jeudi 15 janvier 2009
9 réponses de bloggers/euses (à la question de l'hiver 2009)
Bonjour aux 9 personnes qui ont répondu
Bonjour aux zotres
Je compte poser une question à 9 personnes (différentes) chaque trimestre et publier leur réponse ici avec lien éventuel vers leur blog, page myspace ou autre source virtuelle de leur choix. Pour cette première édition, par souci de simplification, j'ai choisi 9 cobayes bloggeurs/euses, présent(e)s dans mes contacts Facebook. Je leur ai demandé la chose suivante :
A part l'annuaire, quel est le plus mauvais livre que tu aies lu en 2008 ?
L'idée de cette question m'est venue suite à la lecture sur le blog d'Yves d'une critique élogieuse à propos du livre le plus mauvais que j'ai lu en 2008. Il s'agit du Chemin des sortilèges de Nathalie Rheims, ramassis de poncifs éculés au service (enfin, si on veut) d'une histoire molle sans queue ni tête ni intérêt.
Merci à celles et ceux qui ont joué le jeu et accepté de me servir de cobaye (non maltraités). Voici les réponses que j'ai obtenues dans l'ordre de réception.
1 - L'atelier TdE
"Cécilia" (ex-Sarkozy, d’Anne Biton). Ecriture vulgaire, traitement paresseux, résultat superficiel. Comme le personnage central est insipide, même encensée par l’auteure à longueur de pages, on passe un sale quart d’heure. Je l’avais récupéré dans un dîner échanges livres, avec une vague idée de note en tête. Idée qui s’est évanouie à la lecture laborieuse de ce distillat d’indigence. Je vous le déconseille, même pour caler votre bibliothèque.
Moi : rassure-nous, il t'est aussi arrivé de repartir des DLE avec de bons livres ? ;o)
2- La Peule Blanche
Je ne suis peut-être pas une bonne élève (!) dans le sens où je n'ai pas eu de lecture de nouveaux romans en 2008... Pas très sérieux... J'ai beaucoup lu d'anciens romans. Allez, ce n'est pas un mal. Le pire de tous reste "Moi, Charlotte Simmons" de Tom Wolfe... Le Bûcher des Vanités m'a fait une forte impression. Ce roman est un pavé mais çe ne me fait pas peur. Impossible de m'accrocher à cette histoire d'adolescente naïve qui arrive dans un collège, vierge et farouche et qui découvre la drogue et le sexe. Un remake mal dégrossi de toutes les histoires de Lolita. Evidemment elle est dépucelée par un naze alors que l'amoureux transi attend en se rongeant le frein. Elle en devient cruelle, cynique. Des poncifs... J'ai lâché... C'est la dernière fois qu'on m'y reprend !
Moi : toujours se méfier des livres des livres dont le titre comporte un nom et un prénom.
3 - Lou de My Lou Book
J'ai hésité à faire une réponse décalée ou à être sérieuse. Mais j'ai finalement décidé d'être sérieuse, parce que quand même, avec les livres, on ne plaisante pas, c'est du sérieux et quand un livre fait du mal au petit lecteur innocent qui a décidé de lui donner une chance, eh bien c'est un comportement proprement scandaleux, ni plus ni moins ! Après une petite hésitation, deux daubes se faisant une concurrence acharnée chez moi cette année, j'opte pour "Le Chemin des Sortilèges" de Nathalie Rheims, dont je cherche encore aujourd'hui le pourquoi du comment. Heureusement le site décoiffant de l'auteur rattrape en partie l'ennui mortel émanant du Chemin...
Moi : le même ! mais sur ton hésitation (les nouvelles de Gavalda) je ne suis évidemment pas d'accord
4 - Xia l'homme des détours
En quelques lignes, je dirais que c'est "En ce bas monde" de Victoria Lancelotta. La quatrième de couverture m'avait pourtant plu :"Treize histoires mettant en scène des femmes aux prises avec la tranquille banalité du mal. [...] de la médiocrité de ce qu'on appelle l'existence émane pourtant comme un étrange parfum d'éternité."
J'ai envie de dire que cette phrase utilise les bons adjectifs pour qualifier ce livre. Banal et médiocre. Des histoires longues et lentes, de la douleur, mais aucune réelle finalité à part cette douleur lancinante et récurrente.186 pages, je n'en aurais pas lu plus du tiers.
Moi : Le 4e de couverture annonçait pourtant la couleur...
5 - Pralineries culturelles
J'ai immédiatement pensé à Ulysse de Joyce. Il traîne sur mon bureau depuis des mois. J'en suis à la page 703. Le début s'annonçait bien, j'ai dévoré les premiers chapitres, les deux premières centaines de pages. Maintenant, je lis quelques pages par-ci par-là... Mais je ne suis pas sûre qu'il s'agisse d'un mauvais livre, c'est plutôt un livre qui me fait me sentir mauvaise lectrice.
