, il y a un pas qu'il ne serait sans doute pas abusif de franchir.

Tout ça pour dire que cette grève énervante et vaguement stupide tombait à pic et représentait pour l'Elysée une fabuleuse opportunité de ne livrer qu'un service minimum en matière de communication conjugalo-présidentielle entre deux horaires de train et deux états du trafic parisien.

Avouez qu'un tel télescopage ressemble fort à du pur gâchis de beaux sujets journalistiques et j'imagine comme ça doit être vexant voire désespérant pour tous les PPDA et Pujadas de France de ne pouvoir développer à loisir l'un et l'autre sans compter que nous étions encore rugbistiquement actifs en cette veille de désastreuse petite finale face aux argentins. Je compatis.

Imaginez le nombre de jours où les présentateurs de J.T. n'ont rien à se mettre sous la dent et doivent se coltiner tous les marronniers imaginables, délayer les risques liés bronzage encore plus consciencieusement qu'un albinos n'étale son écran total sur une plage méditerranéenne à 14h00 au mois d'août, broder à propos de festivals improbables, d'inaugurations soporifiques, de querelles de voisinage pathétiques, de sujets de merde sur les déjections canines, et j'en passe et des pires et là, paf, deux trucs géants :
- la première grève de l'ère Sarkozy,
- le premier divorce présidentiel (même si Napoléon avait montré la voie).

Pas de bol, vraiment, mais il y a plus triste. A nous focaliser bêtement sur ces deux événements tout de même très loin de ce qu'on peut appeler des scoops, il y en a un autre qui a échappé à la plupart d'entre nous : la séparation (une de plus) de Laurence Ferrari et Thomas Hugues après 14 ans de mariage. Qui aura la garde des enfants et de la société de production ?

@ +

Cécile (Célibataire non gréviste)

6 commentaires:

Anonyme a dit…

On notera tout de même au passage que le jour annoncé du "divorce", il ne s'agissait pas de la demande mais bien de l'acte le notifiant.

Autrement dit (mais je ne suis pas juriste, on doit probablement en parler chez Jules ou Maitre Eolas), la demande de divorce date a minima de quelques semaines plus tôt et ... les causes du divorce de bien plus tôt encore.

Bref, le couple Cécilia Nicolas que Paris Match nous vend depuis des mois EST UN GROS BIDONNAGE.
De la propagande quoi.

Notons bien que le cas Hollande/Royal n'est guère différent.

Cécile Qd9 a dit…

Tout à fait et c'est ça qui est marrant, non ? ;o) Ségolène n'a-t-elle pas fait une "vraie fausse" demande en mariage de campagne électorale ?

Les hommes et femmes politiques jouent les people et posent complaisamment devant les objectifs quand ça les arrange et quand ils veulent nous faire prendre leurs vessies conjugales pour des lanternes matrimoniales mais jouent les vierges outragées dès qu'ils ne jugent plus le moment opportun.

Il faut plusieurs mois pour apprendre la vérité sur un divorce présidentiel mais rappelons-nous qu'il a fallu plus de 3 lustres pour apprendre une certaine paternité mitterrandienne. Notons tout de même le coup d'accélérateur. ;o)

Anonyme a dit…

Bien que je sois un ardent socialiste et donc soupçonnable (à raison) de partialité, je me permets de noter une grosse différence entre le cas Mazarine et le cas Cécilia.

D'un côté, il y a la vie privé de Mitterrand et sa fille adultérine caché au grand public (puisque les initiés "savaient"), de l'autre il y a une vie privée dont on n'a a priori pas plus à foutre (oui parce que Sarkozy peut bien avoir 10 maîtresses, je ne vais pas lui lancer la pierre) mais qui est instrumentalisée pour le bon peuple. D'ailleurs, on peut noter qu'effectivement, ce qui change 20 ans après, c'est qu'avec la civilisation de l'information dans laquelle nous vivons, et surtout la mise à disposition de médias de masse (moins massifs que la téloche, certes), les rumeurs et les infos se diffusent bien plus vite, moi je savais déjà au moment où les journalistes commentaient, faussement sceptiques, la curieuse absence de Cécilia avant XX heures le soir de l'élection de N.S. que cette présence était négociée. Sauf que mes infos n'étant pas très directes, je ne sais pas dire si ces bruits sont réels ou pas :
- N.S. & C. ont fait un accord pour les présidentielles. En septembre, elle part pour N.Y. avec le petit Louis (apparemment, c'est faux)
- N.S. battait C. Il y a plusieurs mains courantes dans le 92 (oh l'odieuse rumeur)
- N.S. & C. vont divorcer (ah, oui, celle là elle est bonne)


Sinon, pour l'annonce du mariage possible à Papeete (ou je ne sais plus où) par Ségolène Royal, Hollande avait annoncé, à l'époque, l'avoir appris par la presse, ce qui était à la fois hilarant et pathétique.

