Bonjour
aux fauves
Bonjour aux habitants de Montparnasse
Bonjour
aux zotres
La première fois que j'ai vu un tableau de Kees Van Dongen, c'était sur la couverture de "Mister Flow", un livre de Gaston Leroux que je ne pense pas avoir lu et qui traîne sans doute encore chez mes parents.
Ce tableau était Montparnasse Blues et j'ai immédiatement été fascinée par l'atmosphère luxueuse et délétère de la toile, par le travail sur les ombres qui cernent les peaux laiteuses, par les silhouettes longilignes des personnages, leur attitude figée, artificielle, théâtrale, leur androgynie, leurs yeux charbonneux.
Depuis, mon admiration pour ce peintre d'origine hollandaise ne s'est jamais démentie, bien au contraire. Coloriste inspiré, fauve proche des mouvements expressionnistes allemands, portraitiste mondain, Van Dongen est le peintre des tissus dont il sublime les teintes et les motifs et surtout des corps (souvent lascifs) qu'il ourle d'applats verts.
L'emploi du vert est sans doute une caractéristique les plus marquantes des portraits de Van Dongen. On s'attend peu à trouver cette couleur sur un visage mais, sous le pinceau de l'artiste, elle produit des miracles, souligne les traits et les courbes, accentue l'ambiguité languide ou au contraire guindée des modèles.
Quelques oeuvres et précisions sur l'artiste
- La dame au chapeau vert (1908)
- Le châle espagnol (1913 - Beaubourg) (avec une bio)
- La femme au grand chapeau (1906)
- Le coquelicot (1919) (avec une bio)
- 24 toiles (dont le Coquelicot)
- 7 toiles du Met à New York
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