Ensuite, j'ai hésité à vous parler de Werber ou de Levy, mais je m'attendais à des déceptions en les lisant, c'était un peu de la curiosité, plus ou moins bien placée, de ma part. Je crois finalement qu'un mauvais livre est pour moi un livre qui ment sur ce qu'il est. Ainsi, Le degré suprême de la tendresse de Marienksé, annoncé comme satirico-érotique est plutôt à mettre dans la catégorie porno-trash. Et en plus de mentir, c'est un livre dont la lecture ne m'apporte rien de positif :
C'est un livre qui m'a ennuyée car son principe de composition est la répétition.
C'est un livre qui m'a dégoûtée car l'auteur ne fait vraiment pas dans la dentelle, Despentes c'est une sucette à l'anis à coté !
C'est un livre qui m'a agacée par ses pastiches sans originalité.
C'est un livre qui ne m'a rien appris, qui ne m'a pas apporté une seconde de plaisir, de détente ou de rêve.
C'est un livre qui ne pose pas de question, qui ne rend ni curieux ni imaginatif.
Mais heureusement, c'est un livre que ma mémoire avait eu le bon goût d'oublier jusqu'à la rédaction de ce billet !"
Moi : j'aime bien ton distingo entre mauvais livres et livres qui ne sont pas pour nous de même que la prise en compte des attentes qu'on a par rapport à un livre... NB : cette réponse est aussi en ligne sur le blog de Praline
6 - Les mangues italiennes
Même quand un livre m'ennuie, je m'efforce de le lire jusqu'au bout. Pour comprendre. Mais là, vraiment, très très mauvais : situations prévisibles avec personnages très "clichés", dialogues poussifs et histoire sans aucun intérêt. C'est paru aux éditions France Loisirs. Comment ai-je pu terminer ce livre ? Je me demande aussi comment des éditeurs puissent infliger à leur lectorat une pareille ineptie. Un tout petit mensonge de Francesca Clementis
Moi : France Loisir aussi... tu prends des risques...
7 - Antoine sur just4kiss
Le plus mauvais livre que j'ai pu lire en 2008 est un livre de Droit des entreprises en difficulté écrit par une sinistre inconnue enseignant dans une sinistre université de province. Ce bouquin traite des procédures collectives de sauvegarde des entreprises. Pour ceux qui n'auraient pas la chance de faire de brillantes études comme moi, sachez que généralement, on entame une procédure de sauvegarde quand l'entreprise est au bord du gouffre et qu'il n'y a plus aucun espoir (dans 95% des cas). Autant dire que c'est un sujet brulant compte tenu de l'actualité économique. Ce bouquin m'a permis de comprendre – et d'apprendre – plein de choses sur l'action en comblement d'actif, les créanciers chirographaires, le mandat ad hoc (rien à voir avec le capitaine) et des dizaines d'autres termes abstraits pour le commun des mortels. Malheureusement, au-delà de cet aspect purement pratique, j'ai été horriblement déçu par l'absence d'émotions transmises par ce livre. Le style de l'auteur et le vocabulaire employé m'ont laissé de marbre ; l'ensemble manquait de lyrisme, d'amour et d'humour, des tares qui semblent être malencontreusement la norme dans les disciplines juridiques comme en témoigne le livre de droit du travail que je viens d'entamer et qui prend d'ores et déjà une sérieuse option pour le titre de plus mauvais livre de 2009...
Moi : merci pour cet éclat de rire mais je déduis de ton bla-bla que tu n'as jamais lu de bouquin de fiscalité... c'est tout ce que tu décris en pire (avec des chiffres et des %) et puis il n'y a pas de suspens tandis que les entreprises en difficulté on ne sait jamais à quel moment elles vont plonger...
8 - Frédéric en stand by
Alors, je ne peux pas dire à priori qu'il y ait un livre qui ne m’ait pas vraiment plus. Toutefois il y en a certain où la lecture a été plus difficile, c'est-à-dire plus longue. En effet j’aime lorsque les pages se tournent d’elles mêmes, lorsque emporté par l’histoire je perds le fil du temps et me couche à pas d’heure sans même m’en rendre compte.
Donc il y en a un oui pour lequel j’ai compté le nombre de pages à lire pour arriver à la fin. Il s’agit de « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur » d’ Harper Lee. Bien évidemment beaucoup penseront qu’il s’agit pourtant d’un bon livre, celui-ci ayant plutôt bonne presse. Je dirais qu’il n’est peut-être pas mon style tout simplement. J’ai eu du mal à le lire car j’ai trouvé le début trop « descriptif » et je n’arrivais pas à entrer dans l’histoire. J’ai pourtant continué à le lire et j’ai eu raison ! La fin est en effet selon moi plus attractive que le début. C’est ce qui sauvera mon jugement sur ce livre. Comme il m’est plus agréable de parler de ce j’ai aimé en 2008, je dirais incontestablement le magazine XXI qui propose de découvrir l’actualité sous forme de long reportages qui se lisent comme des romans.
