Les pizza, les photos, les Jack Russell (et les mots d'enfants)

Bonsoir Laurence
Bonsoir Caroline
Bonsoir les zotres




Les pizza

Alors que l'Equipe de France de football se faisait coller la pâtée par l'Autriche (3-1), j'étais lâchement en train de manger une pizza au goût de nostalgie chez "La Mama" (46 rue Vavin 6e arr.) que je fréquentais quand j'étais en prépa. J'en avais gardé un très bon souvenir mais les bourses et les palais estudiantins sont ce qu'ils sont : vides et peu exigents (et inversement toutes choses égales par ailleurs).

20 ans plus tard, force est de constater que les pizza chez "La Mama" sont toujours aussi bonnes et étonnemment peu chères pour le quartier, que le Tiramisu n'est peut-être pas très orthodoxe mais tellement léger qu'il possède un indiscutable goût de revenez-y, que les serveurs sont aussi ritaux que je me prénomme Cécile et que celui qui nous servait m'appelait Princesse en me roulant des oeillades de circonstance... (à mes copines il servait plu sobrement des calzone al forno et du Madame).

Bref, j'ai passé une excellente soirée avec Caro et Lolo (sont dans une gondole à Venise) et une bouteille de Lambrusco, ce vin rouge pétillant qu'on ne boit pas parce qu'il est bon (de fait il ne l'est pas) mais parce qu'on est dans une pizzéria et que du rouge pétillant comme du cidre, c'est rigolo... (je sais, il m'en faut peu, je suis restée une grande enfant enthousiaste).


Les photos

Au cours de la soirée, la conversation a glissé de la rentrée des classes aux mots d'enfants et Laurence nous a raconté une réflexion qu'un de ses neveux tout excité avait faite à sa mère un jour où il portait encore des culottes courtes : "Maman ! Maman ! Avant, eh bien Papy et Mamy ils étaient gris !".
La mère s'est évidemment demandé ce que son rejeton racontait avant de comprendre qu'il venait de feuilleter de vieux albums photos en noir et blanc.


Les Jack Russell

Ca m'a rappelé une autre répartie enfantine récemment servie à ma mère alors qu'elle se baladait avec mon père et des amis dans le riant bocage sarthois.

Dans la cour d'une maison, deux enfants d'environ 4 et 6 ans jouaient avec un chiot. Ma mère est à peu près autant fascinée par les jeunes boules de poils qu'un héroïnomane en manque par une dose gratuite. Dès qu'elle a vu la bestiole elle est tombée en arrêt comme un setter devant un faisan cendré et a engagé la conversation un sourire ravi aux lèvres (je vois la scène comme si j'y étais) :
- Oh qu'il est mignon ! Oh qu'il est beau ! Viens me voir mon trésor ! Tu viens me voir ? Tu viens me voir ? Allez, viens me voir... C'est un Jack Russell ?
- ... (pas de réponse)
- Il est booooooooo ! C'est un Jack Russell ?
L'ainée ne répond toujours pas mais son petit frère réplique : "bah non, c'est une fille !".