Bilan 2009 1/9 (Odeur)

Bonjour à celles qui sentent le musc et le jasmin
Bonjour aux zotres

Quelques liens

Quelques infos sur Fragonard et ses parfums
Le site officiel élégant présentant les produits et indiquant notamment les adresses des boutiques en France et celle des musées du parfum à Grasse et à Paris

Armani mon amour

Le 22/01/08, je parlais avec une émotion quasi amoureuse de mon ancien parfum, Armani pour femme de Giorgio Armani et j'expliquais le manque que j'avais de cette odeur qui était la mienne, qui faisait partie de moi si intimement, si complètement, qu'après une lessive, elle ressortait de certains de mes vêtements lors du repassage. Pendant des années, je n'ai trouvé que de pâles remplaçants à ce parfum que j'adorais. Mes préférés furent First de Van Cleef & Arpels et, plus récemment, Cinéma d'YSL.

Fragonard ma découverte

Fin 2008, une balade dans le marais m'a conduite au 51 de la rue des Francs Bourgeois devant la boutique Fragonard. J'avais un truc personnel à fêter et je suis entrée, séduite par la clarté dorée de la boutique et curieuse de la pureté des flacons.

J'ai senti, essayé, vaporisé, aspergé, secoué, déversé, reniflé, testé moult fragrances sur diverses parties de mon corps (rien d'indécent, je vous rassure) à même la peau et sur mes vêtements. le choix fut délicat, diffi-Cécile tant les odeurs se mêlaient et tant elles étaient toutes plus séduisantes les unes que les zotres. J'étais admirative de la qualité délicate des fragrances que je découvrais, presque énervée de ne pas les avoir connues plus tôt.

Belle de nuit mon rêve

J'ai acheté un flacon de 200 ml de BELLE DE NUIT (35 euros seulement !), une eau de toilette pour laquelle j'ai eu un véritable coup de foudre mais qui, hélas, ne tient pas du tout. J'adore m'en asperger, j'adore en vaporiser quelques gouttes chez moi de temps en temps pour le simple plaisir de sentir la brume fugace s'évaporer, disparaître à peine émise. Je crois que je pourrais vider le flacon d'une traite sans que l'odeur persiste. Belle de nuit est un rêve insaisissable, un plaisir cérébral plus que sensoriel, peut-être ce qui se rapproche le plus du souvenir que j'ai d'Armani mais dont la fugacité me frustre autant que son odeur me plait.

Soleil mon trésor

Assez logiquement, j'ai aussi jeté mon dévolu sur SOLEIL tant le jus me plaisait et tant le mot faisait sens pour moi à ce moment là. J'avais tant manqué de soleil et de chaleur au cours des années précédentes, j'en avais tant besoin et envie à la fois que cette rencontre olfactive et liquide prenait un sens quasi symbolique, celui d'une profession de foi, d'une quasi déclaration d'intention en plus d'être esthétique (j'adore le flacon) et odorante. J'avais un grand et beau Soleil dans le coeur, j'en trouvais un autre en bouteille : merveilleux !

Début 2009, j'ai cessé d'intellectualiser mon rapport à ce parfum et j'ai commencé à le ressentir pour ce qu'il était en train de devenir vraiment : mon nouveau parfum, celui qui possédait assez de qualités pour me correspondre, me séduire, s'imposer et, peut-être, un jour, succéder émotionnellement et sensuellement à Armani (on n'en est pas encore tout à fait là mais...).

Depuis, il me suit partout. Il a réchauffé la rigueur hivernale de Chicago, nuancé la superficialité clinquante et vulgaire de Miami, tempéré les miasmes de Casablanca, adouci la misère de Conakry. Surtout, je le trouve profondément parisien et si je dois avouer voire revendiquer un penchant pétasse snob je veux bien que ce soit celui-là : porter un parfum qu'on ne trouve pas partout (pas en duty free ou chez Sephora par exemple), dont le nom n'est pas sur toutes les lèvres ni l'empreinte sur toutes les peaux, pour lequel on ne voit aucune publicité à la télévision ou dans les magazines, un parfum intime et sans notoriété tapageuse (so chic !), un parfum qui ne s'impose pas mais se fait désirer.

Au premier flacon a succédé un deuxième et d'autres suivront sans nul doute en 2010 et après...