dimanche 31 août 2008

Lectures bloggesques (de la semaine 35-2008)




Bonjour Miss Alinéa
Bonjour Stéphanie
Bonjour aux dandies
Bonjour Jordane

Bonjour aux zotres


Pourquoi une photo du trooobo Garrett Hedlund ici ? Bah, pourquoi pas... et vous comprendrez mieux à la fin du message.

Les bla-bla de la semaine

Quand Alinéa fait du vélo
Excellent ! Ce message sent le vécu. Il est très drôle et me rappelle étrangement le récit de ma toute première (et toute dernière) expérience en vélib : j'avais mis 1h00 à faire le trajet Boucicaut/Convention... Pour les non parisiens il s'agit là de deux stations de métro distantes de... ch'sais pas moi... 2 stations de bus... disons qu'à pied j'aurais mis dix minutes. Si vous voulez savoir comment j'ai réussi à réaliser un tel exploit,
cliquez !


Quand Stéphanie dresse le couvert
Ca donne un petit
questionnaire sympathique qui met l'eau à la bouche quant au reste du blog. Cela dit, je suis si j'ose dire restée un peu sur ma faim tant il est vrai (j'avoue) que je n'avais jamais entendu parler de Thomas Day. Je me suis donc demandé ce que le monsieur écrivait. Heureusement, le cafard cosmique, ma copine Wiki (et quelques zotres) étaient là.


Quand le dandisme annonce la couleur
La futilité est un art délicat et surtout difficile (oxymoron). Pour s'en convaincre si besoin est, on pourra se référer à cette histoire de "wear palette" évoqué par le blog
Dandies : incontournable puisque parfaitement inutile penseront certain(e) inutile puisque parfaitement inutile jugeront d'autres. J'ai testé pour vous et j'approuve sans réserve la superbe harmonie du 25-08-2008. ;o)
La seule question que je me pose est la suivante : mais où certain(e)s vont-ils/elles chercher leur idée de site à la noix ?


Quand la musique est bonne (bonne, bonne, bonne) chez Jordane
J'aime beaucoup ce blog d'un sarthois d'adoption-malgré-lui qui ne m'évoque pas la douceur angevine mais l'intelligence et la curiosité, deux qualités que j'affectionne tout particulièrement. Il est beau (le blog), quant à son papa, il dit qu'il a une "tête de con" mais c'est d'autant moins vrai qu'elle lui sert à porter des yeux qui font de superbes photos et des oreilles qui écoutent de la bonne musique, la preuve
ici et surtout !!!
J'ai les 3 zotres albums de Goldfrapp et le 4e opus ne va pas tarder à les rejoindre dans ma CDthèque. Allez, en prime, la video de la chanson qui m'a fait découvrir ce groupe et la sublime voix et l'hyper sensual-sexual-ité de Miss Alisson Goldfrapp.




Les blogs de la semaine

Princes Charmants et Cisoto occupent le même créneau ou presque : j'ai trouvé l'un nettement plus mannequins latino-crypto-gay que l'autre qui donne plus dans le registre US, people ou star du moment (au sens du magazine Voici du therme). Tous deux proposent des photos de trooooooobogosses à gogo (de quoi se pâmr pendant des heures).
Je ne vous envoie pas à la page d'accueil mais sur les photos du bellissimo et bien d'chez nous dont je vais désormais suivre la jeune carrière avec tout l'intérêt qu'elle mérite : prénom
Edouard, nom Collin.

samedi 30 août 2008

Les trooooobogosses de Grey's Anatomy (Grand sondage)







Bonjour les filles
Bonjour les zotres




Mon père a récemment dû être hospitalisé (rien de grave je vous rassure) et, en lui rendant visite, une vérité première s'est imposée à moi : même si le chirurgien n'était pas mal, nous n'étions ni au Seattle Grace Hospital, ni au Princeton-Plainsboro, ni au Cook County de Chicago... (soupir les yeux perdus dans le vague).


Alors les filles (mais les garçons peuvent donner leur avis aussi) quel est votre chouchou dans Grey's Anatomy ?


- le craquant docteur Mamour alias Patrick Dempsey







- le torturé docteur Karev alias Justin Chambers

Dans la "vraie vie", le pseudo interne a 37 ans et est papa de 5 enfants...




- l'arrogant docteur Glamour alias Eric Dane



Non, non, non... même sous la torture je n'admettrai pas avoir tenté d'influencer le jury (souverain) à travers le choix de mes adjectifs, la taille ou le nombre des photos.

vendredi 29 août 2008

Noblesse Oblige à la Loco le 6 novembre (avec Anne Clark)







Bonjour Valérie
Bonjour Sébastian
Bonjour les zotres



Cela fait des lustres que je ne suis pas allée sur myspace. La faute à facebook ça !

Et puis ce midi, j'ai une envie irrésistible (et irrésistée donc) de me poser dans un cyber café, un casque énorme et ridicule sur la tête, bleu comme ceux des soldats de l'ONU (horreur, je suis vêtue d'orange) afin d'écouter à fond une bonne dose de WENDY CODE en lisant mes mails, chouchoutant mon bloggounet (et donc vous par ricochet). Etc. Je dandine mon corps et bouge la tête comme un toutou en plastique sur la plage arrière d'une R16 et les zotres zinternautes lèvent parfois les yeux au ciel après les avoir posé sur moi. M'en fout...

