Bonjour Denoel
Bonjour les zotres
Ma vision des critiques bloggesques est ici.
Lorsque j'ai découvert parmi mes mails un message de chez les filles me proposant l'envoi d'un roman édité chez Denoël afin que je le lise et le critique ici-même avant sa sortie fin août, j'ai été étonnée qu'on pense à moi (mon blog n'est pas spécifiquement littéraire) mais d'autant plus flattée (ben oui, avouons-le, pas juste "contente" mais "flattée", titillée par une pointe d'orgueil puéril (certes) mais revigorant). Quelques jours plus tard, je trouvai dans ma boite aux lettres "La fausse veuve" le court roman (mais en est-ce bien un ?) de Florence Ben Sadoun.
Lors d'un tirage au sort, Christophe fut désigné comme futur propiétaire du livre. Comme convenu, je lui donnerai lors du pique-nique livres échanges du mardi 26 août. A charge pour lui de donner également son avis lorsqu'il en aura terminé la lecture. je lui conseille de le faire AVANT de lire ce qui suit...
Le sujet La narratrice évoque la perte de l'homme qu'elle aimait, atteint du locked-in syndrome à la suite d'un accident vasculaire peu de temps après qu'il ait quitté son épouse pour elle. Elle raconte par bribes son amour, sa douleur, son deuil, mais aussi sa colère et sa rage d'être "la fausse veuve", "l'autre femme", sans légitimité autre que celle du corps et du coeur, celle qui ne porte pas l'alliance.
Le contexte
Afin de mieux éclairer ce qui va suivre et l'avis que je porte sur ce livre, je me dois d'apporter d'emblée quelques précisions.
Autour du livre
Sachez tout d'abord que le récit de l'auteure est profondément autobiographique. Si Google ne donne plus que 5 réponses lorsqu'on tape "Jean-Dominique Baudry" décédé il y a une dizaine d'années, tout le monde se souvient encore de son destin tragique, de son témoignage dans "Le scaphandre et le papillon" (que je n'ai pas lu) et du film éponyme et primé à Cannes qui en fut tiré avec Matthieu Almaric dans le rôle principal.
L'histoire de Baudry fut très médiatisée. Le fait qu'il avait depuis peu quitté sa femme légitime (son épouse quoi) pour une autre le fut beaucoup moins. Et c'est cette autre qui écrit et s'adresse à cet homme mort.
Autour de mes goûts
Je suis très portée sur les romans autobiographiques (Ernaux, Semprun, Calaferte, Gary, Malaparte sont mes auteurs préférés) mais j'évite par définition tout ce qui ressemble de près ou de loin au récit d'une tranche de vie vaguement people (surtout s'il est mâtiné de règlements de comptes), au témoignage à propos d'un événement + ou - médiatisé, à une expérience personnelle très contextuelle (surtout si le dit contexte est encore frais). Je fuis donc tout ce qui n'est pas de portée universelle, tout ce que la littérature ne transcende pas, tout ce qui est du type : j'ai échappé au Tsunami, j'ai fait fortune lors du boom du web, j'ai partouzé avec machin, je suis la fille cachée de truc (ou je suis la fille de B-H truc et cette croqueuse d'homme de mannequin sans voix m'a piqué mon mec alors qu'elle sortait avec son papa), j'ai maigri de 853 kilos en 12 jours en ne mangeant que des pépins de pastèque et j'ai souffert mais ma psychanalyse m'a aidée à accepter ma nouvelle image. Vous voyez l'idée générale je pense.
En toute logique avec ce qui précède, je n'ai donc pas lu le livre de Baudry et je n'ai pas vu le film non plus. Sans la proposition (honnête) de Chez les Filles, jamais je n'aurais envisagé de lire ce livre non pas que le sujet me gêne ou me me fait peur comme j'ai pu lire/entendre ici où là mais plutôt parce que le traitement du sujet sous forme autobiographique ne me plait pas. Si un jour Cauwelart ou un autre écrit un roman dont le personnage principal est atteint du locked-in syndrôme, je le lirai sûrement.
A priori, le livre de Florence Ben Sadoun ne correspond donc absolument pas à ce que je recherche en littérature (mais en est-ce vraiment ?). Cela dit, plus de 3 années de dîners livres échanges m'ont permis de découvrir des ouvrages auxquels je ne me serais jamais intéressés sans eux, sans qu'on les mette fortuitement entre mes mains, parfois sans grand enthousiasme de ma part (je pense aux ouvrages de Barbara Pym ou Christian Gailly par exemple)... mais j'aime qu'on me prouve que j'ai tort.