Moi : encore un livre dont je n'ai jamais entendu parler (c'est rassurant !)
9 - Miss Liliba
Le flop de l'année 2008 a été le roman de Florian Zeller "La fascination du pire", qui porte bien son nom, puisque c'est effectivement fascinant qu'un tel nanar puisse recevoir un prix (Interallié), et que je n'avais rien lu d'aussi creux et inintéressant depuis fort longtemps.
http://liliba.canalblog.com/archives/2008/02/16/index.html
Un deuxième flop tout aussi flopesque et plus rigolo : on m'a offert une jolie version du Kamasutra (dont je parlerai un de ces jours), et bien que très motivée, encore jeune et souple, avec une imagination débordante et une énergie en proportion, je (enfin, nous) n'arrivons pas à pratiquer le quart de la moitié des illustrations, bien que nous ayions lu attentivement les commentaires, étudié très sérieusement chaque contorsion, admiré les illustrations (fort belles au demeurant), tourné le livre en tous sens, échappé par miracle à de nombreux torticolis, luxations, démembrements et autres bobos annexes... Si ce n'est pas de la publicité mensongère, je veux bien être pendue !
Moi : tiens, moi j'ai beaucoup aimé le Zeller, quant au Kamamachin, je ne l'ai jamais feuilleté mais sachant que je parviens à mettre les jambes (surtout la gauche) derrière ma tête tous les espoirs sont permis... ;o)
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13 commentaires:
Ah, moi c'est la jambe droite que j'arrive encore à mettre derrière la tête, même après 3 grossesses, un autocuiseur sur ma liste de mariage, et une machine à pain dans ma nouvelle cuisine de bourgeoise provinciale...
Pas feuilleté le Kamamachin !? A rajouter d'urgence sur ta liste de cadeau à t'offrir ! Moi qui croyais que tes nuits parisiennes étaient torrides...
Tout à fait d'accord pour le Nathalie Rheims, qui trouve bien sa place dans les flops pour moi aussi ; cette pseudo psychologie de bazar est risible, n'est pas Bettelheim qui veut !
Idem pour Charlotte Simmons, comment peut-on écrire 1000 pages ou presque sur une écervelée sans intéret dont la vie sexuelle est aussi passionnante que la puberté des mouches miel ?
Pas lu Cécilia, mais j'imagine bien ce que ça doit donner... Quand aux livres de droit, pour moi, c'est comme du grec ancien, je passe mon tour !
Je ne suis juste pas d'accord avec Frédéric, car j'ai beaucoup aimé Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur.
bonne idée...je me suis régalée à la lecture de tous ces points de vue..merci!
oui, très bonne idée ! Et les cobayes sont des cobayes de compèt. !
Et puis j'adore les questions !
Faut que j'aille vérifier du côté de mon lit (pas pour le kama-sutra), je crois que "l'oiseur moqueur" est ce livre que j'ai abandonné au bout de quelques pages…
@ Liliba : nous pourrions peut-être monter une chorégraphie toutes les deux !
@ Annaig : merci à toi :o)
@ Ficelle : fais gaffe, je ne vais sûrement pas tarder à tester ta cobyaitude ! Je me creuse déjà pour la question de février... Bah, je crois que je viens de la trouver en t'écrivant... Tu es une muse pour moi...
J'aime bien ce principe, c'est sympa de lire des avis négatifs ;-)
Le résultat est intéressant et très amusant à lire, la palme revenant, à mon avis, à Pierre.
Sinon, je te rassure, c'est le seul livre récupéré dans un DLE dont je ne sois pas satisfait. C'est ma faute, aussi, je pensais y trouver quelques perles pour en faire une note marrante, mais même pas.
@ TdE : oui, au delà des réponses elles-même, c'est intéressant de voir les différents angles choisis pour répondre à une même question parfaitement anodine. Vive l'imagination !
Bon, OK, ce qui est également jouissif c'est que ça casse bien tot de même !
J'imagine nos deux gracieusetés jambe en l'air... on ferait un tabac !
On n'est pas à l'abri de faire fortune... si ça se trouve on sera en couverture de télé 7 jours et Paris Match d'ici quelques mois...
Tu rigoles, moi je ne pose que pour Point de vue !
Une muse ! ça c'est un bon job ;-)
Ca y est, je comprends enfin comment mettre mon propre grain de sel sur le blog...je ne me sens pas championne, mais je ne suis pas peu fière!
Je suis parfaitement d'accord pour Cecilia, même si je me sens un peu "mauvaise" de le dire, puique je ne l'ai même pas lu jusqu'au bout.
Quant au livre le pire que j'ai lu, et bien "Sexe, diamants, et plus si affinités" de Lauren Weisberger déteint je crois la palme.
J'avais beaucoup aimé "le diable s'habille en Prada". Mais à s'endormir sur ses lauriers et écrire pour remplir un contrat, on déçoit forcément un jour ou l'autre.
Pour moi, le jour est venu.
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