Pour varier les plaisirs et parce que ma pause déjeuner n'est pas finie (d'après l'horloge en bas à droite si, d'après moi non), j'ai enchaîné avec NOBLESSE OBLIGE afin d'écouter "Jalouse", excellente chanson qui fut longtemps l'illustration sonore de ma propre page myspace bien que je ne le sois pas du tout (jalouse). Mais j'adore le rythme langoureusement électro et aérien, la voix sensuelle et le texte un brin émoustillant de cette chanson.

Comme deux bonheurs auditifs n'arrivent jamais seuls, j'ai vu l'annonce d'un concert du groupe à la Loco le 6 novembre prochain avec la participation d'Anne Clark qui offrit en son temps quelques chansons cultes des années 80 notamment l'énoooooooormissime "Our darkness". Et certains prétendent encore que les années 80 étaient un desert musical ! Les pauvres ils ne savent pas ce qu'ils perdent, moi j'opine de plus belle, à la limite de la béatitude sonore.

Liens (avant mise en page chez moi ce soir)

Our darkness live (son pourri mais bon...)
http://www.youtube.com/watch?v=KDjBKXHBQUk&feature=related

Our darkness video (son saturé pourri aussi mais bon...)
http://www.youtube.com/watch?v=ohi046Hbll0&feature=related

Noblesse Oblige sur myspace
http://www.myspace.com/noblesseoblige

Wendy Code sur myspace
http://www.myspace.com/wendycode

Bon anniversaire (Mickael Jackson)

Hello Mister Thriller
Hello les zotres zombies


50 ans tout rond et plus d'opérations que de bougies sur le gâteau !


Source de l'illustration : le Bloblog

jeudi 28 août 2008

Monument de la Paix (entre l'école militaire et la tour Eiffel)


La lumière est rosée, dorée, et cela va bien au tein de l'école militaire.


Le mot Paix écrit dans moult langues (49) sur de larges panneaux de verres et sur des colonnes grises. Pourquoi pas...


Pique-nique livres échanges du 26-08-2008

Bonjour Emma, Anne-Sophie, Alice, Nathalie, Christophe, Alexandra, Pierre, Charlotte et son amie, Isabelle et ses copines
Bonjour aux zotres

Nous étions une quinzaine, je ne sais pas exactement, je n'ai pas compté les troupes. Le choix des livres était comme d'habitude éclectique et les victuailles apportées par les un(e)s et les zotres pléthoriques.

Nous avons dragué des flics (enfin, surtout Isabelle ;o) ), parlé du physique et du "charisme" de Joe Star (beurk, franchement les filles, je vous le laisse), de la stratégie de communication bloggesque autour de "la fausse veuve" (ça marche), de l'excellent "Montecore, un tigre unique" qu'Alice a emporté et qu'elle passera à Pierre la prochaine fois, de livres encore et encore, de cinéma, de Jacques Gamblin, d'Audrey Hepburn, de pâté de lièvre (merci papa), de chips violettes, des très chouettes photos de Juliette 9 ans lors du précédent pique-nique (bravo !), du secret de John-David (ben oui, c'était intello comme soirée). C'est tout pour le moment.

Une tonne ou deux de nourriture. Une quantité de livres à peu près identique.




Christophe opère un rapprochement stratégio-photographique auprès d'Alexandra
Chut au fond, je fais semblant de lire...
Pierre reporter en chef
Je ne suis pas triste, j'écoute sagement ce que m'explique Pierre (et que j'ai complètement oublié).

Ca y est, j'ai choisi mes bouquins (Douglas Kennedy, Jean-Paul Dubois, P.G. Wodehouse, etc.), ça s'arrose !

Isabelle & Co. Une espagnole ne parlant pas un mot de français était de la partie... On s'internationalise... ;o)



La nuit tombant de + en + tôt, le prochain dîner livres échages n'aura pas lieu sur l'herbe mais reprendra une forme plus automnale, en terrasse si possible... On croise les doigts pour le temps.

Le lieu n'est pas encore défini et la date non plus
soit le 9, soit le 10, soit le 11 septembre.

mercredi 27 août 2008

Les livres idéaux (dans le métro)



Bonjour Magda
Bonjour à la RATP
Bonjour aux zotres


L'illustration
s'intitule "Parisian Metro" et est signée Antoine+Manuel.

La dernière ligne d'un chouette message publié par Magda (j'aime de plus en plus "Ce que tu lis") aujourd'hui même m'inspire un petit jeu à propos des livres et du métro. La question est très simple, il suffit d'associer un livre à une station de métro par association d'idée même (surtout ?) capilotractée un peu à la façon d'un portrait chinois en expliquant pourquoi en quelques mots.

Par exemple, à la station Muette, moi je lirais volontiers un livre avec le mot "silence" dans le titre (Google est très bavard sur le sujet) ou "La leçon de piano" de Jane Campion parce que comme dans le film éponyme, l'héroïne est muette.

Donc, selon vous, quel est le livre idéal à lire à la station :
- Montparnasse
- Opéra
- Convention
- Les Halles
- Commerce

J'ai choisi des stations pas trop compliquées et/ou qui "me parlent". Je désignerai 3 gagnant(e)s le jour du dîner livres échanges de septembre (a priori ce sera le 9 ou le 10 ou le 11 septembre). Chacun(e) recevra un livre. Vous pouvez donner plusieurs réponses, pour une seule station ou pour toutes... mais pas plus d'une fois par jour.

mardi 26 août 2008

Cake aux courgettes, champignons, olives (miam miam miam)


Bonjour à celles et ceux qui viendront au pique-nique livres échanges de ce soir
Bonjour aux zotres


Je ne compte pas transformer mon blog en blog cuisine (jamais je n'oserais rivaliser avec ceux qui existent déjà et me font saliver à chaque visite) mais une fois n'est pas coutume, je vais publier quelques recettes aujourd'hui !