J'ai donc ouvert "La fausse veuve" sans a priori particulier (promis), dans l'état d'esprit du "pourquoi pas" mais rapidement cette question paradoxalement positive puisque négative dans sa formulation a fait place à un "pourquoi" qui l'est déjà beaucoup moins.
Le fond (du problème)
Si je comprends parfaitement ce qui a poussé Florence Ben Sadoun à écrire son histoire, ce besoin de coucher sa rancoeur et sa peine sur le papier, cette tentative d'auto-analyse sans doute nécessaire pour évacuer la souffrance, pour tourner la page (les métaphores littéraires sont si pertinentes), je comprends beaucoup moins la nécessité de publier le résultat.
Le choix d'écrire à la seconde personne n'est d'ailleurs pas anodin : l'auteure ne s'adresse pas à son/sa lecteur/trice. Elle parle à son mort, elle lui explique ce qu'elle a traversé. A ce titre, le roman (admettons, puisque c'est ce qui est écrit sur la couverture) est moins une évocation du disparu qu'un cahier de doléances autocentré souvent assez incroyablement égocentrique adressé à titre posthume à l'homme perdu.
Pourquoi Florence Ben Sadoun a-t-elle éprouvé le besoin d'un code IBN et de lecteurs anonymes à ce monologue intime oscillant constamment entre déclarations énamourées, autojustifications anecdotiques et récrimination aigres ? Faute de répondant ? ou bien pour accéder à son tour au rôle de victime, victime sociale de la mort d'un autre ? Mais vitime aux yeux de qui ? Que cherche-t-elle à prouver et à qui ?
Bien plus que témoin ou complice, je me suis souvent sentie voyeuse. Jamais jusqu'alors je n'avais lu un livre en me disant "cela ne me regarde pas" et c'est exactement le sentiment que j'ai eu face à la prose de Ben Sadoun. J'ai eu l'impression de participer malgré moi à une revanche d'assister à des règlements de compte qui, je le répète, ne me regardent pas.De plus, j'ai eu l'impression désagréable de subir une tentative de rapt émotionnel. Le livre n'est jamais dans l'analyse, dans la réflexion, dans la prise de recul, toujours dans l'immédiateté d'un souvenir, d'une anecdote décontextualisée. Dans l'évidence des non-dits et de la shématisation des propos (rien n'est jamais développé, le roman est une succession de bribes éparses et sans chronologie), dans la multiplication des affirmations péremptoires (ma soeur est comme ceci, les gens pensent cela), dans le choix parfois surprenant (à mes yeux en tout cas) et à sens unique (je suis une victime, que c'est dur pour moi) des faits et réflexions que Florence Ben Sadoun décide de raconter, j'ai eu la sensation désagréable qu'on cherchait à me manipuler et qu'on ne s'adressait jamais à mon intellect mais toujours à mes tripes.
Ca n'a pas marché. Je n'ai pas marché. Je n'ai pas été touchée. Je ne doute pas de la sincérité de l'auteure mais, pour moi, elle ne passe pas. Je ne suis jamais entrée dans le livre que je trouve beaucoup trop superficiel pour générer la moindre émotion. Il est certes empreint de passion mais une passion amère, négative. Je n'ai pas ressenti de douceur, de tendresseet assez peu d'humanité à travers les pages que j'ai lues. Je trouve trop dénuées d'empathie pour en éprouver pour l'auteure même si, in fine, je crois que c'est désespérément cela qu'elle cherche. Besoin de reconnaissance... Je peux comprendre mais sa guerre n'est pas la mienne.
Dix ans se sont passés entre les faits et leur récit. La colère et les reproches qui transparaissent au travers de certaine pages prouvent la relativité du temps et la violence de certaines douleurs. Queneau et Sénèque avant lui disaient que "Les grandes douleurs sont muettes", je n'en suis pas convaincue mais je pense qu'elles mériteraient parfois d'être tues. Gabriel Matzneff (que je méprise par ailleurs mais c'est un autre débat) pense qu'on "écrit avec ses douleurs, ses déchirements, ses contradictions, ses remords". C'est sûrement vrai mais la question que je me pose est la suivante : peut-on écrire avec seulement cela ? Pour moi, la réponse est non.
La forme
Je n'ai pas aimé le style de Florence Ben Sadoun qui, selon moi, manque constamment de naturel. C'est d'autant plus un problème que le sujet est personnel et j'ai constamment ressenti un décalage entre un fond de souffrance et une forme ampoulée, précieuse, artificielle. On est loin de l'écriture plate et si percuttante d'Ernaux.
