Amélie Nothomb (et moi)

Bonjour Amélie
Bonjour les zotres

Il paraît que je lui ressemble un peu (ça doit être le front bombé et la brunitude) et je rentre juste de Belgique où j'ai passé un week-end frigorifique tant au sens climatologique que gastronomique du terme. J'ai donc deux bonnes raisons de vous parler d'elle en plus d'un message récent sur le blog de Gaël et du fait que j'ai vu au moins 5 de ses livres dans les étagères de mon cousin bruxellois (d'adoption).


J'ai chez moi Acide Sulfurique que je n'ai pas ouvert. A ce jour j'ai lu 4 romans d'Amélie Nothomb, j'en ai aimé un seul.

Les combustibles

Pièce de théâtre sans intérêt. Je passe sauf pour dire que si l'on veut lire un bouquin dans lequel on en brûle d'autres, c'est Farenheit 451 de Ray Bradbury qu'il faut lire (même si l'on n'aime pas la SF).


Hygiène de l'Assassin

Je me souviens du battage médiatique autour de ce roman lors de sa sortie et du succès qui a suivi largement alimentés l'un par l'autre et par la personnalité de Nothomb (très jeune, très femme, très intelligente, un peu très givrée).
Ne pas lire et, pire encore, lire mais ne pas aimer ce livre était considéré comme une impardonnable faute de goût un peu comme ce fut le cas, l'an passé, pour L'élégance du hérisson de Muriel Barbery. Et pourtant, je n'ai pas aimé l'hygiène de l'assassin (le Barbery non plus d'ailleurs).
Si j'ai trouvé l'histoire intéressante, j'ai jugé le style appliqué et besogneux digne d'une bonne élève qui veut montrer qu'elle est brillante mais pas digne d'une romancière. J'avais eu le même souci avec Truisme de Marie Darieusseq. Au final, ce livre de première de la classe montée en graine est à mon avis plutôt pénible et très dispensable.

Péplum

Une romancière émet une hypothèse farfelue sur la destruction de Pompeï et se retrouve kidnappée dans le futur car elle a touché du doigt une vérité que nos descendants veulent cacher à tout prix. Ce livre repose sur une double bonne idée de départ (le thème et le parti-pris littéraire d'un roman uniquement sous forme d'un long dialogue) mais le résultat est CA-TAS-TRO-PHI-QUEUHHH et je pèse mes mots.
Péplum est un des plus mauvais livres que j'ai lus ces dernières années, pire que Le chemin des sortilèges de Nathalie Rheims dont j'ai parlé récemment sur mon bloggounet chéri et sans doute pire que Pourquoi le Brésil ? de Christine Angot (voir ce que je pense de ces deux horreurs ici et là).


Métaphysique des tubes

J'avais décidé de ne plus jamais "me faire avoir" ni "perdre mon temps" avec un Nothomb et puis une amie m'a convaincue de lire Métaphysique des tubes. J'ai accepté pour deux raisons :
- le livre ne fait que 160 pages,
- j'aime bien qu'on me démontre que j'ai tort (pas souvent mais ça arrive).
De fait, j'avais tort et j'ai aimé ce livre intelligent, bien écrit, sensible.
Pourtant, ça commençait à nouveau très mal et pendant près de 40 pages je n'ai pas compris grand chose et j'ai soupiré souvent. Mon obstination a été récompensée et j'ai pris beaucoup de plaisir à dévorer les quelques cent pages restantes relatant l'enfance hors du commun de cette auteure qui ne l'est pas moins.