Pour le pique-nique de ce soir, j'ai tenté de faire à la fois :
- pratique (ne surtout pas transporter un plat pesant 15 tonnes)
- bon (tant qu'à faire)
- un tout petit peu original

Je me suis donc inspirée de recettes trouvées sur le net (quartiers d'été alias lecabanon, gloubiblog, quandjenelispas, 123petitsplats, etc.) et je les ai + ou - adaptées à ma façon parce que je ne suis jamais une recette à la lettre sauf pour certains desserts compliqués (mais je n'aime pas spécialement cuisiner le sucré et encore moins quand ça demande de la précision et de la rigueur... ça me saoule et ça ne m'amuse pas).

Voici le résultat d'une recette inspirée par quartiers d'été. Il s'agit d'un cake aux courgettes, champignons et olives noires. Je l'ai goûté tiède (avec les expériences, on ne sait jamais...) et c'était divin (et je pèse mes mots), moelleux, léger, trop bon quoi. J'espère qu'il sera aussi bon froid ce soir !



Ingrédients
200 grammes de farine
3 oeufs
1 paquet de levure
1/4 de selles sur Cher (cendré) plutôt sec
125 grammes de fromage de chèvre frais
20 cl de crème fraîche liquide
75 grammes de courgettes surgelées en rondelles
75 grammes de champignons de Paris émincés surgelés
une poignée d'olives noires (les miennes ont des noyaux)
basilic surgelé, très peu de sel


Préparation
Faire cuire les courgettes et les champignons au micro-ondes pour les faire sueret les égouter dans une passoire.
Couper le 1/4 de selles sur cher en petits dés et le mélanger à tous les autres ingrédiens, saupoudrer de basilic et ajouter un tout petit peu de sel (pas trop à cause du fromage et des olives qui sont déjà salés)
Beurrer un moule à cake (le chemiser si nécessaire : mais avec un moule souple, pas la peine) et y verser la préparation.
Faire cuire 30 à 45 minutes thermostat 7

J'ai un vieux mini four auquel je suis habituée, que ce soit pour les viandes, les gâteaux, gratins et autres tartes salées ou sucrées, je ne me fie jamais aux temps de cuison indiqués dans les recettes, je fais tout à l'oeil... et presque tout thermostat 7... Tout ça pour dire :
- je suis bien embêtée quand j'utilise un four "normal",
- adaptez le temps de cuisson à votre propre four.


Dans le même registre "cake salé", essayez aussi
- 75 grammes de roquefort ou bleu émietté
- 75 grammes de mozarella en dés
- 100 grammes de lardons fumés
Passer les lardons 1 minute au micro-ondes et ajouter le gras liquide à la préparation. Ne pas saler ce cake.

Gâteaux amandes et prunes (qui ne comptent pas pour des prunes)



Bonjour aux gatovores
Bonjour aux zotres


Si je dois être tout à fait honnête je dois avouer que :
- je suis nettement plus salée que sucrée
- un des (pas si) petits (que ça) gâteaux ci-dessous a disparu dans mon estomac.

Pour cette recette testée et aprouvée, je me suis inspirée des petits moelleux figues pistache de gloubiblog. J'ai remplacé les figues par des prunes et les pistaches par de la poudre d'amande. J'ai fait pas mal d'autres aménagements.

Le résultat (englouti tiède) est très moelleux et pas trop sucré. Je retenterai avec d'autres fruits et sans le yaourt...


Ingrédients
(Pour 8 moules étoilés)
100 grammes de farine
80 grammes de sucre
4 oeufs
1 sachet de levure chimique
125 grammes de poudre d'amande
1 yaourt
2/3 de pot à yaourt d'huile d'arachide
8 quetsches
quelques grains de raisin sec pour la déco


Préparation
Mélanger tous les ingrédients sauf les fruits, répartir le mélange dans des moules individuels beurrés.
Couper les prunes en quatier et les poser (côté peau en bas afin que le jus ne coule pas trop) sur la pâte (ils s'enfonceront tout seul au cours de la cuisson)
Finir avec quelques grains de raisin sec au centre et enfourner dans un four chaud.
Laisser cuire 10 à 15 minutes à thermostat 7. Ne pas démouler chaud.

lundi 25 août 2008

25-08-44 : Paris ! Paris outragée ! Paris brisée ! Paris martyrisée ! (mais Paris libérée !)




Bonjour ma ville chérie
Bonjour les zotres









Il y a quelques jours, France 3 (je crois) rediffusait le film "Paris brûle-t-il ?" que René Clément tourna en 1966 avec une distribution internationale impressionnante d'après l'excellent livre éponyme de Lapierre et Collins. Le titre est la traduction de la question qu'Hitler posait au général Von Choltitz qui avait ordre de détruire Paris : "brent Paris ?".

Non, Paris n'a pas brûlé mais des plaques de marbres rivées un peu partout dans les rues et le métro rappellent que des hommes et des femmes sont mort(e)s pour libérer la ville. Il y en a une à deux pas de chez moi.

