jeudi 28 octobre 2010

Le canapé rouge (Michèle Lesbre)

Bonjour Michèle
Bonjour à celles et ceux qui ont lu ce livre

Bonjour à celles et ceux qui aiment les meubles et éléments de déco rouges
Bonjour aux zotres

Dans le cadre de mon
challenge de lecture de septembre, vous avez majoritairement voté pour Le canapé rouge de Michèle Lesbre et je vous en remercie au plus haut point. Mazette quel livre mais alors quel livre !!!

4e de couverture


Dans le transsibérien qui la conduit à Irkoutsk, tandis que défilent les paysages, Anne songe à l'amitié qui la lie à une vieille dame, Clémence Barrot, laissée à Paris. Elle lisait à cette ancienne modiste la vie de femmes libres et courageuses, telle Olympe de Gouges, auteur de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne… Et partageait avec elle des souvenirs tendres et douloureux : ceux des amours passées…
Le dixième livre de Michèle Lesbre est un roman lumineux sur le désir, un texte limpide sur le bonheur de vivre. Prix Pierre Mac Orlan 2007.

Mon avis

Habituellement, je préfère résumer moi même un livre que reprendre le 4e de couverture et si, cette fois, j'ai donné dans la facilité du copié-collé ce n'est pas par paresse ou indifférence mais parce que le sujet du roman est assez difficile à résumer et que l'essentiel n'est pas tant dans la trame romanesque elle-même que dans les réflexions, les analyses, digressions et retours sur le passé qui la jalonnent.

J'ai tout simplement adoré Le canapé rouge. Le hasard de mes découvertes littéraires a voulu que je le lise juste après La grand mère de Jade avec qui j'ai été plus que sévère (mais juste !) ici. Etonnament (ou pas), j'ai trouvé beaucoup de similitudes entre les deux romans : le thème de la vieillesse, les relations inter-générationnelles, la culture littéraire et son partage, le deuil d'une relation amoureuse et les réflexions sur ce qui l'avait fait durer puis mourir, la recherche de soi et l'acceptation du temps qui passe, etc.

Mais, là où Frédérique Deghelt commet un bouquin ennuyeux, puéril et maladroit, Michèle Lesbre nous livre une pure pépite magnifiquement écrite, bourrée de finesse, d'intelligence, de sensibilité, de profondeur. Je pourrais arrêter mon message ici car, me semble-t-il, tout est dit.

En moins de 140 pages empreintes de pudeur et de sensualité, Michèle Lesbre nous propose un voyage bien plus intérieur qu'il n'y paraît. Celui effectué par l'héroïne dans le transsibérien pour rejoindre un homme n'est en effet que le support à ses propres réflexions et à la recherche d'elle-même. Les mots de l'auteure font écho à chaque page et ses descriptions produisent un effet photographique saisissant.

J'ai tout aimé dans ce roman, tout, absolument tout.

Quelques liens

Un autre roman de cette auteure est en lice pour le prix Qd9 2010 sélectionné par Miss Ficelle qui, à juste titre, ne tarit pas d'éloges sur l'écriture de Lesbre. Je vous conseille aussi de lire les avis positifs de Miss Abeille de Miss Aifelle.
Je vous suggère de relire la présentation que j'avais faite pour mon
challenge de septembre car j'y évoque une présentation de l'éditrice et surtout je cite Jorge Semprun qui ne tarit pas d'éloges sur le roman. Ce qu'il écrit dans le Nouvel Obs est à la fois fort positif, très beau et très juste... en voici quelques bribes :
livre rayonnant. Il s’impose de lui-même, dans le silence ému, solitaire et multiple, de la lecture. son charme nostalgique, ses chatoyantes qualités d’écriture, la bouleversante humanité de ses personnages de femmes, tendres sans larmoiement, résolues mais disponibles.

Conclusion

Une merveille. Un des 2 ou 3 meilleurs livres que j'ai lus cette année.

6 commentaires:

Aifelle a dit…

Un gros coup de coeur pour moi ce roman, je le relirai probablement un jour. J'en ai aimé d'autres de Michèle Lesbre, mais celui-ci reste mon préféré.

Hathaway a dit…

J'ai beaucoup aimé et j'ai pu rencontrer l'auteure qui est très sympa ! Je n'ai pas lu d'autres livres de Michèle Lesbre mais c'est prévu !

orchidee a dit…

j'ai aimé aussi ce roman.
La justesse de l'écriture !

Leiloona a dit…

J'ai tout aimé "la grand-mère de Jade" que celui-ci ! ;)
Celui de Deghelt est peut-être moins mature que celui de Lesbre, c'est vrai ... mais la fin du Deghelt est inoubliable.
Au fil du temps, c'est donc celui-ci que je retiens.

Cécile Qd9 a dit…

@ Aifelle : quel bonheur de découvrir ainsi une nouvelle oeuvre à dévorer exhaustivement...

@ Hathaway : prévu aussi pour moi de même qu'une interview par mail si elle est d'accord.

@ Orchidée : toi aussi tu as trouvé le mot "juste" ! :o)

@ Leiloona : la fin de LGM2J est pour moi sans intérêt et juste un prétexte de plus au dégoulinage évoqué au point 6 de ma critique. Quant au chapitre précédent (dans le sud), il est totalement ridicule.

ficelle a dit…

Je ne l'ai pas encore lu, mais il est là, près de moi. Avec aussi Nina par hasard. J'attends le moment… Je suis sure que ça va être bon.