Alors je n'attends pas des politiques la transparence la plus totale, en particulier en matière de vie privée, j'espère juste qu'on choisira plutôt de dissimuler une vérité gênante plutôt que de prétendre le contraire et de s'en vanter (ah oui, dans le genre, Jospin et son "je n'ai pas été trotskiste", non mais quelle connerie !!!!)

Cécile Qd9 a dit…

Tu as évidemment raison sur plein de choses concernant le distingo privé/public et l'instrumentalisation par l'image.

Il est clair que Mazarine était une "affaire" strictement privée mais alors pourquoi elle et sa mère vivaient-elles dans un appartement aux frais de la république ?... cela dit elles ne sont pas les seules (on m'a raconté il y a quelques années un réveillon dans un appartement de 200m2 avec jardin, rive gauche, près des quais où logeait une nounou à mi-temps pour enfants de ministre vivant une bonne partie de la semaine en province, si c'est vrai je veux bien me mettre à allaiter dès demain).

En revanche, je ne suis pas certaine d'adhérer à ta conclusion... figure de style pour dire qu'en fait je suis certaine de ne pas y adhérer : je ne souhaite pas qu'on me cache des vérités gênantes (état de santé de Mitterrand par exemple). Je souhaitre juste (utopie !) que les hommes et femmes politiques fassent plus le distinguo entre privé et public (une fois de plus), entre ce qui nous regarde ou pas, ce qui concerne ce pour quoi ils sont élus ou non. Donc plus de transparence sur ce qui est essentiel et plus de pudeur sur ce qui n'est que pacotilles et poudre aux yeux (Sarkozy a visiblement compris le concept puisqu'il l'a ressorti à un journaliste en conférence de presse vendredi, ça m'a bien fait rire).
Je crois que les déboires conjugaux multiples de ces derniers mois vont faire réfléchir (un peu) la classe politique.
On notera d'ailleurs qu'une telle attitude est possible puisque Delanoé y parvient. Il a fait son coming out mais ce n'est pas pour autant qu'on le voit constamment dans la presse people, sa vie privée est au contraire un mystère total. Ce scoop était une vraie première et aurait pu être largement exploité par les media, il n'en fut rien. Ceci prouve bien que l'attitude de l'intéressé est primordial en matière de déballage médiatique.

Anonyme a dit…

Ce qui était honteux dans l'état de santé de Mitterrand, ce n'est pas tant qu'on ait caché le fait qu'il ait un cancer (après tout, ça ne l'a probablement pas empêcher d'exercer pleinement son mandat, sauf peut-être la toute dernière année), c'est plutôt qu'on ait cyniquement annoncé de la transparence sur l'état de santé (avec la publication d'un bulletin annuel, me semble-t-il) et qu'on ait fait tout le contraire (exactement ce que je dénonce pour la propogance Nico/Cécilia). Que Mazarine ait profité des ors de la république (comme beaucoup d'autres), ça passe pour moi par pertes et profits.

J'ai oublié un ragot dans ma liste d'hier, au fait : Nicolas coucherait avec Rachida.

Concernant Delanoë, j'y pensais récemment, et je me disais que, le concernant, on ne savait pas avec qui il vivait. Par exemple, vit-il en couple ? stable ? pacsé ? ou folâtre-t-il ?
Apparemment, l'opinion publique était capable d'apprendre qu'une personne a une orientation sexuelle "hors norme" (et je mets des guillemets) mais peut-être pas encore d'être mise totalement devant le fait accompli ("voici mon compagnon Untel qui profite de mon logement de fonction").

Cécile Qd9 a dit…

Concernant les zamours réelles ou supposées de Nicolas, tu es en retard d'un ragot...
Quant à Delanoé, je crois aussi (surtout) que c'est une question d'attitude personnelle.
Regardons ce qui se passe chez les acteurs/chanteurs/personnes de TV. Certain(e)s sont comme par hasard à la une un jour sur 2 (bon, là j'exagère, évidemment) et on n'entend jamais parler de certain(e)s autres... ce qui ne signifie pas qu'ils/elles vivent comme des moines, juste qu'ils sont plus discret(e)s et refusent ce jeu hyper médiatique.