La Libération en caméra cachée
Extrait de l'émission « droit d'inventaire » du 28/1/07 présentée par Marie Drucker
Reportage de Sophie Lafargue et Antonin Bernard




La Libération de Paris
envoyé par RollingPat

Suite à ce document, 6'30" de débat (trop court mais passionnant) ici. Détail du contenu de la totalité de l'émission ici.

dimanche 24 août 2008

Lectures bloggesques (de la semaine 34-2008)

Bonjour Xia
Bonjour Ditom
Bonjour les zotres


Aujourd'hui, une sélection gay d'une part et pas gaie de l'autre.

Quand Ditom n'aime rien
Cette photo n'a l'air de rien comme ça. Elle est même plutôt moche, pas vraiment bloggogénique mais il s'agit de la pochette d'un 45 tours rapporté de Londres (comme il se doit), un morceau culte de Public Image Limited (PIL pour les zintimes) : This is not a love song (no, no).
J'ai évoqué ce morceau pas plus tard qu'hier sur un blog littéraire à propos d'un livre de Jean-Philippe Blondel portant le même titre. Ayant lu l'excellent Juke-Box du même auteur, je suis certaine que ce n'est pas par hasard (no, non).

Quoi (de 9) qu'il en soit, je me passe la chanson en boucle tout en écrivant ceci. Elle est en podcast chez Ditom en illustration sonore d'un bla-bla où il énumère tout ce qu'il n'aime pas (un peu l'antithèse bloggesque de la fameuse scène au début du "fabuleux destin d'Amélie Poulain") y compris les penchants voyeurs de son chat...

Une métaphore alimentaire m'est venue à l'esprit :
Les pensées négatives sont faites pour être balayées d'un revers de main comme des insectes insistant autour de ta gamelle. Vive la légèreté. La vie c'est une assiette bondée d'un tas de petits-fours salés et sucrés délicieux piochés au buffet d'un cocktail de luxe et les idées noires, les emmerdes, sont une mouche qui tourne autour : chasse-la et déguste !



Quand Xia décide de ne pas égayer nos pensées
Le
message date de 2006 mais finalement intemporel voire d'actualité en cette période de J.O. (que je boycote aussi scrupuleusement que le melon). On y apprend des choses étonnantes telles que le fait qu'il y a en Chine 25% de suicides de plus chez les femmes que chez les hommes.

J'ai lu depuis dans un article du 11/07/07 de Chine Informations que c'était le seul pays au monde où c'était le cas et que c'était également le seul où les suicides étaient plus fréquents à la campagne qu'en ville. En fait, 58% des suicidé chinois sont des femmes vivant en zone rurale. Le truc à la mode (et dramatiquement efficace apparemment !), c'est le pesticide. C'est aussi le pays où le taux de suicide des seniors est le plus élevé. Mais ça, ça se comprend facilement vu que la population chinoise vieillit vite avec la politique de l'enfant unique.

Même si je n'ai rien trouvé sur le sujet, je me demande d'ailleurs si cette mesure ne pourrait pas être un des facteurs d'explication du phénomène tant il a bouleversé les structures familiales et sociales au moins autant que le boom économique actuel ne révolutionne (sans jeu de mot) profondément le pays à tous les niveaux. De telles ruptures aussi rapides ne peuvent se dérouler sans conséquences. Une autre petite idée sur les causes de ce curieux particularisme chinois ?

A titre de comparaison, je rappelle qu'en France, les femmes se suicident 3 fois moins que les hommes (elles représentent donc 25% des morts par suicide mais 70% des tentatives !). D'après Wikipedia, dans les 10 pays (dont 6 républiques de l'ex URSS) où le taux de suicide est le plus important, les proportions F/H sont plutôt de l'ordre de 1 pour 4 ou 5.



Petites phrases de la semaine


Je n'aime pas l'idée que mon chat ait assisté pour la première fois à des rapports sexuels entre hétéros (là, je plaisante... Et de toute façon ce n'est pas avéré.
Chez Ditom (dans l'article mentionné ci-dessus)

J’ai du mal à organiser cette lettre ; les arguments me viennent en vrac, il y a des connexions qui se créent dans tous les sens entre tel fait, telle parole, et je dois transformer ce réseau bordélique – ça s’appelle la pensée, je crois – en un flux linéaire, forcément en deçà.)
Chez Comme une Image (parce que ça m'énerve comme cet homme écrit bien et parce que je suis vexée comme une bande de poux)

Le rock français est comme le vin anglais.
Attribué à John Lennon et lu sur le profil facebook d'un lecteur de "Montecore, un tigre Unique"

samedi 23 août 2008

Le premier jour (du reste de ta vie)



Bonjour Jacques
Bonjour Marc-André
Bonjour les zotres


La dernière fois que j'ai tenté d'organiser une soirée cinéma (après plusieurs mois d'abstinence)ce fut la catastrophe (et je pèse mes mots). Je voulais aller voir "Sex and the city" avec 3 copines mais il nous fut impossible de trouver une date commune dans nos agenda de jeunes (quoique) cadres dynamiques surbookées. L'une déclara forfait et le soir où je devais retrouver les deux autres, j'avais une indigestion carabinée causée par un couscous antipathique ingurgité la veille suite à une défaite de l'équipe de France de foot pendant l'Euro. Bref, dégoûtée au propre comme au figuré.