Si j'ai trouvé un temps que les allés-retours entre vouvoiement et tutoiement étaient une idée originale, j'ai vite été agacée par le systématisme du procédé et le côté non justifié de ces va-et-vient (parfois dans une même phrase) les fait vite sombrer dans le ridicule.
Quelques extraits
Un souvenir d'enfance associé à sa grand-mère
Quand le dimanche s'étalait vraiment trop longtemps à regarder la télé, tapies, vautrées sous la table de sa salle à manger, on ne dînait pas en rentrant. Maman nous préparait un petit déjener du soir qu'on appelait pour des raisons obscures un dîner suisse. Comme elles étaient meilleures à huit heures du soir, les tartines de pin perdu trempées dans le café au lait bouillant ! Je me souviens que je faisais du bruit avec délices, et même une certaine volupté, un "slurp" bien mouillé. Et pourtant, ce bruit de la tartine molle qui dégoulinait au dessus-du bol me coûtait cher arce que je prenais alors immanquablement des coups. Des coups de pied de ma petite soeur. Celle qui ne supportait rien. Qui ne suporte toujours rien. Même pas le malheur des autres qu'elle jalouse. Encore moin mon malheur d'aujourd'hui qui, croit-elle, fait de moi une héroïne.
Cela illustre assez bien le côté péremptoire et réglement de compte du livre. Dommage, le début est un des seuls moments tendres et apaisés du roman. J'ai aussi choisi ce passage parce que le mot "héroïne" lâché à la fin me semble finalement très révélateur de ce que l'auteure fait d'elle-même (même si elle s'en défend) dans "la Fausse Veuve" (P.21)
Au moment de la sortie du film (10 ans après les faits) un restaurant où des inconnus parlent de Baudry à une table voisine (P.39/40)
"C'est dingue, toutes ces femmes autour de lui, il paraît qu'il avait beaucoup d'humour ? Quel drame horrible ! Moi je préférerais mourir ! Et tu as vu le dévouement extraordinaire de sa femme ?" Sa femme ? Laquelle ? Je pleure, me cache derrière mes lunettes de vue qui grossissent l'effet des larmes. Ce sont des larmes de perte, perte de mon histoire intime, des larmes de braise sur mon deuil réactivé, des larmes mouillées de tristesse infinie, qui coulent toute seule hors de moi. Qui a le droit de nous déposséder de notre histoire en émiettant notre intimité autour d'un club sandwich ? Qui gagne quoi et surtout combien en falsifiant la réalité ? Quand on ne comprend du tout ce qui se passe, ce qui se trame en dessous, il fut toujours penser à un seul mobile : l'argent.
Là encore c'est très révélateur : elle pleure non pas sur la perte de l'homme qu'elle aimait mais sur celle de "son" histoire intime. Nuance. Et quid du côté intime de son histoire après la parution de ce livre ? N'est-elle pas elle-même en train de s'en déposséder ? N'est-elle pas elle-même en train de l'émietter ?
Ce passage suit immédiatement ce qui précède
Je n'y comprends vraiment que dalle. C'est vous qui m'avez appris l'origine de cette expression. C'était du temps où les dockers russes travaillaient sur le port de Marseille en allant le plus vite possible pour boire un coup au bar d'où est aussi resté le mot "bistro" qui signifie vite en russe. Quant aux Marseillais, eux, ils ne comprenaient que da (oui) à tout ce que disaient ces Russkofs en débardeur sur les docks. Autrement dit rien ! De que da à que dalle, il a fallu un peu d'accent chantant sur la dernière syllabe pour qe l'expression reste vivante encore aujourd'hui. P.40
Je l'ai choisi parce que je ne connaissais pas l'origine de cette expression. Disons que c'est le petit plus culturel du livre.
Un soir de juin, quand tu as quitté votre femme, vous m'avez dit : "attention, pas de blague, vous et moi, c'est pour la vie." Et ce fut pour la mort. Sans blague.
Voila qui, selon moi, illustre parfaitement le côté envahissant, gratuit et ridicule de ce mélange mal dosé entre le vous et le tu. P.76
Un jeudi soir, à la pire des heures pour les mamans qui vivent seules, quand les enfants sortent glissants du bain, quand la télé rugit pour masquer le silence, quand le lait bout pour une purée maison tout en flocons, le téléphone se met à sonner. Plus il sonne moins je le trouve. Les enfants se chamaillent et se mettent à hurler, le chaton gris vient de tomber dans la baignoire qui n'est pas encore vidée. Je ne veux pas calme, je veux du bruit, du bruit, de la vie, des cris, mais là c'est trop fort.
