jeudi 23 avril 2009

Je n'échangerais pas ma cochonette à deux balles (contre deux cuit-vapeur ultra perfectionnés)

Bonjour à celles et ceux qui aiment les plats cuits à la vapeur
Bonjour aux zotres

Si à 40 ans tu n'as pas un cuit-vapeur électrique à 2 ou 3 étages, tu as quand même raté ta vie ! aurait pu dire Jacques Séguéla s'il avait été moins obnubilé par le fait de pouvoir lire l'heure en toutes circonstances ! Et il est vrai que pendant des années j'ai eu envie d'en posséder un moi-même (je sais, c'est fou comme rêve) et un jour, enfin, on m'en a offert un. D'occasion. J'aurais dû me méfier.

Il est clair que la personne que me l'a cédé n'en voulait plus et tout à ma joie de récupérer l'objet qui me promettait des années de cuisine rapide, simple, saine, diététique, savoureuse et l'assurance de rentrer ad vitam eternam dans du 38 voire du 36 (en un mot un changement de vie radical et la fin des dîners rillettes corn flakes), j'ai oublié de me poser la question essentielle : Pourquoi ? Ben oui quoi... Pourquoi s'en débarassait-elle ?

Outre que c'est hyper encombrant à stocker dans une cuisine parisienne de 3m2 (mais bon, normalement on ne le stocke pas puisque justement on s'en sert tout le temps !) et qu'il faut presque des études d'ingénieur pour monter l'engin, j'ai vite compris que c'était un peu le bordel à utiliser (temps de cuisson incontrôlable) et encore plus à nettoyer ! Quand on cuisine essentiellement du poisson et quand on aime le soupaudrer d'herbes variées (mais légales) de même que ses légumes, ce n'est pas si formidable que ça même en trichant à l'aide de papier sulfurisé tapissé comme on peut sur les parois !

Bref, même capoté de la sorte, entre
mon cuit-vapeur et moi ce n'était pas l'amour fou. Notre relation était un échec cuisant auquel j'ai vite mis faim... heu fin pardon. J'explique. Un jour, lorsque je l'ai sorti de son placard pour une nouvelle utilisation (après des semaines d'abandon, l'enthousiasme retombant plus vite que le temps de cuisson d'une sole aux champignons frais et concessée de tomate), j'ai senti une odeur pestilentielle (vraiment) se répandre dans tout l'appartement (46m2 ça va vite). J'en ai déduit qu'un bout de poisson était resté collé quelque part malgré un passage systématique au lave-vaisselle.

Démontage, explorage, secouage, nettoyage, grattage, lavage, rinçage, séchage, retournage, reniflage... et puis tentage de réutilisage et là, ca-tas-tro-phe olfactive : même odeur infernale de chacal purulant crevé obligeant à ouvrir les fenêtres, changer de pièce et fermer les portes (là encore je n'exagère pas)... J'en ai déduit que le relief incriminé était coincé dans le mécanisme même de l'objet qui, évidemment, ne se démonte pas. J'ai tout essayé en vain : vinaigre, eau bouillante, vinaigre + eau bouillante, etc.

Il m'a bien fallu me rendre à l'évidence : mon cuit-vapeur méga sophistiqué était inutilisable. Il a fini à la poubelle après, disons... 12 utilisations (maximum). Depuis j'ai trouvé la sublime cochonette micro-ondable et ça, ça a vraiment changé ma vie de ménagère de moins de 50 ans (euphémisme !).

Il s'agit d'un simple plat creux en plastique dans lequel on glisse 2 verrres d'eau avant de recouvrir le tout d'un autre récipient grillagé sur lequel on dépose les aliments que l'on couvre amoureusement d'un magnifique couvercle rose subliment décoré d'une charmante tête de petit cochon dont le groin est constitué de deux trous d'où s'échappe la vapeur (comme c'est astucieux tout de même !).

Pas de moteur, pas de trous pernicieux, pas de puanteur gerbante. La simplicité a du bon (comme dans l'cochon...).

5 commentaires:

liliba a dit…

Ouf ! En lisant les premiers lignes, j'ai cru que j'avais peut-être raté ma vie de ménagère de 40 ans... Mais, finalement, je vois que non, puisque je n'ai ni cuit-vapeur, ni odeur pestilentielle dans ma cuisine (de 15m2, nananère, un avantage d'être devenue provinciale après avoir moi aussi connu les cuisines de 3m2 ou même les cuisines-placard !).

Bon, j'ai encore un peu de temps pour devenir la parfaite ménagère de 50 ans et me procurer ce joli cochon rose qui va abominablement jurer avec ma cuisine orange...

Maintenant, je file à nouveau sur mon échelle continuer mes peintures, après cette petite pause hautement technologique !

Cécile Qd9 a dit…

Oui, je pense qu'il ne faut pas hésiter à être technique voire au top de la pointitude de temps en temps.
Je comprends ton souci esthétique quant à la couleur de la cochonette mais peut-être existe-t-il des girafettes ou des clownettes (en référence aux poissons clown)

Karine :) a dit…

Ooooh... je veux un cochon rose pour cuire mes grandes merveilles culinaires, moi zossi!!!! Et non puant, en plus, c'est la classe!

Pimprenelle a dit…

Ah mais le cuit-vapeur, c'est le bien! Je ne pourrais pas m'en passer. Mais j'avoue que je me laisserais bien tenter aussi par la cochonette rose!

Cécile Qd9 a dit…

@ Pimprenelle : dans l'absolu je suis d'accord, c'est bien mais dans les faits le mien était à jeter.