Lorsqu'une mienne amie me proposa la semaine dernière d'aller se faire une toile, vous comprendrez que j'étais vaguement inquiète voire d'autant plus méfiante que je ne savais rien des sorties récentes... Bien sûr, j'avais entendu parler (dès sa sortie canadienne) et vu les affiches parisiennes alléchantes de ce film québécois subtilement intitulé "Les 3 p'tits cochons" mais connaissant Caroline (ma copine), je doutais que ce film ait retenu son attention... Sans surprise, elle me proposa tout autre chose : "Le Premier jour du reste de ta vie" de Rémi Besançon à qui l'on doit aussi "Ma vie en l'air" avec Vincent Elbaz. Soudain ce fut l'illumination façon Raymond Souplex dans "les 5 dernières minutes" : Bon sang mais c'est bien sûr !

Tout me revenait dans le désordre (et le flou) : Jacques Gamblin, la chanson éponyme de Daho dans la BOF, Jacques Gamblin, Zabou Breitman, Jacques Gamblin, une chronique familiale franchouillarde comme je les aime, Jacques Gamblin et surtout Jacques Gamblin (vous ai-je déjà dit que j'aimais bien Jacques Gamblin ?).

Je me dispensai donc de couscous pendant quelques jours et c'est en forme que je pénétrai une salle UGC plutôt pas trop vide pour une deuxième semaine d'août, disposée à me laisser bercer par un film dont je ne savais rien de plus que l'horaire de la séance, ce que je viens d'écrire plus haut et le synopsis d'allociné.



Le sujet
Dans la mesure où le sujet du film ne présente pas un intérêt considérable, j'emprunte la formule d'allociné : "cinq jours décisifs dans la vie d'une famille de cinq personnes, cinq jours plus importants que d'autres où plus rien ne sera jamais pareil le lendemain". Contrairement à ce que j'ai cru en lisant hâtivement ce qui précède, il ne s'agit pas de 5 jours consécutifs mais de 5 journées réparties sur une quinzaine d'années.



Mon avis
Comme je l'ai expliqué plus haut, je suis assez fan des comédies françaises, des films chorale sympathiques, des galeries de portraits tendres genre "Embrassez qui vous voudrez" ou "Mariage". Le premier jour du reste de ta vie avait donc toutes les chances de me plaire et, de fait, il m'a plu. Beaucoup même.

Tout d'abord, même si ce n'est pas à proprement parler une comédie le film est plutôt drôle et ce comique ne repose pas sur les dialogues ou sur des numéros d'acteurs mais sur des situations décalées qu'on a tou(te)s plus ou moins vécues ou dont on imagine quelles seraient nos propres réactions si on y était confronté(e)s (le genre de cauchemar familial à la "Festen"). A cela s'ajoute une bonne dose de tendresse (ne pas confondre avec les si mals nommés "bons sentiments"), un poil de gravité et un soupçon d'émotion.

Les personnages sont sympathiques, plutôt bien pensés, assez typés pour permettre quelques moments d'anthologie sur les relations père-fils, parents-enfants, mari-femme, etc. sans jamais tomber dans la caricature. Cela dit, j'avoue qu'une scène ou deux tombent dans la sur-démonstration inutile et la métaphore superflue voire indigeste. Je pense surtout à la scène où Fleur, la fille de la famille s'apprête à perdre la sienne (de fleur)... Au cas où nous n'aurions pas compris l'idée, elle se revoit petite fille au moment où elle franchit le seuil de la chambre. Au cas où nous serions vraiment mal-comprenant(e)s, la petite fille s'éloigne le visage triste lorsque la porte se referme. Au cas où nous serions vraiment des ânes, une mare de sang coule de la porte close... Pfeuh. Un peu lourd, non ?

Fleur est jouée par Déborah François, l'héroïne de "L'enfant" des frères Dardenne et une des "Femmes de l'ombre" aux côtés de Sophie Marceau, Julie Depardieu et Marie Gillain. J'en arrive, habile transition, à un autre point fort du film : le casting !

Ai-je besoin de m'apesentir sur le talent merveilleux et la présence émouvante de Jacques Gamblin ? Dois-je rajouter que Zabou Breitman est excellente aussi, que leur couple fonctionne à merveille et qu'on a presque envie de les avoir comme parents (quoique, je n'envisage finalement pas mes relations imaginaires avec Gamblin sous cet angle).

Les deux fils sont parfaits également. Outre sa beauté ritalisante ténébreuse à souhaits (tout comme j'aime), Pio Marmai est un grand frère convaincant et le gentil lunaire molasson de service est interprété par un Marc-André Grondin troublant à plus d'un titre.

Pendant tout le film, disons pendant toutes ses scènes, j'étais littéralement fascinée pour trois raisons :
01 - il ressemble comme deux gouttes d'eau à Gaspard Ulliel (et moi Ulliel, depuis "Embrassez qui vous voudrez", je suis accro)
02 - il a exactement le regard d'un de mes ex (très troublant ça)
03 - j'avais l'impression de l'avoir déjà vu quelque part indépendamment des deux points précédents. De fait, je l'avais bel et bien vu et déjà admiré dans C.R.A.Z.Y., film que j'avais A.D.O.R.E. (avec un é et je pèse mes mots). Il y incarnait le rôle principal qui, à l'époque, ne m'avait pas laissé indifférente.

Et j'avoue, nouvelle transition habile (je m'épate moi-même et tout ça sans brouillon et je ne relirai même pas, d'où les phottes de Laure Taugraff) que "Le premier jour du reste de ta vie" n'est pas sans rappeler C.R.A.Z.Y. (en moins bien certes). On y retrouve les mêmes ingrédiens qui suscitent le sourire et l'émotion, qui déclanchent le rire ou nouent la gorge selon les situations.