Ca c'est un passage que j'aime bien parce qu'il est dépouillé d'artifices et sent (bon) le quotidien. P.84
Conclusion
Pour les raisons personnelles évoquées tout d'abord et pour d'autres qui me semblent plus objectives, je n'ai pas (du tout) aimé "la fausse veuve". Les motivations de l'auteure me semblent strictement personnelle et son but ambigu : cela ne m'intéresse ni ne me regarde. Je trouve ce livre très dispensable et discutable sur le fond et je ne l'ai pas plus apprécié sur le plan littéraire.
Même si je n'avais pas été chargée de chroniquer ce livre, je l'aurais malgré tout terminé. Parce qu'il est bref d'une part mais aussi et surtout parce que par un (pas si) curieux (que ça) phénomène (masochiste ?), je n'abandonne que les livres qui m'indiffèrent. Donc si, finalement, j'ai bien trouvé un intérêt à ma lecture : j'étais très intriguée par l'auteure. Pendant les quelques heures que j'ai virtuellement passées en compagnie de Florence Ben Sadoun je me suis demandée qui elle était vraiment. Je me suis posé le même type de question et pour des raisons somme toute un peu similaires (un rapport à l'écriture très personnel et revanchard) à propos de Christine Angot (dont j'ai évidemment détesté "Pourquoi le Brésil ?").
Pour faire bonne mesure, je précise que je n'ai trouvé aucun avis aussi tranché que le mien sur le net (quelques jours plus tard, finalement si...). Faites-vous votre propre idée sur ce livre soit en le lisant, soit en découvrant (aussi) ce qu'on en dit ailleurs (pardon à celles et ceux que j'ai oublié(e)s. :
Avis négatifs
Le cri du Lézard, Quartiers d'été, livres de malice,
Avis mitigés
Bribes, Pralinerie, Lily et ses livres, Chez Lo, Caro[line],
Avis positifs
Liliba, La boite à lectures, Chez Frisette, Lectrissima, Véro , Amanda
19 commentaires:
Hé bien ! Tu as beaucoup bossé ! Ton commentaire est vraiment complet, bravo. Ton avis tranché est parfaitement argumenté. Je te rejoins sur pas mal de points. Sauf peut-être sur le fait de se sentir ou non voyeuse en lisant. En fait moi non, j'ai entamé le livre sans a priori, sans savoir si c'était une autobiographie ou non, qui était le monsieur dont elle parlait... (je me suis informée après, en rédigeant le billet sur mon blog). En tous cas, tu fais bien ressortir le côté "règlement de comptes", le style parfois bancal que n'aide pas l'alternance du vous/tu (un petite fantaisie après tout, pourquoi pas...), et le fait que la douleur dont elle s'épanche n'est pas celle de la perte de son amour, mais celle d'être incomprise ou mal considérée selon elle.... En espérant que les véritables destinataires auront reçu son message.....
Bravo pour ce billet passionnant et tout rempli d'humour et d'intelligence, même si nous n'avons pas du tout ressenti ce "roman" de la même façon. J'ai beaucoup aimé ton écriture, que je découvre, et surtout la façon dont tu donnes ton avis, très net et réfléchi, mais toujours raisonné et argumenté.
Jolie découverte donc en ce retour de vacances, que ce blog que je m'en vais visiter un peu plus à fond.
@ Lo : Je pense que si j'avais eu un avis moins tranché, moins négatif je veux dire, je n'aurais pas tant argumenté...
@ Liliba : merci pour cette avalanche de compliments. Je rosis de confusion... Nos avis sont en effet différents et c'est tout l'intérêt des blogs que de proposer différents sons de cloches.
La fausse veuve m'aura en tout cas permis d'en découvrir quelques uns où je remettrai les yeux avec grand plaisir.
Je viens de relire mon avis sur ce livre... Il n'est pas si positif... EN fait, je n'aime pas, a priori, les livres courts et écrits gros, donc je suis partie avec un avis plutôt défavorable, t cela a été une lecture plutôt agréable, même si je dis que ce n'est pas de la grande littérature... Un peu une récréation dans mes lectures du moment, Amos Oz, Yasmin Khadra et Goa Xingjian, qui sont d'un autre calibre!
Nos avis concernant ce livre se recoupent sur bien des points !
Bravo pour ton commentaire très bien argumenté !
