Bonjour aux Alice
Bonjour aux zotres
Après le mien (ben oui, j'adore mon prénom), Alice est mon 2e prénom préféré, peut-être parce que mes deux mémés s'appelaient comme ça (de même que leurs copines comme je vous l'ai déjà expliqué ici). Mais pas seulement.
Si j'aime autant ce prénom, c'est grâce à une sublime chanson des Sisters of Mercy qui, je vous le donne en mille, s'intitule... Alice ! Si !
Alice est aussi le titre d'une courte pièce de théâtre signée Sylvain Moreau dont je suis allée voir la première jeudi dernier, en plein début de grève RATP... Difficile pour les deux acteurs (Cathy Martin et Djahîz Gil, excellents) de jouer devant un public très clairsemé. Rien que pour eux j'ai hâte que le conflit cesse.
L'histoire est connue. Alice est trentenaire, styliste, 1/3 paumée, 1/3 ivre, 1/3 névrosée et 1/3 larguée (au propre comme au figuré). Oui, ça fait 4/3 mais César expliquait très bien à Marius que ça dépendait de la grandeur des tiers. Et toc ! Elle ne sait pas si elle aime toujours Bertrand mais ce qu'elle sait c'est qu'elle n'a vraiment pas le moral, que tous les hommes sont lâches, égoïstes, salauds (tiens, on dirait du Musset). Elle se sent affreusement seule et pourtant elle ne l'est pas tout à fait puisqu'un fantôme, pianiste de son état, assiste à ses réflexions alcoolisées et les ponctue d'interventions verbales et musicales. Dans l'ensemble, ces parenthèses sont les bienvenues même si le choix des morceaux laisse parfois à désirer (pitié, même au 3e degré, pas les slows de la Boum !).
En fait, ce qui pêche dans cette pièce, c'est la mise en scène. Avez-vous remarqué comme certains metteurs se croient obligés de multiplier les déplacements de leurs acteurs, de les faire crier de temps à autres et de varier leurs expressions au maximum pour mériter leur salaire ? C'est dommage. Un peu de sobriété et d'intériorité ne nuit jamais surtout quand on travaille avec une bonne actrice, d'une sensibilité exacerbée, qui ressent profondément le texte et qui n'a certainement pas besoin de surjouer pour faire passer l'émotion, bien au contraire.
Avec un décor plus dépouillé (pourquoi chercher à paraître... on sait qu'on est à l'aire Falguière et pas au Lido) et une mise en scène sachant se faire oublier derrière le texte et surtout le jeu des acteurs, cette pièce passerait sans problème du statut de "moment agréable" à celui de "temps fort".
Pour plus d'informations sur la pièce :
- Site du théâtre de l' aire Falguiere
- site de la compagnie la Gargouille
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