Cerise sur le gâteau, la bande son est truffée de pépites (comme dans C.R.A.Z.Y.) et vous serez sans aucun doute d'accord avec moi pour convenir qu'un film dans lequel on entend du Bowie ne saurait être mauvais.



Conclusion
Un excellent moment à la fois grave et léger, comme je les aime. Peu importe s'il en reste peu de souvenirs rapidement (en revanche, je me souviens parfaitement de C.R.A.Z.Y.).

vendredi 22 août 2008

Montecore, un tigre unique (de Jonas Hassen Khemiri)


Bonjour à Jonas
Bonjour aux papas
Bonjour aux zotres



Tout d'abord, un immmmmense merci aux éditions du Rocher pour m'avoir envoyé ce livre et permis de découvrir un petit bijour d'humour et un morceau d'anthologie de littérature contemporaine. Comme promis, j'apporterai ce livre au pique-nique livres échanges du 26-08 et je l'offrirai à un(e) des habitué(e)s disposant d'un blog en lui demandant de rédiger à son tour une critique à son sujet. Il faut ABSOLUMENT que le bouche à oreille virtuel fonctionne !




Le sujet
Jonas, un jeune écrivain métisse entreprend de raconter la vie de son père. Il est aidé pour ne pas dire poussé par Kadir, l'ami d'enfance de ce dernier.
Le livre évoque sur deux décennies l'histoire de ce père, orphelin tunisien, photographe passionné aux rêves démesurés, qui tombe amoureux d'une suédoise, l'épouse et tente de s'intégrer dans un pays en proie à un racisme qu'il préfère ne pas voir.
Le récit est un mélange habile, tendre, émouvant et désopilants, de récits du fils (dont on imagine qu'il ressemble étrangement à l'auteur lui-même - mais on se fout de savoir jusqu'où), de lettres du père, de témoignages de son meilleur ami resté en Tunisie.


Mon avis
Il y a des romans qu'on aime, d'autres qu'on n'aime pas. Indépendamment de nos propres goûts, il est des livres qui apportent incontestablement quelque chose à la littérature, d'autres moins ou pas du tout. L'idéal est évidemment de tomber (sans se faire mal) sur un livre qu'on aime ET qui apporte quelque chose à la littérature. "Montecore, un tigre unique" fait partie de ces livres marquants que j'ai refermés avec regret et la sensation de les avoir lu trop vite.

Ce livre paru chez "Le serpent à plumes" est aussi curieux et attractif que le nom de son éditeur. Il a été vendu à 450.000 exemplaires en Suède et on comprend vite pourquoi.

En plus d'être mignon (ce qui ne gâche rien mais n'a aucun rapport avec la choucroute, je vous le concède), Jonas Hassen Khemiri fait montre d'une imagination débordante et très personnelle et surtout d'une virtuosité d'écriture qui me condurait presque (presque) à prendre des cours de suédois (nan, je déconne). Cela dit, j'ai vraiment un regret : je ne serai jamais capable de découvrir cette prose inventive en V.O. (mais je salue comme il se doit le travail des deux traducteurs qui, j'imagine, ont dû être confrontés à un véritable casse-tête).

A partir du suédois (enfin je suppose), l'auteur invente un langage très particulier (basé paraît-il sur le français et l'arabe) à base de détournements syntaxiques, de néologismes, de métaphores souvent cocasses ou poétiques. Le résultat est suprenant, toujours compréhensible, savoureux, très tendre et jamais pesant ou ridicule. Khemiri réussit une prouesse qui évoque un peu ce que fit Anthony Burgess dans L'Orange Mécanique ou Emile Ajar dans Gros-Câlin ou encore John Kennedy Toole dans la Conjuration des Imbéciles.

Au delà du style, la construction même du livre est passionnante, digne du thriller le plus alambiqué et là encore source de trouvailles humoristiques et décalées. Le fils et le meilleur ami du père qui sont sensés écrire une biographie à 4 mains n'ont visiblement pas les mêmes ambitions pour ce livre et encore moins les mêmes souvenirs. L'un enjolive, édulcore, l'autre noircit le trait et la synthèse entre les deux versions s'avère délicate. Le/la lecteur/trice se doute bien que la vérité se situe quelque part entre deux perceptions d'un même homme, d'une même situation, entre deux âges, deux mondes et deux cultures.

Car c'est là le troisième attrait du roman (et non des moindres) : il possède une passionnante dimension sociologique qui prend de plus en plus de place au fil des pages quand les souvenirs d'enfance du fils font place aux révoltes d'une adolescence vécue comme un déracinement, une lutte pour revendiquer son identité et trouver sa place dans une société raciste, moment où le père passe du statut de héros vénéré à celui d'énigme (on pourrait dire d'étranger) pour son propre fils. Plus que deux générations, ce sont deux conceptions du monde qui s'affrontent entre volonté d'assimilation et difficultés d'intégration.

L'auteur a l'intelligence de ne jamais donner de leçon, de ne jamais tomber dans le manichéisme et de laisser le/la lecteur/trice tirer ses conclusions de sa lecture et la prolonger avec ses propres réflexions. C'est selon moi ce à quoi devrait tendre tout roman qui se respecte.



