lundi 26 mars 2012

Eva (film espagnol de Kike Maillo)

Bonjour aux savant(e)s folles et fous
Bonjour aux apprenti(e)s sorcier(e)s
Bonjour aux zotres

Lors de mon récent séjour à Rome, l'absence de chaînes françaises sur le câble local m'a permis de constater avec stupeur (et un brun... oups... je voulais évidemment dire "un brin" de fierté) que je pigeais mieux les chaînes espagnoles que les chaînes italiennes alors que j'ai déjà pris pas mal de cours de pizza dans ma vie contre à peine 6 cours de tapas à ce jour. Allez comprendre.

Bref. Voici pourquoi je me suis retrouvée devant la cérémonie des Goya (impatiente de savoir si The Artist et Jean Dujardin allaient être primés et... si !) et voici comment j'ai entendu parler pour la première fois du film d'anticipation EVA de Kike Maillo primé 3 fois (effets spéciaux, meilleur second rôle masculin, meilleur jeune réalisateur).

Lorsque Way to blue m'a proposé d'assister à l'avant première du film j'étais d'autant plus motivée que je savais déjà que Daniel Brühl tenait le rôle principal et figurez-vous que, depuis l'excellentissime Good Bye Lenin, cet acteur figure dans mon top 3 des allemands les plus émoustillants (voir pourquoi sur photo ci-dessous) avec Helmut Berger et... ben... heu... ch'sais pas... disons le chanteur androgyne de Tokyo Hotel (j'étais sur le point de répondre l'inspecteur Derrick !).

Le sujet (dixit le dossier presse)

2041. Alex, un ingénieur de renom, est rappelé par la Faculté de Robotique, après dix ans d’absence, pour créer le premier robot libre : un enfant androïde. Il retrouve alors Lana, son amour de jeunesse, et son frère David, qui ont refait leur vie ensemble. Et il va surtout faire la connaissance d’Eva, sa nièce, une petite fille étonnante et charismatique. Entre Eva et Alex se dessine une relation particulière, et ce dernier décide alors, contre l’avis de sa mère Lana, de prendre Eva pour modèle de son futur androïde…


Mon avis

Autant vous le dire tout de suite, ce que j'ai préféré dans le film (en dehors de Daniel Brühl), c'est le superbe et très onirique générique. Cette danse poétique de gouttes et bulles de verre est la vraie bonne idée du film. Après ça, hélas, ça se gâte et, selon moi, le réalisateur (ou le scénariste) est passé à côté du coeur du sujet.

De fait, pendant la première moitié du film, on assiste dans un décor pseudo futuriste que j'ai surtout trouvé veillot et inesthétique, à de gentillettes retrouvailles familiales expliquées par le menu en longues démonstrations appuyées et inutiles (ben oui, il faudrait un Q.I. de poule endormie pour ne pas piger illico qui est amoureux/se de qui dans l'histoire).

Quand survient enfin un couac intéressant dans le déroulement de l'expérience menée par Alex, le sujet n'est pas creusé alors que le coeur du film aurait dû être là et qu'il y avait matière à un thriller passionnant sur fond de questionnement sur la notion de liberté et sur responsabilité du créateur sur ses semblables mais aussi envers sa création.

Cette problématique fondamentale aurait dû contituer le fil rouge du film et elle est à peine effleurée. On regrette cette superficialité jusqu'à l'image finale du film où, dans un ultime rebondissement, le choix d'Alex est suggéré sans une once d'analyse. Dommage, dommage, dommage.

Quelques liens
Abus de ciné
Golem 13
Unidivers
Palmarès des Goya
Allo ciné

Conclusion
Eva Bof !

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