Bonjour à celles et ceux qui ont dit aimer sans le penser
Bonjour à celles et ceux qui ont le courage d'être eux/elles-même
Bonjour à celles et ceux qui refusent de décider de leur vie
Bonjour aux zotres
Depuis quelques mois, je me pose des questions sur ce qu'est le courage. Le courage au quotidien. Le courage dans sa vie personnelle. Aussi, j'ai été très contente que "Je l'aimais" d'Anna Gavalda fasse partie des deux livres choisis par les lecteurs/trices de ce blog pour mon challenge lecture de janvier.
Le sujet
La vie de Chloé vole en éclats. Son mari vient de la quitter. Pierre, son beau-père l'emmène à la campagne pour tenter de lui faire voir la décision de son fils sous un angle nouveau et lui confesse que lui-même, 20 ans plus tôt, n'a pas eu le courage de partir.
Mon avis
On ne lit pas Gavalda pour la qualité de sa plume, on la lit pour la finesse de certaines observations. On ne vient pas chercher de la littérature dans ses pages mais de l'authentique, du vécu.
Le sujet est intéressant et intime et se prête parfaitement à cette quête de vécu évoquée plus haut. L'appréciation de cette dualité manichéenne entre partir et rester entre lâcheté et courage dépend évidemment de ses propres choix et expériences de vie. Ce qui manque en premier lieu au livre de Gavalda c'est un point de vue plus tranché sur la question qui aurait sans doute conféré au très court roman (150 pages) un peu plus de densité. On a l'impression que l'auteure ménage la chèvre et le chou et, de ce fait, elle ne fait qu'effleurer son sujet. L'idée du huis-clos entre Chloé et son beau-père, entre cette femme qui souffre d'avoir été quittée et cet homme qui souffre de n'être pas parti, s'avère donc une fausse bonne idée pour la raison évoquée précédemment mais pas seulement. Les dialogues entre les deux personnages sonnent faux, vraiment faux. Or il y en a beaucoup, vraiment beaucoup.
De fait on a un peu l'impression de lire deux livres successifs (les sensations présentes de Chloé tout d'abord puis la confession de Pierre à propos de son ancien amour caché pour Mathilde) mal ficellé ensemble par d'improbables discussions et réflexions sans intérêt. Je crois que Gavalda n'a pas su conduire habilement les deux fils et les deux temps de son récit et aurait mieux fait d'écrire deux romans séparés.
Personnellement, j'ai préféré la seconde partie, plus travaillée, plus construite, plus dense psychologiquement. Même si on croit assez peu à cet amour (le personnage de Mathilde n'est pas assez creusé pour ça et le récit de Pierre ne la fait pas vivre, il ne sent pas l'amour prétendu), certaines réflexions sur la lâcheté, l'habitude, le péril du couple où chacun reste pour un statut social, par confort sont tristement justes.
Le sujet est intéressant et intime et se prête parfaitement à cette quête de vécu évoquée plus haut. L'appréciation de cette dualité manichéenne entre partir et rester entre lâcheté et courage dépend évidemment de ses propres choix et expériences de vie. Ce qui manque en premier lieu au livre de Gavalda c'est un point de vue plus tranché sur la question qui aurait sans doute conféré au très court roman (150 pages) un peu plus de densité. On a l'impression que l'auteure ménage la chèvre et le chou et, de ce fait, elle ne fait qu'effleurer son sujet. L'idée du huis-clos entre Chloé et son beau-père, entre cette femme qui souffre d'avoir été quittée et cet homme qui souffre de n'être pas parti, s'avère donc une fausse bonne idée pour la raison évoquée précédemment mais pas seulement. Les dialogues entre les deux personnages sonnent faux, vraiment faux. Or il y en a beaucoup, vraiment beaucoup.
De fait on a un peu l'impression de lire deux livres successifs (les sensations présentes de Chloé tout d'abord puis la confession de Pierre à propos de son ancien amour caché pour Mathilde) mal ficellé ensemble par d'improbables discussions et réflexions sans intérêt. Je crois que Gavalda n'a pas su conduire habilement les deux fils et les deux temps de son récit et aurait mieux fait d'écrire deux romans séparés.
Personnellement, j'ai préféré la seconde partie, plus travaillée, plus construite, plus dense psychologiquement. Même si on croit assez peu à cet amour (le personnage de Mathilde n'est pas assez creusé pour ça et le récit de Pierre ne la fait pas vivre, il ne sent pas l'amour prétendu), certaines réflexions sur la lâcheté, l'habitude, le péril du couple où chacun reste pour un statut social, par confort sont tristement justes.
" Je me trouvais vraiment dans une situation affligeante : [...] rester avec une femme qui ne me quittait pas à cause de son fromager et de son charcutier. [...] C'était du sabotage." constate Pierre page 85 puis page 121 "On biaise, on s'arrange, on a notre petite lâcheté dans les pattes comme un animal familier. On la caresse, on la dresse, on s'y attache. C'est la vie. Il y a les courageux puis il y a ceux qui s'accommodent. C'est tellement moins fatigant de s'accomoder."
Mes passages préférés sont la scène à la pizzeria qui déballe toutes les lâcheté d'un couple bourgeois et les deux lettres de Mathilde à Pierre parce que contrairement aux dialogues absurdes, elles sentent le vécu. N'importe quelle femme a écrit au moins une lettre de ce genre dans sa vie. L'une d'elle rappellera la fameuse "Liste" (des choses que je veux faire avec toi) chanson à succès de Rose en 2007.
Conclusion
Un voire deux bons thèmes mais au final un livre superficiel où quelques trop rares réflexions justes affleurent.
7 commentaires:
On est d'accord :)
sur tout ?
On ne lit pas Gavalda pour la qualité de sa plume, on la lit pour la finesse de certaines observations. On ne vient pas chercher de la littérature dans ses pages mais de l'authentique, du vécu.
YESSSSSSSSS
a l'impression que l'auteure ménage la chèvre et le chou et, de ce fait, elle ne fait qu'effleurer son sujet
YESSSSSSSSSSSSSS
Un voire deux bons thèmes mais au final un livre superficiel où quelques trop rares réflexions justes affleurent.
YESSSSSSSSSSSSSSSSS
;o)
Je n'ai qu'un mot à dire : Yes !
Je l'ai lu et j'avais bien aimé, par contre, impossible de me souvenir de l'histoire... pas impérissable, donc.
ben voilà, un roman qui ne laisse pas de trâces... quel gâchis... enfin, à titre personnel je me souviendrai longtemps des deux courts extraits que j'ai cités et des quelques pages un peu aigres qui sont autour. C'est pour elles que je ne regrette pas ma lecture au final.
Assez d'accord avec l'avis, ce livre manque de profondeur et d'aboutissement et pour ma part la simplicité d'Anna Gavalda me plaît mais me lasse aussi rapidement.
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