Sur le net
La présentation de l'éditeur est intéressant et très juste. On retiendra notamment ceci :
Montecore a été récompensé par le prix P O Enquist et était finaliste pour le August literary award. Montecore a reçu aussi le prix Sveriges Radio’s Roman, prix du “meilleur roman” 2007. Le jury a déclaré : "Because Jonas Hassen Khemiri leaves his mark on every single word in Montecore in an inspirational “transpiration” of creativity. Montecore is a beautiful, melancholic but also wonderfully funny book that depicts Sweden in a unique light, making it hard to think of anyone who shouldn’t read it."

Le site de l'auteur est ici (en suédois mais certaines parties sont traduites en anglais).

Je vous conseille l'interview de l'auteur par Anne-Sophie sur la Lettrine (Merci pour l'info Mister In Cold Blog). Cela dit (comme souvent) je suis contente de l'avoir vue après avoir lu le livre plutôt que l'inverse.



Conclusion
Il faut évidemment vous précipiter sur ce livre aussi unique que Montecore. Personnellement je compte l'offrir à quelques unes de mes amies.



Quelques extraits

Kadir évoque l'enfance du Père
Tous leurs parents et leurs frères et soeurs avaient été éliminés, suite aux coups de filet efficaces des troupes françaises qui avaient permis d'arrêter de nombreux terroristes présumés. (Obs. : ne mets pas trop de tragique dans les histoires des enfants de ce livre. Focalise-toi sur l'arrivée mythique de ton père, plutôt que sur les millions de morts consécutifs à l'oeuvre de civilisation de la France. Pour faire une succulente omelette, il faut bien casser quelques oeufs. (P.17/18)

Des larmes emplissaient fréquemment ses yeux, lui rappelant des images toujours voilées par un rideau flou. Je tentais de lui verser du baume au coeur, mais seules certaines tristesses sont consolables. D'autres pas. Ceci est la loi tragique de la vie. (P.21)

A propos de la ville de Jendouba
Mais avant tout tu te rapelles mamie Cherifa qui était si grosse qu'elle franchissait les portes de travers. Cherifa qui t'embrassait pour te souhaiter la bienvenue, qui t'appelait Felouse, qui te pinçait les bourrelets autour de la taille pour voir si tu avais assez de graisse sous la peau et qui grondait toujours les papas parce que tu mourrais pratiquement de faim à cause de toute cette nourriture suédoise bizarre. Et tu te rappelles papi Faizal, cet instituteur du village en retraite avec sa mallette de médecin. Il défendait toujours Jendouba en insistant sur le fait que cette ville avait beaucoup de ressemblance avec New York. Ces deux villes, par exemple, se situent toutes les deux rpès d'un fleuve. Ces deux villes sont gouvernées par des idiots. Ces deux villes ont des taxis jaunes. Ces deux villes ont de gros problèmes avec leurs déchets. Et dans ces deux villes il est difficile de se perdre - New York a son système de losanges et nous avons notre système alphabétique génial et c'est là que Faizal se met à sourire et sa moustache blanche dessine un deuxième sourire au dessus de ses lèvres, parce qu'il n'a évidemment pas besoin d'expliquer qui était l'oncle de se cousin qui avait conçu le réseau de Jendouba...
Et ces deux villes ont en plus acquis un grand nombre de surnoms. New York a "The Big Apple", "The Melting Pot", "The World's capital, "The City That Never Sleeps". Jendouba a "Trou de cul", "Creux de l'aisselle", "Le sauna", "L'appendice", "le Cul d'âne", "Le Gril", "La cuisinière", "Le four" ou peut-être l'expression ironique des papas, "le Compartiment Congélateur". Et c'est seulement quand les papas veulent jouer l'académicien qu'ils disent que vous allez passer l'été dans l'"Anus Rectum". (P.22/23)

Au cours d'une séance photo
Ma surprise fut des plus grandes quand le Grec quitta son poste derrière l'appareil photographique pour montrer à ton père comment il fallait déboutonner et enlever ses jeans de gigolo top moderne afin de garantir une meilleure qualité photographique. Ton père répliqua par une agression explosive et le résultat fut qu'un nez grec saigna à flots, qu'un pied de ton père visita le ventre du Grec et que la bouche de ton père rajouta une salve de salive sur le cou du Grec alors que celui-ci gisait à terre et toussait. Suivit un tumulte turbulent où des mains grecques cherchèrent à capter ton père qui s'esquiva d'un saut à l'effectivité vandammienne puis servit de nouvelles frappes de poings et de pieds accompagnées d'une cascade d'insultes qui dressaient l'image d'une mère grecque gagnant sa vie en se prostituant et celle d'un Grec ressemblant à un chien errant. (P.48/49)

Une des métaphores dont l'auteur a le secret
Ton père buvait tout ce savoir avec la soif d'un champignon déshydraté. (P.58)

Nous passames pour la première fois un été marqué par une liberté rose de jeunesse s'exprimant par des fêtes à la plage, du haschisch, de la danse en discothèque et des visites nocturnes récurrentes dans des chambres d'hôtel inconnues. Je ne mens pas - les filles touristiques étaient suspendues devant nous comme des raisins qui aspirent à goûter nos bananes. (P.59)

Il récitait des poèmes d'amour qu'il avait écrits lui-même le visage tourné vers la mer au lieu de les présenter à des touristes allemandes. Sexuellement, il était TOUT A FAIT solitaire (ce qui me permettait d'avoir pour ma part une grande variété sexuelle).