@ Véro : comparativement à d'autres critiques lues ailleurs et en tenant compte du fait que tu n'émets pas vraiment de réserves sur le livre et que tu dis que la lecture fut plaisante, je trouve que ton avis est effectivement plutôt positif
@ Bluegrey : effectivement, j'ai cru me relire à certains passages. J'ai particulièrement aimé le passage évoquant le paradoxe consistant à condamner quelque chose que l'auteure fait elle-même (à savoir médiatiser cette hsitoire, même si elle possède évidemment une légitimité plus grande que la plupart à le faire). Allez hop, j'ajoute un lien vers ta critique à la fin de la mienne...
bravo pour ton commentaire. Tu as su analyser et choisir les bons mots. Je te rejoins sur quasiment tout.
@ Ariane : merci beaucoup. J'aurais bien sûr préféré écrire quelque chose de moins négatif mais ça n'aurait pas été honnête.
Cécile, tu as écrit exactement ce que j'ai ressenti à la lecture de ce truc, qui n'a aucune utilité littéraire. Dès que j'écris mon billets, je te retrouverai du côté des avis "tranchés"!
@ Gaël : eh bien j'ai hâte de lire ton avis tranché et tranchant. Préviens quand tu l'as mis en ligne que j'ajoute le lien... :o)
Moi aussi je n'ai pas tout aimé, trouvé curieux ce livre ! et le plus amusant (mais j'en étais un peu sur) entretien dans le ELLE de cette semaine !!! J'apporte l'article demain et ainsi que mon exemplaire ;-)
@ Malice : excellente idée d'apporter l'article de Elle.
Apparemment les avis négatifs sur le livre commencent à arriver sur le net, les personnes ayant aimé ayant juste été plus promptes à publier leurs critiques... ;o)
Je parcours moi aussi les billets sur "La fausse veuve" (ayant pour ma part décliné la proposition de "Chez-les-filles", car le thème du roman ne m'attirait pas du tout)et je constate comme toi qu'il y a davantage d'avis négatifs qu'au début.
@ Brize : peut-être parce que lorsqu'on aime un livre on a envie de partager son enthousiasme tout de suite tandis qu'on réfléchit un peu et qu'on pèse ses mots quand on aime pas (surtout si c'est un cadeau)
Merci encore à Malice pour l'article de Elle (dythirambique, ça sent le copinage à plein nez) apporté hier soir
Bah dis donc... Je rentre à peine de vacances avec le 'devoir" de lire ce livre. Ces différents billets négatifs ne m'incitent guère à le commencer...
@ Anne Sophie : même moin qui lit lentemen, je peux t'assurer que ça se lit très vite et puis peut-être partageras-tu les avis des lectrices plus enthousiastes que moi... (ce que je te souhaite)
je suis absolument du même avis que toi, je n'aurais pas dit mieux ! Le livre ma fait les mêmes impressions, à ceci près que rien ne m'a donné envie de m'intéresser à l'auteur. Et je me pose encore la question du POURQUOI ?
j'ai enfin rédigé un billet sur ce livre que j'ai reçu et lu... et ça n'a pas été facile. Je suis moins dure que toi , j'ai trouvé l'acte d'écrire ce livre courageux et sans concessions surtout pour elle même. Elle ne cache pas les ambivalences de ses sentiments le long de cette histoire tragique. Mais comme beaucoup, j'ai quand même été mal à l'aise, et je trouve que la publication du livre à grand renfort de pub est pour le moins paradoxal, vu certains propos tenus sur la surexposition médiatique de ce drame....
Effectivement nos billets sont très différents, avec un effet miroir assez amusant !
Finalement c'est l'écriture qui a changé ma perception des choses et m'a fait aborder ce livre en essayant de faire abstraction du côté réel et people... mais tu exposes très bien tout ce qu'on pourrait - et que j'ai failli - reprocher à livre.
Pour être honnête mon premier apriori concernait ce règlement de comptes qui faisait passer la maîtresse pour une victime, au risque de faire oublier que la méchante épouse a certainement beaucoup souffert dans l'histoire et que les enfants de l'amant n'ont peut-être pas particulièrement besoin de tomber sur un bouquin qui réduit l'histoire de leurs parents à peu de choses.
Car tu as raison de rappeler que ce livre est une sorte de "défouloir" dans lequel la narratrice aborde l'histoire à vif et se met dans une position avantageuse, ce qui me gênait beaucoup à l'origine.
Au final en faisant abstraction de la situation réelle, j'ai aimé ; mais j'aurais préféré qu'il s'agisse vraiment d'une fiction parce que comme je le disais dans mon billet, je déteste les livres belliqueux étalant les problèmes d'ordre privé devant d'illustres inconnus qui vont forcément se poser en juges et découvrir une intimité qui ne les regarde strictement pas.
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