Bonjour à celles et ceux qui connaissent l'histoire
Bonjour à celles et ceux qui ne la connaissent pas
Bonjour aux zotres
Lorsque l'agence Way to Blue m'a proposé d'aller voir une Nième adaptation cinématographique de Jane Eyre en avant première j'ai dit oui sans hésitation ni enthousiasme.
Sans hésitation car j'ai immédiatement songé que je n'en avais vu aucune et que c'était une bonne occasion d'avoir enfin une idée du contenu de ce volumineux roman qui ne m'attirait pas du tout.
Sans enthousiasme car je m'attendais à m'ennuyer devant une histoire d'amour gnangnan et sirupeuse.
J'avais tort. J'ai adoré.
Le sujet
Orpheline mal aimée par sa tante qui se débarrasse d'elle dans une sordide pension dès son enfance, Jane Eyre n'en sort que pour devenir préceptrice de la jeune Adèle, recueillie par le riche et ténébreux Lord Rochester. Une réelle attirance et une admiration mutuelle unit vite ces deux personnes que tout oppose : rang social, fortune, âge, expérience.
Mon avis
Quel film envoûtant et délicat ! Quelles décors somptueux, quelles images superbes, quels costumes magnifiques et surtout quel casting parfait !
Initialement Ellen Page (Juno, From Rome with Love) devait tenir le rôle titre finalement joué par Mia Wasikovska et, si j'ai bien compris, Michael Fassbender campe un Rochester beaucoup plus beau qu'il ne semble l'être dans le roman (je ne m'en plaindrai certainement pas !).
Tous deux sont parfaits dans leurs personnages et surtout, leur couple est aussi crédible que les réticences qu'ils éprouvent. Toute femme hétérosexuelle de base comprendra parfaitement l'attirance et les doutes de Jane Eyre envers ce mâle ténébreux (et tellement attirant même si, je le répète, il semble l'être moins dans le roman).
La direction d'acteurs de Cary Fukunaga a mis l'accent sur les regards, les silences, les non dits. Les émotions ne sont pas jouées mais intériorisées et apparaissent d'autant plus sincères et justes à l'écran.
Loin d'être artificiel, le recours au flash back modernise et rythme la réalisation. Il permet en outre d'insister sur la personnalité de Jane Eyre plus que sur son parcours lui-même.
Dès lors, loin d'être datée, l'histoire de Jane Eyre devient intemporelle tant ce qui prime est le ressenti des personnages, leurs réactions et sentiments face aux événements et non les événements eux-mêmes.
Le personnage de Jane Eyre en devient presque moderne et derrière le respect des conventions et de la rigidité morale de l'époque, on sent la vive intelligence et la forte personnalité de l'héroïne et, surtout, son évident désir d'émancipation et de liberté.
Conclusion
Un film somptueux et subtil qui m'a donné envie de lire le roman de Charlotte Bronté ! C'est dire !
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4 commentaires:
Le roman est également très puissant !
Bonne lecture !
Un roman que j'ai bien envie de relire...
Jane eyre propose de traiter de l'admiration mutuelle quand tout s'oppose, ca me parait un sujet intéressant
Ludivine
une thématique de l'admiration mutuelle joliment traité
Clarisse
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