A propos des cours de suédois
Par contre, tu es peut-être correct, quand tu dis que les règles ne devront pas prendre trop de pages dans notre livre. Afin de créer un opus de maître global, il se présente la possibilité d'injecter ces règles linguistiques SEULEMENT dans la version suédoise. Dans la version française, nous laisserons ton père louer la Tour Eiffel, Jacques Brel et les essais atomiques sur des territoires étrangers, alors qu'il est en train de savourer une baguette fourrée au brie. La version australienne pourra fantasmer sur un client qui entre dans l'atelier et raconte ses exploits de chasseur de kangourous. Dans la version sud-américaine, un Indien pourra jouer une mélodie sur une flûte de Pan. Pour les lecteurs indiens, nous pourrons présenter la recette de poêlée au curry de ton père ; pour les Asiatiques jaunâtres, nous pourrons injecter un passage où ton père s'exprime positivement sur les jolis petits nounours, les jeux d'ordinateur, le poisson cru, les luttes de sumo, les hommes travailleurs et les femmes obéissantes. Qu'en dis-tu ? (P.232)

Il est un fait tragique de la vie, que tout amour trouve un jour une routine normalisée. Même l'amour qui commence par une vibration de la terre, des feux d'artifice dans le ciel (...). Même un amour qui pulvérisait apparemment tous les murs afin d'avoir la possibilité d'exister. Un jour, tu te réveilles, et la personne qui te collait la langue nerveuse au palais et qui te causait des attaques de sueur tellement tu la voulais se trouve tout à coup à côté de toi dans le miroir des toilettes, avec une lourde taille et des seins qui tombent, et elle se lave les dents avec un fil dentaire en un sourire affreux. Un jour tu te réveilles, et ce joli jouvenceau, qui déclamait de la poésie à la lumière des flambeaux et avait l'envie brûlante de modifier l'art, est tout d'un coup un photographe de clébards corpulent. Ainsi est le déroulement tragique de la vie (...). (P.335)


Petite piqûre de rappel sur ce que je pense des critiques de livres sur les blogs.

mercredi 20 août 2008

Les livres que j'apporterai (au pique-nique livres échanges du 26-08-08)





Bonjour à celles et ceux qui étaient présent(e)s au pique-nique livres échanges du 04
Bonjour à celles et ceux qui seront présent(e)s au pique-nique livres échanges du 26
Bonjour aux zotres


Je rappelle que le lieu de rdv du prochain dîner livres échanges (mardi 26) est fonction du temps qu'il fera :

- s'il fait beau ce sera sur la pelouse du champs de Mars, côté école Militaire, dans l'axe du Monument de la Paix (plus ou moins au même endroit que la dernière fois pour celles et ceux qui étaient là, pour les autres : sur le bout d'herbe le plus proche du monument de la Paix),
- s'il ne fait pas beau (plus précisément, s'il pleut), ce sera en face : Oh poivrier ! 61 avenue de la Motte-Picquet 15e (tél : 01.40.65.99.96). Mais pourquoi pleuvrait-il, hein, j'vous l'demande ?

Je viens de racheter pour l'occasion quelques poches (d'occasion) que j'ai bien voire énormément aimés afin de vous faire partager ces bons moments et ces énormes coups de coeur. Vous noterez que je me suis (involontairement) limitée aux trois premières lettres de l'alphabet.

Le Non de Klara
Soazig Aaron


On est en 1945. Klara revient des camps. Elle est vivante mais profondément marquée, différente, froide. Sa belle-soeur raconte ce retour, les bribes de souvenirs de la déportée, son envie d'exil et son refus de renouer avec ses proches y compris sa propre fille de 3 ans. Beaucoup aiment ce livre, le trouvent dur voire émouvant ; je l'ai trouvé superficiel et je ne suis pas rentrée dedans malgré mon attrait prononcé pour tout ce qui touche à WW2.


Manuel de chasse et de pêche à l'usage des jeunes filles
Mélissa Bank


De Bank toujours, je viens d'achever l'excellent "Prochain arrêt le Paradis". Ma lecture du "manuel" commence à dater mais j'en garde un excellent souvenir. Malgré ce que laisse penser le titre, on est loin des bouquins girly qui pullulent depuis le succès du Journal de Bridget Jones. Bank donne dans la vraie littérature. Son livre est bien écrit, drôle, sensible, émouvant. Ses personnages sont travaillés, attachants. Un moment de lecture jouissif et intelligent.


Recensement
Béatrice Beck


Un recueil de 5 nouvelles sympathiques et éclectiques par l'auteure de Léon Morin Prêtre, l'excellent prix Goncourt 1952. Celles et ceux qui ne connaissent pas Béatrix Beck devraient se précipiter sur ce petit volume (cela dit, tous ses romans sont courts).


Nouvelles sous extasy
Frédéric Beigbeder


De courtes nouvelles qui se lisent à une vitesse grand V et dont on garde un souvenir très diffus mais bon pour peu que l'on apprécie les thèmes (le sexe, l'amour, la drogue, le fric, la trentaine, le temps qui passe, etc.) et le style de Beigbeder.


La main froide
Serge Brussolo


Un banquier sadique, un chien très méchant, une femme malheureuse, un artiste de Las Vegas en disgrace, un projet de hold-up qui va forcément mal se passer à un moment ou un autre, mais lequel ?
Un polar à la fois bien français (par l'auteur) et très américain (par le traitement, le cadre, le contexte, les personnages, etc.). C'est efficace, agréable à lire, noir comme il se doit.