Bonjour à celles et ceux qui enfoncent des portes ouvertes
Bonjour à celles et ceux qui ouvrent les fenêtres et laissent les volets clos
Bonjour aux zotres
Au moment de rédiger ma critique de ce recueil de nouvelles de H.H. Munro alias Saki, me voilà gravement plongée dans l'embarras : bien que ma lecture date de quelques semaines, je ne me souviens absolument de rien ! Chose rare, même en ouvrant le livre et en relisant quelques pages, la mémoire ne me revient absolument pas (même pour la nouvelle intitulée "Le verrat" c'est dire !).
Mon amnésie est sans doute révélatrice d'un tas de choses mais de quoi ?
Tout d'abord que mes préférences littéraires vont très largement vers les auteur(e)s totalement contemporain(e)s et bien vivant(e)s ou, éventuellement, post 2e guerre mondiale. Saki n'y peut pas grand chose s'il est mort bêtement pendant la précédente au petit jour du 13 novembre 1916, près de Beaumont-Hamel, juste après avoir crié : " Eteignez cette cigarette, nom de Dieu !
Ensuite que je ne suis pas spécialement atirée par les récits. Lorsque je lis, je m'intéresse plus à la forme qu'au fond, au style et aux analyses éventuelles qu'à l'histoire qu'on me raconte. Certes, Saki écrit bien et se lit agréablement mais aucune idée forte ne se dégage de ses lignes et on ne peut pas lui en tenir grief puisque son ambition n'est absolument pas là. Saki est un conteur à la plume rieuse, divertissante et légère tandis qu'en matière littéraire je préfère les mauvais sentiments, la noirceur, l'apreté, tout ce qui faisait le sel, par exemple, des superbes pages de Gary dans Les oiseaux vont mourir au Pérou.
Enfin je suis très diffi-Cécile en matière d'humour littéraire et même si Graham Greene tient paraît-il Saki pour le plus grand humoriste de langue anglaise de son temps et si l'auteur livre une satire sans doute délicieuse de la bourgeoisie britannique du XIXe siècle, l'objet de ses piques m'intéresse peu et elles ne m'ont pas arraché le moindre sourire contrairement à tout ce que j'ai pu lire d'Edith Wharton par exemple (même époque mais continent différent et récits autrement plus marquants).
Je n'ai donc rien à reprocher à Saki et je me fais un peu l'effet de ces types franchement lâches qui disent "t'es géniale, vraiment, c'est pas toi, c'est moi" au moment de rompre (certaines nanas doivent faire ça aussi sûrement mais je ne me suis jamais faite larguée par une nana).
Conclusion
Je suis convancue de ne pas du tout être la bonne personne pour évoquer Saki et je suis certaine que la plupart des courageux/ses bloggeurs/ses accaparé(e)s en ce moment par l'exigeant challenge littéraire "Jane Austen" seraient sans doute beaucoup plus enthousiastes que moi.
lundi 4 mai 2009
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4 commentaires:
Fin du suspense. Bon, d'accord. ^_^
J'adore la chute (t'es géniale, c'est moi, c'est pas toi). Je n'avais jamais lu de critique littéraire qui se finisse comme ça… Combien d'egos blessés d'auteurs auraient été épargné (un peu) ? ;-)
eh bien voilà qui ne donne pas très envie de découvrir cet auteur... et bravo pour le passage du témoin, faire bosser les copines quand on n'a rien à dire, c'est fort !!!
@ Keisha : désolée...
@ Ficelle : j'essaie d'innover et de renouveler le genre... ;o)
Mais je ne dirais pas ça à propos de tous les livrs que je n'aime pas, loin de là...
@ Liliba : j'attends donc ton avis
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