Bonjour à celles et ceux qui sont passionné(e)s par les hommes
Bonjour aux gourmand(e)s qui sont passionné(e)s par les deux
Bonjour aux zotres
Ce qui suit a été écrit il y a près de 9 ans ! (mai 2000) et un brin remanié hier pour être publié aujourd'hui... Depuis cette date je n'ai rien lu d'autre de Japrisot. Pas bien...
C’est le 6e bouquin de Japrisot que je lis et je recommande aussi les 5 autres (voir message posté hier). J'ai adoré La Passion des Femmes au moins autant que Les mal Partis, 1er roman écrit à 17 ans (sous son vrai nom Jean Baptiste Rossi)
Le sujet
Le livre est construit comme une suite de 7 nouvelles, 7 récits de femmes qui racontent à leur façon toute personnelle un moment de la vie d’un jeune homme qui est recherché par les autorités militaires et s’est fait tiré dessus :
- Une mariée qu’il enlève pendant la nuit de ses noces
- Belinda et Zozo, deux prostituée
- Une jeune veuve sainte nitouche hypocrite
- Frou-Frou, une star hollywoodienne qui a gardé la gouaille de sa banlieue parisienne d’origine
- Une naufragée japonaise
- Et enfin l’avocate chargée de sauver la tête de cet homme aussi complexe qu’attachant
Mon avis
Le tout petit moins pour commencer (comme ça on sera débarrassé) : Les 5 ou 6 dernières pages totalement inutiles, explication un peu trop appuyée (pour ne pas dire lourdeaude) après LE rebondissement et le vrai dénouement de l’histoire.
LES PLUS : TOUT LE RESTE
L’histoire est attachante, conçue comme un vrai polar avec du suspens, des recoupements et es incohérences volontaires entre les différents récits (car certaines femmes ou enjolivent ou ne savent pas tout), des indices, des fausses pistes, des témoins qui mentent et se contredisent mais aussi comme un roman d’amour où chaque femme dépeint une facette de la personnalité complexe d’un homme et raconte un moment de sa vie.
Trois courts extraits
BELINDA
Je suis franche comme l’or, travailleuse comme l’abeille et aussi douce que son miel. Une fois, quand j’étais encore à Paris, j’ai pris des leçons pour m’exprimer. Une folie de trois semaines offerte par mon chérubin de bitume, l’emballeur le plus expéditif qu’une première communiante puisse rencontrer gare Montparnasse. (…)
FROU-FROU
Je suis vedette dans les films. En tant qu’actrice, je suis nulle. C’est pas ça qui m'empêchera de dormir. Je fais comme Jicks m'a dit. Je crie après tout le monde. Je piétine mes lunettes. Je suis une sorte de daltonienne. Mon fameux regard, sur l’écran, c'est des lentilles de contact. Pour les scènes tristes, il suffit de me les enlever, tout le monde se noie. Après on me donne l’Oscar. (…) Je savais d’avance qu'il allait se dresser sur ses coudes et me regarder avec cet air du type qui ne se rappelle plus très bien dans quelle saleté de taxi il vous a sauté un soir de Noël. La question suivante, je l'avais entendue à peine plus souvent dans une journée que bonjour-comment-ça-va pendant toute ma vie. (…)
YOKO
Moi je suis rien, rien du tout. Je vis toute mon enfance à Yokohama. Mon père est monsieur japonais très sévère et directeur du port et ma mère naît àTalacahuano, Chili, et elle chante tout le jour et elle rigole. Mon père dit : « assez femme sans cervelle ! » Mais il rigole aussi en cachant sa bouche et il est plein de contentement avec elle parce qu’elle fait de la bonne nourriture. (…)
Conclusion
Il faut absolument (re-)découvrir Japrisot !
Ici une bibliographie illustrée de l'auteur
2 commentaires:
Bonjour Cécile,
Je me décide enfin à venir faire un tour ici après que tu as posté plusieurs fois sur mon blog, et franchement je reviendrai. J'ai cru que c'était un blog professionnel tant il est axé sur la littérature et très fourni. Tu m'as donné envie de découvrir Japrisot que je ne connaissais, jusqu'à aujourd'hui, et malgré mon DEA de lettreuse, ni d'Eve ni d'Adam. Mais clairement, la passion des femmes sera dans mon panier à ma prochaine balade en librairie.
Merci !
J'aime beaucoup Japrisot et notamment ce roman (mon préféré de lui) ! Je l'ai lu de nombreuses fois quand j'étais ado (genre tous les 2 ou 3 mois...) et du coup, ton billet me donne envie de le ressortir de la bibliothèque (enfin de la bibliothèque de mon père car c'est là qu'il est resté...).
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