jargonnant(e)s
Bonjour les zotres
Ce soir je vais à ma 2e République des Blogs aux Halles. Comme je suis une femme pratique et que je reçois quotidiennement l'espresso de Télérama, je me suis inscrite cet après-midi à deux sessions d'un séminaire consacré à l'aire du numérique qui se déroule à Beaubourg.
Ce séminaire sur deux jours aborde diverses questions liées au développement du "monde digital". Il y est question de son évolution, de ses limites, de je ne sais trop quoi encore sur lequel il est intelligent de se poser des questions à l'heure du web 2.0 (et nous dans tout ça et patati patata).
J'ai consciencieusement cliqué sur le lien ad hoc pour annoncer ma venue et découvrir le programme et je dois vraiment remercier les organisateurs de ce séminaire car ils m'ont offert un excellent moment de lecture quasi surréaliste ponctué de divers gloussements qu'on peut sans exagérer qualifier de rires.
Jugez plutôt :
Session 6 : "Objets communicants, web participatif et web pervasif"
La mobilité et les objets communicants sont les technologies les plus largement socialisées de ce qui semble conduire à une véritable incarnation des artefacts industriels par les individus psychiques et tout se passe comme si le sens de ce que Leroi-Gourhan appelait un "processus d'extériorisation technique de l'humain" comme délégation de ses fonctions vitales vers la technique commençait à s'inverser. La convergence des technologies transformationnelles et des milieux pervadsifs paraissent engager un processus d'intériorisation de la technique qui rompt avec les deux millions d'années au cours desquels se déroula l'hominisation comme extériorisation, et l'on peut en ce sens s'interroger en termes de "rupture anthropologique" - et se demander jusqu'à quel point ce renversement préserve non seulement l'intégrité individuelle, mais la sociabilité des organisations collectives.
Etc. etc. etc. Ca continue comme ça assez longtemps pour que je ne sois pas allée au bout de ma lecture.
Session 7 : "Nouveaux modèles économiques, questions juridiques, éthiques et sociétales"
Au début c'est vaguement compréhensible (donc pas drôle) et puis vient ce passage (parmi d'autres)
On voit ainsi l'ingénierie des métadonnées entrer en relation directe avec les structures élémentaires de la matière qui semble ainsi dépolyer sous nos yeux sa définition quantique par l'énergie et l'information où l'opposition forme/matière n'a plus cours.
Bla-bla, bla-bla, bla-bla-bla... Si ça vous amuse, l'intégralité du programme est ici.
Si je vous raconte tout ça c'est pour réclamer votre indulgence si vous me croisez ce soir au Pavillon Baltard. Peut-être aurai-je quelques problèmes d'élocution, de petits tics nerveux, peut-être aurai-je l'air épuisée, blaffarde, défaite, peut-être esquisserai-je même quelques baillements impolis mais ce ne sera pas par ennui, par désintérêt pour la conversation mais en raison d'un légitime épuisement dû à une après-midi de masturbation neuronale et de tension des zygomatiques en pays lexicalement hostile.
Bon, c'est pas tout ça mais si je continue je vais me mettre dans le retard. Ca serait ballot de manquer le début au risque de ne rien comprendre ensuite...
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5 commentaires:
je me posais la question : Cécile quoi de neuf aujourd'hui ? et j'avoue que tu viens de répondre avec brio à ma petite question ..merci !
de nada J.P., à ton service ;o)
Côté jargonnitude c'était pire que prévu... enfin non, pas pire, disons que c'était comme prévu et ce n'est pas Mister Ceucidit qui me dira le contraire, hein Fred ?
De toute façon je vous raconterai ça bientôt
Hé hé...oui...épuisant:-)
@ Ceucidit : j'admire tes compte-rendu...
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