Bonjour aux épistolier(e)s
Bonjour
aux zotres
Je ne sais pas si vous avez la chance de posséder dans un placard des mois de correspondance noués par un ruban de satin. Moi oui.
En fait, j'ai plusieurs rubans et différentes écritures sur les enveloppes tant il est vrai que j'avais (j'ai ?) la bêtise de choisir (ou pas) des hommes voyageurs ou lointains mais l'intelligence de les aimer épistoliers et passionnés.
On m'a écrit des lettres fort belles, parfois mensongères mais toujours sincères (je crois). J'ai reçu des lettres d'amour, des lettres d'amants aussi. Je n'ai jamais confondu les unes et les autres, j'ai adoré les deux. J'en ai beaucoup envoyé également. Elles évoquent des vies antérieures ou des bulles de temps que j'ai aimées mais que je ne regrette pas (ma vie est devant moi).
Je n'ai jamais dénoué les rubans ni replongé les doigts dans les enveloppes. Des décennies plus tard, les mots ont perdu leur sens mais pas leur valeur, leur empreinte (emprise ?) sur moi.
Je ne garde pas ces lettres par nostalgie mais parce qu'elles font partie de moi. Elles sont précieuses comme les hommes qui les ont rédigées le furent pour moi et le sont encore à bien des égards. Je n'ai pas le désir de les relire mais j'ai encore, parfois, celui de leurs auteurs.
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9 commentaires:
Je n'ai pas de joli ruban mais j'ai dans mon grenier quelques boîtes à chaussures remplies de jolies lettres.
Désormais, c'est plutôt mon disque dur qui fait office de piège à temps, mais contrairement à toi, j'aime y faire (assez rarement, certes, mais tout de même) un petit tour nostalgique, me renivrer de ces mots, de ces traces du désir… J'ai la nostalgie facile !
et c'est là qu'on se rend compte qu'un blog c'est 90% d'authenticité, 9% de non dits, 0,90% de messages personnels et quelques poussières d'approximations et d'inexactitudes. J'avoue, cette nuit, j'ai relu quelques bribes d'un certain paquet...
j'ai une boite rouge qui fait ancienne, un peu kitsch, dans laquelle je garde tout mon courrier. De temps en temps, je relis des lettres au hasard, lettres d'amoureux, de meilleure amie, de grand-mère...
J'ai aussi de vieilles boites à chaussure, stockées chez les parents, à coté de mes journaux intimes d'adolescente... Il m'arrive de m'y replonger avec delices, parfois effarement, le temps passe si vite, ais-je tant changé, tant oublié, tant vécu...
J'en ai jeté aussi, et maintenant je le regrette...
@ Neige : ah mais, en plus des rubans, moi zossi j'ai des boiboites mais je ne mélange pas les courriers familiaux avec les courriers amicaux et encore moins avec les courriers amoureux
@ Liliba : oui, les boites à chaussures ont un format idéal pour ce type de mission de sauvegarde.
Je n'ai jamais tenu de journal intime... enfin si, 2 jours.
Comme toi, j'ai des lettres que je garde toujours précieusement. Des déclarations d'amour d'hommes que je n'aimais pas toujours ou des belles lettres déchirantes de séparation. Ca se perd, je le regrette.
Cela fait longtemps aussi que je ne suis pas retournée les lire mais leurs auteurs restent quelque part dans mon coeur. Des petites traces de vie...
Maintenant on ne garde pas les mails..et les sms..Une page se tourne mais bon, l'amour reste!
Je trouve que la dernière phrase de ce billet est nouée d'un très beau ruban littéraire et ourlé d'émotion.
Bonjour Cécile !
J'ai moi aussi des boîtes à chaussures, avec de jolies lettres...
J'en ai écrit aussi, et beaucoup en plus...
Parfois, il faut laisser dormir ces "bons" souvenirs...
A plus tard...
@ Pascale : ils sont en effet ourlés d'une émotion à la fois très ancienne et toute neuve.
@ Mister Web radio : oui, je suis assez d'accord, les laisser dormir et rêver doucement
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