lundi 26 janvier 2009

Chicago (a le vent en poupe)

Bonjour aux Chicago Bulls
Bonjour aux zotres

(rédigé dans l'avion et publié depuis la superbe chambre de mon bel hôtel : comme quoi je pense à mon fidèle lectorat !)

Pour m’intéresser très sincèrement (mais très superficiellement) à l’étymologie, à la langue et à son évolution, je sais que certaines expressions naissent de purs contresens. Cela peut être dû à l’homonymie de deux mots (ainsi un remède de bonne fame c'est-à-dire de bonne réputation est-il devenu un remède de bonne femme c'est-à-dire un truc plus ou moins folklorique pas vraiment recommandé par la Faculté), à des glissements sémantiques ou à des déformations diverses et variées autour du sens, de l’origine de l’expression.

C’est le cas pour le surnom de Chicago, la si bien nommée Windy City tant son climat continental, son lac immense et son architecture aux rues perpendiculaires favorisent la formation de bourrasques glaciales. Et pourtant, ce n’est pas en raison de la rudesse de ses longs hivers que Chicago fut désignée ainsi comme je le croyais avant d’ouvrir le guide du routard dans l’avion. Non, non, non, que nenni, pas du tout du tout.

La ville s’est attirée les railleries de la presse US à l’occasion d’une exposition organisée pour le 400e anniversaire du débarquement de Christophe Colomb sur le continent américain (1492 + 400 = 1892) que les élus locaux, accusés de « brasser du vent » dans leurs beaux discours enthousiastes, ne purent inaugurer qu’en 1893 ! On a oublié cette histoire mais qui est un jour passé à Chicago ne peut oublier qu’on s’y caille sérieusement les miches et le reste.

Et puis Windy City c’est joli, ça sonne bien, mieux en tout cas que « oignon sauvage » et pourtant c’est de là que la ville tire son nom. Elle a été construite sur une zone marécageuse où coulait une rivière baptisée Checagou par les indiens, en hommage aux oignons qui poussaient dans le coin.

Accessoirement, la ville possède un autre surnom que je trouve mignon lié à l’une de ses activités traditionnelle, l’abattage de bétail : Porcopolis ! Et puisque dans le cochon, tout est bon, même le nom, comment ne pas aimer une ville qui s’appelle comme ça ?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

J'apprends la toponymie en m'amusant... J'adore ces remises au carré qui nous évitent de brasser en permanence des idées reçues, des lieux communs et autres légendes urbaines.

Cécile Qd9 a dit…

certes, cela dit je peux te jurer que le vent à Chicago n'est pas une légende urbaine !

Nathalie Croisé a dit…

Ah, dès qu'il est question de cochons, je frétille! Merci pour cette jolie explication, Cécile..J'attends la suite avec impatience..Et je ne te ferai plus de frayeur à même de provoquer chez toi une attaque cardiaque:-)