vendredi 7 novembre 2008
Le début (de la fin)
Bonjour aux coiffeuses
Bonjour aux zestéticiennes
Bonjour aux maquilleuses
Bonjour aux zotres
Un certain soir, fin septembre, j'avais un dîner important. Treize important (voire 18 important ou plus).
Le midi-même, mue par une inspiration soudaine ou peut-être par mon reflet terne dans le miroir des toilettes des dames au bureau, j'ai décidé de faire la totale ! Pendant ma pause déjeuner, sans préméditation ni rdv, je me suis allée chez le coiffeur, chez l'esthéticienne, chez Marionnaud, dans un magasin qui vend tout ce qui l'est possible d'imaginer pour prendre soin de ses ongles et au rayon beauté de Monoprix où je me suis faite maquiller (puis à moité démaquillée tant j'avais l'impression de ressembler à un camion volé).
Oui. Tout ça. En 1h30. Si. Mais sans manger. De toute façon j'étais incapable d'avaler quoi (de 9) que ce soit, stressée autant que rêveuse à l'idée de ma soirée.
Chez le coiffeur on m'a assuré pour la 95.000e fois (et demie) que j'avais une excellente nature de cheveux, qu'ils étaient superbes, en bonne santé et tout et tout mais tout de même, après de longues minutes de silence habité par le seul bruit du sèche-cheveux, la charmante (jeune) femme qui me tirait sur les tiffes depuis un bon quart d'heure s'est soudain transformée en odieuse petite peste pour ne pas dire en véritable garce lorsqu'elle m'a demandé mine de rien :
- vous n'avez jamais songé à faire un Diacolor ?
- NON ! (mettez toutes les insultes que vous voulez derrière ce non péremptoire voire agressif)
- (...)
Au même moment d'affreux épis blancs frisés se sont mis à voleter mollement sur le sommet de mon crâne, bercés par l'air chaud de l'instrument de torture qui me cuisait le crâne lentement mais sûrement. Fin de la discussion teinture.
Sortie de là un brin démoralisée tout de même, je suis tombée nez à nez face à la vitrine (certes peu engageante) d'un institut de beauté dont les deux principales qualités étaient :
- de se trouver sur mon passage,
- d'être vide.
Je pousse la porte. Elle me résiste. Je repousse. Elle ne cède pas et je comprends enfin qu'elle est vérouillée au moment où j'avise une affreuse petite sonnette. J'appuie. J'attends. J'attends longtemps. J'appuie encore. J'attends un peu plus. Une femme arrive. Pas dans le magasin. Non ça serait trop beau. Derrière moi. Là je me dis c'est mort, elle a sûrement rendez-vous, elle. J'attends quand même. Elle aussi. On attend, quoi. Soudain elle me demande :
- vous avez sonné ?
- Ben non, connasse je fais un tennis (comme dirait Jean-Marie (Bigard)).
Bon, en fait je ne lui ai pas répondu ça du tout. Je lui ai fait un grand sourire et lui ai dit "bien sûr". Enfin ça s'agite à l'intérieur. Une toute petite femme arrive en trotinant et nous ouvre. Elle me demande :
- Cépéqué ?
- pardon ?
- Cépéké ?
- Ah ! Heu... Je viens pour une épilation de sourcils. C'est possible ?
- tédésoutte
- pardon ?
- si, si, météninté
- Ah ! Super. Merci. Parfait. Génial.
Je crois que je n'aurais pas été plus reconnaissante si elle m'avait sauvé de la noyade ou signé un chèque de 8.000 euros.
A suivre ici et là...
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5 commentaires:
Insoutenable, le suspens...!
Et voici que reviens la grande tradition des billets à épisodes. Nous voici donc de nouveau suspendu à tes ... Tes quoi d'ailleurs ? J'aurais bien dit "à tes lèvres" mais dans le cas d'un bloc ça me paraît innapproprié pour ne pas durer tiré par les cheveux. Enfin en attendant la suite j'espère juste que j'arriverai à te reconnaitre la prochaine fois malgré les initiatives de la coiffeuse & de l'esthéticienne.
Je meurs d'envie de savoir dans quel état tu es ressortie de cet institut d'épilation. Si tu en es ressortie, au fait... Appelle-moi s'il faut venir te libérer de l'infâme épileuse qui te garde prisonnière depuis deux mois en t'arrachant un poil tous les quarts d'heure.
@ Nathalie : hé hé... j'emprisonne mon lectorat
@ Christophe : meuh oui, la preuve ces zaventures ont eu lieu AVANT nos retrouvailles à la Machine à Ecrire.
@ Thierry : non, je suis séquetrée dans une cabine et j'écris en cachette...
La photo, la photo, on veut la photo !!!
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