mercredi 7 avril 2010

Tu sais que tu es à Singapour (quand tu manges dans un food market)

Bonjour aux mordu(e)s de cuisine asiatique
Bonjour aux aventurier(e)s des découvertes gustatives
Bonjour aux zotres


Qu'on se le dise : Singapour est le paradis de la bouffe ! On y trouve toutes les cuisines et à tous les prix (mais moins cher qu'en France). Là où j'ai le mieux manger n'est pas du tout là où j'ai payé le plus cher.

Dans de nombreux pays asiatiques, on trouve des stands de bouffe ambulants. Propreté oblige (j'ai dit "propreté" et pas "hygiène", j'insiste), à Singapour c'est interdit et ces marchand(e)s nomades ont été sédentarisés dans des foods markets à l'air libre (il faut environ 30° tout le temps) mais couvert (il pleut trèèès souvent).

Là, on peut trouver à des prix dérisoires, tout ce que la cuisine asiatique produit de plus délicieux ou de plus dépaysant (ou les 2 à la fois quand on a de la chance).

Un chicken rice, spécialité locale équivalente de notre steak frites familial, vous coûtera entre 2,50 et 4,50 dollars de Singapour (SGD pour les zintimes) selon la taille du plat et la réputation du marchand : on fait la queue devant certains stands et moins devant d'autres. En gros, il faut diviser par 2 pour avoir le prix en euros. On commande donc au stand de son choix et on s'assied au milieu avec son plateau... Des petits vieux (qui le sont sûrement moins qu'ils n'en ont l'air), maigres comme des clous et pliés en deux par le poids des ans et le manque de soins (d'argent quoi...), débarassent les tables dans le brouhaha au rythme d'un aï assoupi ou d'un escargot rêveur. Ici la pauvreté est notamment (mais pas seulement) une question d'âge (et donc "d'utilité" au développement économique d'un pays pas forcément réputé pour sa protection sociale).

A la lisière de Chinatown (donc en plein centre), le Maxwell food market est ouvert quasiment 24h/24 ce qui est loin d'être le cas de la plupart des lieux de restauration : les restaurants ferment généralement à 22h00 voire avant. J'ai pris mon premier déjeuner singapourien chez Tong Fong Fatt et j'avoue que j'ai un peu fait la tronche quand j'ai vu "riz au poulet" mais ensuite j'ai vu qu'il y avait une photo du président et d'un premier ministre devant le stand (imaginez Sarko se restaurant dans un boui-boui populaire) et surtout, qui n'a jamais goûté un hainanese chicken rice ne sait pas ce que c'est qu'une explosion complexe de saveurs équilibrées en bouche.

C'est délicieux, parfumé, nourrissant et sain ! Un bouillon clair agrémenté d'un peu de cives, du riz cuit comme seul(e)s les asiatiques savent le faire et un poulet tendre à pleurer (pas de couteau !) sur un lit de sauce au soja et de concombre croquant. What else comme dirait George ? A part quelques autraliens et un ou deux japonais, on ne croise pas d'obèses à Singapour. La plupart des gens sont même très mince et c'est en partie pourquoi je n'ai pu rapporter que des tee-shirts : difficile de trouver un pantalon ou une jupe taille 40 là-bas (on peut certes la faire faire sur mesure pour pas cher).

Pendant mon séjour, j'ai eu l'occasion de goûter tout un tas de trucs allant du profondément succulent au plus répugnant truc testé de ma vie (dont je vous reparlerai). Hélas, je n'ai pas eu le temps de tester les petites bouchées de viande cuites dans des feuilles pliées en triangle photographiés ci-dessous. Dommage. J'ai déjà testé à Paris mais j'aurais aimé comparer.

Moi qui suis une folle de gyoza, j'en ai fait une cure à Singapour et c'est un peu idiot car on en trouve partout à Paris. En revanche, si quelqu'un(e) sait où je peux goûter des pâtes (udon ou soba) au thé vert, je suis preneuse !

Côté fruits, c'est quasiment du ready-made, on achète des tronçons que l'on nous coupe en lamelles ou en dés. Le truc à écorce rose et chair parsemée de grains noirs au milieu n'est autre que le dragon fruit vietnamien que je vous ai montré ici. Je n'en ai pas mangé, j'en ai bu. C'est bon et joli : ça ressemble à un cocktail kiwi-banane... en rose vif ! Meilleur que du Fanta Fraise !

En revanche, je me suis abstenue de goûter les triangles multicolores composés de tranches de fruits divers et de gélatine. Ce n'est pas que j'étais contre dans l'absolu mais je soupçonne que du melon et de la pastèque se planquaient là-dedans et ça, ce n'est pas négociable.

Ah oui, dernière chose : une des conditions pour vraiment se régaler quand on est dans un food market est de ne pas arriver au moment de la vaisselle... parce que là, on commence à avoir vraiment peur côté résistance des intestins occidentaux délicats... Comme je le disais au début : obsession affichée de la propreté de la ville ne rime pas forcément avec hygiène. Les bassines d'eau de vaisselle sont d'une couleur qui découragerait un rat. Cela dit, je n'ai jamais été malade. Ca a juste failli après avoir croqué dans le bidule infect évoqué plus haut : le simple fait d'avoir croqué dans un machin immonde m'a collé la gerbe pendant près de 2 heures alors même que je ne l'ai pas avalé !

4 commentaires:

Faust'in a dit…

Le Udon, un délice ... Je crois que c'est ce que j'ai préféré ;)

Cécile Qd9 a dit…

On trouve très facilement des udon à Paris... de plus en plus facilement même : beaucoup de "noouveaux" resto japonais ne se limitent plus aux sushi sashimi mais diversifient leur carte pour intégrer les soupes de nouilles et autres déclinaisons Udon/soba/ramen...

Cécile Qd9 a dit…

Je précise que moi aussi je suis raide dingue des udon. J'en mange 2 à 3 fois par mois.

Faust'in a dit…

Tu as gouté au Durian ???