mardi 12 février 2008
C comme Philippe Claudel (et comme carrément classe, chouette, culte, chanmé)
Bonjour aux âmes roses
Bonjour aux âmes bleues
Bonjour aux âmes grises
Bonjour aux zotres
Quelle ne fut pas ma surprise de constater que je n'avais pas rédigé de critique pour la liste de discussion "Quoide9" (chez yahoogroupes) après avoir lu "les âmes grises", superbe roman de Philippe Claudel prix renaudot et prix des lectrices de Elle.
C'est d'autant moins pardonnable qu'il s'agit du livre que j'ai préféré parmi mes lectures de l'année 2007. J'aurais pourtant parier que... et je me vois encore... mais bon... les faits sont là qui remettent implacablement en cause mes bribes de souvenirs : je n'ai rien retrouvé dans mes archives.
Je me fouetterais volontiers si je n'étais pas dans un cyber-café, un sandwich jambon-crudités dans une main et mon agenda dans l'autre. Avec quoi est-ce que j'écris me demanderez-vous ? De trois choses l'une : soit j'ai des pouvoirs surnaturels de super héroïne des temps modernes, soit je suis un monstre mutant, soit il ne faut pas prendre tout ce que je dis au pied de la lettre. A vous de voir.
Quoi qu'il en soit, je ne peux attendre ce soir et mon retour à la maison (après le vernissage de Maria Sarkis, 37 rue de Lappe) pour réparer l'outrage commis à l'encontre de Philippe Claudel et de ces si belles et tristes "âmes grises".
Le sujet
Pendant la première guerre mondiale, une fillette est retrouvée assassinée dans un village non loin du front. Entre rivalités de personnes, préservation des apparences et secrets de clocher, l'enquête s'oriente vers deux soldats.
Mon avis
S.U.P.E.R.B.E. !!! Ce livre est mon coup de coeur 2007 avec "la douceur des hommes" de Simonetta Greggio. Je ne peux que vous recommander chaleureusement l'un et l'autre tout en sachant qu'ils portent fort bien leurs titres respectifs : je suggère donc aux dépressif/(ve)s, angoissé(e)s et autres suicidaires d'attendre des jours meilleurs avant d'ouvrir les âmes grises qui n'est pas sans évoquer certaines de ces chansons populaires qualifiées réalistes qu'affectionnaient nos grands-mères. Pour celles et ceux qui connaissent, "les roses blanches" de Berthe Sylva, c'est presque rigolo à côté des "Ames grises" !
Il n'en reste pas moins que ce roman est fort bien écrit, sensible sans sensiblerie, émouvant, profond, subtil. En fait, je ne lui trouve que des qualités une fois admis que le thème, le récit principal et même les digressions d'une profonde tristesse voire d'une noirceur plus que grise.
Vous l'aurez compris, ce livre est un must, un best-seller que certain(e)s trouveront peut-être un peu difficile et déprimant mais qui, moi, m'a rempli de joie et m'a redonné confiance dans le mot littérature.
Conclusion
Roman génial et dur. A lire d'urgence (mais pas aux urgences)
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1 commentaire:
J'ai beaucoup aimé "les âmes grises" quand je l'ai lu il y a quelques temps, et j'ai encore plus aimé "Le rapport de Brodek" du même auteur, un de mes coups de coeurs de 2007!
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